Texte écrit pour la présentation du livre « Paroles du chef Seattle » aux éditions Astobelarra / Le Grand Chardon
Pour commencer, nous allons expliquer les origines des éditions Astobelarra, Le Grand Chardon.
Il faut retourner au temps où l'on croyait que la terre était le centre de l'univers. Ce fut une désillusion pour les zommes d'apprendre que non seulement nous n'étions pas le clou de la création, mais que l'univers était infiniment plus vaste que nous ne l'avions imaginé (on ne va pas revenir au temps où l'on croyait que la terre était plate parce qu'on va encore se ridiculiser).
Plus tard, au vingtième siècle, on pensait que les zumains étaient d'abord des zommes, blancs si possible, riches c'est préférable et ayant l'esprit de conquête suffisant pour niquer ceux qui étaient des sous-merdes, genre les sauvages ou ceux du pays d'à côté (qui bien souvent étaient les mêmes). En cette période acariâtre, les langues corses bretonnes ou basques étaient juste bonnes à craquer sous les bottes des grandes nations. Les noirs, les juifs, les homosexuels étaient de la bouillie pour les chats. Les enfants étaient de petits mammifères, pas encore des zommes. Les femmes qui n’étaient pas des zommes non plus, s'occupaient des petits mammifères, de la cuisine et du linge sale. Et la nature me direz-vous ? Ben la nature, fallait faire avec, mais viendrait le moment où l’on arriverait à lui régler son compte à cette salope. Et puis, quand même, rappelez-vous la bible des zommes :«qu’il domine (le zomme) sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.... Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui rampe sur la terre. »
Voilà ça c’est fait. Eh bé maintenant on est bien arrangés avec ça tiens ! comme dirait la mère Denis !
Aujourd'hui, le centre de l'univers n'est plus la terre, il a bien fallu s'y faire. Heureusement on ne trouve plus grand monde pour se foutre de la gueule de tonton Copernic, de Galilée et l’église n’en finit pas de se «rependre» de tout le temps perdu. Mais il reste l'idée que les zommes, devenus finalement - bon an mal an - des zumains, seraient le centre de la terre. Et il y a cette idée tenace qu'il faudrait applaudir à chaque fois qu'un zumain invente un nouveau gadget débile qui va libérer la femme (maintenant qu'elle existe) et nous faire gagner du temps pour pouvoir en passer plus devant Dechavanne ou Star Cacadémy.
Aujourd'hui on est convaincus (ou presque) que nous sommes perdus (ou trouvés) dans l'univers, qu'il n'y a pas de races mais des humains avec un H et que le peuple basque vaut le peuple français ou allemand (quoi ça fait encore débat ça ?).
Il reste un truc auquel on n'a même pas idée, c'est que nous ne valons pas plus que la nature puisque nous sommes la nature.
Mais ça c'est une vérité qui a du mal à rentrer (même chez les basques), il suffit de voir comment on traite les loups, les ours et les renards dans notre beau pays. Il suffit de voir comment on malmène nos veaux, vaches et cochons. Il suffit d'entendre notre vocabulaire : « mauvaise herbe », "nuisible", "prédateur", "gibier", "animaux d'élevage", de "combat", de "compagnie", « sauvage » ...etc
La prochaine étape est qu'enfin nous nous rendions compte que nous ne sommes pas le centre de la terre et que nous ne sommes pas propriétaires du vaisseau spatial qui nous balade depuis des millions d’années. Des Zumains avec un grand Z comme Zinjanthrope, il s'agirait de passer enfin aux Humains avec un grand H comme… Humain, tout simplement.
Si la terre n'est pas le centre de l'univers, si l'humain n'est pas le centre de la terre, le centre est où ?
Et c'est là qu'arriva rien moins que la mirifique association-édition Le Grand Chardon Astobelarra qui se veut porteuse du message éclairant que voici :
"nous sommes une partie de la terre et elle fait partie de nous"
"Nous savons au moins ceci : la terre n'appartient pas à l'homme. L'homme appartient à la terre. "
"Les soeurs parfumées sont nos soeurs. Le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les prés, la chaleur du poney, et l'homme : tous appartiennent à la même famille".
Voilà donc les "paroles du chef Seattle" que l'association édition Astobelarra vous propose aujourd'hui, illustrées magnifiquement par Gonzalo Etxebarria.
Que ces "paroles" nous aident à passer ce cap difficile. Que ce texte contribue à ce mouvement incontournable qui depuis plus de 2000 ans ravale peu à peu les prétentions vénéneuses du bipède qui voulait péter plus haut que son cul.
Oui, car après avoir lu les "paroles du chef Seattle", on comprend facilement que le centre est partout, dans l'ours, dans l'enfant sur le point de naître, dans le creux de la colline, dans l'étoile soi-disant perdue dans l'univers, dans le lever du soleil, dans les bourgeons qui reviennent chaque année depuis bien longtemps. Ces cycles de la nature qui existaient avant les (dé)générations de star Cacadémiciens et les saisons de séries télés inventés par les colons américains.
Pour commencer, nous allons expliquer les origines des éditions Astobelarra, Le Grand Chardon.
Il faut retourner au temps où l'on croyait que la terre était le centre de l'univers. Ce fut une désillusion pour les zommes d'apprendre que non seulement nous n'étions pas le clou de la création, mais que l'univers était infiniment plus vaste que nous ne l'avions imaginé (on ne va pas revenir au temps où l'on croyait que la terre était plate parce qu'on va encore se ridiculiser).
Plus tard, au vingtième siècle, on pensait que les zumains étaient d'abord des zommes, blancs si possible, riches c'est préférable et ayant l'esprit de conquête suffisant pour niquer ceux qui étaient des sous-merdes, genre les sauvages ou ceux du pays d'à côté (qui bien souvent étaient les mêmes). En cette période acariâtre, les langues corses bretonnes ou basques étaient juste bonnes à craquer sous les bottes des grandes nations. Les noirs, les juifs, les homosexuels étaient de la bouillie pour les chats. Les enfants étaient de petits mammifères, pas encore des zommes. Les femmes qui n’étaient pas des zommes non plus, s'occupaient des petits mammifères, de la cuisine et du linge sale. Et la nature me direz-vous ? Ben la nature, fallait faire avec, mais viendrait le moment où l’on arriverait à lui régler son compte à cette salope. Et puis, quand même, rappelez-vous la bible des zommes :«qu’il domine (le zomme) sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.... Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui rampe sur la terre. »
Voilà ça c’est fait. Eh bé maintenant on est bien arrangés avec ça tiens ! comme dirait la mère Denis !
Aujourd'hui, le centre de l'univers n'est plus la terre, il a bien fallu s'y faire. Heureusement on ne trouve plus grand monde pour se foutre de la gueule de tonton Copernic, de Galilée et l’église n’en finit pas de se «rependre» de tout le temps perdu. Mais il reste l'idée que les zommes, devenus finalement - bon an mal an - des zumains, seraient le centre de la terre. Et il y a cette idée tenace qu'il faudrait applaudir à chaque fois qu'un zumain invente un nouveau gadget débile qui va libérer la femme (maintenant qu'elle existe) et nous faire gagner du temps pour pouvoir en passer plus devant Dechavanne ou Star Cacadémy.
Aujourd'hui on est convaincus (ou presque) que nous sommes perdus (ou trouvés) dans l'univers, qu'il n'y a pas de races mais des humains avec un H et que le peuple basque vaut le peuple français ou allemand (quoi ça fait encore débat ça ?).
Il reste un truc auquel on n'a même pas idée, c'est que nous ne valons pas plus que la nature puisque nous sommes la nature.
Mais ça c'est une vérité qui a du mal à rentrer (même chez les basques), il suffit de voir comment on traite les loups, les ours et les renards dans notre beau pays. Il suffit de voir comment on malmène nos veaux, vaches et cochons. Il suffit d'entendre notre vocabulaire : « mauvaise herbe », "nuisible", "prédateur", "gibier", "animaux d'élevage", de "combat", de "compagnie", « sauvage » ...etc
La prochaine étape est qu'enfin nous nous rendions compte que nous ne sommes pas le centre de la terre et que nous ne sommes pas propriétaires du vaisseau spatial qui nous balade depuis des millions d’années. Des Zumains avec un grand Z comme Zinjanthrope, il s'agirait de passer enfin aux Humains avec un grand H comme… Humain, tout simplement.
Si la terre n'est pas le centre de l'univers, si l'humain n'est pas le centre de la terre, le centre est où ?
Et c'est là qu'arriva rien moins que la mirifique association-édition Le Grand Chardon Astobelarra qui se veut porteuse du message éclairant que voici :
"nous sommes une partie de la terre et elle fait partie de nous"
"Nous savons au moins ceci : la terre n'appartient pas à l'homme. L'homme appartient à la terre. "
"Les soeurs parfumées sont nos soeurs. Le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les prés, la chaleur du poney, et l'homme : tous appartiennent à la même famille".
Voilà donc les "paroles du chef Seattle" que l'association édition Astobelarra vous propose aujourd'hui, illustrées magnifiquement par Gonzalo Etxebarria.
Que ces "paroles" nous aident à passer ce cap difficile. Que ce texte contribue à ce mouvement incontournable qui depuis plus de 2000 ans ravale peu à peu les prétentions vénéneuses du bipède qui voulait péter plus haut que son cul.
Oui, car après avoir lu les "paroles du chef Seattle", on comprend facilement que le centre est partout, dans l'ours, dans l'enfant sur le point de naître, dans le creux de la colline, dans l'étoile soi-disant perdue dans l'univers, dans le lever du soleil, dans les bourgeons qui reviennent chaque année depuis bien longtemps. Ces cycles de la nature qui existaient avant les (dé)générations de star Cacadémiciens et les saisons de séries télés inventés par les colons américains.
1 commentaire:
Merci Lurbeltz!
La journée que je prévoyais grise va prendre des couleurs finalement...
"Si toutes les bêtes disparaissaient, l'homme mourrait d'une grande solitude de l'esprit. Car ce qui arrive aux bêtes arrivera bientôt à l'homme. Toutes les choses se tiennent... Nous savons au moins ceci: la Terre n'appartient pas à l'homme mais l'homme appartient à la Terre. Cela nous le savons. Toutes les choses se tiennent comme le sang qui unit une même famille. Toutes les choses se tiennent et tout ce qui arrive à la Terre, arrive aux fils de la Terre. Ce n'est pas l'homme qui a tissé la trame de la vie: il en est seulement un fil. Tout ce qu'il fait à la trame, il le fait à lui-même. Même l'Homme Blanc dont le Dieu se promène et parle avec lui comme deux amis ensemble, ne peut être dispensé de la destinée commune"
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