mercredi 31 août 2011

Rallye des cimes ! Allez ouste !

Allez un petit effort Michel Etchebest ! C’est très bien de mettre en place la procédure Agenda 21 dans la commune de Mauléon Licharre. Mais s’afficher ensuite aux côtés des organisateurs du rallye des cimes et promouvoir ce « magnifique rallye », c’est un peu contradictoire. Les économies d’énergies, elles doivent être partout, à plus forte raison dans le domaine du sport. Mais je comprends, cher Michel, qu’électoralement parlant, il soit difficile pour toi de tourner le dos à un spectacle ultra-populaire et à un réservoir de voix pour les prochaines élections.

Philippe Perez attend « que tout le monde, concurrents et public, respecte la nature et les règles de conduites ». Je suis assez d’accord avec lui et je pense que la moindre des choses est d’annuler définitivement ce spectacle car il est intrinsèquement anti-nature, anti-écologique. Ou alors il faudra que les concurrents se muent et décident de respecter les limites de vitesse comme n’importe quel citoyen lambda. Il est tout de même comique qu’on demande à chacun de faire de plus en plus d’efforts en respectant les contraintes environnementales et que d’un autre côté on laisse passer tranquillement un spectacle qui est un exemple de destruction et de gaspillage !

Une manifestation qui fait passer des 4x4 en pleine nature, dont l’objectif est d’aller le plus vite possible pour être le premier, faire le maximum de bruit, représente l’inverse des valeurs que "véhiculent" les écologistes et tous ceux en général qui pensent que nous devons changer notre manière de vivre. Donc, inutile d’essayer de déguiser le rallye des cimes, en lui faisant porter des défroques vertes. L’ensemble aura une allure aussi ridicule qu'un éléphant qui se déguiserait en ballerines (ou l'inverse).

Le rallye des cimes ne respectera jamais la nature. Allez ouste !


Article de la République ici


PS : je précise que l'éléphant, pour le cas précis serait ridicule en ballerines. C'était pour faire un mot. Mais évidemment, il y a 100 fois plus de grâce dans un éléphant que dans le capot d'une bagnole du rallye des strings


Je viens de laisser un message de sympathie sur le site du rallye des cimes


samedi 27 août 2011

La reine des abeilles

Traduction René Bories


Un conte des frères Grimm


Il était une fois, deux fils de roi qui partirent à l’aventure dans un pays sauvage et désertique si bien qu’ils ne retournèrent jamais chez eux. Le troisième plus jeune qui s’appelait Simplet se mit un jour à leur recherche et lorsqu’il les retrouva enfin, ils se moquèrent de ce qu’un simple d’esprit veuille faire le tour du monde avec eux alors qu’à deux ils étaient bien plus fûté et qu’ils avaient déjà bien peu de chance de s’en tirer.

Mais ils se mirent malgré tout, tous trois en route et arrivèrent à une fourmilière. Les deux aînés voulurent la dévaster et observer comment les petites fourmis dans leur détresse allaient déplacer leurs oeufs, mais ’Simplet’ leur dit :
"Laissez ces bestioles tranquilles, je ne supporte pas que vous leur nuisiez !"
Ils s’éloignèrent donc et arrivèrent au bord d’un lac sur lequel nageaient de nombreux canards. Les deux frères voulurent en attraper un pour le faire rôtir, mais Simplet ne le permit pas et dit :
"Laissez donc ces bêtes en paix, je ne supporte pas que vous les tuiez." Puis ils arrivèrent à une ruche, pleine de miel qu’il coulait sur le tronc. Les deux frères voulurent faire du feu sous l’arbre pour asphixier les abeilles pour pouvoir prendre le miel. Simplet les retint à nouveau et dit :
"Laissez donc ces animaux en paix, je ne supporte pas que vous les brûliez."
Enfin, les trois frères approchèrent d’un château dans les écuries duquel des chevaux de pierre se tenaient. Il n’y avait personne. Ils parcoururent toutes les salles jusqu’à une porte devant laquelle pendaient trois clefs ; un petit volet s’ouvrait dans le milieu par lequel on apercevait l’intérieur de la salle.

Ils y virent un homme gris assit à une table. Ils l’appelèrent, une fois, deux fois, mais celui-ci n’entendait rien : enfin ils appelèrent une troisième fois, il se leva alors, ouvrit verrou et sortit. Sans rien leur dire il les mena à une table richement dressée ; lorsqu’ils eurent bien mangé et bien bu ; chacun s’enfonça dans son rêve et s’endormit. Le lendemain matin, l’homme gris s’approcha de l’ainé s’inclina et le mena face à un tableau noir sur lequel trois missions étaient écrites, grâce auxquelles la serrure pourvait être ouverte.

La première disait :
Dans la forêt sous la mousse se trouvent les perles de la fille du roi, mille en tout, il faut les retrouver, et si au coucher du soleil il en manque une seule, alors celui qui devait les retrouver sera transformé en pierre. L’ainé s’y rendit et chercha toute la journée mais lorsque le jour prit fin, il n’en avait trouvé qu’une centaine ; et il advint ce qui était écrit au tableau, il fut transformé en pierre. Le jour suivant, le puiné reprit l’aventure mais ne réussit pas beaucoup mieux que son frère ainé ; il ne trouva que deux cents perles et fut transformé en pierre. Enfin, ce fut au tour de Simplet, il chercha sous la mousse, mais c’était si difficile de trouver les perles et c’était si lent qu’il finit par s’assoir sur une pierre pour pleurer. Et tandis qu’il était assis ainsi, vint la reine des fourmis, à qui il avait déjà sauvé la vie, accompagnée de cinq mille fourmis et il ne fallut pas longtemps avant que les petites bêtes eurent retrouvé les perles et qu’elles les eurent mises en tas.

La seconde mission consistait à rechercher au fond du lac, la clef de la chambre de la fille du roi. Alors que Simplet arrivait près du lac, les canards, à qui il avait déjà sauvé la vie, nageait deci delà, ils plongèrent et remontèrent la clef du fond du lac.

La troisième mission était la plus difficile, parmi les trois filles du roi, il fallait trouver la plus jeune et la plus belle. Elles se ressemblaient toutes énormément et il était impossible de les distinguer. Avant qu’elles ne se soient endormies, elles avaient mangé différentes sucreries, l’ainée un morceau de sucre, la puinée un peu de sirop et la benjamine une pleine cuiller de miel. Alors la reine des abeilles que Simplet avait protègée du feu, fureta sur les bouches des trois filles pour finalement rester sur la bouche de celle qui avait mangé du miel et le fils du roi la reconnut.

Le sortilège fut aussitôt levé, tout ce qui était endormi se réveilla et tout ce qui avait été transformé en pierre reprit chair à nouveau. Simplet épousa la plus jeune et la plus aimée et devint roi à la mort du roi ; et ses deux frères reçurent les deux autres soeurs.

http://pegasus.ouvaton.org/article.php3?id_article=69


lundi 22 août 2011

Le revenu de base inconditionnel

Le revenu de base inconditionnel est une vieille idée. Elle est apparue pour la première fois dans les utopies de la Renaissance, chez Thomas More par exemple.

On la retrouve en marge des Lumières, en marge de la fondation des Etats-Unis et de la révolution française.

Dans les années 60, le revenu de base a été sérieusement discuté aux Etats-Unis avec les idées de Juliet Rhys-Williams et le modèle d’impôt négatif de Milton Friedman. Des essais in situ montrèrent qu’avec le revenu de base, seul un groupe de population avait tendance à rester plus volontiers à la maison: les mères qui élèvaient seules leur enfant. Un autre phénomène fut constaté : le nombre de divorce augmenta parce que la dépendance financière n’était plus un motif de vie commune.

Le revenu de base inconditionnel est une idée neuve. Il remplace des idées transmises de génération en génération et des notions devenues fausses. Il dissout la sclérose qui fait que l’on s’accroche désespérément à ce que l’on a : à ses idéologies, à ses opinons bien arrêtées, à son poste conquis de haute lutte. Il dissout les blocages du travail, les blocages empêchant une redéfinition de la valeur des prestations, les blocages contre la société future dans laquelle la responsabilité de la personne aura plus de valeur. Et sa vitalité aussi.

Le revenu de base, sans conditions, est une avancée culturelle devenue réalisable grâce à la rationalisation, à la productivité des machines, à la globalisation. Devenue nécessaire à cause de l’individualisation, de l’évolution des parcours de vie et des bouleversements dans le monde du travail. Devenue indispensable pour que le progrès libère l’être humain plutôt que de le marginaliser. Le revenu de base renforce l’être humain face aux systèmes.

Il est changement de paradigme. Il éclaire d’un jour nouveau tous les domaines de la vie, il fait évoluer sa propre manière de voir les choses, il ouvre des perspectives à toutes les fonctions personnelles ou sociales.

Il n’est pas solution à tous les problèmes, mais il rend possible beaucoup plus de solutions.

Il est droit civil économique, comme il n’y en a encore jamais existé dans l’histoire. Il est prolongement de la démocratie dans laquelle le droit à la vie est aussi un droit au revenu. Dans laquelle le droit à développer ses propres capacités suppose un droit au revenu.

Un revenu pour chacun, pour chaque personne sans condition, sans exigence ou mise sous tutelle, suffisamment élevé pour pouvoir vivre modestement.

La fin de prestations sociales qui excluent, la fin du chômage incontournable, la fin des prestations complémentaires, des subventions et de la burocratie qui va avec. À hauteur de son montant, le revenu de base remplace tous les revenus de transfert payés par l’État. Il a des répercussions sur les rémunérations, les salaires et les honoraires dans l’économie privée. Le travail devient moins cher mais est mieux estimé. Le travail volontaire augmente, les initiatives et l’engagement personnel aussi.

Et qu’en est-il des travaux qui doivent être effectués, mais que plus personne ne veut faire car chacun a un revenu de base ?

Il doivent alors être payés suffisamment pour trouver preneur. Car ce travail a forcément de la valeur, vu qu’il est tellement indispensable et que vous ne voulez pas le faire vous-même.

Et qui doit payer ce revenu de base ? D’où vient l’argent ?

Qui est motivé pour être performant ? Et la discipline ?

Et les étrangers, viennent-ils tous ici pour en profiter ?

Et ceux qui ne font que trainer aujourd’hui, ne sont-ils pas totalement exclus de la société ?

Et ceux qui ont déjà beaucoup d’argent, doivent-ils aussi recevoir un revenu de base ?

Est-ce que le revenu de base est un thème libéral ? Ou bien de gauche ? Ou bien des chrétiens?

Est-ce que les hommes sont mûrs pour plus de liberté ? Pour plus d’égalité ? Pour plus de fraternité ?

Quel travail feriez-vous, si votre revenu était assuré ?

« Le revenu de base, une impulsion culturelle », le film, 100 mn. Il suscite beaucoup de questions, il répond à beaucoup de questions, il jette un regard étonnant sur des choses que l’on n’a pas envie de voir.




vendredi 19 août 2011

La Bretagne n'est pas à vendre !

L'explosion du marché de l'immobilier, due à l'achat à prix d'or de nos terres et de nos maisons par une bourgeoisie principalement francilienne, empêche définitivement aux gens d’ici l’accession à la propriété. Celle-ci est même devenue quasiment impossible pour les classes moyennes. Le taux moyen d’apport diminue et la durée des prêts s’allonge : 47,1% des acheteurs ont choisi un emprunt de 25 ans et plus. 29% ont pris un emprunt de 20 ans et 8,1% de 15 ans (source : Adil 2006). L’arrivée massive de retraités aisés en est l’une des causes.

Devrons-nous tous faire nos bagages ?

Parallèlement, la débretonnisation des emplois s'accélère, particulièrement en ce qui concerne les fonctions d'encadrement. On assiste à un parachutage de cadres dans la fonction publique, installés par relations ou complicités diverses. L’Etat français hypercentralisé place délibérément la Bretagne en périphérie européenne, perçue comme un réservoir humain aux petits soins de l’Ile-de-France. Dès lors, les jeunes entrant sur le marché du travail sont la proie de l’impitoyable loi du système économique, autant dire esclaves de la fluctuation du marché (précarité de l’emploi dans l’agro-alimentaire, la grande distribution, emplois saisonniers, etc.) ou rejoignent le cortège de milliers de jeunes qui vont grossir les rangs des millions de Bretons exilés, et de leurs descendants. En attendant cette triste alternative, il reste les stages alibis, le RMI ou le chômage.
Le paroxysme est atteint sur le littoral breton. Rien qu’aux abords du Golfe du Morbihan où se massent 150 000 habitants, presque la moitié des acquéreurs de maisons ou d’appartements ne viennent pas de Bretagne. Dans ce lieu très prisé des retraités, les acquéreurs locaux ne représentent plus que 18,8 % du marché. Cette situation rend illusoire toute installation durable de jeunes actifs .
Ce monopole de seniors venus d’ailleurs génère un favoritisme politique au détriment des retraités bretons moins bien nantis, parfois passés d’une classe moyenne à la situation de précaires. Autre conséquence, les écoles des communes proches du littoral se vident alors que le coût de développement des structures pour le troisième âge augmente.

Allons-nous accepter encore longtemps de jouer les valets de la France ?

Cette nouvelle population aisée se substituant à la population bretonne s’installe en maître jusqu’à interdire à notre culture de s’exprimer. Certains d’entre eux, pour avoir évolué dans les hautes sphères des salons de l’Etat, détiennent déjà les rênes du pouvoir avant même de débarquer sur nos terres. Ces derniers ont réussi, à coups de pétitions et autres pressions en accord avec les élus, à museler le dynamisme naturel des Vannetais : les rues de la ville de Vannes deviennent silencieuses, les bars et les lieux de vie doivent obéir aux règles des nouveaux occupants du centre-ville. Des péninsules du littoral voient leur accès privatisé et surveillé par des vigiles, devenant ainsi de véritables embryons de quartiers à l’américaine avec leur police privée. C’est le cas de plusieurs accès au littoral du golfe comme à la pointe et au port du Blaire à Baden, bientôt Conleau et la Pointe d’Arradon ?
Dans le même sens, les politiques locaux prônent le choix du tout tourisme, une économie morte qui risque de donner le coup de grâce à une activité économique diversifiée qui profitaient à l’emploi et au confort de vie des résidants (dans son projet de "Menhirland" à Carnac, l’Etat a procédé à des expropriations sacrifiant par le même biais des exploitations agricoles, de l’artisanat et des petits commerces…).

La surpopulation du littoral : une bombe à retardement…

Cette mise aux enchères de la Bretagne entraîne aussi des conséquences gravissimes sur le littoral et la santé publique. En effet, la concentration des résidants s’ajoutant à un tourisme de masse amène au bétonnage du littoral (malgré la loi "littoral"), à un coût exorbitant de gestion de l’eau et d’assainissement, à une surconsommation estivale de l’eau potable (exemple du transport d’eau potable vers Belle-Ile, financé par le Conseil Général du Morbihan, autant dire par les seuls contribuables du département), à un difficile traitement des déchets (pollution des incinérateurs comme à Plouharnel), à une réfection des zones naturelles mises à mal après chaque saison touristique, à une pollution des eaux maritimes (hydrocarbures dans le Golfe, prolifération des algues vertes…), à une surconsommation d’énergie, à une pollution de l’air par les gaz d’échappement des véhicules, à une diminution notable de la biodiversité et des populations animales, etc.
A noter que ces frais sont supportés essentiellement par les contribuables bretons (Conseils généraux et régional) !
Loin d’être inquiets, les élus semblent plus prompts à se placer pour les prochaines échéances électorales françaises dans le seul but de maintenir leur petite souveraineté locale, en restant les fidèles vassaux des forces centrales au pouvoir.

Sortons au plus vite de l’impasse !

Pourtant, des femmes et hommes parlent de justice sociale, de droit de vivre, travailler et décider au pays, d'aménagement équilibré du territoire, s’impliquent sur le terrain, font le choix politique du développement durable, défendent le droit à l’accès à la culture pour tous et la promotion de l’identité bretonne.
Contre cette véritable situation coloniale, nous savons que nous changerons les orientations politiques par la mobilisation. Rassemblons-nous !


Les signataires


-->Signez la pétition<--


mercredi 17 août 2011

NON A L'EXPULSION D'ERIC PETETIN ET DE SES AMIS !!

CONFERENCE DE PRESSE. NON A L'EXPULSION D'ERIC PETETIN ET DE SES AMIS !!

ERIC PETETIN ET SES AMIS viennent d'être informés que s'ils n'évacuent pas la gare désaffectée "La Goutte d'Eau", ils seront expulsables à tout moment à partir de ce vendredi. "Expulsables", "indésirables", des mots qu'aime bien la droite française depuis qu'elle est "droite"...

Pétetin et ses amis ne sont pas expulsés parce que Réseau Ferré de France et La SNCF et l'UMP etc etc ,veulent réouvrir la voie ferrée PAU-CANFRANC. NON, ils vont être expulsés pour l'exemple, parce que ces messieurs aux ordres d'un président qui bombarde de nuit Tripoli (si vous aviez vraiment ....sautez en parachute sur Tripoli Monsieur le président!!), parce que ces messieurs qui sabordent les services publics, qui se vendent aux groupes du BTP, des transports routiers, qui se vautrent devant la Banque centrale européenne, qui saccagent l'une des plus belles vallées de France, ont besoin de mettre à la raison des utopistes, des résistants à leur façon, et de récupérer leur ruine de Gare, de faire circuler toujours plus vite les marchandises par camions pour accumuler les profits.

Monsieur le préfet, vous ne le ferez pas en catimini. Vous en payerez le prix politique dans l'opinion publique !!!

Pétetin et ses amis entretiennent le site abandonné. Ils ne provoquent aucun trouble (sauf les troubles du sommeil à la préfecture) et ont le droit au logement, fût-il précaire.

JEUDI 18 AOUT A 17h CONFERENCE DE PRESSE Hall de la République PAU

VENEZ NOMBREUX.

NON A L'EXPUSION !!

Au nom du comité de soutien: Jean ORTIZ

http://pau-reelledemocratie.blogspot.com/
http://www.facebook.com/pages/Pau-D%C3%A9mocratie-R%C3%A9elle/225033034174443

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Sauvez l'Amazonie !

L'Amazonie est en grand danger. Le Brésil s'apprête à démanteler ses lois de protection des forêts. Si nous n'agissons pas maintenant, de vastes étendues du poumon vert de notre planète pourraient subir une déforestation massive et dévastatrice.

Cette menace sur la forêt amazonienne a provoqué la colère générale et des manifestations dans tout le pays, et la tension monte. Pour faire taire tout détracteur, des voyous armés suspectés d'avoir été embauchés par des exploitants forestiers, ont assassiné des défenseurs de l'environnement. Mais la mobilisation redouble: dans quatre jours, de courageux militants indigènes organisent de gigantesques marches partout au Brésil pour demander des actes. Des sources internes indiquent que la Présidente Dilma envisage d'opposer son veto aux modifications du code forestier.

79% des Brésiliens soutiennent un tel veto à ces changements, cette pression intérieure conduit certains membres du gouvernement de Dilma à appuyer à leur tour cette option. Mais nous avons besoin d'un tollé international en solidarité avec le peuple brésilien pour forcer la main à Dilma. Les chiffres de notre pétition mondiale figureront en évidence sur des banderoles en tête de cortèges massifs pour la protection de l'Amazonie. Allons jusqu'à un million et SAUVONS L'AMAZONIE! Signez la pétition urgente et faites-la suivre à tout le monde.


dimanche 14 août 2011

J'étais pas là...

J'ai entendu cette chanson de Souchon hier à France Inter. Et franchement, outre que je la trouve magnifique, elle résonne en moi d'une manière particulière. "J'étais pas là", c'était bien moi, enfant. Ensuite, je me dis que les enfants ont peut-être cette qualité particulière d'écouter les adultes en leur laissant croire à tout ce qu'ils disent. Je ne sais pas à partir de quel âge on tombe vraiment dans le dogmatisme. A quel moment on croit que tout ce qu'on nous dit est vrai ? Est-il grave d'enseigner une religion aux enfants ? Est-il grave de les enrober d'une doctrine politique ? Je pense que oui. Mais je pense que c'est surtout grave pour les adultes qui tentent de violer l'enfance et qui s'érigent en commandeurs omnipotents et omniscients. Le fait de n'être pas là, je crois, m'a forgé un esprit indépendant. Car mon absence dans le monde, cette mémoire qui ne marche pas, font que les idées ont glissé sur moi sans jamais vraiment me pénétrer. Et ce qu'il reste, lorsqu'on met tout à plat, au delà des croyances, des idéologies, c'est la liberté d'être soi-même et de revendiquer son altérité.
A un enfant, on lui dit qu'il a tout à apprendre. Lorsqu'il arrive à l'âge adulte, qu'il baigne dans son travail, ses habitudes, ses coutumes le voilà fait, sculpté dans le marbre. Si vous le permettez, j'essaierai encore de garder cette qualité de l'enfance qui veut que tout soit possible, que le monde reste un laboratoire tout au long de la vie, un terrain de jeu pour expérimenter l'amour, l'échange avec les autres. Et surtout, n'avoir qu'une obsession, le bonheur, le sien et celui des autres, et cultiver l'esprit de la liberté. Et s'il le faut - et c'est un acte politique et philosophique - n'être pas là à ce qui se révèle néfaste à tout cela.
La chanson "J'étais pas là" ci-dessous est joliment interprétée par un inconnu.




Alain Souchon
J'ÉTAIS PAS LÀ
1978

Mon papa qui venait me border,
Moi, déjà, dans mon pays rêvé,
Moi, déjà, dans le baba au rhum,
Les petits poils sur les jambes de la bonne,
Les copains de cibiches de Claude Bernard
Qui venaient à la maison pour me voir.
Ils regardaient mes bouquins en attendant
Puis ils repartaient au bout d'un moment.
J'étais pas là.
J'étais pas là.
J'étais pas là.

J'étais pas là non plus pour Martine.
Est-ce que je me cachais dans la cuisine?
J'avais peur car les filles, quand elles passent,
C'est bien souvent pour qu'on les embrasse.
J'étais pas là.
J'étais pas là.
J'étais pas là.

On m'en a raconté, des histoires.
Elle a jamais marché, ma mémoire.
Le bon Dieu et toutes ces cloches qui sonnent,
C'est le père Noël pour les grandes personnes.
J'étais pas là.
J'étais pas là.
J'étais pas là.
J'étais pas là.
J'étais pas là.
J'étais pas là.
J'étais pas là.
J'étais pas là.

mercredi 10 août 2011

Un poème caché dans un balancier !


Je viens de terminer la restauration de cette comtoise. La photographie est moche, mais c’est juste pour que vous ayez un aperçu. Car ce n’est pas le propos de cet article. Figurez-vous que j’ai démonté le balancier (un balancier colossal en laiton et avec des pièces de cuivre qui sont ajoutées) pour remplacer la feuille miroir qui était collée sur la vitre et j’ai découvert un bout de carton à l’intérieur sur lequel il y avait marqué ceci :


Etre

Tu vis charmant caché sous la fenêtre

Cruel petit mutin à la mine éveillée

Dieu seul a droit sur tout ce qui respire

Ne pouvant rien crée il ne faut rien détruire

Beaux maraudeurs prenan garde il vous voit

Ce nid ce doux mystère que vous guettez d’en bas

C’est l’espoir du printemps c’est l’amour d’une mer

Enfant n’y touche pas

Le 4 janvier de l’an de grâce 1875





Je trouve ça attendrissant. Je n’ai pas réussi à bien retranscrire ce poème. Si vous voulez vous pouvez cliquer sur l’image pour l’agrandir et voir si vous arrivez à décrypter le poème mieux que moi. J’ai recopié comme j’ai lu avec les fautes d’orthographes.

Mais déjà, je m’arrêterais sur cette belle phrase : « Dieu seul a droit sur tout ce qui respire, ne pouvant rien crée il ne faut rien détruire ».Voilà une phrase qui a de quoi faire réfléchir !

Elle me fait penser à celle de Victor Hugo : Dieu qui fait les oiseaux ne fait pas le gibier.

Une petite pensée pour cet homme ou cette femme qui en 1875 a écrit ce petit poème, dans l’idée que quelqu’un le lirait. Et ce fut un certain mois août 2011.



vendredi 5 août 2011

Dessins

En ce moment, je suis en train de restaurer mon site internet professionnel. Ça me change de la restauration des comtoises. Mon nouveau site internet se trouve à cette adresse : http://horlogecomtoise.free.fr/ Petit à petit je suis en train de le compléter et de transférer les pages en le corrigeant, le réactualisant. Ce n'est pas une mince affaire car j'ai crée mon site internet en 1998 et pendant 10 ans je l'ai régulièrement mis à jour pratiquement tous les 3 à 6 mois. Depuis quelques années, je n'avais plus grand chose à ajouter et je ne pouvais plus le voir en peinture. Entretemps, j'ai crée un blog. Voir ici : http://horloges.comtoises.over-blog.com/
Le blog ne remplace pas le site et il est complémentaire.
En fouillant dans mon vieux site internet, je me suis rappelé que j'avais fait quelques dessins d'humour qui n'étaient pas si mal que ça. En voici quelques-uns.


Les aventures palpitantes des poids d'horloges comtoise



Euh ! Il est temps qu'on aille effectuer les réglages !
L'heure de la sieste... Ça ronfle et ça tictaque

mardi 2 août 2011

JEANNETTE & PORFIRIO

En raison de la disparition de Porfirio le 31 juillet 2011 à l'âge de 96 ans, je remets ce texte que j'avais écrit en 2008.



Maurice s'est toujours posé des questions sur l'univers. Quand il était petit, déjà, il rêvait qu'il traversait le cosmos et qu'il arrivait au bout de l'infini, jusqu'au moment où son pied se balançait au bord d'une falaise, à l'entrée d'une mer noire comme un ciel d'orage cataclysmique. Mais ce jour-là, il ne pensait pas à l'intergalactique d'en haut, mais à celui d'en bas et en particulier au système solaire de jeannette et de Porfirio.
Jeannette et Porfirio habitent près de l'ancienne caserne des pompiers, vous savez, au bout de la rue du Saison. Une petite bâtisse minuscule, "frappée d'alignement" comme on dit en langage urbanistique. C'est un genre d’abri - attention - pas "de rien du tout". Justement « UN ABRI DE TOUT ». Devant, il y a un platane à qui on a coupé les ongles et dont il ne reste que des moignons. Dans le dos de cette maison se trouve celle de Maurice, du côté du boulevard Gambetta, qui regarde la fromagerie des Chaumes dont les vapeurs capiteuses lui font ouvrir grande sa porte comme une gueule affamée. Et collé à la maison de Maurice, dont la porte d'entrée donne aussi sur le boulevard Gambetta, habite un déluré, Jef, un djeuns qui collectionne les intégrales DVD de la série TV Prison break, surfe sur le net et fait la teuf plus souvent qu’à son tour.
Les trois maisons s'ignorent "superbement" et chacune aurait pu être dans trois lieux différents - qui à Napplouse, qui à Bermingham, qui à Hong Kong - qu'il n'en aurait pas été autrement. Le toucher des moellons sur les moellons, la peinture de l'une flirtant avec celle de l'autre, rien à faire, les trois maisons et leurs occupants vivent dans des galaxies opposées.
Un jour, pour une histoire de gouttière cassée et dont l'eau tombait directement contre le mur de sa cuisine, Maurice se rendit chez jeannette et Porfirio. Il fut invité à boire un café. Et les jours qui suivirent, en écoutant le vieux couple aux noces de diamants, dans ce minuscule antre, il découvrit rien moins que les mystères de l'univers. Il en oublia totalement le problème de la gouttière et l’eau continua de couler contre sa cuisine.
Il me serait impossible de vous décrire la teneur exacte des révélations auxquelles il accéda. Juste, je vous propose quelques particules élémentaires, une clé… Ecoutez.
Porfirio a fait la guerre d'Espagne, il fut un de ces républicains espagnols qui combattit l'engeance franquiste les armes à la main. Il y a plus de 70 ans de cela, il lutta pour notre liberté. Lorsque la guerre fut perdue, une colonne de réfugiés vint toucher la main de la France. Mais la main resta fermée, sauf l’index, jouant au majeur vulgarus se déploya en leur indiquant la direction du camp de concentration d'Argelès sur Mer. Qu’est-ce qu’on dit ? Merci la France ! Quand il rentre à Mauléon, pas de chance, c'est la seconde guerre mondiale. Vers la fin du mois de décembre 1939 avec d'autres réfugiés, ils furent victimes d'une rafle à l'hôtel de ville. L’index de la France désigna cette fois-ci, aux combattants de la liberté, le camps de Rivesaltes à Cravan. Qu’est-ce qu’on redit ? Merci la France !

Porfirio a 93 ans aujourd’hui. Avec Jeannette, ils ont eu 13 enfants et ça en boucherait le coin de certains qui sont débordés avec un ; suivez mon regard. Je pourrais continuer à vous narrer tout ce que Maurice découvrit, mais malheureusement le temps nous est compté ce soir. Les négociations pour que ce spectacle dure une éternité n’ont pas abouti.
Mais revenons à Maurice. Maurice resta stupéfait. Comment avait-il pu vivre si longtemps dans la totale inconscience de ceux qui vivaient si prés de chez lui, avec une histoire si luxuriante ? C’est la question qu’il se posait .
Quelques jours après il alla taper à la porte de son voisin Jef, le djeuns déluré. Disons-le tout de suite, l’expérience ne fut pas du même acabit.
Cette fois-ci, pas gouttière cassée et quand Jef le jeune ouvrit la porte, Maurice ne sût quoi dire. En fait il s’était laissé emporté par son enthousiasme. Il se dit qu'il aurait dû préparer son entrée en matière. Il bafouilla et improvisa néanmoins un : « Par hasard vous n’auriez pas reçu une lettre par erreur, parce que j’attends une lettre..." Il ajouta, en regardant par dessus l'épaule de Jef : "Mais c'est joli chez vous". En fait Maurice, à l'aide de son vaisseau spatial d'os de chair et de sang, voulait toucher cet autre côté de la galaxie. Mais Jef sortait du lit. Par conséquent, c'était un peu tôt et la civilisation de ce côté de la rue Gambetta n'était pas encore prête à un contact avec des étrangers super-extraterrestre. Maurice se dit qu’il allait falloir être patient, que toutes les zones cosmiques n’allaient pas se laisser introduire facilement, qu’il ne devait pas se précipiter.
Quoi qu’il en soit, il avait découvert quelque chose. Une porte s’était ouverte dans son crâne de faïence et Il savait que rien ne serait jamais plus comme avant. "L'homme n'a pas besoin de voyage, qui porte en lui l'immensité" disait Chateaubriand. Pourquoi cette phrase lue dans son enfance prenait-elle un sens particulier en ce 20 mars 2008 ? Il n'en savait rien. Mais il sentait que dans sa vie, le monde avait ouvert une brèche vers l'infini vers l’intérieur des choses, vers la petitesse et vers l’immobile mobile. Cet infini était à côté de chez lui et il avait la conviction que la vie ne faisait que commencer et qu'elle ne pouvait être qu'un éternel recommencement.



Texte lu le 12 avril 2008 lors de la soirée cabaret organisée par la ville de Mauléon et la compagnie Tokia. Le texte était accompagné par l’accordéonniste Jésus Aured.

P.S. : Jeannette et Porfirio existent, mais Maurice et Jef sont des personnages inventés. Il y a une partie historique et une partie romancé. Ce qui est "faux" est là pour déceler ce qui est vrai. Et ce qui est « vrai » est là pour déceler ce qui est faux. Mais surtout, ce texte, avec son vrai et son faux est là pour parler du beau, de tout ce qui nous échappe et de tout ce qu’on croit très loin et qui est souvent beaucoup plus près qu’on ne pense. L’infini serait-il au bout de la rue ? Je franchis ce pas et je l’affirme irrationnellement et sans preuve scientifique. Comme disait tonton Georges : « il suffit de passer le pont et c’est aussitôt l’aventure ».

lundi 1 août 2011

Sur les pas de Robert Hainard ...

Les cabanes du Port d'Aste, vues depuis l'âne

de M. Filhine, Pâques 1961. Cliché : François Burnier.

Artzamendi – Nature, Sauvage et Civilisation, a la joie de vous proposer les 10 et 11 août 2011 deux journées exceptionnelles conçues et organisées, avec la commune d’Aste-Béon et La Falaise aux Vautours (vallée d’Ossau), en collaboration avec le Parc national des Pyrénées et le soutien du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques et la Maison de la montagne (Pau)

« SUR LES PAS DE ROBERT HAINARD DANS LES PYRENEES,

QUAND ON REDECOUVRAIT LES VAUTOURS … »

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Randonnée biographique et immersion

au pays des vautours

Partez sur les hauteurs d’Aste-Béon, proche de la réserve naturelle, sur les pas de Robert Hainard, artiste, naturaliste et philosophe suisse venu dans les Pyrénées et en vallée d’Ossau, en quête de gypaètes, de vautours et d'ours dans les années 1960. Robert Hainard était alors invité par des ornithologues, photographes et fauconniers français qui couraient les Pyrénées à la découverte des grands rapaces. Ce fut une très belle aventure humaine, artistique et naturaliste, aux débuts de la protection des rapaces dans notre pays.

En compagnie de Stéphan Carbonnaux, naturaliste et auteur de deux ouvrages sur Robert Hainard ( "Le Cercle rouge, Voyages naturalistes de Robert Hainard dans les Pyrénées" et "Robert Hainard, Chasseur au crayon", biographie ), découvrez la quête de cet artiste, et la redécouverte des vautours de France, en présence de témoins de l’époque (Augustin Médevielle, Dominique Meininger et Jean-François Terrasse, sous réserves pour ce dernier).

Augustin Médevielle, maire d’Aste-Béon et fondateur de la Falaise aux vautours, et Didier Peyrusqué, garde de la réserve naturelle et réalisateur de films, vous accompagneront aussi sur la route historique des vautours. Tous deux sont d’excellents connaisseurs des vautours et évidemment de la région. Enfant à l'époque, Augustin Médevielle, a rencontré Robert Hainard et toute l'équipe de naturalistes évoquée ci-dessus.

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