lundi 27 février 2012

Sauvons la campagne d'Eva Joly

5 fondamentaux pour être un vrai écolo

Par Yves Paccaletphilosophe écologiste
Edité par Helene Sergent   Auteur parrainé par Guillaume Malaurie : Sources

Eva Joly stagne. Créditée d'un petit pourcentage dans les sondages, la chef de file d'Europe-Écologie semble s’essouffler. Yves Paccalet, fervent écologiste et auteur de plusieurs essais à ce sujet, prône un retour aux basiques écologiques, trop souvent éludés du débat politique.

La plupart des observateurs politiques, certains journalistes et nombre de leurs ennemis raillent la façon dont les écolos conduisent leur campagne. Il est temps pour les Verts de faire ce que l’entraîneur recommande au joueur de football à gros mollets et cerveau mince : "revenir aux fondamentaux" et selon un autre cliché sportif, "rester bien en place" (locution spécialement idiote puisqu’il s’agit de courir derrière un ballon).

Voici donc quelques "fondamentaux" écolos, sans le respect desquels point de "verditude" possible. 

Eva Joly, candidate Europe Ecologie-Les Verts (EELV) en visite de campagne dans l'Est de la France, Rully, le 24 novembre 2011 (CHESNOT/SIPA)
Eva Joly, candidate Europe Écologie-Les Verts (EELV) en visite de campagne à Rully, le 24 novembre 2011 (CHESNOT/SIPA). 

1. L’humanité ruine la biosphère. Elle saccage et pollue la planète en imaginant ainsi faire progresser le plus grand nombre. Les milieux naturels disparaissent à une vitesse effarante. Nous détruisons la biodiversité en oubliant un détail : il s'agit de notre mère. Nous sommes le fœtus, et nous donnons de grands coups de couteau dans l’utérus qui nous nourrit. Nous prouvons ainsi que nous incarnons l’espèce la plus intelligente du règne animal.

2. Il n’y aura jamais de croissance matérielle indéfinie sur une planète finie. Les ressources terrestres sont limitées et la démographie mondiale explose. La majeure partie de notre espèce vit et meurt dans la misère. Les plus riches ne pourront s’enrichir davantage qu’au risque d’un conflit d'ampleur mondiale.

3. La seule bonne méthode pour résoudre la crise énergétique consiste à économiser les réserves qui sont encore à notre disposition. Nous ne pouvons pas choisir entre la catastrophe nucléaire et le désastre climatique. Nous devons nous lancer dans la domestication des énergies renouvelables, mais nous n’en aurons jamais assez, surtout si nous voulons (conformément à nos idéaux religieux, philosophiques et moraux) améliorer les conditions de vie des plus démunis.

4. Il y a urgence à protéger les forêts tropicales, les marais, les mangroves, les montagnes, les côtes, les récifs de coraux, les glaces polaires, la richesse biologique de nos campagnes et de nos villes, bref, notre biodiversité. Les baleines, les dauphins, les requins, les éléphants, les tigres, les lions, les ours, les loups ou les aigles, c’est-à-dire la quasi-totalité des bêtes sauvages qui enchantent nos légendes, nos contes pour enfants ou nos récits mythologiques, risquent de disparaître d'ici vingt ans.

Si nous touchons cette extrémité, nous anéantirons non seulement des espèces indispensables à l’équilibre des écosystèmes qui nous font vivre, mais également des pans entiers de notre culture, de notre littérature, de nos arts, de nos plus beaux poèmes et de nos rêves de gosses, bref de ce qui a fait de nous des hommes avant le smart-phone et la téléréalité.

5. Nous devons nous mobiliser pour nos frères humains. Pour la justice et la paix, pour les droits et la liberté des peuples, pour l’égalité des sexes, des langues et des religions. Mais nous devons aussi nous battre contre la cruauté perpétrée à l’encontre des espèces abusivement considérées comme "inférieures". La lutte contre les élevages concentrationnaires et les abattoirs de l’angoisse fait partie des impératifs écologiques.

Tout comme l’idée selon laquelle les combats de coqs, la chasse et plus particulièrement la chasse à courre, constituent des activités indignes de notre époque. La corrida, l’effroyable corrida, la terrifiante course de taureaux, ce spectacle de la torture, les hectolitres de sang et le matador aux "cojones" coincées dans son "habit de lumière", ne sont pas des cérémonies métaphysiques, mais des épisodes de sadisme caractérisé, de la part de leurs auteurs, de ceux qui les applaudissent et de ceux qui ramassent l’argent.

Lorsqu’une tradition évoque une pure saloperie, il faut l’abolir et non pas en faire un patrimoine immatériel de l’Unesco

Être moins pressés, moins avides, moins cruels : tel est le but qui nous est assigné pour avoir une chance de devenir, un jour, de vrais Homo sapiens. Si nous approchions de cet idéal, nous aurions accompli un progrès digne de ce nom. Pour cela, nous devons respecter les "fondamentaux" !
 

La paysanne

lundi 20 février 2012

Communiqué de la LPO

Communiqué de la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux)
Samedi 18 février 2012
 
Encore et encore, les vautours sont utilisés comme bouc émissaire ! Des articles récents sur la thématique récurrente « Les vautours attaquent » sont parus récemment dans la presse locale. Fantasme ou réalité ??
Au Pays basque, à Ainharp, nous avons menés une enquête de type journalistique. Après recherches et recoupements ce sont des chiens errants et non des vautours qui sont mis en cause par les services compétents suite aux signalements d’ovins morts dans des conditions suspectes.
De la même manière, dans l’Aude des analyses vétérinaires ont permis de garantir que les interventions des vautours avaient eu lieu sur des bêtes déjà mortes ! Ainsi, les vautours n’ont fait que leur travail d’équarrisseur naturel : se nourrir de bêtes déjà mortes et assurer ainsi un service sanitaire gratuit pour les éleveurs de montagne.
Le vautour reste et restera l’allié de l’élevage de montagne, la preuve en est avec la création future sur le territoire de la Réserve naturelle d’Ossau, d’une placette expérimentale d’équarrissage naturel comme elles existent déjà en Lozère, en Aveyron, et dans le sud-Est de la France. Une reconnaissance du service rendu d’équarrisseur naturel au bénéfice des éleveurs.
Pour plus d’informations :
Pyrénées : martine.razin@lpo.fr
National : yvan.tariel@lpo.fr

mercredi 15 février 2012

Appel national "Le 11 mars, réagissons !"

Le 11 mars 2012, réagissons ensemble pour sortir du nucléaire !

Avec d’énormes moyens financiers, le lobby nucléaire français a lancé une offensive considérable pour discréditer la perspective d’une sortie du nucléaire en France. Afin d’empêcher une remise en cause de notre système énergétique lors des élections de 2012, les VRP du nucléaire multiplient leurs interventions dans les médias.
Le 11 mars 2011 débutait la terrible catastrophe nucléaire de Fukushima. À ce jour, les réacteurs éventrés continuent d’exposer des millions de Japonais à la radioactivité et de contaminer le pays pour des milliers d’années.
Un an plus tard jour pour jour, le 11 mars 2012, réagissons pour dénoncer le risque de catastrophe nucléaire en France et pour affirmer, tous ensemble : « sortir du nucléaire, c’est possible ! ». D’autres pays européens le font, pourquoi pas nous ? Réagissons pour manifester notre solidarité avec le peuple japonais et ses générations futures sacrifiées.

Formons une grande chaîne humaine de Lyon à Avignon
dans la région la plus nucléarisée d’Europe

Une forte majorité de Français souhaite la sortie du nucléaire. Mais un bulletin de vote ne suffira pas pour forcer nos gouvernants à engager la nécessaire transition énergétique, qui nous libèrera de notre dépendance au nucléaire et aux énergies fossiles.
C’est en descendant dans la rue, en se mobilisant par dizaines de milliers, que les Allemands ont obtenu une décision de sortie du nucléaire d’ici 2022, alors même que leur chancelière est favorable à l’atome.
Nous aussi, nous devons établir un rapport de force avec ces élites coupées des citoyens, qui nous imposent le danger nucléaire et la politique de l’autruche face aux enjeux environnementaux majeurs du XXIe siècle. Indignons-nous, mais surtout rassemblons-nous : c’est en étant nombreux que nous sommes forts.

Vous aussi, soyez un « maillon fort » !

Depuis mai 2011, des chaînes humaines sont organisées un peu partout dans la vallée du Rhône, le quatrième dimanche de chaque mois. À Montélimar, Bourg Saint-Andéol, Avignon, Die, Romans, Tournon, Aubagne, Valence, Lyon, Grenoble, Saint-Étienne … à chaque fois des centaines de personnes de tous horizons se rassemblent, dans la bonne humeur et une ambiance familiale, avec la ferme intention de faire changer les choses.

Vous aussi, rejoignez la grande chaîne humaine
entre Avignon et Lyon le dimanche 11 mars 2012 à partir de 13h30 CHAQUE PERSONNE COMPTE,
ET NOUS COMPTONS SUR VOUS

vendredi 10 février 2012

Incident à l'Assemblée : le tabou levé par Serge Letchimy

Par Véronique Dubarry et Stéphane Lavignotte

D'une polémique politicienne peut-il sortir un saut pour la pensée politique collective? On a réduit l'intervention de Serge Letchimy à la maladresse d'un député se laissant piéger par une provocation. Il faut au contraire entendre, déplier, réfléchir à la phrase qui a provoqué la sortie du gouvernement de l'Assemblée nationale. «Vous nous ramenez jour après jour à des idéologies européennes qui ont donné naissance aux camps de concentration au bout du long chapelet esclavagiste et coloniale.»

Cette phrase est le concentré puissant d'une problématique quasi-ignorée du débat politique général dont elle est pourtant le nœud caché: la place de l'idéologie coloniale dans l'apparition du nazisme et ses conséquences aujourd'hui. Serge Letchimy connaît très bien cette problématique parce qu'elle est au cœur du Discours sur le colonialisme d'Aimé Césaire en 1950, son prédecesseur à la mairie de Fort-de-France et celui dont il revendique l'héritage politique.

Qu'apporte cette vision anticoloniale de la Shoah inaugurée par Césaire ? A raison, on a décrit le nazisme comme un summum de barbarie. Summum, on l'a aussi imaginé exception, qui arriverait de nulle part dans la civiliation européenne. Au mieux, comme la victoire d'un courant minoritaire – l'extrême droite – en raison du contexte (la crise économique) ou l'effraction (le coup d'Etat).

Ce que pointe Aimé Césaire dans le discours sur le colonialisme et récemment l'historien spécialiste de la Shoah, Enzo Traverso, dans La violence nazie, ce sont au contraire les éléments de continuïté entre l'histoire de l'Europe comme civilisation et le nazisme. Son enfantement, non pas seulement des entrailles d'une minorité illégitime et marginale (l'extrême droite), mais du centre légitime des idéologies du monde occidental. Enzo Traverso, dans son dernier livre, montre comment le nazisme n'est pas une incongruïté venue de la seule Allemagne, mais a des racines profonde dans le XIXe siècle européen, dans la mécanisation de la mort inaugurée par la guillotine, le darwinisme social, les massacres des conquêtes coloniales, le fordisme et les champs de bataille de la guerre de 1914. C'est tout un contexte de civilisation qui voit apparaît
re le régime national-socialiste et ses crimes.

Le colonialisme allemand avant le nazisme


Serge Letchimy, en héritier de Césaire, insiste sur le colonialisme.
Enzo Traverso montre de manière frappante comment la plupart des outils, des méthodes et du vocabulaire mis en œuvre par les nazis l'ont été d'abord par le colonialisme allemand dans ses colonies. Et quand l'Allemagne perd ses colonies en 1918, tout cela va se «reconvertir» mais contre l'Europe, le monde slave d'abord – race et civilisation inférieure à coloniser – puis contre le reste du continent. C'est ce qu'exprime avec force Césaire dans le discours sur le colonialisme: «Oui, il vaudrait la peine d'étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches de Hitler et de l'hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXe siècle qu'il porte en lui un Hitler qui s'ignore, qu'un Hitler l'habite, que Hitler est son démon, que s'il le vitupère c'est par manque
de logique, et qu'au fond, ce qu'il ne pardonne pas à Hitler, ce n'est pas le crime en soi, le crime contre l'homme, ce n'est pas l'humiliation de l'homme en soi, c'est le crime contre l'homme blanc, c'est l'humiliation de l'homme blanc, et d'avoir appliqué à l'Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu'ici que les Arabes d'Algérie, les coolies de l'Inde et les nègres d'Afrique.»

Si la phrase de Serge Letchimy a choqué, c'est peut-être aussi parce qu'elle lève ce premier tabou: sommes-nous capable de l'entendre ?
Avons-nous le courage, blancs, Occidentaux, de répondre à l'invitation de Césaire de traquer ce démon?

Cette question sur le passé est aussi valable pour le présent: le démon n'a pas été expulsé. Comment ne pas voir que c'est faute de l'avoir pris au sérieux que des Sarkozy et Guéant peuvent continuer leur politique contre les roms, les musulmans, les noirs, les Arabes, les habitants des quartiers populaires? Qu'en ne ne pensant pas le nazisme dans le temps long de l'histoire européenne, on ne voit pas que la société laisse se réinstaller un racisme systémique qui transforme – comment dans le système colonial – une partie de la population en indigènes, citoyens à part?

Et cette question est aussi pour la gauche: faute d'avoir osé rouvrir ce compromis de la IIIe République qui a monnayé l'intégration ouvrière contre la création de l' «étranger» comme ennemi (y compris l'étranger de l'intérieur qui s'exprime dans une autre langue que le français), la gauche n'a pas soldé la part coloniale de sa pensée et échoue à penser la place des musulmans, des noirs, des Arabes mais aussi des cultures régionales, voire des personnes en situation de handicap, dans sa conception de la France. A force d'avoir reculé devant l'obstacle politique, théorique, spirituel et pratique de l'héritage colonial, nous avons laissé se substituer un clivage racial au clivage social: il est urgent d'entendre ce que disaient hier Fanon et Césaire, ce que disent aujourd'hui Letchimy, Traverso ou les Indigènes de la R&ea
cute;publique.

Véronique DUBARRY est adjointe écologiste au maire de Paris, en charge des personnes en situation de handicap. Stéphane LAVIGNOTTE est militant écologiste, pasteur, directeur d'une maison de quartier.

jeudi 9 février 2012

ATELIERS D'EXPRESSION

Se découvrir soi même, faire émerger tout son potentiel, ses capacités, sa créativité

ATELIERS D'EXPRESSION

STAGES FEVRIER 2012

 

ENFANTS : du 20 au 24 février
de 14h à 16h
Ateliers d'expression polyvalents : peinture, argile, collage, contes...
18 € la séance (goûter compris)
90 € le stage (goûter compris)

ADULTES : du 20 au 24 février
Atelier d'expression polyvalents : mandala, peinture, argile, collage, images, écriture...
de 9h30 à 12h
35 € la séance
175 € le stage

plus d'info :   http://ducoteduvivant.blogspot.com/

Association  DE L'ART A L'AUTRE

http://www.daala-pyrenees.com/

http://ducoteduvivant.blogspot.com/

30 rue du pré du Roy
64800 BORDERES

05 59 61 10 08
06 76 72 41 61

mercredi 8 février 2012

Eva Joly: «Pour que les sujets d’environnement soient traités, je dois être pédagogue»


Le 07 février 2012 par Geneviève De Lacour
  Eva Joly présentera son programme samedi 11 février.
 Eva Joly présentera son programme samedi 11 février.
  
A 4 jours de la publication de son programme officiel, la candidate d’Europe-Ecologie-les Verts répondait aujourd’hui 7 février aux questions des membres de l’Association des journalistes de l’environnement (AJE). L’occasion pour l’ancienne magistrate de revenir sur les thèmes évoqués lors du meeting de France Nature Environnement à Montreuil et de développer le sujet de la fiscalité verte ou du rôle des collectivités locales. 
Parler d’environnement pour une candidate écologiste devrait être simple. Pas si évident quand on s’appelle Eva Joly et que votre appétence politique va plutôt à la justice, la fiscalité ou la gouvernance. Alors elle se défend. «Je ne peux pas parler seulement de justice et de nouvelles institutions, il faut aussi traiter tout le reste.» Elle évoque la biodiversité et le succès des écologistes dans la défense du grand hamster d’Alsace avant d’évoquer les thèmes de santé publique, d’aménagement du territoire ou d’agriculture. Mais sur ces sujets, la candidate semble moins à l’aise.
Avant de présenter son programme, cette femme de dossiers, comme elle aime à se définir, novice en politique, admet en évoquant l’accord PS-EELV que «la politique, c’est avant tout un rapport de forces».
Elle attaque donc son programme de campagne avec un sujet fort, celui de la santé et de l’environnement. Pour voir réduire le nombre de nouveaux cancers diagnostiqués chaque année, Eva Joly insiste sur l’importance d’une alimentation saine, basée sur une agriculture sans pesticides, sur la qualité des eaux et de l’air. Pour éviter de nouveaux scandales sanitaires, elle veut interdire à ceux qui sont liés aux donneurs d’ordre de jouer un rôle d’expert. Elle souhaite également lier questions sociales et environnementales. Selon elle, les syndicats deviennent très sensibles à l'environnement car ils ont compris que «le non-respect des règles environnementales en Uruguay ou en Malaisie est une menace pour leurs emplois».
Si pour la candidate écologiste, le Grenelle Environnement «a fait du bien à la démocratie», la priorité d’Eva Joly en cas de victoire sera de faire voter une grande loi d’urgence écologique avec un moratoire sur les grands travaux, dont certains ont été décidés depuis déjà 40 ou 50 ans. C’est le cas de l’aéroport de Notre Dame des Landes, projet des socialistes qu’elle souhaite voir gelé avant de rouvrir les discussions. Dans le même sens, la candidate écologiste n’est pas non plus favorable à la construction de nouvelles lignes TGV. Elle prône une réduction drastique des émissions de CO2 en appliquant le principe de non-régression, c’est-à-dire qu’aucune loi aboutissant à une augmentation des rejets de CO2 ne puisse être votée.
Pour lutter contre l’étalement urbain ou l’artificialisation des sols, pour favoriser la rénovation du bâti, Eva Joly souhaite que les permis de construire ne soient plus accordés par le maire mais par l’intercommunalité. Favorable à une grande réforme des collectivités locales, «dans le pays le plus jacobin de la terre», Eva Joly remet au goût du jour la décentralisation. Une proposition connue des socialistes puisqu’il s’agit de la 54e des 110 propositions faites par François Mitterrand en 1981. Dans un audacieux rapprochement, Eva Joly lie centralisme et centrales nucléaires.
Et celle-ci de continuer sur le thème des énergies renouvelables qu’elle souhaite voir poussées par la volonté des territoires. «Il faut arrêter de chauffer sa maison à 25°C quand il fait -30°C dehors, quand on sait par ailleurs que les centrales nucléaires vont nous exploser à la figure dans moins de 15 ans
Moquant la proposition de François Bayrou sur le «Made in France», idée du passé selon elle, Eva Joly préfère relocaliser la production, permettant de revitaliser les territoires en favorisant les circuits courts. Principal défi de cette proposition: la densification de l’espace communal pour éviter l’étalement urbain et le grignotage des terres arables.
En matière de fiscalité, la candidate EELV propose une révolution fiscale verte qui s’appuiera sur un impôt plancher de 17% des bénéfices des grandes multinationales. Lesquelles paient en moyenne l’équivalent de 8% de leurs bénéfices. «Notre fiscalité est totalement injuste puisqu’elle repose essentiellement sur la classe moyenne.» Avant d’annoncer la fin des mesures qui favorisent les pollutions, les pesticides et la taxation de la production d’électricité nucléaire. Elle propose également de taxer les émissions de CO2 et de redistribuer ces prélèvements aux plus précaires à travers des chèques verts.
En conclusion, Eva Joly rappelle la petitesse de ses moyens: un budget de campagne de 2 millions d'euros, «la moitié de ce qu'avait Noël Mamère en 2002 sans tenir compte de l'augmentation du coût de la vie» et une équipe réduite à 9 personnes.
«Je dois être pédagogue pour que les sujets environnementaux soient traités», précise-t-elle. «J’aime parler à l’intelligence et à la sensibilité des citoyens en essayant de porter le message dans sa complexité». Une politique «anti-simplisme» bien différente de celle de ses opposants puisque «les autres candidats n’ont que des postures», ajoute Eva Joly. Pour l’instant, cette stratégie ne lui semble pas favorable. Le sondage Ipsos Logica business, daté du 7 février, la crédite d’un score inférieur à 2% des intentions de vote: trois fois moins que Noël Mamère, en 2002.

dimanche 5 février 2012

Chaîne humaine...

Soyons nombreux à 10heures au Kiosque des allées à Mauléon.
Nous déciderons ensemble de la forme que prendra notre rassemblement : si possible une chaîne humaine en signe de participation, au moins symbolique à celle qui aura lieu le 11 mars de Lyon à Avignon.
Venez costumés ou non, mais motivés pour réclamer le sortie du nucléaire à nos dirigeants, ceux qui en ont pourront apporter de la corde un peu grosse pour nous relier les uns aux autres au cas où la longueur des bras ne suffirait pas.
Un porte voix est prévu pour faire connaître par de courts textes toutes les conséquences néfastes de cette industrie chez nous et bien sur à Tchernobyl et Fukushima.


pour plus d'info
http://chainehumaine.org/Faites-connaitre-la-chaine