vendredi 30 novembre 2007

A 100 dollars le baril, on change de civilisation

A ce prix, le pétrole brut n'est pas cher, de même que le litre de super
à 1,50 euro. Le cours du baril sur le marché new-yorkais retrouve aujourd'hui la cote qu'il avait atteinte en 1980, tandis que l'achat
d'un litre d'essence nécessite deux fois moins d'heures de smic qu'il y
a vingt-sept ans. Ces niveaux nous paraissent élevés car nous nous
sommes habitués à des prix extrêmement bas entretenus par les
multinationales du pétrole, puis par l'OPEP. Cette époque est révolue.
Désormais, les prix du pétrole - et ceux de toutes les énergies - seront
toujours à la hausse pour trois raisons principales d'origine géologique, économique et géopolitique :

1. - Le maximum mondial de production de liquide hydrocarboné est atteint. Depuis le début de l'extraction industrielle du pétrole, la moitié des réserves originelles a été consommée. Le pétrole restant à extraire réclamant beaucoup plus d'investissement pour une qualité moindre, les prix augmenteront tandis que la production diminuera. Nous entrons aujourd'hui dans l'ère de la décroissance géologique de la production mondiale de pétrole ;

2. - La demande est structurellement supérieure à l'offre. Tout le monde veut du pétrole, source d'énergie essentielle au mode de développement industriel. Nous ne pouvons pas vivre sans, nous sommes drogués au pétrole. Cela rendra le choc pétrolier actuel plus durable que les chocs d'origine politique des années 1970 ;

3. - Le pétrole c'est la guerre. Là où il y a du pétrole, une élite dirigeante vit de sa rente - souvent aux dépens de la population - et ces pays sont visés par le comportement prédateur des grands consommateurs comme les Etats-Unis, l'Union européenne et la Chine. La guerre d'Irak est un exemple de cette pétrovoracité industrielle, comme l'a récemment avoué Alan Greenspan.

Les autres raisons sont marginales. Un cyclone tropical dans le golfe du Mexique, une grève au Nigeria, une spéculation sur le marché des matières premières... tout cela arrive parfois et pousse à la hausse. Mais ces épisodes passés, le cours du baril ne redescend pas. Les optimistes ne peuvent pas expliquer pourquoi le baril cotait 20 dollars en 2002 et 100 aujourd'hui.

Le modèle du monde qui habite le cerveau de l'Occidental moyen est que le marché, la technologie et l'inventivité humaine parviendront à résoudre les problèmes qu'affronte l'humanité, notamment la fin des énergies fossiles à bon marché et le changement climatique. Quel aveuglement ! Si nous voulons conserver les valeurs cardinales de notre civilisation que sont la paix, la solidarité et la démocratie, nous n'avons pas d'autre choix que celui de la décroissance rapide de l'empreinte écologique des sociétés industrielles, en particulier la décroissance de notre consommation d'énergies fossiles. Contre l'évidence des limites géophysiques, les rêves des théologiens de la croissance continuent, même après le Grenelle de l'environnement.

Un premier rêve séduit les esprits productivistes : investir plus dans l'exploration permettra de découvrir et d'extraire plus de pétrole. Hélas !, après plus d'un siècle d'exploration géologique, les ressources sont à peu près toutes connues. Depuis plus de quarante ans, le volume des découvertes annuelles diminue. Aucun investissement, aucune technologie ne créera du pétrole qui n'existe pas.

Un second rêve imagine que les progrès technologiques peuvent augmenter le taux de récupération des champs de pétrole (c'est-à-dire le pourcentage des réserves originelles par rapport au volume total en place). Ce taux est aujourd'hui de 35 %, en moyenne. /"Un gain de 1 % de taux de récupération équivaut à deux ans et demi de consommation mondiale ! Notre ambition est de le porter en moyenne à 50 %"/, affirme Andrew Gould, le PDG de Schlumberger. Mais le taux de récupération dépend essentiellement de la géologie du réservoir. Il peut varier de 3 % pour un réservoir compact fracturé à 85 % pour un réservoir poreux et perméable. Aucune technologie ne peut transformer un réservoir compact en un réservoir poreux.

D'autres rêves persistent dans l'imaginaire des croyants en la prodigalité éternelle de la nature : la technologie contribuerait à la croissance des réserves ; elle montrerait que nous avons encore 40 ans de réserves pour le pétrole, 60 ans pour le gaz, et 250 pour le charbon ; elle diminuerait les coûts d'extraction du brut. La réalité est tout autre quand on prend le temps d'examiner longuement les statistiques comme le font les experts de l'ASPO (Association for the Study of Peak Oil). Ce qui compte, en effet, n'est pas le nombre d'années de réserves, mais le moment où l'extraction atteindra un pic, puis déclinera inéluctablement. Pour le pétrole, nous y sommes.

Un dernier rêve s'exprime comme une évidence de bon sens matinée de credo scientiste : la technoscience trouvera des énergies de substitution lorsque la production de pétrole déclinera. Or existe-t-il une énergie aussi concentrée, aussi bon marché, aussi transportable, aussi répandue, aussi facile et universelle d'usage que le pétrole ? Aucune. Les avions ne décollent pas avec de l'uranium ou de l'éolien. Ni avec des agrocarburants (éthanol, diester), dont l'engouement actuel est dû au lobby betteravier et céréalier, au mépris de tout bilan écologique
et énergétique.

Le pétrole est un ensemble de molécules merveilleuses qui ont permis la fabrication et la diffusion de milliers d'objets et de services dans notre vie quotidienne (véhicules, aliments, médicaments, plastiques, textiles...) et c'est aussi une matière puante et polluante dont il faut
nous sevrer rapidement sous peine de chaos écologique, économique et social.

La seule politique susceptible d'éviter cette catastrophe est celle de la sobriété, c'est-à-dire la décroissance franche et régulière de la consommation de pétrole dans les pays de l'OCDE. Cette politique n'est pas une adaptation légère due à un souci technique passager, c'est un
changement de civilisation dû à la fin du monde tel que nous le connaissons.

*Yves Cochet* est député Vert de Paris, ancien ministre.
LE MONDE | 27.11.07
www.yvescochet.net/

mardi 27 novembre 2007

La vie devant soi

C'est le roman le plus touchant que j'ai lu depuis pas mal de temps. Après les "Racines du ciel", que j'ai lu il y a quelques années, c'est le second roman que je lis de cet auteur et qui m'a été conseillé par une amie (Jenofa). J'oublie la fameuse "Lettre à l'éléphant", que nous venons de sortir ; voir article.
C'est l'histoire d'amour d'un petit garçon arabe pour une très vieille femme juive.
Le roman est écrit à la 1er personne, avec la vision de cet enfant de 10 ans qui regarde la société, les moeurs, avec les yeux de son âge et avec ce que la vie lui a donné comme codes pour comprendre les choses.
Cet amour inconditionnel, a priori, peut sembler troublant. C'est le parcours de l'enfant qui veut ça. Lorsqu'un être humain ne passe pas par les autoroutes de l'éducation, de l'enseignement, il peut finir très mal, voyou, assassin, membre d'une secte. Mais il peut devenir poète, artiste, un grand génie, un déclassé mais un déclassé opportun, cela dépend des gens qu'il rencontrera dans son parcours. D'ailleurs le petit Momo se dit qu'un jour, il détournera des avions, prendra des gens en otage. Mais quoi qu'il en soit, on sent que le petit Momo sera marqué à vie par la rencontre avec Mme Rosa.
A noter que l'auteur édite ce livre sous le pseudo d'Emile Ajar. Il avait déjà gagné le prix Goncourt, avec Les racines du ciel. Il remporte à nouveau ce prix avec ce roman. Mais aucun écrivain ne pouvant en principe recevoir deux fois le prix donc, Gary fait écrire une lettre pour le refuser. Mais M. Ajar restera couronné.
C'est une superbe histoire, à la fois un peu triste car elle parle d'une certaine misère, mais à la fois très belle car les personnages sont éclatants de vie et de beauté.

Quelques liens :
http://delpiano.club.fr/Gary.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Vie_devant_soi
http://www.romaingary.org/laviedevantsoi.php
http://www.ratsdebiblio.net/garyromainlavie.html

dimanche 25 novembre 2007

Quelques pétitions

Petition N°1

Une loi doit passer devant le Senat afin de réhabiliter la mémoire des Républicains Espagnols.
Merci de signer cette petition afin que les condamnations des republicains espagnols soient annulées.
Envoyez vos : noms , prenoms, ville, pays... à l'adresse éléctronique suivante
anularcondenas@free.fr

NB : la liste est consultable sur : http://anular.site.voila.fr/ (lien
à faire connaître, merci)

Petition N° 2


- pétition contre le fichier base élèves
http://www.fcpe64.org/spip.php?article465

Petition N° 3

- Pétition en soutien à Christian VELOT, scientifique en génie
moléculaire qui est l'objet de répressions diverses pour avoir lançé une
alerte sur les OGM.
http://sciencescitoyennes.org/spip.php?article1638

vendredi 23 novembre 2007

Four à enrobé

Cliquez sur l'affiche pour l'agrandir

Communiqué d'Euskal Herriko Berdeak-Les Verts du Pays Basque.

Un nouveau four à enrobé (de taille !) : pour boucher les nids de poules ?

Monsieur Lasserre nous annonce l'abandon du projet de couloir à camions transnavarrais. En 10 ans, ce n'est pas la première fois qu'il fait cette annonce et nous ne pouvons le croire. Exactement comme M. Bayrou, grand européen à Paris et son bras droit M.Lassalle contre la Directive européenne NATURA 2000 dans ses vallées pyrénéennes bien que d'accord quand même pour les subventions...
D'autant que, dans le même temps:
- En Navarre, le projet a plus que jamais le vent en poupe et se nomme bien autoroute.
- Le projet de ligne électrique à Très Haute Tension fait son apparition dans les mairies navarraises.
- Le gouvernement navarrais nous concocte un Centre d'accueil de fret par camions dans la commune de Burguete.
- Les 170 hectares supplémentaires de carrières à gravier sur la commune de Lahontan sont toujours d'actualité.
- Un projet de "four à enrobé" a été annoncé cet été sur la commune de Bustince Iriberry, dans le cadre des activités de la carrière Durruty.
Tout cela ne ressemble-t-il pas à une savante mise en place de pions sur un échiquier?
Que le four à enrobé de Bustince, générateur de nuisances et de pollutions, soit ou non en rapport avec le projet de couloir à camions, les Verts du Pays Basque tiennent à informer les citoyens comme y invite la Convention d'Aarhus, texte ratifiée par la France qui organise l'information, la participation au processus décisionnel et l'action en justice si atteinte à l'environnement,pour le et les citoyen(s) .

Pour en débattre publiquement, ils organisent une soirée d'information
Vendredi 30 Novembre à 20 h 30
Salle polyculturelle à Donazaharre (Saint-Jean-le-Vieux).
Ils remercient la municipalité qui a mis gracieusement cette salle à disposition.

mercredi 21 novembre 2007

Lettre à l'éléphant




Et voilà il vient de sortir.
Après "Pensements", notre petite association vient tout juste de sortir la "Lettre à l'éléphant", de Romain Gary, en français et en basque, illustrée par Laure Gomez, dans la collection "Litté-Nature" : Editions Astobelarra - Le Grand Chardon.
Si vous cherchez un cadeau pour les fêtes de Noel, ne cherchez pas plus loin.
Je suis très fier d'être à l'initiative de ce projet qui a pour objectif de réhabiliter une certaine idée de la nature et du rapport que l'homme entretient avec elle (ou doit entretenir avec elle).
Vous découvrirez au travers de ce texte que le destin de l'humain est lié avec celui du restant de la nature. Notre espèce humaine ne doit pas ressentir de l'empathie que pour elle même, sinon, elle court au désastre. C'est ce que raconte cette lettre avec magnificence et grandeur d'âme.

Vous trouverez le livre très vite au magasin herri ekoizpen à Mauleon, chez Allande Etxart, à la librairie de la rue en Pente à Bayonne, à La Petite Librairie à Oloron etc...

Mais vous pouvez d'ores et déjà le commander par la poste : 8 euros + 1 euro de
frais de port (à l'ordre de "Le Grand Chardon-Astobelarra") et à adresser à :

"Le Grand-Chardon-Astobelarra)
Maison Pastou etxea 64130
Mitikile Moncayolle.


Plus d'infos, voir le blog : http://astobelarra.hautetfort.com

lundi 19 novembre 2007

Best of, J-C Van Damme

"Si tu travailles avec un marteau-piqueur pendant un tremblement de terre, désynchronise-toi, sinon tu travailles pour rien."
J-C Van Damme

"Un biscuit ça n'a pas d'esprit, c'est juste un biscuit. Mais, avant c'était du lait, des oeufs et dans les oeufs, il y a la vie potentielle"
J-C Van Damme

"Selon les statistiques, il y a une personne sur cinq qui est déséquilibrée.
S'il y a 4 personnes autour de toi et qu'elles te semblent normales, c'est pas bon."
J-C Van Damme

"Mon modèle, c'est moi-même ! Je suis mon meilleur modèle parce que je connais mes erreurs, mes qualités, mes victoires et mes défaites.
Si je passe mon temps à prendre un autre modèle comme modèle comment veux-tu que ce modèle puisse modeler dans la bonne ligne ?"
J-C Van Damme

"Si tu téléphones à une voyante et qu'elle ne décroche pas avant que ça sonne, raccroche."
J-C Van Damme

"Je suis fasciné par l'air. Si on enlevait l'air du ciel, tous les oiseaux tomberaient par terre ... et les avions aussi. En même temps, l'air tu peux pas le toucher ... Ca existe et ça existe pas. Ca nourrit l'homme sans qu'il ait faim ... It's magic l'air c'est beau en même temps tu peux pas le voir, c'est doux et peux pas le toucher.
L'air c'est un peu comme mon cerveau"
J-C Van Damme

"Je crois au moment. S'il n'y a pas le moment, à ce moment-là, il faut arriver à ce moment-là, au moment qu'on veut."
J-C Van Damme

"T'as pas besoin d'un flash quand tu photographies un lapin qui a déjà les yeux rouges."
J-C Van Damme

"Si tu invites des gens qui ont tous le même groupe sanguin à une fête, mais que tu le leur dis pas, ils vont parler d'autre chose."
J-C VanDamme

"Si tu dors et que tu rêves que tu dors, il faut que tu te réveilles deux fois pour te lever."
J.C Van Damme

"Si t'es perdu dans la forêt et que tu restes immobile pendant deux ans, il va pousser de la mousse sur un cote de tes jambes. C'est le nord."
J-C Van Damme

"Si tu parles à ton eau de javel pendant que tu fais la lessive, elle est moins concentrée."
J-C Van Damme

"Si tu attends le mois d'octobre pour faire des poissons d'avril, tu attrapes plus de gens."
J-C Van Damme

dimanche 18 novembre 2007

PREPAREZ VOUS A TRAVAILLER POUR EUX

PREPAREZ VOUS A TRAVAILLER POUR EUX
et a ne pas omettre lors des prochaines élections.......

Pour chaque député non réélu, les Français devront payer 417 120 euros = 60 mois x 6952 euros. C'est la nouvelle indemnité chômage des députés ! Repris ce matin (il y a maintenant quelque temps déjà) sur RMC par JJ BOURDIN qui souligne que les élus de la gauche à la droite sont tous d'accord !

La plupart des médias n'en parlent pas !

A l'issue des 5 ans d'indemnités, les députés non réélus percevront " à vie " 20 % de ce traitement : soit 1390 euros par mois.

Alors, faîtes des efforts, travaillez plus pour payer plus d' impots qui serviront à payer les "golden parachutes" de nos députés. Mais pourquoi 5 ans ?

C'est précisément le temps d'une alternance législative.

Ce vote intervient au moment où les candidats nous parlent des efforts que devront consentir les Français pour réduire la dette et dénoncent le train de vie dispendieux de l'Etat !

L'information sur la nouvelle indemnité "chômage" des députés a été révélé par "Le Canard Enchaîné" le 7 février 2007, puis reprise et précisé par le Midi Libre, le 1er Mars 2007. Curieusement, ce sont les seuls médias à en avoir parlé.

Silence total du côté des télés, radios ou des autres journaux, habituellement pressés de dénoncer les parachutes en or de certains grands patrons (certes avec raison...).

Pourquoi se taisent-ils sur cette affaire ? Sans doute parce que cette loi a été votée en douce, par tous les groupes politiques, UMP, PS, UDF et PCF, qui savent parfaitement s'entendre lorsqu'il s'agit de s'octroyer des avantages sur le dos des Français.

Ainsi avant de quitter son perchoir, Jean-Louis Debré a fait voter à l'unanimité et dans le silence complet, une loi pour que désormais, un député non réélu touche pendant 60 mois au lieu de 6 mois son indemnité mensuelle nette qui est à ce jour - selon info sur site Assemblée nationale de 5178 euros, soit 6 952 euros brut. Chaque député non réélu coûte donc aux Français 417 180 euros sur 5 ans !

Sans parler de ce qu'il leur coûtera " à vie " ! Ces indemnités ont été attribuées aux députés et définies par l'ordonnance n° 58-1210 du 13 décembre 1958. L'indemnité de base est calculée "par référence au traitement des fonctionnaires occupant des emplois de l'État classés dans la catégorie présentement dite hors échelle. Elle est égale à la moyenne du traitement le plus bas et du traitement le plus élevé de cette catégorie", ce qui correspond au traitement d'un conseiller d'État ayant moins d'une année d'ancienneté dans son grade. S'y ajoute l'indemnité de résidence, comme pour les fonctionnaires, au taux de 3 %. Selon l'article 2 de l'ordonnance précitée : "L'indemnité parlementaire est complétée par une indemnité dite de fonction". Le montant de cette indemnité est égal au quart du montant de l'indemnité parlementaire (indemnité parlementaire proprement dite majorée de l'indemnité de résidence)

Depuis le 1er février 2007, les indemnités mensuelles brutes sont les suivantes :

Indemnité de base : 5 400, 32 euros
Indemnité de résidence (3 %) : 162, 01 euros
Indemnité de fonction (25 % du total) : 1 390, 58 euros

Soit brut mensuel 6952, 91 euros .

Retenues obligatoires devant être déduites du brut mensuel :

Cotisation à la caisse des pensions pendant les 15 premières années de mandat : 1 153, 08 euros
Contribution exceptionnelle de solidarité : 55, 62 Euros
Contribution sociale généralisée et contribution au remboursement de la dette sociale : 539,55 euros
Cotisation au fonds de garantie de ressources : 27,00 euros

Soit net mensuel 5 177, 66 euros.

Avant de quitter la présidence de l'Assemblée Nationale, Jean Louis Debré, nouveau président du conseil constitutionnel, a fait un joli cadeau à ses amis députés de tous les partis ! Bien entendu cette généreuse "indemnité chômage" est totalement inconditionnelle, et l'heureux bénéficiaire de cette jolie rémunération de 5 ans, n'est tenue à aucun engagement, comme par exemple justifier de la recherche d'un nouvel emploi, d'une visite mensuelle auprès d'un conseiller ANPE, ou d'une activité justifiant cette "aide sociale"... bref, tout ce qui est demandé à des chômeurs ordinaires.

Voilà de quoi crève la République, de la corruption de ses élites, car évidemment aucun parti n'a protesté, vu que tous bénéficieront des largesses de M. Debré.

Si vous êtes scandalisé et refusez d'être pris pour un con, diffusez au moins ce message!

Sinon contentez-vous de payer ! Vive la République bananière ! Vive la France

jeudi 15 novembre 2007

Le mystère des dieux

Je viens de finir la lecture de la trilogie du "cycle des dieux" de Bernard Werber. Le dernier Opus, "Le mystère des dieux" est sorti au mois d'octobre. J'ai pris l'habitude de lire les livres de Werber systématiquement à leur sortie pour une raison simple. Lorsque j'ai lu il y a quelques années "Les fourmis", j'ai été totalement emballé, subjugé. J'ai adoré, surtout le premier de la série "Les fourmis".
Ensuite, disons-le, tous les romans qui ont suivi étaient... moins bien... Par rapport aux Fourmis. Aujourd'hui on attend quelque chose de Werber, et il a fait tellement bien avec son premier roman que forcément le challenge de renouveler un tel chef-d'oeuvre semble assez difficile.
le cycle des dieux fait suite au roman "Les Thanatonautes" et au cycle des anges. Au niveau de l'écriture il se présente comme "les foumis" avec de courts chapitres entrecoupées de "l'encyclopédie du savoir relatif et absolu" d 'Edmond Wells. J'attend toujours ces petites notes avec beaucoup d'impatience car on apprend toujours quelque chose en relation avec la narration.
Avec la fin du cycle, on s'attendait à une fin décapante, surprenante. En fait, je reste un peu sur ma faim. Ainsi se termine le cycle ? Bon ! Pourquoi pas !
Allez, ce cher Werber, qui aime tant se comparer, ou disons faire référence à Barjavel, Jules Verne, Alexandre Dumas et Pierre Boulle, maintenant, il faut qu'il fasse autre chose. Il lui faut prendre des risques et qu'il écrive maintenant quelque chose de différent.
Je crois qu' en fait je suis un peu déçu de ces deux cycles qui ont traînés en longueur à mon goût. Et puis comme les romans de Werber n'ont aucun style, il faut qu'il compense par une histoire super costaude et la surprise totale comme dans "Les fourmis"
De Werber, je conseille surtout le cycle des fourmis, Le père de nos pères et l'ultime secret.

mercredi 14 novembre 2007

Les grands prédateurs des Pyrénées

Gérard Onesta, est député vert européen du grand Sud-Ouest, vice président du Parlement européen. Dans le n° 114 de Pyrénées magazine (11/2007) intitulé « 500 millions d’années en héritage », Gérard Onesta parle de politique pyrénéenne et du patrimoine qu’est l’ours des Pyrénées. « Les grands prédateurs des Pyrénées sont les politiques » Extraits : (...)

Gérard Onesta : «Les grands prédateurs des Pyrénées sont les politiques»

Pyrénées magazine : La biodiversité, l'écotourisme figurent parmi le nombre d'atouts, mais quel est votre sentiment sur le problème de l'ours, par exemple ?
Gérard Onesta : « Malheureusement, l'affaire de l'ours est la goutte qui a fait déborder le vase dans des sociétés très fragilisées. Disparition des langues, des cultures, favorisation d'une agriculture productiviste au détriment de la qualité et des labels de montagne, suppression des services publics - qui ont entraîné le départ des habitants - sont autant d'humiliations pour ce territoire à qui l'on rajoute ce qui est vécu comme une nuisance de plus, le retour de l'ours. Si on réglait tous les autres problèmes, si le territoire était riche et respecté, l'ours serait vécu, comme en Espagne, comme un plus, et pas comme un drame fatal. Et j'en veux beaucoup aux élus qui, plutôt que de se consacrer à tous ces problèmes essentiels, vont hurler contre un prédateur alors que le premier des prédateurs est la classe politique qui a laissé mourir ces montagnes. »
Pyrénées magazine : A contrario, les élus de terrain peuvent jouer de l'antienne bien connue de l'Europe coupable de tous les maux et génératrice de règlements ... Par exemple, le plan Natura 2000 est-il enfin respecté par notre pays ?
Gérard Onesta : « La France est toujours en retard. Je vous rappelle que ce n'est pas l'Europe qui impose, c'est l'Europe qui vote, et la France participe à ce vote. Si l'Europe n'existait pas, ce n'est pas avec la protection environnementale française que nous serions allés bien loin. C'est un petit peu facile de dire que c'est la faute de cette « garce de Bruxelles »; en oubliant de préciser que c'est avec la voix des dirigeants français que l'on a décidé. Et que dit Natura 2000 ? Il existe des zones qui ont un potentiel exceptionnel de biodiversité (qualité d'eau, d'air, de faune, de flore, de paysages, etc.) dont nous n'avons pas le droit de priver les gens qui vont naître après nous. L‘Europe fait des dotations énormes pour favoriser l'implantation d'activités humaines d'un autre type sur ces territoires ».
Pyrénées magazine : En matière de pastoralisme, dont la disparition paraît inéluctable, que fait l'Europe ?
Gérard Onesta : « Comme il y a toujours des volontés immobilistes - et les dernières élections confortent cet état de fait en France -, je ne crois pas au rendez-vous de 2008, il faudra donc attendre la réforme de la PAC, envisagée pour 2013. On a divisé par dix le nombre de paysans en 20 ans, le dégraissage va continuer ... Les plus faibles, qui sont dans les zones les plus difficiles comme les Pyrénées, vont partir en premier. »

Biographie de Gérard Onesta

Natif d'Albi, dans le Tarn, fils d'immigré italien, diplômé d'architecture, Gérard Onesta, 47 ans, applique à la vie politique une soif de connaissance et un sens de l'engagement de tous les instants. Gérard Onesta est impliqué dans le mouvement écologiste hexagonal au sein du conseil national des Verts depuis 1987. Il gravit les échelons et devient député européen en 1991. Réélu en juillet 2004 au poste de vice-président du Parlement (comme en janvier 2007), Gérard Onesta effectue un arrachage public d'OGM en compagnie de faucheurs volontaires comme José Bové ou Noël Mamère. Parmi les 785 députés de l'institution strasbourgeoise, Gérard Onesta se distingue par une forte implication au sein de l’assemblée. Il est notamment l'instigateur d'initiatives telles que le Prix du Parlement européen pour le cinéma et l'Agora citoyenne européenne.
Sources : http://www.buvettedesalpages.be/2007/11/gerard-onesta.html
http://www.buvettedesalpages.be/2006/12/onesta.html Onesta et l'ours

lundi 12 novembre 2007

La vort et la mie, la mort et la vie

Je me demande si parfois, on n'est pas plus mort vivant, que mort mort. Et plus vivant mort, que vivant vivant. Je m'explique. D'abord on ne sait rien sur la mort. Vous me direz, sur la vie non plus d'ailleurs. Bon, on croit savoir beaucoup de choses avec l'Acide désoxyribonucléique et les molécules mais on fond ça ne nous avance pas à grand-chose, aucun humain n'a réussi à faire, de rien, jaillir une fleur. On fabrique du roquefort, mais on le crée avec du lait de brebis. Sans la brebis, pas de lait, pas de Roquefort. Vous me direz, et Doly ? Non, non, le clonage c'est pareil. On crée les conditions de l'apparition de la vie, on ne crée pas la vie.
Mais après la vie, ou après la mort, c'est-à-dire après, quand le corps est réduit à l'état de cendre, on ne sait vraiment rien de rien. S'il reste quelque chose de palpitant, l'âme ou quelque chose d'autre qui resterait de soi, on ne sait pas. Pareil, on est vraiment vivant, après ? Pareil après le grand saut, on est tellement vivant que là, aujourd'hui, ici, c'est comme si on serait mort, pareil, hein ? Ce serait interessant d'imaginer une vie plus vivante, une âme sans corps, sans fibres nerveuses, un simple fluide vital sans risque de luxation, de foulure ni de crise cardiaque. Merde, on peut rêver quand même ???
Voyons, prenons un exemple. Vous allez au cinoche à Pau, au Melies voir un film d'auteur, parait-il génial. A Mourenx, dans la voiture, vous avez un coup de barre. Trop tard pour reculer, vous êtes déjà à mi-chemin et vous avez vraiment envie de voir ce film dont on parle partout.
Vous voilà au Meliès. Vous sortez affligé, 2 heures après. Le film était nul. Vous avez dormi pendant une bonne heure. Vous rentrez. Encore 1 heure de route jusqu'en Soule. Voilà 4 heures foutues en l'air. La perte de temps, avec sa subjectivité, n'est-elle pas une petite mort ? Ne pourrait-on pas dire que pendant ces 4 h vous étiez mort ? Mort pour la vie, mort pour toutes les belles choses qu'il y aurait eu à faire pendant ce temps ? Faire l'amour, planter des salades, lire un livre, dormir ? Justement tiens ! Dormir ! Le dormir que quelques uns appelent injustement "petite mort". Si la mort est pareille au sommeil, il pourrait y avoir pire non ?
Il y a aussi ces moments affreux où l'on souffre, parce qu'on a perdu un bras, un membre de la famille, parce qu'un @#%`£?*6& a tué un ours dans pyrénées, parce que Sarko a été élu, parce qu'on a écrasé un hérisson.
Et puis il y a ces moments où l'on est heureux de vivre où on est vivant au plus haut point, où l'on profite du temps présent en respirant, en faisant une petite marche en montagne, on regarde les pyrénées, son enfant se mouvoir dans l'ombre et la lumière.
Le délicat mélange entre le bonheur et le malheur, n'est-il pas en rapport avec la mort et la vie ? Un peu comme le bien et le mal sont dilué dans le monde, le construisant ou le détruisant sans cesse selon notre humeur et la mainmise que nous avons sur les choses. Le bien et le mal finalement, n'est-il pas justement une façon de vivre ou de mourir constamment dans le moment présent, grâce à cette chose géniale ; le libre arbitre.
Le libre arbitre, c'est se dire, je peux mourir ou vivre constamment avec en prime, pour moi en tout cas, cet espoir immense qu'une fois que mon âme et mon corps ne seront plus d'accord, comme dirait Brassens, quelque chose de moi sera encore là, pour l'éternité.
Pareil, il n'y même pas de mort, même pas de vie, juste des états intermédiaire que nous sommes dans l'incapacité de juger, hein ! Pareil ?

dimanche 11 novembre 2007

J'ai mon méchant !

Allez, je vous fais une confession. J'ai entamé l'écriture d'un roman. Ouaih! bon, disons, j'essaie d'écrire une histoire assez longue, avec des tas de mots qui font des phrases, puis des paragraphes, puis des chapitres.
J'ai déjà écrit un synopsis de quelques pages. c'est-à-dire que j'ai les grandes lignes de mon histoire, le début, le milieu et la fin. Pour l'instant, je trouvais que mon histoire manquait de piquant. Et tout à l'heure, je lisais le journal "ecrire magazine" qui donne des conseils aux écrivains en herbe. Alors je me dis, il me faut un méchant, un type qui viendrait contrarier mon héros qui, pour l'instant est dans ses petits chaussons. Et puis, comme un déclic ! Mais oui, le voilà le méchant ! Mais bon sang, mais c'est bien sur ! C'est étonnant comment mon histoire, d'une simple idée, s'étale, se complique, s'approfondit et comment petit à petit les éléments se lient les uns aux autres pour former un tout cohérent.
Bon ce que je trouve un peu con, à la base, c'est de suivre des indications. Du genre : "pour faire une histoire il faudrait là un méchant, ici un gentil et patati et patata". Je devrais écrire comme ça, d'instinct, sans me référer à des préceptes et autres préconisations. Mais en fait je sais que je ne suis pas Maupassant, Giono ni Zola. Je ne suis pas un génie de l'écriture et donc j'ai besoin de conseils. Je n'ai pas l'intention de me distinguer par mon style, mais plutôt par une bonne histoire. S'il n'y a pas de style, si l'écriture est nulle, au moins il restera ça, la narration, j'espère et le plaisir de lire une histoire toute simple mais sympa.
Je ne dirai rien de l'histoire ici, et tac ! Avis aux curieux, ils ne sauront rien. Il y a quelques copains et copines qui sont à la confidence et je leur fais confiance pour ne rien laisser filtrer même sous la torture. ;-)
La seule chose que je peux en dire, c'est qu'au départ, je pensais écrire des nouvelles, ce qui me semblait plus logique. Et cette histoire, ce projet est venu comme une évidence, très forte. Ça pencherait vers le roman policier, fantastique, écolo, voire métaphysique. Mince j'en dis trop.
Suis-je capable d'écrire un roman ? Voilà la question. Quand j'aurais écrit 20 pages je vous dirai... Pour l'instant j'en suis à 4 pages, alors vous voyez... Rien n'est fait.
Juste pour finir, c'est un truc de chez Caudine ça, d'écrire des livres. Ma tatie Françoise de Bretagne a déjà écrit plusieurs choses, et mon papa a écrit deux livres et il est en train d'en écrire un autre. Alors des fois je me dis ! Pareil je suis capable !

jeudi 8 novembre 2007

Maître de conférence

Et oui je fais mon coming out cette semaine sur le Miroir de la Soule. Et autant vous dire desuite... Mon père n'est pas mon père, sacrebleu ! Et oui ! Celui qui s'appelle Alain Caudine s'appelle en fait Alain Buret et il est secrétaire du Rotary club. C'est un vieux copain d'école. Ben il fallait qu'un jour on le sache. Moi je suis orphelin. Je vous parlerai plus tard de ma mère, on a pas fini de déconner, nom d'un chien !
Et oui, je suis une femme ! Je m'appelle en fait Mme Marie-Claude Barbier. Et alors, pourquoi pas ? C'est arrivé à plus de la moitié de la planète d'être une femme ! Ensuite, je ne suis pas artisan d'art, je suis - asseyez-vous, oui là, si vous voulez - maître de conférence à l'Ecole normale de Cachan. Ça vous bluffe hein, bande de moules !
J'ai profité de l'invitation du Rotary club pour révéler ma véritable identité et je les en remercie, putain de moine ! C'était trop dur de mentir pendant toutes ces années, et je me sens libéré d'un grand poids.
Par contre, je me marre, car ils se sont complètement plantés sur un article au sujet d'une expo à la noix de coco au sujet d'horloges comtoises. Ils se sont plantés avec la photo. Ils ont mis ma photo à Alain et à moi ... Ouauuuuaaaah ah ! ah! La tête qu'ils vont faire, Alain Caudine et son fils, quand ils vont voir nos trognes !!!
Eh ! plus tard, je vais vous raconter qui est Gilda dans ma vie... Mais excusez-moi, les révélations, ça suffit pour aujourd'hui quand même.

mardi 6 novembre 2007

Pars vite et reviens tard

Le dernier roman policier que j'ai lu, c'était pas sain, je l'ai dévoré. C'est pas bon en général de dévorer, ça fait mal à l'estomac. Pour les livres, c'est sûrement pareil, ça doit faire mal quelque part. C'est paradoxal, mais je n'aime pas les livres que l'on lit comme un sauvage en attendant toujours la suite de la phrase, la suite du paragraphe, en attendant de tourner la page pour savoir ce qui arrive après. Il m'arrive même de sauter des mots, quand j'ai affaire à ce genre de roman, pour aller plus loin, plus vite, pour savoir ce qu'il va se passer ensuite.
Et puis pourquoi chercher à toujours agripper le lecteur de cette manière ? C'est comme si l'écrivain n'avait finalement pas confiance en lui, et qu'il devait user de stratagèmes pour le tenir sous son joug. Ça m'a fait cet effet en lisant le "Da Vinci Code" et dernièrement "l'instinct maternel" de Barbara Abel ... C'est bien, on a du plaisir à lire, mais à la fin du livre il ne reste pas grand-chose, comme une série B à la téloche.
Je viens donc de lire ce roman policier "Pars vite et reviens tard" qui se lit sans qu'on soit secoué comme un prunier par des effets à "sucepense" à la vaziquejtepousse. d'abord c'est agréable à lire et l'histoire est prenante sans que vous ne soyez tenté de lire à toute berzingue. Ce roman de Fred Vargas c'est mon petit cousin de Bretagne qui me l'a filé. Je ne connaissais pas cet auteure (oui c'est une femme) mais j'en avais entendu parler et toujours en bien par des gens qui ne se laissent pas avoir par un certain type de littérature gratte-couille (Euh ! je dis gratte-couille afin d' être un peu vague dans la description, car finalement c'est très suggestif, hein "les coût et les douleurs", comme disait Coluche.)
Pour en revenir à ce que je disais au dessus, il y a quelques auteurs qui ont eu le génie d'une lecture à plusieurs niveaux. Celui qui m'a fait le plus d'effet, c'est Victor-Hugo, dans ses romans comme "les travailleurs de la mer", "1793", "les misérables", "l'homme qui rit" ou "Notre dame de Paris". Quand je lis V.H, je suis toujours dans l'instant. Son écriture me plonge dans l'histoire. Son style est magnifique et ses histoires extraordinaires. Et quand j'ai fermé le livre, il reste toujours en moi un étrange bien-être, un peu comme quand on écoute de la musique classique.
Bon rien à voir quand même avec Fred Vargas, Mais "Pars vite et revient tard" est un chouette roman.
Mince je tchatche je tchatche et finalement j'ai même pas dit de quoi il en retournait dans ce roman. Allez débrouillez-vous avec le synopsis ci-dessous.

Synopsis
Pour avoir rossé un armateur responsable de la mort de deux marins, Joss Le Guern, capitaine du chalutier Le Vent de Norois, a connu la prison, puis le chômage avant d'échouer à Paris et de devenir "crieur", place Edgar Quinet. Trois fois par jour, Joss relève les messages, accompagnés de pièces ou de billets, que ses clients ont déposés dans sa boîte et, trois fois par jour, perché sur une estrade, il crie les nouvelles devant les habitués du quartier. Un jour, Joss découvre dans sa boîte une étrange missive qui se révèle inquiétante. C'est tout au moins ce que pense Hervé Decambrais, un septuagénaire qui allie à la broderie de napperons une érudition peu commune. Et comme ces messages bizarres continuent d'arriver trois fois par jour, il va déployer tous ses efforts pour en détecter le sens caché. Le commissaire principal Jean-Baptiste Adamsberg, qui vient d'être affecté à l'antenne du XIIIe arrondissement de la brigade criminelle, reçoit Maryse. La jeune femme est affolée d'avoir découvert peint en noir sur presque toutes les portes de son immeuble un grand 4 inversé accompagné des lettres CLT. Le policier se décide à prendre l'affaire au sérieux lorsque des tags similaires sont découverts dans un autre arrondissement et qu'un cadavre est retrouvé, la peau enduite de charbon. Bientôt les deux affaires vont se recouper. Avec ses accroches insolites, Fred Vargas crée d'emblée un mystère. Elle entraîne le lecteur dans une plongée au cœur de l'histoire en compagnie de personnages déjà croisés dans de précédent romans, comme Adamsberg et son amie Camille (L'Homme à l'envers), ou encore Marc, l'un des évangélistes (Debout les morts). On y croise aussi d'autres individus singuliers comme Joss le crieur, Hervé, l'as du napperon brodé ou l'ancienne prostituée Lizbeth. Instructif et divertissant, ce nouvel opus qu'on déguste avec délice, est évidemment copieusement garni de digressions et des célèbres aphorismes qui font le charme des polars de Fred Vargas. --Claude Mesplède --Ce texte fait référence à l'édition Broché . Présentation de l'éditeur

Ce sont des signes étranges, tracés à la peinture noire sur des portes d'appartements, dans des immeubles situés d'un bout à l'autre de Paris. Une sorte de grand 4 inversé, muni de deux barres sur la branche basse. En dessous, trois lettres : CTL. A première vue, on pourrait croire à l'œuvre d'un tagueur. Le commissaire Adamsberg, lui, y décèle une menace sourde, un relent maléfique. De son côté, Joss Le Guern, le Crieur de la place Edgar Quinet, se demande qui glisse dans sa boîte à messages d'incompréhensibles annonces accompagnées d'un paiement bien au-dessus du tarif. Un plaisantin ou un cinglé ? Certains textes sont en latin, d'autres semblent copiés dans des ouvrages vieux de plusieurs siècles. Mais tous prédisent le retour d'un fléau venu du fond des âges...

Liens avec commentaires du livre

dimanche 4 novembre 2007

Un jour sur terre








© Gaumont Distribution
Galerie complète sur
AlloCiné

J'ai vu le film "Un jour sur terre" hier soir. Pendant tout le film, pas un humain en vue, ça fait des vacances. Un miracle de la vie. Mais pendant tout le film, il est présent en filigrane, ce satané bipède. Parce qu'il complique rudement les choses avec le réchauffement climatique et son idéologie de la croissance à tout va.
Ce film est extraordinaire et déchirant à la fois. Fantastique parce que les images sont à couper le souffle, parce que la vie est là, sous nos yeux, dans sa luxuriante beauté. C'est la magie du cinéma, car on pourra faire tous les voyages qu'on veut, jamais on ne verra cela. Mais on ne peut pas tout à fait se relâcher dans ce voyage, car durant tout le film on sait que tout cela est en danger et cette pensée me décape le ventre comme à la chaux vive.
Quiconque a en plein coeur cette hypothèse de James Lovelock, que la terre, Gaia, est un immense être vivant, quiconque a de l'empathie pour tout ce qui souffre sur cette planète, quiconque a le corps serré à la vue de ces ours blancs qui nagent jusqu'à l'épuisement, ces éléphants qui parcourent des milliers de kms à la recherche d'un point d'eau ne peut rester insensible. Après, on peut toujours regarder cela comme un spectacle, comme un beau reportage avec ses belles images. Mais à la fin du film, j'étais cependant fier d'être écologiste et membre des Verts. Oui le message du film est que demain il faudra changer notre regard sur la nature, modifier nos comportements de vie et arrêter de parler de croissance et de "pouvoir d'achat"
Ici, dans nos pyrénées, on pourrait commencer par regarder nos ours autrement. Parce qu'il est exotique de se préoccuper et de s'attendrir sur le sort de la baleine à bosse, de l'ours blanc et de l'éléphant d'Afrique. Mais on a fort à faire avec nos ours qui tombent depuis des décennies sous les balles, le poison, la bagnole et le reste.

samedi 3 novembre 2007

ZINKA OSTATÜA

Ostiral oroz zabalik / Ouvert tous les vendredis

AZAROA / NOVEMBRE


2 – Ostirala / Vendredi
Kontzertûa / Concert : VARLIN, etc...
Organisé par Belagile-k antolatürik

17 – Neskenegüna / Samedi
Antzerkia / Théâtre : « Debrü ixila »
Eüskaraz emanik, Tokia antzerki taldearen eskûtik.
Adaptation en euskara de Sacré Silence, œuvre de Philippe Dorin.
Soinü saltzale batek mündüa kurritzen dü jenteari eskeiniz entzün nahi düan ehotsa : hasperena, zurrumurru, klik eta klak, etabar … zernahi entzünaraz lio bena behazale güti dü eta egün batez kürütxatzen dü gizaki bitxi bat… Haur eta heltüentako ¨

24 – Neskenegüna / Samedi Kontzertüa / Concert

Kontzertüa / Concert
ZAHAR ROCK BAND
2 h de rock de 50 ans d’âge, diront-ils !!! - Basabürüko rock zaharra, erran dezagün !!!

Berantago / A venir

Abentüaren 15an Neskenegüna / Samedi 15 Décembre.
Gomeet Antzerkia - Théâtre en euskara “Gomeet”.
Lizeoan, lagün hoberenak ziren. Gero baxoa üken züen eta bakotxak bere bidea hartü züan... Hamar urte berantago kümitü batek berriz alkarretaraziko dütü, bena 10 urtez ez dea hainbat gaüza kanbiatzen ?

Abentüaren 24an astelehena / Lundi 24 décembre.
Egüberri gaüa - Soirée de Noël ¨

jeudi 1 novembre 2007

Ikastola

En janvier, notre fils ira à l’école. Plus précisément à l’Ikastola.
Pourquoi va-t-on mettre notre fils à l’ikastola ? Premièrement parce qu’il nous semble essentiel que notre fils apprenne la langue et la culture du pays où il vit, le Pays-Basque.
Pourtant, ni moi, ni Gilda ni personne dans la famille nous ne parlons l’Euskara. Et alors ?
C’est comme une famille qui arrive dans un pays étranger et ils mettent leur fils à l’école du pays. Il n’y a rien de plus naturel. Moi c’est pareil. Un jour, j’avais environ 20 ans, j’ai découvert le Pays-Basque alors que j’y étais né et que j’y vivais depuis 20 ans. C’est un truc absolument incongru. A l’école, on parlait de François 1er, Henri IV, Moncul II, et je ne sais qui et le Pays-Basque n’existait pas. La langue basque était une antiquité qu’on avait foutu dans une cave. Quoi qu’il en soit, je suis tombé des nues, c’est-à-dire, au fond de la cave dans laquelle je suis tombé sur le joyaux euskara. J’ai débarqué, je suis arrivé en Terra Incognita. Dans ma tête j’étais bien. Psychologiquement, ça ne m’a jamais gêné d’être monolingue francophone. Mais culturellement, politiquement, plus rien n’était pareil. Je ne vivais plus en France. La France ne voulait pas dire grand-chose déjà avant, mais alors du coup ça ne voulait plus rien dire. Surtout « être français ». Mais chez moi « être basque » ne voulait pas dire grand chose non plus. Comme j’ai dit en préambule de ce blog, la seule chose dont je sois sûr, c’est d’être xiberotar, humain et vivant. Et oui, rien n’est simple en ce bas monde.
Mais soyons clair, nous ne mettrons pas notre fils à l’Ikastola pour régler nos problèmes personnels avec l’impérialisme français qui traîne ses vieilles guêtres dans les recoins du monde jusque dans les îles du pacifiques, ni avec l’impérialisme Etasunien. Nous ne mettrons pas notre fils à l’Ikastola pour rattraper un quelconque retard culturel individuel ni familial, ni pour que notre fils participe à la construction d’Euskal-Herri. Nous mettrons notre fils à l’ikastola parce qu’il nous semble essentiel que notre fils apprenne la langue et la culture du pays où il vit, le Pays-Basque, parce qu’on aime l’euskara cette vieille et belle langue, parce qu’on aime la culture basque, parce qu’on aime l’aitzina pika, parce qu’on aime tout ce qui fait l’authenticité et la vérité de ce pays, point, c’est pas plus con que ça.
Franchement, on aurait dû mettre Jolan à l’école de Moncayolle. C’était le plus logique. Quand je suis allé occuper l’école de Moncayolle, menacée par une suppression de poste, j’ai dit à Mr le Maire : « Je suis solidaire avec vous, mais il me faudra faire un choix. Et pour l’instant ce qui se profile c’est que nous allons mettre notre fils à l’ikastola parce qu’on doit peser ce qui est le mieux pour notre fils ». Le jour où l’Etat français comprendra enfin qu’il faut mettre l’euskara partout au Pays-Basque, dans toute la société et qu’enfin l’euskara soit la langue officielle à côté du français, là, on verra. C’est pas compliqué bordel ! Et là, si nous ne sommes pas trop vieux, si nous avons encore des enfants en âge d’aller à l’école, nous réviserons notre position. Et nous inscrirons notre enfant dans l’école du village où naturellement il apprendra la langue du Pays où il vit. C’est-pas-plus-con-que-ça, nom d'un chien !
Bref rappel, si je n’arrive pas à me considérer « Basque » dans ma chair ni dans mon âme, j’ai un principe très simple : En France, on ne parle pas l’espagnol, en Espagne on ne parle pas le français comme langue officielle… C’est pas plus con que ça. La langue Basque, c’est comme l’ours des pyrénées, le Desman, la chapelle de l’hôpital St Blaise et celle de St Engrâce, ça fait partie du patrimoine, ça fait partie de notre vie et d’une réalité qu’il faut densifier.
Juste pour finir, je ne préjuge pas du parcours scolaire de notre fils. Notre volonté est qu’il aille à l’Ikastola ; peut-être le destin, qui a parfois son mot à dire avec son lot d’incertitude, aura quelque chose à rajouter. Entre la volonté et le destin, les vies se glissent et ouvrent les chemins qu’elle peuvent.