mercredi 30 mars 2011

Les journées des métiers d'art



Journées des Métiers d'Art :
Les 1er, 2 et 3 avril 2011

Je vous informe que je participerai aux Journées des Métiers d’Art qui auront lieu partout en France les 1er, 2 et 3 avril . Durant cette période, mon atelier sera ouvert, sans rendez-vous à tous ceux et celles qui souhaiteraient découvrir un métier rare, celui de restaurateur d'horloges comtoises anciennes.
Le samedi matin 2 avril à 11 h, je ferai une démonstration de la technique de décoration qui était pratiquée au XIXème siècle par les artisans du Jura et cela se terminera par un petit apéritif convivial.

Plus d'infos

samedi 26 mars 2011

Verts... Jusqu'à quand ?

Où en suis-je sur le plan politique ? Ça n'intéresse pas grand monde surement, mais bon ! Déjà on voit bien que sur un plan global, la politique ça n'intéresse pas la foule. Alors ! Le propos d'un écolo de base, perdu dans la brousse souletine, quelle rigolade !
Sur un plan politique cela fait je crois 15 ans que je suis chez les Verts. Ma période la plus forte, la plus intense, c'est entre 2001 et 2005. J'étais conseiller municipal Vert pendant 4 ans à Mauléon. Une gageure probablement. Il y a même eu un groupe vert souletin, pendant quelques temps... Très peu de temps. Et puis j'ai démissionné du conseil municipal de Mauléon. Disons que l'élastique a cassé, elle ne pouvait guère aller plus loin. Ensuite j'ai déménagé à Moncayolle. Aux dernières municipales, à Moncayolle, on ne m'a rien demandé, tu penses ! Un écolo ! Dans un village rural ! Arf !
Un jour, en 2007, sur ce blog, j'ai même passé une annonce. J'avais décidé de me présenter aux élections cantonales. J'avais pris des contacts avec d'éventuelles suppléantes. Probablement je n'ai pas été pris au sérieux... Je n'ai jamais vraiment su me prendre au sérieux. Qui m'aurait accompagné dans une candidature écolo soutenue par les Verts ? Qui m'aurait accompagné dans une candidature que je ne voulais pas classique.
Où en suis-je sur le plan politique ? Dernièrement, j'écrivais un truc sur le net et on me répond que je suis trop négatif. Possible. La catastrophe nucléaire me mine, la population qui vote de moins en moins me déprime. Celle qui vote de plus en plus pour l'extrême droite, me fout en l'air. les ours qui provoquent ici la raillerie ou l'indifférence de tout le monde (ou presque), ça me fiche le blues. Les larraintar et les santagraztar qui mène une guerre contre la nature en ce début de 21ème siècle, ça me fout en l'air. Les Verts du Pays-Basque qui oublient que la Soule est au Pays-Basque, qui se raccrapote du côté de Bayonne et qui m'obligent à me tourner vers le Béarn ça me pompe... Je crois qu'ils ont abandonné les souletins. Je suis souletin, amoureux de l'euskara, de la culture Basque et je suis invariablement tourné vers le pic d'Orhy, alors que j'ai le Béarn à 20 mètres. Ils sont sympatoches, les Verts béarnais mais bon... Je ne suis pas béarnais.
Donc politiquement je reste écologiste mais de moins en moins Vert. Trop solitaire ici, dans ce parti qui a explosé au Pays-Basque aux dernières élections municipales (avec les aventures décadentes de Martine Bisauta et Bernard Causse) j'ai de moins en moins d'accroches locales. Devant les gesticulations nationales d'Europe Ecologie les Verts, (EELV) j'aimerais voir Yves Cochet candidat aux prochaines élections présidentielles. Je tremble à l'idée de savoir que peut-être Nicolas Hulot pourrait être candidat. Je regarde, incrédule, avec un brin de lassitude, les mouvements de bras d' EELV qui essait de se faire entendre. Cécile Duflot, sympa, Eva Joly. Je m'inquiète de Cohn Bendit quand il nous fait pencher vers DSK...
Mais voilà, un truc est cassé chez moi. J'ai plus l'énergie pour être dans un parti politique.
De plus, je n'arrive plus à recoller la tête et le coeur. Pendant des années j'ai voté avec la tête... J'ai voté Chirac pour sauver la France, j'ai voté Abertzale, ou communiste lorsqu'il n'y avait pas d'écolo au 1er tour, j'ai voté PS pour battre la droite au second. J'ai voté pour le TCE, je ne sais même plus pourquoi. Maintenant mon coeur me rappelle. je ne voterai pas DSK, au second tour s'il y a encore Le Pen, je ne soutiendrai pas quelqu'un qui est "contre l'ours" même si tout son programme me convient, je ne voterai pas à gauche pour battre la droite si le programme n'est pas écolo... Basta !
En ce moment j'écris... c'est la période de ma vie, artistiquement parlant, la plus riche, la plus productive. Dans le secret j'écris ; un roman. Il m'accapare. Dedans il y a tout. La politique, l'écologie, le local, le global, la terre, le ciel, le Pays-Basque. Tout ce que je suis, tout ce que j'ai envie de dire, tout ce que j'ai envie d'être, tout ce que j'aime, tout l'amour que j'ai pour la vie, celles des hommes, des ours, celles des arbres. C'est en même temps, le livre de la réconciliation avec moi-même et avec les autres, moi qui ait été si fâché avec le monde entier.
Peut-être j'ai cru pouvoir faire quelque chose là où ce n'est pas possible où ce n'était pas vraiment moi. Etait-ce un malentendu ? Car là, dans le secret de l'écriture, je suis vraiment moi, et je me trouve comme je ne me suis jamais trouvé. Un repli sur moi, peut-être. Mais je pense que le moi que je construis de l'intérieur pourrait être bien plus utile au collectif que ce malentendu sur lequel je me suis peut-être trop reposé pendant ces quinze dernières années.
Où en suis-je sur le plan politique ? je ne sais pas. peut-être c'est une page qui est en train de se tourner, lentement. Et si j'écris une si grosse tartine sur un sujet pareil, c'est que quand même ça me trotte dans la tête, cette histoire.

mercredi 23 mars 2011

Le fiasco du WIMAX dans les Pyrénées-Atlantiques

Lettre ouverte de l’ INTERCOLLECTIF 64

Certaines personnalités du Conseil Général et de Net 64 viennent de « fêter » le bien minable score de 1000 abonnés au Wimax en deux ans dans les Pyrénées-Atlantiques.

Avec l'importante évolution de l'internet par satellite (mais qui n’offrira toujours pas un internet illimité) qui va se mettre en place dans quelques mois, et France Télécom qui commence à couvrir les communes en zone blanche du haut débit dans notre département par l'implantation de nouveaux nœuds de raccordement qui se terminera fin 2013, on peut parier que très peu de nouveaux foyers prendront le risque d'une grosse déception avec le Wimax, qui de surcroît revient très cher à l'abonné pour un bien piètre service. D'ailleurs, actuellement, dans quelques communes du Pays Basque ou cette technologie hertzienne est déjà en place depuis deux ans, des pétitions demandant à l'opérateur historique une couverture ADSL commencent à circuler et connaissent beaucoup de succès chez les abonnés mécontents du Wimax, cela veut tout dire.

Le Wimax, il faut l’admettre, est en fin de vie. Ses fournisseurs d'accès, mais également ses principaux opérateurs comme Nokia, Nortel, HDRR , Alcatel et autres, ont, en moins de deux ans, abandonné cette technologie en France. Comble de malchance pour les élus de notre département, Mr Marc TAIEB, Directeur Général de BOLLORE TELECOM, le plus gros détenteur, et de loin, de licences Wimax, déclarait en substance le 21 février dernier: » si j'étais un élu de zone rurale, jamais je n'opterai pour le Wimax qui reste une technologie pour les zones urbaines»!!! Maintenant qu'il s'est bien rempli les poches avec ça, il désavoue publiquement les élus des Régions et des Conseils Généraux qui se sont laissés séduire, bravo!!!

Et quel gâchis! Tenez-vous bien chers contribuables de notre département: 1000 abonnés pour un investissement de 9 millions d'euros = 9000 euros par abonné!! Incroyable, mais vrai!
Pas cher le Wimax dites-donc, Mesdames et Messieurs les Conseillers Généraux !!

Mais ce n'est pas tout! Dans dix, vingt ou trente ans, qui paiera les conséquences de ce terrible scandale sanitaire à venir occasionné par les maléfiques rayonnements électromagnétiques produits autant par le Wimax que par la téléphonie mobile, et qui irradient les humains, les animaux les végétaux et feront des milliers de malades et de victimes, pendant d'innombrables années?
Certainement pas les fournisseurs d'accès et les opérateurs du Wimax qui n’existeront sans doute plus. Les compagnies d'assurances ? Non plus, elles excluent la couverture de ces risques. Alors qui? Les élus du Conseil Général qui ont fait ce choix? Evidemment non ! Soyez certains, ce seront encore une fois les malades, les victimes et leur entourage d'abord, puis la sécurité sociale, bref, vous et nous les contribuables, qui paierons la note de ce scandale! Inacceptable!!
Incompréhensible aussi! Alors que 30 NRA-ZO en collecte cuivre coûteraient 1,5 million d'€, ou mieux encore, 30 nœuds de raccordement fibrés, c'est-à-dire reliés à la fibre optique, à raison de 150 000€ l'unité, l'investissement reviendrait à 4,5 millions d'euros pour obtenir une couverture fiable et pérenne de la quasi totalité des foyers des communes en zone blanche de l'ADSL des P.A.

Sachant tout cela, que dire des conseillers généraux qui persistent encore à dire que le WIMAX reste la solution la plus sûre et la moins onéreuse pour permettre l’accès au haut débit à tous les foyers du Béarn et du Pays Basque?

En même temps que la revendication de l’ADSL, l’action de l’INTERCOLLECTIF 64 a aussi consisté, ces derniers mois, à rencontrer les élus de notre département pour les informer sur le risque sanitaire des rayonnements électromagnétiques; mais ils ont été peu nombreux à nos yeux ceux qui ont accepté de nous recevoir ou qui nous ont réellement entendus.

INTERCOLLECTIF 64, le 17 mars 2011

http://intercollectif64.blogspot.com/


mardi 22 mars 2011

"WATER MAKES MONEY" Ce soir sur ARTE

Le film « WATER MAKES MONEY – Comment les multinationales transforment l’eau en argent » sera bien diffusé le mardi 22 mars 2011 à 20h40, sur ARTE (rediffusion : jeudi 24 mars à 10h05). On pourrait penser : Mais ceci n’a rien d’exceptionnel ! – Et pourtant si ! Le global player VEOLIA et sa sœur jumelle SUEZ, critiqués dans le film pour leurs pratiques dans le cadre de la privatisation de notre élixir vital, l’eau, ont tout essayé pour empêcher la diffusion du film : Gérard Mestrallet, le patron de SUEZ, a même appelé Véronique Cayla, la présidente d’ARTE, pour exiger l’annulation de la diffusion – le PDG d’un groupe mondial qui pèse des milliards n’a rien de plus important à faire ! Quant à VEOLIA, le groupe a porté plainte devant le plus haut tribunal administratif français contre les auteurs du film pour diffamation ! Non, il n’est pas tout naturel qu’ARTE et sa présidente soutiennent WATER MAKES MONEY malgré la forte pression et qu’ils maintiennent la date prévue pour la diffusion lors de la Journée Mondiale de l’Eau le 22 mars 2011 à 20h40 ! C’est un acte courageux et exemplaire ! ARTE a à son tour vérifié l’exactitude de chaque détail du film et de chacune des affirmations. Et après une nouvelle expertise juridique effectuée par le conseil juridique de la chaîne, ARTE a décidé de prendre le risque de se voir également traduit en justice en tant que distributeur du film ! Ceci pourrait constituer un appui important pour les auteurs du film dans la bataille juridique qui va les opposer à Veolia. Une victoire de la liberté de la presse ! WATER MAKES MONEY – Comment les multinationales transforment l’eau en argent Un « film d’en bas » – préfinancé par plusieurs centaines de donateurs, par tous ceux qui utilisent ce film pour informer le public, pour l’encourager! Aidez-nous à encourager ARTE ! La date de diffusion le 22.03.2011 à 20h40 mérite que le plus grand nombre d’entre nous le regarde ! Nous vivons dans un paysage médiatique, dans lequel il n’y a presque plus de chaîne de télévision qui ose montrer des films critiques à l’égard de nos grandes multinationales. Dans ce contexte chaque téléspectateur, chaque lettre adressée à la rédaction et chaque article de presse renforce la position des rédacteurs courageux, qui n’ont pas encore oublié la mission d’information et de sensibilisation de la télévision !

Cordialement – votre équipe de Water Makes Money

lundi 21 mars 2011

Hexagone

Suite à ces élections qui ont vu une nouvelle percée de l'extrême droite, une petite chanson pour rendre hommage à la France et à ses français. Puis un message à Renaud... Allez remets-toi vite et fait nous quelques chansons bien senties comme tu sais si bien le faire.

samedi 19 mars 2011

Manif contre le nucléaire à Mauléon...

Photo d'Etienne Boyer. Voir d'autres photographies sur son blog

Hier avait lieu une manif contre le nucléaire à Mauléon. Et il me vient en tête cette chanson de Jean-Louis Aubert : qu'allons-nous leur laisser, à ces enfants ?
Nous ne devons, nous ne pouvons pas être pessimistes. Nous devons sortir du nucléaire.





Qu'allons nous leur laisser Jean Louis Aubert par davidharry

vendredi 18 mars 2011

NUCLÉAIRE : NOUS VOULONS AVOIR LE CHOIX !

RASSEMBLEMENT
AUJOURD'HUI 18 MARS 18H
à la CROIX BLANCHE à MAULEON

Appel solennel au gouvernement français suite à la catastrophe nucléaire au Japon. Rassemblement unitaire le dimanche 20 mars à 15 h à Paris devant l'Assemblée nationale et dans toute la France.
Le peuple japonais affronte actuellement une tragédie sans précédent. Une catastrophe naturelle, avec des conséquences humaines, sanitaires et économiques. Et une catastrophe nucléaire majeure. A ce jour, quatre réacteurs nucléaires ont subi une série d’explosions, et connaissent actuellement de graves difficultés de refroidissement du coeur de chacun de ces réacteurs, partiellement en fusion. Une fusion totale des coeurs, voire une explosion avec une grande quantité de rejets radioactifs, n'est pas à exclure. Malgré une communication d'informations parcellaires ou contradictoires, nous pressentons que nous sommes face à une situation d'une gravité sans précédent. La situation au Japon est d’ores et déjà alarmante et s’aggrave d'heure en heure.
Des centaines de travailleurs japonais sacrifient actuellement leur vie pour tenter d’éviter que le pire ne se produise.Alors même que la catastrophe est en cours, des quantités massives de substances radioactives ont été libérées dans l’atmosphère et l’océan. Des taux de radioactivité plusieurs centaines de fois supérieurs à la normale sont déjà mesurés à plus de 100 km de la centrale de Fukushima. C’est une vaste région du Japon qui subit à l’heure actuelle une contamination radioactive
qui pourrait se propager à tout le pays, voire au-delà.

Nous, associations, syndicats et partis politiques, exprimons toute notre solidarité au peuple japonais et en premier lieu aux travailleurs du nucléaire qui tentent d’éviter le pire au péril de leur vie.
Cette situation alarmante nous rappelle que le nucléaire est une énergie qui n'est ni propre, ni sûre, ni à même de répondre au défi majeur du changement climatique, et qu'il soumet les populations et les travailleurs à des risques insensés, d'’un bout à l’'autre de la filière. Plus encore lorsque les centrales sont vieillissantes : au Japon, le réacteur n°1 de Fukushima Daiichi devait être arrêté définitivement le mois dernier, mais la prolongation de son fonctionnement pendant 10 ans venait
d'être décidée... Quel choix tragique !
Ce nouvel accident nucléaire majeur met à nouveau à jour les risques inhérents à toute installation nucléaire et met à mal de façon définitive et indéniable le mythe de la sûreté et de la sécurité du nucléaire. L'impuissance dramatique de l'homme face à
l'emballement des réacteurs au Japon a provoqué la remise en question immédiate du nucléaire dans plusieurs pays (Allemagne, Suisse, Inde,États-Unis...)

En France, la politique énergétique a toujours échappé au débat démocratique, et plus particulièrement le développement de la filière électronucléaire. Les décisions sont prises au plus haut niveau de l'État, sans que les citoyens ne soient jamais consultés, alors que cette question concerne pourtant l’avenir de la population tout entière.
Sera-t-il nécessaire d’attendre un nouvel accident nucléaire pour que les autorités françaises organisent enfin un réel débat sur le modèle énergétique français en toute indépendance de l’industrie nucléaire et de son lobby ?
Pour faire face à la pénurie croissante des ressources fossiles, aux risques inacceptables du nucléaire, et à la nécessité de
réduire nos émissions de gaz à effet de serre, les solutions alternatives existent, aujourd’hui. Elles s'appuient sur la réduction de nos consommations, par la sobriété et l'efficacité énergétique, et sur le développement des énergies renouvelables. Cette transition énergétique est inéluctable, ses modalités et sa planification nécessitent la tenue d'un grand débat démocratique et citoyen.

Le Président Sarkozy a annoncé que la France devait tirer les conséquences de l'accident japonais. Nous prenons aujourd'hui sa déclaration au mot.

Nous, associations, syndicats et partis politiques, adressons solennellement ces demandes communes au gouvernement français.
Nous voulons:
- L'’arrêt de tous les projets électronucléaires en cours (EPR de Flamanville,ligne THT Cotentin-Maine, EPR de Penly, ITER, Bure et projets de centres de stockage des déchets nucléaires issus de la filière électronucléaire) tant que les citoyens n'auront pas été en mesure de se prononcer émocratiquement sur notre politique énergétique et sur le recours à l'énergie nucléaire, y compris si nécessaire par un référendum
- Le renoncement à la prolongation de l’'exploitation des réacteurs ayant atteint ou dépassé les 30 ans de fonctionnement
- L'’arrêt complet de tous les projets portés à l'étranger par l'industrie nucléaire française.

Parce que la situation au Japon exige de ne pas se taire sur le drame que ce pays subit et sur la menace permanente que l’'industrie nucléaire fait peser sur les peuples, au Japon comme en France :
Nous appelons tou-te-s les citoyen-nes à manifester leur solidarité avec le peuple japonais et à se réapproprier la question du recours au nucléaire et de la politique énergétique, en organisant des rassemblements dans toutes les villes de France ce dimanche 20 mars 2011 à 15h.
Nous appelons également tous les citoyen-nes, associations, partis politiques, syndicats, artistes et personnalités à rejoindre un GRAND RASSEMBLEMENT à Paris ce même jour, dimanche 20 mars 2011, à 15 h devant l'Assemblée Nationale.

Liste des signataires au 17 mars :
Agir pour l'environnement, Alliance Écologiste Indépendante, Association pour le contrat mondial de l'eau, Attac France, CAP 21, Confédération paysanne, Ecologie et Démocratie, Ecologistas en Accion, Europe Écologie Les Verts, Europe solidaire sans frontières, Fédération Sud Étudiant, Fédération Sud Rail, France Libertés, Fraternité Citoyenne, Gauche Unitaire, Les Alternatifs,Les Amis de la Terre, Nouveau Parti Anticapitaliste -NPA, Mouvement Citerrien, Parti Communiste des Ouvriers
de France, Parti Pour La Décroissance, Réseau Action Climat, Réseau Sortir du nucléaire, Union syndicale Solidaires, Utopia,Votre Santé.

mercredi 16 mars 2011

Déclaration des eurodéputés Europe Ecologie - Les Verts

Sortir de la folie nucléaire

« Une fois de plus, une fois de trop, le nucléaire a frappé.

C’est avec le cœur et les poings serrés que nous assistons au drame supplémentaire auquel les Japonais sont confrontés après avoir subi les dévastations d’un tremblement de terre et d’un tsunami. Fukushima apporte la démonstration de l’incompatibilité absolue entre la technologie nucléaire et la sécurité du genre humain...

Nous ne savons pas à l’heure actuelle si l’incontrôlable enchainement de la fusion des réacteurs peut encore s’interrompre. Nous ne savons pas si la logique terrifiante s’arrêtera au bord du gouffre ou si une contamination catastrophique va balayer l’archipel et le Pacifique. L’inconnu est insoutenable.

Notre solidarité et notre compassion envers les victimes sont totales. Nous veillerons à ce que l’Europe soit en première ligne pour faire face aux conséquences humaines de cette guerre que l’humanité a déclenché contre elle-même. Mais notre colère est immense.

Les Japonais risquent de payer lourdement l’insouciance du choix nucléaire comme moteur énergétique, contrairement à toute raison. Ils sont confrontés aux conséquences de la folie démiurgique d’un système économique et d’un mode de développement qui croit pouvoir s’exonérer de l’imprévisible, du risque et des équilibres naturels. Avec le nucléaire, quelle que soit l’excellence technologique de tel ou tel pays, le risque est désormais avéré que l’humanité peut être condamnée à l’impuissance face à une technologie incontrôlable.

Fukushima incarne l’impasse tragique d’une civilisation qui accumule les risques. Fukushima doit donc marquer un tournant historique.

Nous appelons à l’insurrection des consciences pour en finir avec la folie nucléaire.

Les 14 député-e-s européens d’Europe Ecologie s’engagent solennellement à se mettre au service et à renforcer l’immense chaîne humaine qui se développe dans le monde pour interrompre l’aventure nucléaire. Le changement de cap est urgent et il doit être planétaire.

En France, cela passe par l’arrêt immédiat de la vieille centrale de Fessenheim, de stopper le chantier du réacteur nucléaire de Flamanville et par la décision politique de programmer une sortie progressive de la dépendance nucléaire qui s’avère une industrie mortifère. »

Bruxelles le 15 mars 2011

Les 14 député-e-s d’Europe Ecologie

François Alfonsi, Sandrine Bélier, Malika Benarab Attou, José Bové, Jean-Paul Besset, Pascal Canfin, Daniel Cohn-Bendit, Karima Delli, Hélène Flautre, Catherine Grèze, Yannick Jadot, Eva Joly, Nicole Kiil-Nielsen, Michèle Rivasi.

http://www.eelv.fr/

dimanche 13 mars 2011

Opération "Embrasse les flics"



Afin de témoigner de l'incompétence de la police russe, des membres de l'association féministe Voïna se sont amusées à embrasser toutes les policières qu'ils croisaient.

Pour se faire entendre, les membres d'un collectif de lesbiennes féministes russes ont décidé d'embrasser toutes les policières qui ont la malchance de croiser leur passage. Ainsi, ils comptent protester contre une réforme de la police russe et critiquer ce qu'ils estiment être de l'incompétence. Depuis plusieurs jours, des jeunes femmes de l'association Voïna parcourent donc les couloirs du métro moscovite pour embrasser les policières de la ville.

vendredi 11 mars 2011

A l’origine... la Déesse Mère.

Interview de Françoise Gange.

Soleil-levant a rencontré pour vous Françoise Gange, qui depuis trente ans oeuvre à réhabiliter l’Eternel Féminin, enfoui dans nos inconscients et que l’avènement d’une ère nouvelle réveille incontestablement.
Propos recueillis par Marjolaine Watelle

Les mythes qui ont construit nos sociétés, et notamment ceux du pays de Sumer, les plus anciens décryptés à ce jour, montrent comment la culture patriarcale s’est imposée (à partir des environs de - 2800 avant JC) en combattant puis en effaçant le culte immémorial de la Déesse Mère. C’est le cas notamment de l’Epopée de Gilgamesh.

Françoise, pourquoi êtes-vous allée chercher dans le mythe de Sumer les valeurs du féminin divin...

C’est le personnage de Lilith qui m’a mise en chemin vers la découverte de la première culture structurée autour du divin féminin ; personnage qui hante les Ecritures bibliques ainsi que la Kabbale, le Zohar en particulier, et que met en scène une autre Kabbaliste intitulée « L’alphabet de Ben Syrah ». On peut y lire qu’avant Ève, la première compagne d’Adam s’appelait Lilith et que celle-ci, constatant qu’Adam voulait la dominer (l’Alphabet de Ben Sirah précise, dans une image très symbolique, qu’Adam en faisant l’amour ne concevait que la position « dessus », Lilith ayant la position « dessous ») s’est rebellée contre lui. Le mythe dit que refusant de se soumettre à lui, elle a demandé des ailes pour s’envoler du paradis, ce qui lui a été accordé par des Anges. Exit donc Lilith du paradis où Adam demeure seul. Il pleure en direction du Tout Puissant, se lamentant du départ de la femme rebelle et demandant une autre compagne. Le Dieu Père l’exauce, modelant pour lui Eve, qu’il tire de l’une de ses côtes et qui symbolise la femme dépendante et inférieure à l’homme. Yahvé étant d’accord avec Adam quant à son statut de dominant. Le mythe raconte que Lilith, de son côté, rencontre Samaël Satan (autre nom de Lucifer, ce qui signifie le Porteur de lumière) et que, d’accord avec elle quant au statut égalitaire de l’homme et de la femme, ils vécurent ensemble dans la vallée de Gehenne. La vallée de Gehenne est l’enfer. Ce qui signifie que les deux personnages, maudits de l’ordre patriarcal (ordre dominé par la figure du Dieu Père), y sont ensevelis dans les Ténèbres, loin de la lumière de vie, car ils symbolisent à eux deux ce que le patriarcat rejette et a voulu effacer : une complémentarité masculine féminine et une parfaite égalité : ni dominant, ni dominé. Je suis donc partie de l’étude de la Genèse biblique, et de ce personnage occulté de Lilith, pour découvrir qu’à Babylone et avant, à Sumer, bien avant l’émergence du Dieu Père, il avait existé un système culturel où le féminin avait un visage très différent de celui qu’il a dans l’ordre patriarcal : avec des femmes « sauvages », libres et indépendantes, comme Lilith. C’est à travers les mythes de Sumer (pays correspondant en gros à l’Irak) que j’ai pu comprendre comment l’humanité était passée d’une polarité féminine sacrée à la conception du divin mâle qui a entraîné la domination de l’homme. C’est là qu’on découvre l’origine de cette Chute, au sens métaphysique, du féminin qui de sacralisé va être démonisé dans la « deuxième histoire ».

Qu’avez vous découvert ?

Les mythes de Sumer sont les plus anciens écrits décryptés à ce jour, et c’est là que commence l’histoire écrite. On y découvre des sociétés gravitant autour d’un divin féminin, et autour de valeurs radicalement différentes de celles qui fondent l’ordre patriarcal : rapports non hiérarchiques, valeurs nourricières et de partage, sans aucune verticalité, ce sont des valeurs d’échange, dans une ambiance de respect et de confraternité entre les différents éléments qui constituent le vivant, la nature y est respectée et vénérée comme étant la création de la Mère, aimante et nourricière. On peut voir à travers les mythes, tant ceux de Sumer que ceux de l’Egypte ancienne pré-dynastique, que cette culture de la Déesse favorise les arts, la musique, la danse, qu’elle vénère la beauté.... Les temples sont le théâtre de la hiérogamie : on y pratique l’union sacrée du principe féminin et masculin. La notion de péché n’existe pas. On magnifie la vie sous toutes ses formes et d’abord sous celle de l’union sacrée des deux principes vitaux. Ces temples ont le plus souvent la forme de la ziggurat, ou temple à degrés, plantés d’arbres sur chacun des degrés, pour figurer la montagne primordiale, le sommet de la ziggurat étant symboliquement le point sacré, où le ciel et la terre se rencontrent. La Terre est vue comme le corps de la Grande Mère. Terre où on ensevelit les morts en position fœtale pour qu’ils renaissent vers une nouvelle vie. Ce symbolisme de la terre, matrice des renaissances, étant on le voit profondément différent, quant à son sens, de la pratique de l’enterrement tel que nous le connaissons, dans un système où la terre a été assimilée à la poussière : « Tu n’es que poussière et tu retourneras à la poussière »... Quand on voyage dans les îles de la Méditerranée, sur les traces de la Déesse à Malte, Chypre ou en Crète... on peut encore y voir les vestiges des grands temples de la Déesse, de forme ronde, trilobée et vus d’avion, certains (à Malte en particulier) ont la forme des Vénus paléolithiques, aux hanches gonflées, généreuses.... On a retrouvé en Anatolie (Turquie), des salles souterraines dédiées à l’ accouchement sacré : les murs y sont peints en rouge et portent des reliefs représentant la Déesse Mère qui met au monde son fils, symbolisé sous les traits d’un petit taureau. A cette époque, tous les hommes sont les « fils de la Mère », l’homme est associé à la douceur, au plaisir, goûtant notamment ceux de la chair. Il participe à la vie du temple, y est vraisemblablement danseur, musicien. La culture de la Déesse n’étant étayée sur aucune domination et sur le respect de la nature, le temps de l’homme n’est accaparé par aucun des « grands travaux » qui plus tard, en patriarcat, exténueront le fils, le frère, comme le mari ainsi que le dit l’épopée de Gilgamesh. On sait que la femme est agricultrice, potière, musicienne, danseuse...La grande Prêtresse gère l’économie, les affaires de la cité, entourée d’un conseil d’anciens. Le mariage patriarcal (dominant/dominée) n’existe pas encore et on a tout lieu de croire que le couple est libre, non nécessairement stable. Chez les « Na » de Chine, survivance des temps où la société était matrilinéaire, l’homme et la femme pratiquent une union libre et « furtive », c’est à dire que l’homme rend visite à la femme mais ne séjourne pas au foyer de celle-ci. Il est quant à lui rattaché au foyer de sa mère et de ses sœurs, où il tient un rôle important auprès des enfants de celles-ci. Cette organisation où c’est, non le père mais l’oncle maternel qui est important pour les enfants, se retrouve aussi en Afrique noire. Le père géniteur n’est pas responsable de ses enfants, en tous cas pas nécessairement : il peut s’en occuper, payer pour eux un certain nombre de choses, mais il n’y est pas obligé. C’est vis à vis de ses neveux et nièces qu’il joue le rôle important de modèle masculin. Modèle qui ici encore semble plutôt de douceur, de tendresse que d’autorité. Cette répartition des tâches, très différente de notre modèle actuel, apparaît harmonieuse, étrangère aux notions patriarcales de verticalité, de hiérarchie et de contrôle.

Qui est Gilgamesh ?

Gilgamesh est l’un des premiers héros qui va ensevelir la culture de la Déesse car il amène les valeurs de l’homme conquérant, c’est à dire guerrier. Son époque se situe vers -2800 avant notre ère, à l’Age du Bronze. Après cette date, le culte de la Déesse ne s’est arrêté partout , ni même à Sumer car les peuples de la Déesse ont résisté longtemps à la montée de la nouvelle idéologie dont les valeurs leur étaient incompréhensibles et inacceptables, mais cette période signe les débuts de l’ensevelissement de la Déesse. L’épopée de Gilgamesh se situe à Uruk, l’une des cités-états qui composaient le territoire de Sumer, structurée autour de la Déesse et de ses Grandes Prêtresses, cité que le héros vient conquérir avec une troupe armée, détruisant les temples, incendiant champs et habitations, soumettant les habitants par une attaque en règle qui se révèle comme étant l’une des toutes premières guerres de l’histoire. Ce qui est très important pour la compréhension de l’histoire, est qu’on s’aperçoit bien vite que chaque mythe, de Sumer (mais aussi grecs, Egyptiens, Indiens....) présentent plusieurs strates superposées. La première strate, la plus ancienne, est l’œuvre des partisans de la Déesse et selon différents indices, elle est l’œuvre des Grandes Prêtresses, qui étaient des lettrées, l’une d’elle, dont l’histoire a conservé le nom, Nisaba, est appelée « l’experte en tablettes », terme qui fait référence au support écrit des mythes : des tablettes d’argile sur lesquelles on écrivait avec un calame quand l’argile était encore humide et tendre. La deuxième strate, postérieure, est patriarcale et chante la louange des héros et des Dieux qui sont venus renverser et remplacer la Déesse. Souvent, il existe d’autres strates encore, de plus en plus patriarcales au fil des époques. Les trames patriarcales ont généralement conservé les personnages et toute la symbolique de la strate originelle, mais en lui donnant un tout autre sens, de telle façon que ce qui était magnifié dans la première strate, s’y trouve démonisé dans la deuxième : les héros et les Dieux conquérants apparaissant par exemple comme les Créateurs et les Sauveurs du monde, tandis que la Déesse, ses filles et ses fils y tiennent le rôle de démons et de monstres. C’est ainsi que Gilgamesh qui est présenté dans les strates patriarcales, comme un conquérant magnifique, brave, grand et fort, un mâle accompli au courage sans faille, a en fait une autre facette. A certains endroits de la version sumérienne (première version, la plus ancienne) du mythe, une autre vérité se fait jour : on apprend tout à coup, que « Gilgamesh est un violent et un rustre, un soudard cruel qui viole toutes les filles d’Uruk, ou encore qu’il enlève les fils à leur mère, et qu’il épuise les hommes de la ville vaincue, dans des travaux exténuants... ». On est ici en présence de deux versions opposées du même personnage : l’une a été rédigée par les alliés du héros, c’est à dire les conquérants qui ont vaincus la ville d’Uruk ,et l’autre est racontée par les « fils et les filles de la Déesse », les vaincus, qui voient en Gilgamesh un usurpateur, un pilleur et un violeur. Gilgamesh, fondateur de l’ordre patriarcal et qui inspirera directement le personnage grec d’Héraclès, est l’ancêtre de notre culture violente, tournée vers la conquête sans fin des biens matériels et la désacralisation du monde, désacralisation du féminin et de l’union d’amour entre les deux grands principes masculin et féminin... Plus tard arriveront dans une suite malheureusement « logique », la violence généralisée, le non respect des équilibres naturels, la pollution, l‘épuisement des ressources de la terre, les armes à destruction massive...

Que peut on faire aujourd’hui ?

Il nous faut retrouver le « grand féminin », en chacun de nous, homme ou femme, le ré-introduire à part égale à côté d’un pôle masculin non plus conçu comme dominateur et dressé au contrôle, à la hiérarchie et à la seule « rentabilité », mais généreux, responsable et « ami du féminin », loin des peurs, des méfiances et des jalousies que la société responsable de la séparation entre les deux polarités, nous a inculquée.. Il nous faut réconcilier de toute urgence les deux moitiés de l’humain, tâche vitale, et pour cela que la femme tourne le dos aux pauvres rôles de prostituée/servante ou d’hommasse « sans état d’âme », selon une expression très affectionnée aujourd’hui, et que l’homme retrouve sa générosité, sa force morale, sa vitalité au service de la vie et non plus au service de l’avoir, de la compétition et de la guerre qui en découle.Un certain nombre de mouvements aujourd’hui, essayent de refaire ré-emerger ce monde de la vie, du respect, du partage, de la responsabilité, de la réunion corps/esprit, féminin/masculin, c’est à dire finalement de la joie d’exister ensemble. L’écologie y participe, ainsi qu’un certain nombre d’associations et de courants d’idées qui tentent de casser l’idéologie de la compétition et du seul profit. Une autre grande lame de fond est celle qui vise à réintroduire l’esprit et le domaine du sens, la spiritualité, à côté du seul souci de l’avoir matériel. Le désarroi de notre époque engendre heureusement, chez de nombreux hommes et femmes responsables, la recherche du sens et l’action généreuse qui vise à retrouver les racines de vie, dans ce fatras de violences ; et l’espoir est qu’ils parviennent à être des Eveilleurs et que le nombre de ces éveilleurs soit de plus en plus grand pour combattre efficacement les forces aveugles de l’avide et mortifère matérialisme ambiant.

Un changement est donc possible ?

Une nouvelle ère pourra commencer quand un nombre suffisants d’êtres humains prendra part, par ses actions, par son effort de conscience, à la transformation autour de soi. Mais il ne faut évidemment pas croire naïvement qu’on pourra arriver à cette nouvelle ère dans les mêmes conditions d’opulence matérielle. Il faut que chacun de nous éveille sa conscience et son sens de la responsabilité, et soit prêt à restreindre ses appétits matériels, pour trouver autre chose de bien plus grand, de bien plus essentiel, du domaine du sens et de l’esprit, du partage et de la joie d’avoir été invité sur cette terre pétrie de beauté, de sensibilité et d’intelligence.

Lire aussi l’interview de Françoise Gange sur le thème de "Jésus et les femmes".

A lire : Avant les Dieux, la Mère Universelle par Françoise Gange Editions Alphée 19.90 €

lundi 7 mars 2011

Un dragon dans mon jardin

Vous n'êtes pas sans savoir que les batraciens sont en forte régression.
L'Union Régionale des CPIE d'Aquitaine organisent cette année l'opération "un dragon ! Dans mon jardin ?".
L'objectif est de collecter des données sur les amphibiens et pour cela, faire participer la population locale dans cet inventaire.
J'ai accepté d'être un relai local de cette opération ici en Soule.
- pour l'inventaire des amphibiens, il nous faut la localisation de celui-ci, avec le nom de l'espèce si vous le connaissez ainsi qu'une photo (qui peut servir à la détermination si besoin).

Me contacter ici laurent.caudine@gmail.com ou par téléphone : 05 59 28 32 81

samedi 5 mars 2011

Non aux mandats d'arrêts européens...

Brut de décoffrage, veuillez trouver ci-dessous le témoignage d'Alice Leiciagueçahar, conseillère régionale d'Europe Ecologie les Verts qui a hébergé chez elle des militants abertzale de Segi et qui a aussi été témoins de violence policière.

Je n'ai pas encore pris beaucoup de recul par rapport aux évènements d'hier, mais je vais essayer de vous raconter le plus simplement possible:
8 jeunes réfugiés chez des élus depuis samedi; 4 arrêtés lundi (dont les 2 vivant chez moi)
Une conférence de presse était organisée hier matin à 10 heures, à laquelle j'étais invitée à témoigner. 3 des 4 jeunes restant devaient y assister. Un a réussi à arriver à la conf de presse et est rentré au moment ou des policiers en civil arrivaient de partout. Les 2 autres arrivaient en voiture avec des conseillers municipaux de St Pée.
Ils ont été arrêtés en rase campagne par 3 voitures banalisées. Des policiers encagoulés en sont descendus et ont littéralement kidnappé les jeunes, et insulté les élus (je m'en fous que tu sois élu, t'as pas de couilles,...) et les ont empêché de sortir de la voiture.
Après la conf de presse, on savait qu'ils arrêteraient le 7ème jeune, et on est sorti en ville avec lui pour servir de témoins à son arrestation, mais il n'y a pas eu d'intervention.
Alors nous avons décidé de l'accompagner là où il résidait, chez un élu de St Pée. 2 élus sont montés devant, 2 derrière, et lui entre nous 2, et nous sommes partis. Sitôt que nous avons été dans un lieu à peu près désert, ils ont renouvelé le même scénario, en plus violent encore.
Une voiture s'est mise devant nous, plusieurs derrière, et nous avons roulé ainsi jusqu'à un endroit où nous ne pourrions pas tenter de fuir. Les 2 policiers de la voiture de devant sont descendus et ont braqué les armes sur nous en hurlant "police.." et je ne sais plus quoi parce que dans le même temps on a violemment tapé sur la voiture par l'arrière. Ensuite, côté gauche (j'étais à droite), j'ai vu 3 pistolets, et ils tapé avec les crosses sur la vitre jusqu'à la casser. Ils ont ouvert la porte (qui n'était pas verrouillée) et un policier a plongé dans la voiture a attrapé Indika et l'a arraché de la voiture par dessus un élu. Pendant ce temps, ils nous bloquaient dans la voiture nous empêchant de sortir. De élus qui nous suivaient dans une autre voiture ont essayé d'intervenir, ils ont été bousculés, une a été jetée à terre.
Ils sont remontés dans leurs voitures et ont démarré sur le chapeau des roues.
Anecdote : Je me suis dirigée vers une voiture dans laquelle le policier a enlevé sa cagoule et mis une capuche pour se cacher, je lui ai tapé sur la vitre (la violence serait-elle communicative?) et je lui ai crié : "oui, vous pouvez vous cacher, honte à vous", il m'a répondu par un doigt d'honneur.
Ça a été très rapide (quelques minutes), mais extrêmement violent.
Excusez moi, j'avais besoin de raconter...
@lice

Lire aussi cet article et ici et

jeudi 3 mars 2011

Le WIMAX se plante un max ...

L'opération Zone à ours se termine. Mais Ce blog reste et restera toujours une terre d'accueil pour tous les exclus du système. D'ailleurs, je garde pour l'instant le bandeau de présentation.
Mais aujourd'hui je reviens sur le sujet WIMAX pour dire que petit à petit les choses donnent raison à ceux qui ont bataillé depuis le début contre cette idiotie, comme le démontre cet article du Canard Enchainé.

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