dimanche 29 juillet 2007

La loi dont je ne connais pas le nom

La vie est bien faite tout de même. Depuis quelques années, je suis bon pour une prothèse de genou, pour mon genou gauche. J’ai un genou à peu près comme celui de mon aitani, à part que ce dernier a 90 ans et que moi j’en ai 37. Oui, ça commence mal pour vous convaincre que la vie est bien faite, mais attendez un peu la suite.

Comme disait aussi Wang Ji Fu Zen, un copain à mon père qui est professeur de Tai Chi Chuan dans le sud du Henan : « dans le bien, il y a du mal, dans le mal il y a du bien », comme on peut dire aussi que « dans la pomme, il y a un vers et dans le vers, il y a de la pomme », ce qui pourrait être une version maraîchère qu’un Basque où un Breton pourrait très bien s’attribuer. En effet depuis quelques jours, j’ai mal au genou droit. Je me demande si je ne me suis pas pété un peu le ménisque, sur les bords ou un peu la rotule, qui serait - je me demande - carrément fendue sur son milieu ou déboîtée ou carrément que je me demande si je ne l’aurais pas égarée dans quelques endroits interlopes.

Et en vertu de cette fameuse loi dont je ne connais pas le nom et bien maintenant, j’ai moins mal au genou gauche, du coup. Voilà où la vie est bien faite.

Mais vous connaissez sûrement cette loi dont je ne connais pas le nom pour l’avoir expérimenté non ? Un exemple, vous avez très mal dans le coude, qui est ce fameux endroit où ça pivote pour pouvoir faire un bras d’honneur aux cons ou lever le verre au-dessus du zinc, lorsqu’il faut fêter leur décès. Et un jour que vous avez comme d’habitude très mal à ce coude, vous avez un ami super sympa qui vous envoie une grosse mandale dans le nez, qui est ce fameux appendice constitué de deux trous et des poils (pour les hommes murs). Et bien instantanément, vous remarquerez que la douleur s’est déplacée, vous allez aussitôt vous occuper avec beaucoup d’amour et de sollicitude de votre nez et vous oublierez votre misérable arthrose du coude. C’est pas beau la vie ?

Il y a d’autres variantes de cette loi formidable dont je ne connais pas le nom. On reprend l’exemple du coude, parce que c’est un bon exemple tout de même. Quelqu’un, on l’appellera Robert, apprend par nuages de fumée qu’un couple ami vient de se séparer, que le gars vient de perdre son travail, que leur chien a mangé leur petit enfant, Kevin, qui n’avait que six mois. Mince, le coude… J’allais oublier. Oui et le gars, il a hyper mal au coude.

Et ben tout à coup, Robert, il se dit qu’il a eu raison de noyer son chien à lui, de prendre préventivement des gélules de cassis et de frêne pour ses articulations, de profiter de la construction de sa nouvelle maison pour enterrer le cadavre de sa femme et de son enfant sous les fondations, après les avoir préalablement assassinés (parce que les enfants et les femmes sont sources de complications) et de trouver une combine pour racketter les vieilles dames afin de ne plus avoir à travailler.

Là, Robert, il se dit quelque part :

- « ces cons, ils ont fait les mauvais choix dans la vie, c'est tout ! »

Et disons-le tout net, Robert, s’il n’avait pas vécu la déconfiture de ses amis, il faut le dire, il n’aurait jamais été aussi bien dans son corps, il n’aurait pas eu cette satisfaction intérieure et cette placidité. Oui, regardez-le, ce salaud, boire un panaché sous le soleil en pensant « je suis bien, je suis bien ! ».

Conclusion : dans la vie, si vous avez mal quelque part, ayez mal ailleurs et si possible ayez mal chez les amis, c’est encore là que ç'est le moins douloureux.


vendredi 27 juillet 2007

Prix SEMA et autres projets

Avec Gilda, on bosse actuellement pour un concours, le prix SEMA (Société d’Encouragement aux métiers d’Arts). Jusqu’à présent je n’ai pas eu l’opportunité d’y participer car je ne répondais pas aux exigences du règlement. Il faut notamment 10 ans d’ancienneté, ce que j’ai depuis 2006. Cette année, le concours m’est tout particulièrement destiné puisqu’il est consacré aux métiers de la restauration et de la conservation des œuvres d’art. De temps en temps il est aussi consacré à la création.

Il s’agit de proposer une pièce restaurée et présenter sur un dossier, avec des photographies commentées, le déroulement du travail. Il y a un prix départemental, un prix régional, et un prix national.

Question « activité professionnelle », je ne chôme pas en ce moment, car je prépare également une exposition de photographies intitulée « Détails de décors d’horloges comtoises au X1X ème siècle » (quelque chose comme ça, le titre n’est pas encore totalement défini) qui se tiendra en novembre à la salle de la maison du patrimoine (office de tourisme) de la ville de Mauléon. J’aimerais bien que cette expo soit itinérante, c’est à voir.
Le but de cette expo est d'orienter et d'initier le regard des gens sur ces décors que l'on ne regarde jamais et que l'on ne voit jamais. Parce qu'elle sont trop vieilles, trop encrassées, trop là devant nos yeux depuis trop longtemps, trop absentes d'être trop présentes, trop populaires pour les dandys et les snobs.

Je suis aussi en train de préparer une réactualisation de mon site internet pro, qui végète quelque peu depuis quelques mois.


mercredi 25 juillet 2007

Que du pipeau !

Je vois qu’Etchebest et Labadot sont sur les starting block pour les élections municipales.

Pour Etchebest, je vais faire court. Etchebest fait partie de cette catégorie de personnes qui sont responsables de la dépolitisation générale. Je vous mets au défi de trouver dans ses papiers « Agir ensemble pour Mauléon », une seule fois le mot « démocratie », « politique », ou le mot « citoyen ». Pour Etchebest, comme pour un Jean-Pierre Mirande, la politique, c’est pas des idées, c’est de la logique pure et mathématique, de la gestion comptable. Cela illustré par ce mot abscons de « apolitisme » qui ne veut rien dire.

Sur son dernier opus (Accueil, tourisme et patrimoine - juillet 2007), on peut lire « vos réactions sur http://agirpourmauleon.blogspot.com. » Puis quand on va sur le blog… Ben y a rien, même pas la possibilité de laisser une réaction.

Pour Labadot qui parle « de rédiger une charte de la démocratie locale et participative », je reste pantois. Pour l’avoir côtoyé pendant 4 ans au conseil municipal de Mauléon, je sais que la « démocratie participative » pour Labadot n’est qu’une formule publicitaire. Il aurait eu maintes occasions de la mettre en place pendant toutes ces années, à son niveau, il n’a rien fait. Alors qu’il en avait la possibilité.

Pour exemple, le jour où avec des amis, nous organisions une réunion de quartier à la Haute-Ville, Loulou Labadot avait mieux à faire, il déménageait sa cabane de chasse.

Non, je vous certifie, Loulou Labadot n’a rien pigé à la démocratie participative, et il ne la mettra en place ni maintenant ni demain.

Un autre exemple, Loulou Labadot met en place un collectif anti-libéral lors du réferendum européen. Dans ce collectif, ni les abertzale, ni les Verts de Soule ou du Pays-Basque n’ont jamais reçu d’invitation. Pourtant de nombreux Verts souletins étaient opposés au traité ! Ce collectif est une escroquerie ni plus ni moins avec toujours les mêmes personnes qui constituent le noyaux Cégétiste et communiste de Louis Labadot. Après, vous comprendrez pourquoi M.G. Buffet à fait 60 % lors du vote dans les comités antilibéraux pour désigner le candidat pour les élections présidentielles.

En plus, Louis Labadot radote et ressort toujours les mêmes phrases du genre : « Il faut mettre en avant les convergences, sans toutefois gommer leurs différences ». Sauf que cette règle – croyez en mon expérience – est valable le temps de la campagne électorale. J’avais déjà entendu cette phrase de sa bouche lors de la campagne des élections municipales en 2001. Je vous garantie que trois semaines après on ne voyait plus que les différences.

Je vous dis, perso, je ne vote plus à Mauléon mais le seul espoir, ce serait de voir une liste « Vert-abertzale ».

Du côté de Labadot, il n'y a aucun espoir, si ce n'est de la démagogie et du populisme.

La prochaine fois, je parlerai du pire (oui il peut y avoir pire), c'est-à-dire, les socialistes de Mauléon !

Allez bon courage mauletarrak !

mardi 24 juillet 2007

Les chemins de Katmandou

Ah ! En voilà un roman digne de ce nom. Autre chose que le mièvre « Les volets Verts » de Simenon que j'ai lu précédemment. Si des volets verts, il n’était pas du tout question dans le livre de Simenon, dans celui de Barjavel, il est effectivement question de « chemin » et de « Katmandou ». Le roman commence assez durement, avec force viols et violences. Barjavel prend le temps de placer ses personnages. Plus on va vers la fin du roman et plus on est happé par les destins tragiques d’Olivier et de Jane.

En cours de roman, j’ai eu le tort d’aller sur le net pour voir ce que je pouvais trouver au sujet de ce bouquin. J’ai appris qu’à l’origine, cette histoire était prévue pour le cinéma. Elle a été remanié ensuite pour en faire un roman. C’est Birkin qui avait le rôle de Jane et bon, je dois dire que ça m’a un peu troublé dans ma lecture, parce que je m’étais fait mon idée personnelle de la Jane du roman qui ne correspondait pas trop à Birkin. Et au milieu du roman, je n’arrivais pas à me défaire du faciès de la chanteuse.

Que dire de ce roman sinon , qu’on se trouve dans une période charnière, en 68 et 69, qu’on suit le périple de jeunes qui fuient la réalité pour chercher un monde qui convienne a leur attente. On s’accroche au destin de ses deux jeunes paumés. Plus le roman avance, plus les autres personnages s’affadissent, plus on s’attache à Jane et Olivier, sorte de Bonnie and Clyde qui vont jusqu’au bout ... Mais je n’en dis pas plus pour ne rien dévoiler de l’intrigue.

C’est un roman que je recommande.

De Barjavel, j’ai aussi lu « la nuit des temps », « Le grand secret », « l’enchanteur ». Mais celui qui m’a laissé la trace la plus vivace, c’est « Ravage ». J’ai trouvé ce roman moderne et presque prémonitoire par rapport à notre société très fière de sa technologie, incapable de voir le Mr Hyde dans le docteur Jekill.


"Ceux qui se rendront à Katmandou ne reconnaitront pas ce qui est écrit dans ce livre.

Ceux qui suivront les chemins qui y mènent ne reconnaîtront pas les chemins de ce livre. Chacun suit son chemin, qui n'estpareil à aucun autre, et personne n'aboutit au même lieu, dans la vie ni dans la mort. Ce livre ne cherche pas à donner une idée de la réalité, mais à s'approcher de la vérité. Celle de Jane, et celle d'Olivier, dontil raconte l'histoire."

Présentation de l'éditeur De tous les coins de la terre, des garçons et des filles se mettent en marche vers Katmandou, la ville qui dresse ses deux mille temples au pied de l'Himalaya, à la frontière du Tibet. Que vont-ils y chercher ? L'illusion d'un Dieu plus proche ? La liberté de vivre comme ils veulent et de fumer " l'herbe " sans crainte de la police ? Pour la plupart d'entre eux c'est un voyage vers leur propre destruction... Jane et Olivier ont pris chacun un des " chemins " de Katmandou, peut-être parce qu'ils avaient été blessés dans leurs rapports avec leurs parents. Ces chemins commencent parmi nous et sans que vous vous en doutiez, l'un d'eux commence peut-être chez vous !

samedi 21 juillet 2007

Le service minimum

Je ne pense pas que ce que j’ai à dire est très original, cependant, j’avais envie de donner mon avis. Juste comme ça, parce que ce projet de "service minimum" m'inquiète.

Cette actualité prouve en tous les cas que la France est passée à droite, qu’elle a perdu espoir, qu’elle réfléchit dans l’urgence et dans la peur et qu’elle vote de même. Ce manque de confiance profite évidemment à ceux qui l’instrumentalisent, c’est-à-dire la droite et engendre les mesures les plus rétrogrades qui soient , c’est-à-dire, le « service minimum ».

Pour moi le « service minimum » c’est vouloir apprivoiser un tigre, et se dire que dorénavant, il devra être gentil comme un chat en peluche, qu’on doit pouvoir lui tirer la queue sans avoir peur de ses griffes.

La grêve, c’est les griffes et les crocs que l'on veut mettre en boîte, placer dans un zoo.

La grêve, pourtant, c’est une évidence, comme c’est une évidence qu’il y a des tigres, qu'ils ont des griffes et des crocs et qu’ils seront toujours sauvages, parce que c’est leur nature. Et on doit vivre avec eux, et avec cette évidence. Ou sinon, on élimine les tigres, les ours et les loups qui ont aussi des griffes.

Je crois qu’on ne gagnera rien, à long terme avec un « service minimum », notamment dans l’éducation nationale. Oui, peut-être, les parents seront rassurés, un temps, dans cette société du court terme. Mais si les enseignants n’arrivent pas à faire entendre leurs revendications, si leur grêve est court-circuitée par un « service minimum », il faudra longtemps en payer le tribut, notamment en matière de qualité de l'enseignement. Déjà les gouvernements successifs se moquent des revendications des enseignants. Le gouvernement actuel supprimera 17 000 postes( chiffres annoncés par Les Echos)… Qu’en sera-t-il demain lorsque le droit de grêve sera réduit à une peau de chagrin ?

mardi 17 juillet 2007

Les volets verts

Ce livre je ne l’ai pas acheté. Il m’est tombé sous la main (avant de me tomber des mains). Alors que je faisais des courses dans un magasin de bricolage à Oloron, le bouquin était posé sur une table de jardin, les pages scellées par un bandeau de papier sur lequel il y avait écrit « ce livre est perdu donné vous pouvez le jeter, le lire… etc » En fait c’était une info pour le salon du livre sans frontière d’Oloron. Sympa.

A ce moment-là, j’ai cru à un coup du destin. Comme je cherche souvent des signes, dans la vie, que l’on n’est pas que des paquets de viande, tout juste bon à faire la guerre, travailler, détruire, j’ai pensé que le destin m’amenait LE livre, la révélation, mon chef d‘œuvre de lecture. En fait il m’est un peu tombé des mains. Oui c’était bien écrit, effectivement les ambiances sont prenantes, mais il n’y a pas d’histoire. Alors que je m’attendais à un policier, je tombe sur un livre d’ambiance. L’écriture était jolie, le style expressif mais sans plus, pas au point de donner à cette histoire ordinaire beaucoup d’entrain.

Quand je pense qu’au début de sa carrière, Simenon finissait ses livres en quinze jours, c’est quand même bluffant.

C’est l’histoire d’un vieil acteur, dans les années cinquante, qui apprend que son cœur est fatigué et qu’il en a peut-être pas pour longtemps et à la fin i meurt et voilà. Et il ne faut pas se fier aux « volets verts », qui ne jouent aucun rôle essentiel dans l’histoire ou alors j’ai rien compris. A la limite, c’est peut-être les dix dernières pages qui étaient les meilleures, peut-être parce que j’attendais effectivement qu’il meurent pour en finir avec ce livre. En fait, c’est l’anti-policier, où un gars meurt de vieillesse à la fin. Un roman pèpère, je parie que l’auteur a écrit ça à la fin de sa carrière dans des charentaises.

Voilà, cela n’empêche que René Lalou des Nouvelles littéraires, en 1950 a dit «À ma connaissance, aucune des réussites de Georges Simenon n´a été aussi complète que celle des volets verts ». Et Simenon de dire qu´il attachait à ce livre «une certaine importance» (...) ». Vous noterez qu’il parle d’une « certaine importance » et pas d’une « importance certaine ».

Peut-être je n’ai pas lu le « bon » Simenon, à mon goût. Peut-être que vous pourrez me conseiller un autre titre ?

Les Maigret, c’est bien ?

Bon j’attaque un bouquin de René Barjavel « sur la route de Katmandou »


samedi 14 juillet 2007

A vendre


Gel Structurant. Jolie couleur bleue. très peu servi. Fixation normale. Couvercle d’origine. Acheté à l’époque dans supermarché 16,60 francs.

Date probablement des années 80, du siècle et du millénaire passé.

Un peu magique, a fait superbes coiffures et permis superbes rencontres pendant adolescence.

Séparation de cet objet pour non utilisation depuis longtemps car maqué + enfant.

Propose aussi déodorant des années 70, peigne avec cheveux entre les dents, brosse à dent des années 70. Pour plus de renseignements, appeler le 05 59 28 32 81. Prix à débattre. Possibilité de prix si achat groupé.


mardi 10 juillet 2007

Franchement, lire ce livre, c'est pas pour le plaisir. C'est même du masochisme. Comme si je n'avais pas suffisamment mal comme ça, pour tous les désastres présents, sans aller chercher d'autres méfaits anti-nature dans la préhistoire.

Franchement, comme si j'avais besoin de rajouter moult chiffres, moult précisions à cette intuition consubtancielle à ma personne, cette conviction toute nue, toute simple, évidente, que l'on est en train de scier la branche sur laquelle on est assis, cette certitude que l'on est en train de "manger notre avenir" (selon le terme proposé par Tim Flannery qui démontre comment les humains "mordent dans le capital de ressources de base").

Il faut vraiment que j'ai le sens du devoir et de la responsabilité avisée jusqu'au plus haut point, pour me farcir ce bouquin indigeste, cet essai dont le titre raisonne comme un glas : Ecocide : de Franz J. Broswimmer ; une brève histoire de l'extinction en masse des espèces.

Mais pourquoi j'ai lu ce livre ?

J'ai déjà la rage contre l'espèce de super prédateur dont je fais partie. Ceux qui devraient lire ce livre, ce sont les grincheux qui rouspètent contre l'ours des pyrénées, par exemple, ceux qui trouvent qui faudrait d'abord s'occuper-des-zenfants-qui-meurent-de-faim-en-Afrique, des-ouvriers-qui travaillent-chez-peugeot-et-qui-se-suicident.

J'ai déjà la râge contre ceux qui discutent et font circuler des pétitions pour demander le déclassement des vautours fauves de la liste des espèces protégées.

J'ai déjà la rage contre ceux qui discutent et font circuler des pétitions pour demander la capture de l'ourse Franka.

J'ai déjà la râge contre tous ceux qui discutent encore de la place de l'ours, du loup ou du lynx dans le paysage. Comme si l'existence de l'ours, du loup ou du lynx était négociable. C'est eux qui devraient lire ce livre, ceux qui veulent encore débattre comme un Napoléon le Petit débattit pour dire que l'esclavage, "c'était pas si mal en fait". C'est eux, pas moi.

Attention mes frères humains... On arrivera au point limite où débattre de cette manière, de ces sujets, reviendra à pratiquer une forme de négationnisme.

Attention comment on cause aujourd'hui, comment on écrit sur ces papiers qui resteront dans les archives et qui garderont la trace et les noms de ceux qui auront résisté et de ceux auront contribué à la catastrophe. Chacun consultera sa conscience sous les neons de l'avenir, sous les regards des hommes et des femmes de demain. Si "homme et femme", il y a... Si "demain", il y a.

Le jour où on aura tout détruit, les zenfants-qui-meurent-de-faim, seront morts de faim ou d'autres choses et les ouvriers-qui travaillent-chez-peugeot pourront faire grêve, il ne restera que le mot crève pour finir leurs soirées d'hiver.

Comment vous dire, que demain, la lutte sera multidimensionnelle et qu'il faudra réunir nos forces pour lutter à la fois pour s'occuper-des-zenfants-qui-meurent-de-faim, pour les hommes et les femmes qui triment pour un salaire de misère et pour lutter contre ceux qui "mangent notre avenir" en réduisant la nature jusqu'à en faire une vieille glèbe stérile et vide.

Que chacun regarde sa conscience et se demande si elle est suffisamment large pour voir la nature qui crève, et que chacun lise se livre à l'aune de cela.

Que chacun regarde où en est sa pitié face aux abbatoirs, aux derniers individus de certaines espèces d' insectes, aux plantes qui disparaissent définitivement avec leur charge de vie et de mystères, aux poulailler industriels, aux forêts primaires et que chacun lise ce livre à l'aune de cela.

Que chacun regarde dans sa vie et en vertue de cela, que chacun lise ce livre. Quant à moi, j'ai déjà trop mal à la jambe (1). Quand à moi, je suis déjà engagé volontaire, écologiste.

Je m'en vais à la lutte sans discrémination pour les hommes, pour les femmes pour les-zenfants-qui-meurent-de-faim-en-Afrique, pour la nature, pour les chiens, pour les homos, pour les insectes, pour les ouvriers-qui travaillent-chez-peugeot-et-qui-se-suicident, pour les petits paysans qui se suicident, pour les petits libraires, pour les petits artisans d'art, pour les taureaux victimes de la corrida.

La vie est insécable et ce n'est que le jour où l'on aura compris cela que l'on cessera de "manger notre avenir."

(1) Leo Ferre disait : "quand on coupe un arbre, j'ai mal à la jambe".

dimanche 8 juillet 2007

MAULEKO BESTAK

ZINKA OSTATÜA MAULEKO BESTA
LES FETES DE MAULEON AU BAR ZINKA

OSTEGÜNA12 Jeudi

Arrestiriko 6etarik goiti - Oierkoen Txaranga
Apéro Musical animé par la Txaranga Oierko

OSTIRALA 13 Vendredi

Apéro Tapas animé par la Mauléonnaise
Kontzertüa : IRON ETA MAIDER (Maule)

NESKENEGÜNA 14 Samedi

Egüerditan Züntzür bustitzea / Apéro animé (midi) par
Es Lo que hay taldeak alageratürik
BIO BAZKARIA
Repas BIO & bertsolariak
Presoen alteko alkarretaratzea
Kontzertüa : KLEROTITA (Bilbo)

IGANDEA 15 Dimanche

Arrestiritan Haurren xokoa joküekin
15 h à 18 h -
Jeux pour Enfants

jeudi 5 juillet 2007

La Petite Librairie

Je vais à la librairie, comme je vais à l’épicerie. J’ai besoin de mon temps de lecture quotidien, comme j’ai besoin de mon pain quotidien. Tiens ! D’ailleurs, je vais à « la Petite Librairie » à Oloron, en général, quand je vais à l’épicerie verte (biocoop). Bon, je vous dis pas que ça nous arrive jamais, avec Gilda que nous allassions chez le gros supermarché. Mais le but c’est de bouffer quelque chose qui a du goût, qui serait un produit sain, qui ferait vivre des producteurs dans des conditions acceptables et qui ne bousillerait pas la nature. Alors il faut jongler, parce qu’entre le gros de chez machin et la petite épicerie verte, il y en a un qui est un peu plus cher que l’autre (quoi que, là encore, ça peut se discuter), et que ce n’est pas toujours facile de mettre le prix. Je suis un peu bobo, genre classe moyenne, mais pas assez pour faire toutes mes courses à la biocoop.

Pour les livres, justement, il n’y a aucune discussion, car le prix est le même partout.

Je le confesse, il y a quelques temps j’avais le réflexe d’acheter mes livres sur le net. Et puis un jour, je me suis arrêté à « la petite librairie ». Et tout à changé. Mais quel imbécile … Alors qu’il n’y a strictement aucun avantage à commander sur le net !

Il y a quelques temps, je faisais un parallèle entre les problèmes économiques des petits paysans et des artisans d’art. Je pense que je peux rajouter dans le lot (allez, je vous fais un prix) le libraire du coin, derrière son comptoir, au milieu de ses livres parfois un peu en bordel, mais qui résiste si bien aux grands industriels, aux grandes enseignes et disons-le, à la mondialisation.

Allez, faisez pas les cons… Si vous habitez entre Oloron, Navarrenx et Mauléon, allez à La petite Librairie. Vous ne serez pas déçu.

La prochaine fois je vous causerai du bouquiniste de Navarrenx Lecrique-Laborde… Encore un résistant. Et puis aussi "la librairie de la rue en pente" à Bayonne.

Lien :

http://www.syndicat-librairie.fr/
http://www.librairiesatlantiques.com/
(Libraires indépendants d'Aquitaine)
Et si vous avez des liens pour défendre les petits libraires, les petits artisans d'art et les petits paysans, envoyez moi ça.

" La Petite Librairie" Vous demandez Thierry FREDRIKSSON
17, rue de la Cathédrale
64 400 OLORON STE MARIE
Du mardi au samedi
de 9h30 à 12h et de 14h30 à 19h
Tél/Fax : 05.59.39.40.30
En plus on peut commander par courriel :
petitelibrairie@wanadoo.fr


dimanche 1 juillet 2007

« Désenclavement » ! Encore lui !

Il y a quelques semaines, un vieux projet est ressorti des cartons. Il s’agit de finir le tronçon routier Charritte-Sauveterre qui serait prolongé jusqu’à Viodos, à l’entrée de Mauléon. Lorsque l’on passe à Viodos on peut voir une petite allée herbeuse entre deux rangées d’arbres. C’est l’ancienne voie ferrée. Depuis quelques années, la population s’est emparée de cette voie. Régulièrement, les gens vont promener le chien, faire de la course à pieds, marcher, faire du vélo. C’est justement la commune de Viodos qui l’a aménagée joliment sur son terrain, en plantant de part et d’autre de la voie, des arbres qui donnent ombrage aux promeneurs.

Aujourd’hui, il y a un panneau devant l’entrée de la voie avec écrit à l’encre rouge : “Non à la nouvelle route ici”

Car aujourd’hui, un élu souletin à sonné le tocsin en criant “désenclavement”. ce mot là ne fait pas partie du vocabulaire populaire. Il est usité par une catégorie d’élus, entre la vallée d’Aspe, la Basse-Navarre, et la Soule. Ce mot-là, ce mollard et son idéologie connexe à même bousillé l’avenir d’une belle vallée et renversé 30 000 litres de potasse dans le gave d’Aspe, il y a quelques semaines. Ce mollard aussi, empêche les souletins, les bas-navarrais et les aspois de regarder les vrais problèmes, de se poser les vraies questions. Le thème du « désenclavement » est une diversion, une tromperie, un joujou d’élu.

Pauvres élus, ayez pitié, ils ne savent pas ce qu’ils font. Comme ils ne peuvent pas nous refaire, tous les dix ans, le coup des «600 emplois», ils nous font le coup du “désenclavement” comme de mauvais magiciens. Dans le chapeau, pas de lapin, mais du bitume, encore du bitume, toujours du bitume.

Pendant la guerre de 14-18, pour occuper les prisonniers, j’ai entendu dire qu’on leur faisait creuser des trous et les reboucher aussitôt. Le projet Mirande, la “voie Mirande” comme disent déjà certains, c’est un peu ça. Mirande est prisonnier d’une logique qui voudrait nous faire croire que la Soule serait «enclavée». Il faut bien que ces élus qui n’osent pas reconnaître leur impuissance et leur incapacité à changer vraiment le cours des choses se rabattent sur la chose la plus bête du monde en politique, la construction de route et de ronds points.

A noter qu’il y a une logique qui relie Lassalle, promoteur du tout routier au Somport, Lasserre en Basse-Navarre avec son projet de transnavarraise et Mirande grand laudateur du «désenclavement». Ils sont tous centristes de droite. Ils pensent tous que nous sommes “enclavés”, et ils voudraient tous nous convaincre de ce fait.

Dans le journal Sud-Ouest du 21 juin, je lis aussi que le sympathisant socialiste, Max Dalier, 1er adjoint de la ville de Mauléon aurait dit : “On n’a pas le droit de refuser cette desserte”. Ah ! Bon ? Mais c’est qui : “on” ? Les citoyens souverains qui l’ont mis en place ? Ou bien il veut parler des élus omnipotents, dont il fait partie, qui décident la plupart du temps, de toutes façons, de manière discrétionnaire, de notre avenir ?

Je me souviens de ce que m’avait dit Max Dalier, lorsque j’étais conseiller à Mauléon : «La démocratie participative, ça ne peut pas marcher, car les gens ne sont pas informés et ne possèdent pas les codes de la vie politique, ils n’ont pas les compétences».

Entendez bien, les gens, vous êtes des nuls, des incapables !

Voilà, pour dire qu’il va falloir batailler ferme contre ce projet.

Au fait, nom d’un chien, si on se réappropriait sérieusement la politique, si on se retrouvait pour discuter de notre avenir, dans les villages, dans les quartiers ? Peut-être qu’on désamorcerait ces idées fumeuses, plus proches du vide sidéral d’ailleurs, que de l’idéal politique.

A choisir, je me demande d’ailleurs si le vide sidéral n’aurait pas quelques avantages