vendredi 31 août 2007

La mort des abeilles met la planète en danger

Les abeilles s'éteignent par milliards depuis quelques mois. Leur disparition pourrait sonner le glas de l'espèce humaine.

C'est une incroyable épidémie, d'une violence et d'une ampleur faramineuse, qui est en train de se propager de ruche en ruche sur la planète. Partie d'un élevage de Floride l'automne dernier, elle a d'abord gagné la plupart des Etats américains, puis le Canada et l'Europe jusqu'à contaminer Taiwan en avril dernier. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent les ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible, pas plus que de squatter pourtant prompt à occuper les habitats abandonnés.

En quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont ainsi volatilisées aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à 1,5 million (sur 2,4 millions de ruches au total) le nombre de colonies qui ont disparu dans 27 Etats. Au Québec, 40 % des ruches sont portées manquantes.

En Allemagne, selon l'association nationale des apiculteurs, le quart des colonies a été décimé avec des pertes jusqu'à 80 % dans certains élevages. Même chose en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en Pologne, en Angleterre où le syndrome a été baptisé « phénomène «Marie-Céleste» », du nom du navire dont l'équipage s'est volatilisé en 1872. En France, où les apiculteurs ont connu de lourdes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000 abeilles chaque année) jusqu'à l'interdiction du pesticide incriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l'épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les cheptels.

« Syndrome d'effondrement »

Légitimement inquiets, les scientifiques ont trouvé un nom à la mesure de ces désertions massives : le « syndrome d'effondrement » - ou « colony collapse disorder ». Ils ont de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, ni pollinisation, et pratiquement ni fruits, ni légumes. « Trois quart des cultures qui nourrissent l'humanité en dépendent », résume Bernard Vaissière, spécialiste des pollinisateurs à l'Inra (Institut national de recherche agronomique). Arrivée sur Terre 60 millions d'année avant l'homme, Apis mellifera (l'abeille à miel) est aussi indispensable à son économie qu'à sa survie. Aux Etats-Unis, où 90 plantes alimentaires sont pollinisées par les butineuses, les récoltes qui en dépendent sont évaluées à 14 milliards de dollars.

Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l'abdomen des abeilles ? « Plutôt une combinaison de tous ces agents », assure le professeur Joe Cummins de l'université d'Ontario. Dans un communiqué publié cet été par l'institut Isis (Institute of Science in Society), une ONG basée à Londres, connue pour ses positions critiques sur la course au progrès scientifique, il affirme que « des indices suggèrent que

des champignons parasites utilisés pour la lutte biologique, et certains pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissent entre eux et en synergie pour provoquer la destruction des abeilles ». Pour éviter les épandages incontrôlables, les nouvelles générations d'insecticides enrobent les semences pour pénétrer de façon systémique dans toute la plante, jusqu'au pollen que les abeilles rapportent à la ruche, qu'elles empoisonnent. Même à faible concentration, affirme le professeur, l'emploi de ce type de

pesticides détruit les défenses immunitaires des abeilles. Par effet de cascade, intoxiquées par le principal principe actif utilisé - l'imidaclopride (dédouané par l'Europe, mais largement contesté outre-Atlantique et en France, il est distribué par Bayer sous différentes marques : Gaucho, Merit, Admire, Confidore, Hachikusan, Premise, Advantage...) -, les butineuses deviendraient vulnérables à l'activité insecticide d'agents pathogènes fongiques pulvérisés en complément sur les cultures.

Butineuses apathiques

Pour preuve, estime le chercheur, des champignons parasites de la famille des Nosema sont présents dans quantités d'essaims en cours d'effondrement où les butineuses, apathiques, ont été retrouvées infectées par une demi-douzaine de virus et de microbes.

La plupart du temps, ces champignons sont incorporés à des pesticides chimiques, pour combattre les criquets (Nosema locustae), certaines teignes (Nosema bombycis) ou la pyrale du maïs (Nosema pyrausta). Mais ils voyagent aussi le long des voies ouvertes par les échanges marchands, à l'image de Nosema ceranae, un parasite porté par les abeilles d'Asie qui a contaminé ses congénères occidentales tuées en quelques jours.

C'est ce que vient de démontrer dans une étude conduite sur l'ADN de plusieurs abeilles l'équipe de recherche de Mariano Higes installée à Guadalajara, une province à l'est de Madrid réputée pour être le berceau de l'industrie du miel espagnol. « Ce parasite est le plus dangereux de la famille, explique-t-il. Il peut résister aussi bien à la chaleur qu'au froid et infecte un essaim en deux mois. Nous pensons que 50 % de nos ruches sont contaminées. » Or l'Espagne, qui compte 2,3 millions de ruches, est le foyer du quart des abeilles domestiques de l'Union européenne.

L'effet de cascade ne s'arrête pas là : il jouerait également entre ces champignons parasites et les biopesticides produits par les plantes génétiquement modifiées, assure le professeur Joe Cummins. Il vient ainsi de démontrer que des larves de pyrale infectées par Nosema pyrausta présentent une sensibilité quarante-cinq fois plus élevée à certaines toxines que les larves saines. « Les autorités chargées de la réglementation ont traité le déclin des abeilles avec une approche étroite et bornée, en ignorant l'évidence selon laquelle les pesticides agissent en synergie avec d'autres éléments dévastateurs », accuse-t-il pour conclure. Il n'est pas seul à sonner le tocsin. Sans interdiction massive des pesticides systémiques, la planète risque d'assister à un autre syndrome d'effondrement, craignent les scientifiques : celui de l'espèce humaine. Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l'homme : « Si l'abeille disparaissait du globe, avait-il prédit, l'homme n'aurait plus que quatre années à vivre. »

PAUL MOLGA Les Echos 20/08/07

plus d'infos sur les pesticides ici

http://www.mdrgf.org


mardi 28 août 2007

Le végétarisme, un truc qui a de l'avenir

Le végétarisme est une manière de s’alimenter qui a de l’avenir. Je rappelle qu’un végétarien ne mange ni viande, ni poisson, ni crustacé, ni mollusque. Pas de chair animale.
Le végétalien possède les mêmes caractéristiques, mais en plus il ne mange rien qui soit issu du monde animal, c’est-à-dire, le fromage, les œufs, le lait, par exemple.
Le vegan, lui, ne mange ni viande, ni poisson ni crustacé, ni lait, ni fromage, ni œuf, comme le végétalien et en plus il n’achète rien qui soit issu du monde animal, comme des chaussures en cuir, du rouge à lèvres avec de la graisse animale, de la fourrure etc…
Le végétarisme n’est pas un régime. C’est une pratique alimentaire liée à la culture, comme le fait d’ingérer de la viande est une pratique culturelle. Aujourd'hui, c'est aussi lié aux problèmes environnementaux et au fait qu'on ne pourra pas nourrir 9 milliards d'babitants sans modifier notre façon de nous alimenter.
Le meilleur argument en faveur du végétarisme, celui, en tous les cas qui m’a le plus touché est le suivant. Voici un extrait du livre d’André Méry « Les végétariens Raisons & sentiments » : « il faut en moyenne 7 unités énergétiques d’origine végétale (en calories, Kcalories, Joules, ou autres) pour produire 1 seule unité énergétique sous forme de viande, tous animaux confondus ». Je crois qu’il faut méditer cette phrase qui démontre très bien le gaspillage dont nous sommes tous responsables.
Il y a d’autres arguments tout aussi respectables dans le registre de la morale, de la spiritualité, de la santé et de l’environnement. Mais ils seraient trop long d’en faire état ici.
A noter, et je le dis ici de manière tout à fait péremptoire, ni la viande ni le poisson ne sont indispensables à notre alimentation, surtout dans nos pays où l’on a accès une alimentation variée. Ce qui est indispensable dans la viande ce sont les protéines. Et les protéines, on les trouve dans les végétaux. Le quinoa, par exemple, à lui seul, possède les quatre acides aminées indispensables à notre organisme. Les végétaliens doivent juste faire un peu plus attention en absorbant des gélules de vitamine B12 (on ingère de la vitamine B12, je crois, en mangeant du fromage).
J’essaie de manger moins de viande et de poisson. C’est moins cher et c’est aussi bon (si on se casse un peu la tête). Je me sens plus libre. Parce que je sais que ma liberté est liée à celle des êtres vivants et qu’en devenant végétarien je leur rends leur liberté. Comme je disais dans un texte, la liberté des autres me rend libre.
Les animaux, dans l’absolu, ne sont pas là pour nous nourrir. Ils n’existent pas pour nous, ils ont une existence, ils ont des bonheurs et des douleurs et une autonomie de vie qu’il conviendrait de respecter.
Je ne suis pas totalement végétarien à cause de … de mauvaises raisons ; manque de courage pour affronter l'entourage, manque de volonté pour affronter le contexte culturel etc...
Mais je suis convaincu que le végétarisme a de l'avenir, ou il n'y aura pas d'avenir.

Des livres :
André Méry « Les végétariens Raisons & sentiments ». La Plage éditeur
Christine Bourgoin « Proteines végétales – l’alternative nutritionnelle » Editions Dangles
Vincent Gerbe « Initiation au végétarisme ». » Editions Dangles
Dr Pierre Bressy « La pratique du végétarisme de la naissance à l’âge adulte » éditions Le courrier du livre.
Alliance végétarienne est une association qui édite un petit journal. Abonnement 15 euros par an. Adresse 11bis rue Gallier – 77390 Chaumes-en-Brie. http://www.vegetarisme.fr/

samedi 25 août 2007

En Pays Basque des maisons brûlent.

Je crois que tout appel au dialogue et à la discussion est bon à prendre. J'ai signé cet appel, car il condamne les actes de vandalisme mais il est également une force de proposition.

Vous n'êtes pas sans savoir que, ces dernières semaines, en Pays-Basque et plus particulièrement en Soule, des maisons ont été incendiées. Si ces événements ont fait l'objet de diverses réactions attendues, ils n'ont, pour l'instant, pas donné matière à la réflexion qui s'impose.

Partant de ce constat, 5 souletins se sont retrouvés, à diverses reprises : Denis Cassard (Alos), Jakes Sarraillet (Lacarry), Fantxoa Dascon (Mendy), Benat Etchebest (Gotein) et Fantxoa Hastaran (Mauléon). Nous avons élaboré un texte d'appel à engager une démarche collective et constructive, pour répondre à une problématique relative à l'habitat, en Soule, que nous estimons réelle et sérieuse...

Dans un premier temps, nous souhaitons nous assurer l'adhésion d'un maximum de personnes à cet appel, lequel sera diffusé, par voie de presse, au début du mois de septembre. Vous trouverez le texte ci joint. Cet appel invite à une réunion qui se tiendra au Centre Multiservices de Mauléon, le 28 septembre prochain.

Pour l'instant, notre petit groupe de travail souhaite savoir si vous accepteriez de cosigner cet appel. Le texte restera en l'état, nous ne changerons pas "une virgule" : ce serait simplement trop compliqué à gérer. Si vous êtes d'accord, nous attendons votre confirmation, par mail ou par oral, pour le vendredi 31 août dernier délai.

A noter que les signatures seront individuelles (Nom, Prénom, Commune) et non pas au titre d'une fonction de représentation professionnelle, associative, élective ou politique....

Nous restons, tous les 5, à votre disposition si vous souhaitez plus de détails.

Merci de votre réponse, quelle qu'elle soit...

Denis CASSARD,
Jakes SARRAILLET,
Fantxoa DASCON,
Benat ETCHEBEST
Fantxoa HASTARAN.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------
« Quand une maison brûle, c’est un pan de notre patrimoine qui disparaît ! »


En Pays Basque des maisons brûlent.

Le vieux dicton africain, adapté pour la circonstance, est la meilleure expression pour exprimer notre indignation face à ces évènements. Les incendies qui ont été provoqués, ces dernières semaines en divers endroits de notre vallée, sont pour nous des actes irresponsables et contre-productifs.

Habitant nous-mêmes en Soule, nous sommes parfaitement conscients de la problématique qui sous-tend ces agissements. Les prix de l’immobilier augmentent, les maisons anciennes et les exploitations agricoles sont trop souvent objets de spéculation, rendant l’accès au logement et à l’installation difficile pour les jeunes et les familles aux revenus modestes.

Les actes commis ces dernières semaines veulent dénoncer cette situation : on ne peut les accepter. Ils font des victimes et sont inefficaces face à une situation complexe qui nécessite, pour être traitée, des réponses concrètes.

Nous pensons que le problème évoqué nous concerne tous, en Soule, et nécessite la construction d’un projet global sur l’habitat, qui prendra en compte ses différentes composantes. La concertation large doit en être le levier.

Nous invitons donc toutes les personnes qui se sentent concernées par le sujet à venir débattre, le vendredi 28 septembre* à 19 heures, à la salle IRATI, au Centre Multiservices de Mauléon.

Nous réfléchirons collectivement aux évènements et aux questions qui les sous-tendent : l’accès au logement et au foncier, la protection du patrimoine bâti, les actions menées ici et ailleurs pour mieux gérer ces questions, les procédures et outils existants qui pourraient être mieux utilisés, l’accueil des populations nouvelles, les types d’actions originales et outils collectifs à imaginer… Des réponses existent ; certaines d’entre elles seront présentées lors de cette réunion.

Nous pourrons aussi débattre de la place et du rôle des différents acteurs dans la gestion de l’habitat en Soule (les pouvoirs publics, les collectivités, les associations, les citoyens) et de leurs complémentarités pour agir.

Finalement, la question de fond est celle de la volonté politique pour prendre à bras le corps la problématique de l’habitat dans toute sa complexité et la traduire en projet. En Soule, il convient de coordonner une telle démarche, en mobilisant les méthodes, ainsi que les moyens humains et financiers nécessaires.

Cette réunion est informelle ; elle n’a d’autre objectif que de réfléchir et de débattre autour de cette question essentielle pour le devenir et la cohésion de la vallée. Selon la volonté des personnes qui s’exprimeront, cette rencontre pourra être, sans aucun doute, un soutien pour les institutions locales dans leur décision de mettre en œuvre une démarche de projet qui nous apparaît nécessaire et urgente.

Soyez les bienvenus, ce vendredi 28* septembre à Mauléon.

* La date (fin septembre ou début octobre) sera définitivement fixée pour la parution de l’article sur presse


jeudi 23 août 2007

Herria

Question culture, avec Gilda, nous n’avons pas vu grand chose ces derniers temps. Faut dire que nous avons été pas mal occupés par la rédaction du dossier pour le concours SEMA qui maintenant a été envoyé à Bayonne… Advienne que pourra.

Pas un ciné, pas un concert, juste le bouquin sur les indiens Hopi que je lis en ce moment et dont je vous causerai quand je l’aurai terminé.

Mais avec Gilda nous avons été voir le spectacle « Herria » organisé par la nouvelle association « les amis du château ». Je ne voulais pas y aller. Je ne veux pas dire que je flairais le truc pas terrible mais… Ce genre de spectacle ne m’intéresse pas trop. Un peu comme les pastorales que je trouve toujours trop prévisibles, trop carrées, trop disciplinées, trop manichéennes. En plus j’ai la malchance de ne pas maîtriser l’euskara.

D’abord sur les affiches du spectacle « Herria »on pouvait lire en sous-titre « spectacle son & lumière ». Déjà cette qualification est pour moi douteuse et suspecte de touristicisme aigue.

Bon il faut être indulgent car des gens ont donné de leur temps, de leur compétence.

Au début je trouvais tous ces costumes moyens, pendant le défilé. Pourtant, durant le spectacle, on peut dire que tout cela avait fière allure, avec les chevaux, les scènes de batailles, le château fort, la merveilleuse nuit étoilée.

Les chants étaient très chouettes, en euskara, notamment la chanson de Berterreche et les chants de Matalas que l’on ne retrouve malheureusement pas dans le livret. Quelques scènes très belles. Notamment les femmes en noirs à la mort de Berterreche - comme des spectres au milieu de la nuit - étaient complètement envoutantes.

Pour moi qui connaît si peu l’histoire du pays où je suis née, le spectacle a eu l’avantage d’aiguiser ma curiosité et m’a donné envie d’en savoir plus. D’où l’intérêt du livret qui est en vente chez Allande Etxart, place des allées.

Sinon, s’il faut être sincère, l’amateurisme a ses limites et malgrés les efforts de Violette Campo, la metteuse en scène, le spectacle est un peu saccadé, un peu poussif et fait penser aux représentations théâtrale que donnent les collèges et les lycées à la fin de l’année scolaire.

Je pense que l’association des Amis du Château auront à cœur de nous offrir de nouveaux projets.

Ce que je retiendrai du spectacle, c’est les chants, la beauté du lieu, la magnifique nuit étoilée, la mise en valeur du château et le livret, car je suis friand de toute la doc qui peut sortir sur ma chère Soule natale.

PS : A noter que si je ne sais pas grand chose de l’histoire de la Soule, je le dois à tous les enseignants qui du primaire au secondaire n’ont pas daigné aborder le sujet, entre les rois de France et « nos ancêtres les gaulois ».

Télécharger en mp3 MIKEL-LABOA, BERETERRETXEN-KANTHORIA

lundi 20 août 2007

Docteur je sais tout


C’est une rubrique du journal Spirou : « Docteur je sais tout » animée par Martin Winckler » et illustrée par Johan de Moor.
Plus tard je vous causerai du journal Spirou avec qui je vis une histoire d’amour depuis mon enfance.

La rubrique du docteur c’est toutes les questions que petits et grands se posent. Le docteur y répond avec humour, avec sagacité souvent.
Voilà ci-dessous une question que je me posais depuis longtemps.

Pourquoi les hommes ont-ils des tétons ? lls ne servent à rien (les tétons, pas les hommes) ! Chez les femmes je comprends, mais les hommes ?
(Habdel)
Parce qu'avant de se différencier en hommes et en femmes, dans le ventre de leur maman, tous les embryons sont... feminins. Et ils ont tous les attributs des mammifères : des cellules qui vont former les mamelles (enfin, les seins), les glandes sexuelles et les organes sexuels (je te fais pas de dessin). À partir du 3e mois, I'embryon a soit des testicules (et c'est un garçon), soit des ovaires (et c'est une fille). À la puberté, les ovaires et les testicules fabriquent des substances qui font pousser les seins aux filles, le pénis aux garçons et les poils aux deux. Parfois, certains garçons ont aussi les seins qui poussent. C'est désagréable, mais souvent ils dégonflent (les seins ) au bout de quelques mois. Bref, les tétons indiquent que I'homme et la femme sont des mammifères… Si tu examines bien ton chien (mâle), tu verras qu'il a des tétons aussi.

Site internet : http://www.spirou.com


vendredi 17 août 2007

Gandhi


C’est l’histoire d’un saint qui n’a jamais fait de miracle. Du moins pas dans le sens chrétien du terme, c’est-à-dire qu’il n’a jamais multiplié les fraises Tagada, il n’a jamais marché sur l’eau pour pas montrer qu’il ne savait pas nager, il n'a jamais fait pousser des pinces à une araignée.

C’est un gars qu’on a appelé Mahatma, « la grande âme » ou bapu « papa » en hindi. C’est un homme qui, avec la force de la non-violence, a contribué à libérer son pays du joug de l’oppresseur anglais.

Le miracle de Gandhi, c’est d’avoir réussi à parler aux masses, d’avoir cherché à abolir le système des castes avec un discours révolutionnaire et à la fois non violent. En plus Gandhi était végétarien et moi perso, le végétarisme, je suis persuadé que c’est une idée qui a de l’avenir.

Entre le terrorisme imbécile, et le peuple amorphe, il y a la non-violence active.

Pour ceux qui croient que la non-violence est un truc de mou, ne vous méprenez pas. La non violence, ce n’est pas quelque chose en moins. C’est quelque chose en plus, pour laquelle il faut beaucoup de courage et d’abnégation .

A lire donc un dossier dans le « Nouvel Observateur » du 9 au 15 août.

Et aussi « cette nuit la liberté » par Dominique Lapierre et larry Collins et le film, « Gandhi » de Richard Attenborougt.

- Gandhi dans wikipedia


mardi 14 août 2007

JE M'EN VAIS A QUATRE PATTES !

Parfois, les infos s’entrecroisent avec un air de famille. Un air triste. Pourtant au premier abord, cet air triste et vicié ne toucherait pas directement notre espèce. Les animaux, finalement, c’est moins important, n’est-ce pas ?

Qu’il ne reste que cinq espèces de tigres sur les huit connues et que l’Inde soit désormais le seul pays au monde où l’on peut encore voir des tigres en liberté, finalement, c’est une moindre affaire face aux souffrances de nombreux hommes n’est-ce pas ?

Le 8 août des experts annoncent, après avoir écumé les eaux du Yangtsé, le grand fleuve chinois, que le "baiji" (nom chinois du dauphin blanc de rivière) n’existe plus, et n’existera jamais plus. Qu’est-ce que ça nous change ici, dans nos chaumières n’est-ce pas ?

Et puis il y a Franska, renversé par deux bagnoles, près de Lourdes… Moi je revois ce type à la télévision qui explique sa satisfaction, et d’autres qui font semblant de s’apitoyer en expliquant que cela devait arriver, « pauvre bête, ils auraient dû la laisser où elle était, en Slovénie». J’apprends à l’instant qu’on lui a trouvé du plomb dans le poil, selon les résultats de l’autopsie.

Moi je dis, pauvres humains. Pauvres prétentieux qui croient être propriétaires de l’espace et qui, lorsqu’une ourse rencontre une route, se demandent ce que l’ourse faisait si près d’une infrastructure humaine. Tout à coup, avec mon esprit pervers et tordu d’écologiste intégriste, je me demande ce que foutait une route si près d’une ourse.

Et puis pendant ce temps-là, les corridas continuent…

Dernièrement, je parlais avec une peintre et je lui demande : « mais qu’est-ce qui te pousse à peindre la corrida ?». Elle me parle de la beauté des couleurs, des formes… Je lui dis ce que je pense, elle me répond qu’il vaut mieux fixer les priorités, qu’il y a plus grave. Et elle me parle des pauvres enfants qui meurent de faim.

Voilà, encore une fois, pour certains, ça ne touche pas notre espèce, alors on devrait s’en foutre.

Tiens ! là, à ce moment de l’écriture, c’est les vers de Leo Ferre qui me reviennent :

« Cela dit en vers de huit pieds

A seule fin de prendre date

Je lâche mon humanité

ET JE M'EN VAIS A QUATRE PATTES ! »


dimanche 12 août 2007

Ni art, ni combat, et pas même tradition.

Le taureau n’'est jamais qu'’un herbivore, nullement destiné à agresser, mais promu à la protection des troupeaux sauvages des vaches primitives. Sa force, sa puissance sont orientées naturellement, biologiquement vers la défense et non vers une inutile attaque.

Des organisateurs de spectacles sanglants, gestionnaires avisés des tiroirs caisses des arènes où échoit l’argent public, habillent de mots creux, fumeux, dérisoires et ridicules les séances de tortures qu’ils offrent à des foules criminelles, criminelles comme le sont si souvent les foules grégarisées.

Pris individuellement, totalement seul sur les gradins d’une arène, le badaud éprouverait la honte d’être là pour assister à une agonie cruelle. Sa conscience aurait mal. Il comprendrait ce qui se déroule devant lui, pour lui, à cause de lui et l’'horreur s’imposerait dans la lumière de sa raison.

Mais, la foule !

Elle excuse, accepte, digère tout, car elle n’a ni conscience, ni raison : Les ordalies, les bûchers, les pendaisons, les lapidations, les lynchages, les corridas, rien ne la rebute, ne l’'émeut, ne l’'atteint.

La foule est meurtrière, stupide, dépourvue d’'esprit critique et de sensibilité lorsqu’elle se mue en monstre autonome, parfaitement distinct des particules élémentaires qui la composent.

La foule déresponsabilise, anihile l’'homme qui abdique entre ses mains puissantes son intelligence et son cœoeur.

La corrida n’'est ni un art, ni un combat, pas même, hélas, une tradition.

Elle n’'est pas un art, puisque l’'art est affaire de représentation désincarnée, d’œuvre symbolique et signifiante et jamais de réalité. Or, ici le taureau est vrai, saignant, tremblant, expirant sous les coups.
Elle n’est point un combat, puisque l’'issue en est connue, ritualisée, exempte d’'aléa.

Elle n’est pas même une tradition puisque manque l’épaisseur des siècles et que ce spectacle doit, du moins en ce pays, beaucoup au Second Empire et plus encore au développement de « l’'industrie touristique ».

ceux qui prétendent défendre la mort spectacle imaginent lui offrir une couverture en la parant du sceau de la Tradition.

Ils trompent et s’abusent eux-mêmes car toute tradition a pour vocation naturelle de disparaître pour qu’avance la civilisation.

La tradition est l’'intelligence des perroquets qui répètent stupidement, sans comprendre, sans esprit critique, sans recul, ce que d’autres firent avant eux et au seul motif qu’ils le firent de longue date.

Les jeux du cirque, les bûchers, les ordalies, l’'esclavage, l’'absolutisme royal, la torture furent en Occident des traditions solides et l’excision des petites filles, la lapidation de la femme adultère, les multiples obscurantismes religieux inculquant la peur du ciel et des enfers demeurent, pour beaucoup trop de contemporains soumis, des traditions.

Faire reculer la tradition a toujours été la marque des esprits libres et éclairés qui ne radotent pas mais pensent et soumettent à l’examen de leur raison les faits et les gestes.

Aussi, si la corrida était, ce qu’elle n’'est pas, une tradition, cela constituerait une raison supplémentaire et superflue de l'’abolir.

Alors, ni art, ni combat, ni sport, ni tradition, qu’'est-ce que ce spectacle consistant à torturer pendant vingt minutes un être sensible jusqu’à ce que mort s’'en suive, pour la satisfaction de foules excitées, ivres de sang et souvent d’'alcool ?

La corrida est un révélateur, un symptôme d’un mal caché et redoutable : l’'instinct de mort.

Notre espèce nous a offert bien d’'autres manifestations, au cours de sa sinistre histoire émaillée de crimes insondables, de guerres perpétuelles, de génocides furieux, de violences exacerbées et valorisées, de cette tare funeste qui la rabaisse parfois bien au-dessous de la condition animale.

L’'homme fait ici, aujourd’hui, à l’'animal ce qu'’il ne lui est pas donné de faire à ses semblables mais qu'’il ne manquera pas de leur faire lorsque les circonstances, par exemple une « très juste guerre », lui octroieront la douce jouissance des vrais combats, des exécutions bien méritées et dûment justifiées par des juges et des commentateurs qui viendront doctement expliquer la nécessité des châtiments infligés à un ennemi abhorré méritant une édifiante punition.

La mort spectacle nie l’'éthique hédoniste faisant de l’individu solitaire face à son destin, un individu solidaire, fondant la reconnaissance d’autrui sur sa seule capacité à éprouver le principe du plaisir déplaisir.

La corrida nous rappelle que le processus d’'hominisation n’est nullement parachevé et que le chemin parsemé de cadavres humains et non-humains est décidément bien long.

Pour perpétrer ces actes de tortures érigés en spectacle, les tenants de la corrida ne sauraient souffrir le débat, la confrontation, la réfutation. Il leur faut de la propagande lourde et unilatérale et il ne manque pas de mondains pour se livrer dans les médias à des exercices pitoyables d’'apologie sans être le moins du monde embarrassé par l’'absence de toute contradiction idéologique.

En cela la corrida, comme la chasse, sont intrinsèquement fascistes et antidémocratiques.

Normal, puisqu’'elles hurlent : "viva la muerte !"

« I kill for fun “.


Gérard CHAROLLOIS

Président de la CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.


mardi 7 août 2007

Manantial

Il y a quelques semaines, je suis allé au vernissage d’une expo de peinture à Salies de Béarn. Et puis j’ai entendu des musiciens qui jouaient de la guimbarde et du didgeridoo. Ils jouaient même d’une poubelle de 100 litres à peine améliorée et d’un récipient en cuivre rempli d’eau dont on frotte les poignées (comment ça s'appelle ?). Tout cela avec la magie idoine qui permet d'être transporté de l'autre côté de la planète, de l'autre côté de l'univers, avec pourtant l'impression que le transport s'effectue en même temps à l'intérieur de soi-même, à l'intérieur de la vie.

A la fin, j’ai acheté un album qui s’appelle Manantial. Il s’agit d'une musique shamanique, ethnique constituée de chants et de percussions. Pour être plus clair, c’est de la musique qui parle directement au corps et à l’âme. Il y a tant de musiques qui restent bloquées au niveau des ailettes, qui rentrent à peine dans les trous , qui ne visite que quelques misérables zones du cerveau perdues pour l'intelligence, au moins celle du coeur.

Là, vous écoutez Manantial et vous êtes occupés par les sons qui vous rentrent à l’intérieur du corps jusqu’à la moindre petite cellule pour atteindre ce que j’appelerai l’âme. Et les sons deviennent tout à coup, par magie, un appel et une invitation. Le contraire d’une musique superficielle.

Je me vois bien écouter cette musique pendant que je travaille à l’atelier, quand je fais de la peinture, en marchant jusqu’au petit chemin qui mène à un petit bois, en attendant sur un banc ou un rocher le coucher ou le lever du soleil, regardant la mer, la terre, le ciel, la montagne, la nuit, les nuages, les arbres, mon fils qui dort qui rêve ou qui marche, la pluie, le vent.

C’est une musique pour « lever les yeux vers l’horizon », « capter l’énergie du soleil couchant ».

C’est une musique inspirée par ceux qui vivent avec la nature, lorsque la nature est vivante en eux et autour d’eux.

Il faut parler de la poche du CD aussi, avec des illustrations d’une artiste qui s’appelle Valentona Bencina.

L'ensemble est un petit bijou d’artisanat d’art.


Plus d’infos : http://www.manantial.fr

Contact : manantial@laposte.net

jeudi 2 août 2007

Journée d'appel à la veille citoyenne contre les OGM

LE SAMEDI 04 AOUT 2007 à CAME(canton de Bidache)

Les OGM se diffusent autour de nous dans une totale opacité. Aujourd'hui nous savons simplement que l'Aquitaine possède au minimum une surface en OGM de 5 067ha, les Pyrénées Atlantiques en comptent 1 244ha, et le canton de Bidache tient le record du département avec 480ha à lui tout seul... MOBILISONS-NOUS MAINTENANT !

9H30-17H00: Marché des producteurs bio et fermiers
Défendons des signes de qualité sans OGM

11H00-13H00: CONFERENCE « Aucune demande sociale ne justifie la culture d’OGM »
Témoignage d’élu sur la mise en place d'un moratoire, de responsables de filières éleveurs / céréaliers, association des consommateurs etc….
Présence de Maurice Coudoin, apiculteur pollué par les OGM

13H00 : LANCEMENT DE LA SIGNALETIQUE

"Hemen JAO landarerik EZ - Ici pas de culture OGM"
10H00-11H00 et 15H00-16H00: ATELIER PRATIQUE
« Mode d’utilisation du kit de détection OGM »

BUVETTE alternative et TALOS de maïs de population !

le collectif Alerte OGM Pays Basque - http://eh.anti-ogm.org/

* * *

HERRITAR MOBILISAZIOA JAO en (OGMen) KONTRA
AGORRILAREN 4 a LARUNBATA AKAMARRENBidaxuneko kantonamenduan
JAO ak zabaltzen ari dira, nehork deus galdegin edo jakin gabe.
Gaur dakigun gauza bakarra da, Akitanian 5 067 Ha badirela, departamenduan 1 244Ha eta Bidaxuneko kantonamenduan 480Ha.
HERRITAREN MOBILISAZIOA BEHARREZKOA DA !

9H30-17H00: Etxe ekoizleen eta bio produktoreen MERKATUA
JAO en aintzinean, kalitatezko janaria sustenga dezagun

11H00-13H00: HITZALDIA « Inungo eskaerak, ez du OGM en ereite eta zabaltzea justifikatzen»
Lekukotasunak : hautetsiak moratorio bati buruz, arto egile eta artzainen arteko trukaketak, kontsumitzaileak JAOen identifikazioaren alde, etabar…
Maurice Coudoin, erlezaina, OGMek pozoindatua eta pagatzerat behartua

13H00 : SEINALETIKA BERRI BATEN BULTZATZEA
"Hemen JAO landarerik EZ - Ici pas de culture OGM"
10H00-11H00 et 15H00-16H00: TAILER PRAKTIKOA
« JAO ak detektatzeko material erakusketa »

+ Tokiko artoarekin egin taloak eta edari alternatiboak !

EH -ko "Alerte OGM kolektiboa - http://eh.anti-ogm.org/