dimanche 31 janvier 2010

Atelier pain

Faire son pain maison (sans machine)
Les farines à utiliser, les pains originaux aux graines, aux fruits secs, aux légumes… Toutes les étapes : préparation, levée, cuisson…

Vendredi 5 Février 2010

De 14 heures à 16 heures 30 à Idaux Mendy

Avec Evelyne Méau, naturopathe

Inscription nécessaire participation 8 €
Tél 05 59 28 38 14

jeudi 28 janvier 2010

La pétition pour l'ours

La pétition pour l'ours a déjà atteint près de 2000 signatures en quelques jours : merci à tous ! Toutefois, rien n'est encore gagné pour l'ours ...

Merci de signer et de relayer à vos proches et à tous vos contacts en diffusant l'adresse de la pétition en ligne : http://www.ours2010.org/ pour demander au gouvernement français le lancement d’un nouveau Plan de restauration de la population d’ours, incluant :
- des lâchers d’ours réguliers, prioritairement en Béarn, mais aussi en Pyrénées Centrales ;
- une meilleure protection juridique de l’ours brun en France ;
- une meilleure protection de son habitat ;
- une politique volontariste de valorisation pour les populations locales de ce patrimoine naturel exceptionnel.

Vous pouvez aussi obtenir une version papier de la pétition ici :

MERCI POUR L'OURS, MERCI POUR LA NATURE !!!!

Si les prédateurs vous intéressent, si vous partagez notre passion et nos objectifs, si vous désirez prendre part à nos efforts pour la préservation et la réhabilitation de ces espèces animales, rejoignez FERUS !

mardi 26 janvier 2010

Horloge comtoise

Pas terrible le boulot en ce moment. La crise me plante. Depuis 1 an, oulala ! Je n'ai pas l'habitude de me plaindre, mais j'ai de sérieuses inquiétudes sur l'avenir de mon métier. Euh ! Je ne suis pas le seul, OK !
Artisan d'art déjà, c'est pas évident, horloger, c'est un métier en régression. L'art populaire, on ne sait même pas ce que c'est. Alors mon atelier de restauration de comtoises situé au hameau de Moncayolle village de 300 habitants "enclavé" (il parait) dans la brousse souletine. Ah ! Ah ! Dans un certain sens, j'ai l'impression de faire figure de résistant.
Que cela ne vous empêche de découvrir cette gaine d'horloge comtoise dont je viens de terminer la restauration. Cliquez sur l'image pour l'agrandir et ainsi bien profiter des détails.

Plus de photographies sur mon blog pro.
http://horloges.comtoises.over-blog.com/

Et puis mon site pro
http://horloge-comtoise.net/


vendredi 22 janvier 2010

Hier il n’y avait rien…

Joli conte artistique pour petits et grands

Il était une fois une jolie fille. Son prénom était Argitxu. Elle habitait le petit village de Lacarry en Haute-Soule.
Argitxu avait les plus jolies seffes du coin. Même Fontanelle, sa grande sœur qui en avait de très belles aussi, n’arrivait pas à la cheville de ces seffes. Argitxu était également pourvue de magnifiques chinons suspendus par des tontés au large panache auréolé. Ses parents les lui avaient offerts à sa naissance, mais ce n’est qu’à l’adolescence qu’ils prirent une dimension importante voire exagérée et qu’elle s’en soucia.
Comment se put-il, se dit-elle, que je ne vis point ce que j’avais sous le nez, ces derniers mois ? Comment ces deux berges rondes et flottantes sont-elles sorties de nulle part comme les bourgeons au printemps, les brebis hors de la bergerie, les nuages d’un ciel d’octobre ? Comment se sont-elles posées là, apparemment pendant que je révisais ma géographie et mes mathématiques, ou alors pendant la sieste, que sais-je ? Il n’y avait rien … et là, paf !
Qu’elle était fière, Argitxu de ses seffes, et de ses chinons au large panache auréolé ! Elle les amenait partout où elle pouvait, les cachant de manière ostensible sous de la toile accommodée avec précision, qui serrait ici, lâchait là ces rondeurs sublimes, collines éclatantes, comme celles hallucinées de Burkegi du côté de Larrau ou le joli col de Lichans. Il ne fait aucun doute qu’entre collines et dolines les zones sombres qui pénétraient le ventre de sa terre commençaient à fumer et les parois suintaient et tout devenait vibrant comme un volcan prêt à se réveiller. Autant le dire, il commençait à faire chaud.
Mais vous aussi, un jour, qui que vous soyez, vous avez dû faire l’expérience de quelque chose que vous eûtes sous le nez et dont vous ne vous souciâtes guère jusqu’au jour où il prit dans votre vie une dimension importante. Hier il n’y avait rien … et là, paf !
Argitxu, en fouillant un peu, découvrit très vite sous le drap son noc qui pleurait depuis tant d’années, ses cascatelles d’eau chaude. Exprimant sa tristesse de n’être qu’un pauvre noc esseulé - réduit à une fonction malgré tout indispensable, pleurer, pleurer, pleurer ; vexé qu’on ne fit pas attention à lui – il décida de rougir le drap blanc de Mademoiselle. Tiens donc ! Noc s’ennuie, noc se regimbe, met le drap dans de beaux embarras !
Et les doigts de la jeune fille s’occupèrent durant des mois, écrasant dans ses paumes ses chinons au large panache auréolé sous l’œil et les mains cadenassés du drap, explorant son noc jusqu’au nectar, accrochant les seffes de ses doigts d’elfe, y plantant ses ongles en pensant à d’autres mains beaucoup moins siennes. Qu’elle était heureuse, Argitxu de ses seffes, de son noc et de ses chinons avec qui elle s’amusait tant. Tellement qu’elle en oublia Pottolo le gros nounours que lui offrit l’oncle Pettan à son sixième anniversaire.
Mais il lui manquait quelque chose. Une onde - comme celle d’une vague têtue s’approchant d’une plage impatiente - lui parcourait le sang de son corps et ne lui laissait nul répit. Des frissons comme des insectes microscopiques parcouraient ses os à en faire pulser la moelle. Quelque chose à n’en pas douter devait s’accomplir qui est de l’ordre de cette torpeur magique qui prend les hommes et les femmes, subito presto, à cette époque où le printemps se jette sur tout ce qui bouge d’un bout à l’autre de la planète. Assez de succédané, se dit-elle, je veux me damner, avec succès, je veux succès et succès encore.

mardi 19 janvier 2010

Le piratage à la mode Baumaux s'étend sur la toile

Il nous parait, cependant, important de porter à l'attention des internautes les méthodes, pour le moins douteuses, de la société Baumaux. Les photos de prise d'écran, illustrant ce présent communiqué, sont disponibles sur le blog de Kokopelli
Une précision tout d’abord: contrairement à certaines rumeurs qui courent sur la toile, le nom « KOKOPELLI association » déposé en mai 1999 à l’INPI (dans les classes 35, 41 et 42) est le fait d’une entité, sise à Paris, que nous ne connaissons pas et qui travaille dans l’informatique. Ce nom a été déposé une semaine après que nous ayons déclaré notre association Kokopelli en préfecture d’Ardèche. C’est cette même entité qui est propriétaire en France du nom de domaine "kokopelli.fr" sur internet.
D’un point de vue éthique, nous avons refusé de déposer en avril 1999, en tant que marque commerciale, le nom Kokopelli qui est un symbole culturel millénaire chez les Amérindiens.
Pour en venir au marketing Google (et autres) utilisé par Baumaux, voici (sur notre blog) des photos d’écran de sites internet ou de blogs qui se font le relais des luttes de Kokopelli et nous les en remercions sincèrement.
Mais de par le fait que ces blogs acceptent des "pubs Google", toute mention de Kokopelli « appelle » automatiquement une pub de la société Baumaux.
Dans un cas de figure, par exemple, la mention de Kokopelli a déchaîné la fureur Googlienne de Baumaux avec pas moins de 4 encarts publicitaires!!
Cela fait des années que cette situation perdure et je l’ai déjà évoquée dans un communiqué: Tintin, Google et les publicités Baumaux, il y a deux ans, communiqué que l’on retrouve sur la toile, par exemple chez Bioeco.
En sus de ces publicités sur les blogs, Baumaux a "acheté" le premier espace publicitaire auprès de Google, et parfois d'autres moteurs de recherche, pour toute recherche portant sur les noms "Kokopelli", "association Kokopelli", "semences", "semences bio", "graines", "graines bios", etc, ad nauseam.
Chez Google, la recherche sur "kokopelli", "association kokopelli", appelle, en ce moment, une publicité Baumaux intitulée "Tomate Kokopelli" avec l’adresse internet de Baumaux.
Dans le cas de "Voila" et dans le cas "d’Orange", la recherche sur "Kokopelli" donne Baumaux en premier lien sous le nom "Kokopeli" avec 1 seul l !! Ce qui veut dire que Baumaux a "acheté" auprès de Voila et d’Orange des espaces publicitaires "Kokopeli".
Et l'ironie de tout cela, c'est que certains internautes qui ouvrent (sur la messagerie Orange, par exemple) les communiqués de Kokopelli, dénonçant les manoeuvres peu élégantes de Baumaux, ont en haut de leur message un espace publicitaire Baumaux qui s'affiche!!
Chez Google, en sus de Voila et d'Orange, la recherche sur "kokopeli" (avec un seul l) appelle une publicité Baumaux avec comme intitulé Kokopeli (avec un seul l).
En conclusion, Baumaux a également "sécurisé" (un euphémisme dans notre société de pathologie marchande) auprès de Google, de Voila et d'Orange le terme "kokopeli" (avec un seul l ) Pourquoi se gêner?
Dernière Minute: Notre ami, et webmaster Pascal Farcy, vient de nous souligner que Kokopelli n’est pas la seule obsession des amourettes de Mr Baumaux. Nos collègues semenciers du Biau Germe se font mal-aimer, idem: une recherche sur leur nom (chez Google, Voila et Orange) « appelle » une pub Baumaux libellée "Biau Germe": on vit une époque formidable.
Il est donc clair que le "pacifisme" a des limites! De même pour la tolérance. Que peut faire un tolérant face à un intolérant? C'est l'éternelle question. Un tolérant mort ne serait-il pas une tautologie?
En vous remerçiant pour votre soutien éternel.

Dominique Guillet

samedi 16 janvier 2010

L’eau des Pyrénées, un conflit pour le 21ème siècle ?

Barcelone - Bardenas - Delta de l'Ebre - Amikuze - Gascogne - Adour - Aragon - Nive

Des interviews de: Iker Elosegi, Luis Solana, Narcis Prat, Josep Oliva, Anne Le Strat, Manolo Tomas, Maria Gallego, Jean-Pierre Peys, Ricardo Petrella, Suzanna Abello, Philippe Régnacq, Jean-Maurice Cases, Dominique Conchinabe

DVD "L’eau des Pyrénées, un conflit pour le 21ème siècle?"

Dans l’inconscient populaire, les Pyrénées sont synonymes de torrents tumultueux et sauvages, où coule une eau claire et naturelle… C’est en partie vrai.
Mais derrière la carte postale, se cache une toute autre réalité: industrie, irrigation, potabilisation des grandes villes. L’eau est devenue une ressource très convoitée et surexploitée.
La sècheresse de Barcelone au printemps 2008 en est l'exemple parfait.
Alors l’eau des Pyrénées, un conflit pour le 21ème siècle?

Visualisez un extrait du film

Une production Pirenivideo - contact: deprada@pirenivideo.info - TEL: 06 70 12 95 09

jeudi 14 janvier 2010

Contre l’extension de l’aéroport de Fontarrabie

Une pétition vient d’être lancée contre l’extension de l’aéroport de Fontarrabie. Ce projet va à l’encontre du traité franco-espagnol de 1992, des directives européennes oiseaux et habitats, de la convention international de Ramsar et du plan climat européen. Cette extension va augmenter le trafic d’un aéroport dangereux au dessus des villes d’Irun et d’Hendaye et va détruire des espaces naturels récemment réhabilité.

La pétition demande :

- l’arrêt de l’extension de l’aéroport de Fontarrabie,
- une alternative à l’échelle de l’Eurocité basque,
- des documents d’objectifs transfrontalier pour la gestion de l’estuaire de la Bidassoa.

Signez !

SIGNEZ ET FAITES SIGNER
FAITES SUIVRE VITE ET LARGEMENT

PETITION CONTRE L’EXTENSION DE L’AEROPORT DE FONTARRABIE


lundi 11 janvier 2010

C'est quoi l'art ?

C'est quoi l'art ? Ben pour moi, c'est quand on crée quelque chose... Euh ! L'art c'est ce qui consiste à faire du beau ?... De l'harmonie ? C'est un peu réducteur. L'art c'est ce qui permet d'organiser à l'extérieur, ce qu'on a l'intérieur ! Ah ! C'est mieux. Voyons, l'art c'est sortir de soi une vision du monde pour l'offrir aux passants. j'aime bien ça. L'art c'est pour créer du lien. Pas mal. L'art c'est pour essayer de cerner la réalité, en donner une représentation ? Ah ! Mais chose important, j'allais oublier le plus important... L'art, est un domaine de liberté gigantesque. L'art, c'est LA liberté. Ça j'en suis convaincu.
Concernant la photographie ci-dessus, c'est moi qui l'ai prise. J'ai décidé de manière autoritaire que c'était une oeuvre d'art. J'offre - ... Chais pas, un DVD d'un film de Star Trek "premier contact", Regain de Giono, La planète des singes de Pierre Boulle en Livre de poche que j'ai en double - à celui ou celle qui trouvera qui est l'artiste de cette oeuvre superbe. On dirait des peintures rupestres.
Question en guise d'indice : est-t-il possible de faire de l'art sans s'en rendre compte ?

L'art sur Wikipédia
L'art chez les Bouddhistes

samedi 9 janvier 2010

Vie et moeurs du marsupilami

Quoi ???? Je me rends compte que depuis 3 ans que je tiens ce blog je ne vous ai pratiquement pas parlé de Franquin ! Bon à ma décharge, il faut dire que l’actu Franquin n’est faite que de rééditions, d’un marketing un peu abusif issu de Marsu Production, la boîte sise à Monaco qui a maintenant les droits sur l’œuvre de Franquin ! Bon, ben c’est comme ça hein ! Quand je disais que le marketing de la société Marsu Production était un peu abusif, je veux dire qu’ils explorent tout l’univers Franquin en rééditant le matériel existant d’une manière différente et à chaque fois avec quelques poussières d’inédits ou pseudo-inédits pour appâter le collectionneur. Il s’agit aussi de tirages numérotés, c’est-à-dire que normalement, ils ne devraient pas être réédités. Ceci est fait, là aussi, pour stresser le pauvre collectionneur addicte. Je pense par exemple à une collection intégrale dont chaque album coute aux alentours des 100 euros… C’est un peu abusé. C’est beau, OK, mais bon !
Ces jours-ci, je fouinais un peu dans l’armoire où je range précieusement ma collection Franquin et je tombe sur cette carte postale que j’ai scannée ci-dessus (il faut cliquer sur l’image pour l’agrandir et ainsi profiter de tous les détails). Une simple carte mais qui a mes yeux a une valeur immense. Elle fait partie d’une série de 6 cartes qui ont été publiées en 1968. J’en ai 2, et je viens d’en dégoter une autre sur le net. Ces dessins sont réalisés en couleurs directes. C’est superbe. Chez Franquin, ce qui est magnifique, c’est le mouvement. Franquin contrairement à beaucoup de dessinateur adorait encrer. Ce qui est aussi remarquable, c’est la vie et la joie qui en émane, et puis l’harmonie des couleurs… Un petit chef d’œuvre ! J'adore la queue dans ce dessin avec ces ombres subtiles, ses boucles vivantes et expressives.
La carte dont je viens de faire l’acquisition, je l’ai payé moins d’1 euros. Moins d’1 euros pour m’extasier sur un dessin de Franquin, là, c’est pas cher payé, rognutudjuu !
Bon, je sens que je vais ouvrir une rubrique Franquin car il y a pas mal de choses à dire et j'ai des petits trésors à vous faire découvrir.

Quelques liens :

http://www.franquin-collector.com/
http://www.franquin.com/
http://ideesnoires.free.fr/

mercredi 6 janvier 2010

"Bidoche" de Fabrice Nicolino

Il s'agit d'une intervention que j'ai faite hier dans l'émission radio Bloga-bloga. Un spécial (mal) bouffe avec Etienne Boyer, Allande Erreçaret et notre invité, Thomas Erguy coordinateur de l'association BLE (Lurraren Biharko Elkartez). Vous trouverez toutes les interventions de l'émission et même écouter ou réécouter l'émission si vous l'avez manqué sur le blog de l'émission.

Quand le mois dernier nous avions décidé de préparer un spécial (mal) bouffe, en vue des fêtes de fin d'année, j'ai tout de suite pensé au bouquin de Fabrice Nicolino qui a pour titre « Bidoche ». J'en avais entendu parler à la radio, dans les journaux et sur le web. Pour vous, petits veinards, auditeurs de Bloga bloga, j’ai lu le livre et je vais vous en parler.
Bidoche ! Déjà le titre annonce la couleur, rouge et dégoulinante des milliards d'animaux sacrifiés. Oui des milliards. Chaque année, rien qu’en France, on tue plus d'un milliard d'animaux domestiques.
Qu'est-ce que cherche à nous dire Nicolino ? Il pointe le doigt sur le système fou, industriel qui a poussé l'agriculture vers un cul de sac depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Produire toujours plus de viande, toujours moins chère. Et cette agriculture est responsable aujourd'hui des excès les plus vils. On pense aux OGM, aux pesticides. On a entendu parler des porcheries en Bretagne et des algues vertes, de certains élevages, véritables camps de Concentration pour animaux. Un exemple les poules pondeuses qui vivent dans des bâtiments sans fenêtre où l’on empile sur 3 à 6 étages de cages remplies de poules . On peut rassembler en un seul lieu 90 000 poules. Elles disposent pour chacune de l’équivalent d’une feuille de papier A4 nous dit Nicolino. Ne parlons pas des gavages d’oies. Un projet délirant, Le clonage d’animaux. Un projet génial, la viande sans animal qui serait créée par « prolifération de cellules autour de microstructures ». Euh ! Quand je dis « génial », c’est une antiphrase, bien sur. Ça me fait penser aux savants fous qui imaginent des plantes transgéniques qui pourraient pousser dans le désert, ou ceux qui réfléchissent à une émigration sur Mars. Comme ils contribuent eux-mêmes à étendre le désert ici, on peut dire qu’ils sont prévoyants, les cons. Dans les excès les plus vils on pourrait rajouter la disparition des petites exploitations agricoles et aussi la qualité des « produits », mais on ne va pas alourdir le sujet, ce n’est pas tellement l’objet de ce livre.
Oui, je parlais de camps de Concentration pour animaux. Justement, Nicolino nous parle de Jacques Dérida un philosophe qui ose prononcer le mot de génocide à propos des animaux domestiques. L’auteur de Bidoche nous parle aussi de Descartes qui ne voyait dans les animaux que des machines. Mais, plus intéressant, un certain Olivier de Serres qui créa en 1539 une ferme modèle et qui écrivit un livre « Théâtre d’agriculture et mesnage des champs » exprime apparemment une vision assez intéressante que nous avions il y a longtemps à l’endroit des animaux d’élevages.
Mais quel est le problème de l’élevage moderne ? Pour faire pousser plus vite nos veaux, vaches et cochons, l'industrie de l'élevage importe 80 % des protéines qui leur sont destinées, essentiellement du soja venu d'Amérique latine. De plus en plus de soja OGM. Et pour produire ce soja et étendre les superficies il faut chasser la forêt et leurs occupants. Notamment les indiens Guarani en Argentine qui sont chassés par l'armée pour faire place à la culture du soja. Au Paraguay il suffit de deux personnes pour "gérer" 1000 hectares de soja. Voilà pourquoi Fabrice Nicolino en sous-titre de son livre dit que l'industrie de la viande menace le monde.
Mais le plus cruel, le plus terrible, c'est que la viande n'est pas indispensable. Grâce à une alimentation variée, on peut très bien se passer de viande et de poisson. De toutes façons, nous ne pouvons, nous ne pourrons pas tous manger de la viande. Il faut 7 à 9 calories végétales pour obtenir 1 calorie animale. Pour dire que la consommation de viande telle qu’elle est aujourd’hui entraîne un gaspillage d'énergie qui n'est pas tenable à l'heure où l’on annonce que nous passeront en 2050 à 9 milliards d'habitants sur la planète. André Mery dans son livre et en commentant ce chiffre (j’en reparlerai tout à l’heure) dit que « même sans un brin de morale, le seul point de vue de la logique économique imposerait de renoncer à passer par l’animal pour se nourrir ; mieux vaudrait, de façon plus efficace et profitable, tirer sa subsistance directement du monde végétal. »
Quelques chiffres glanés dans ce livre.
Au total, entre 75 % et 80 % des terres agricoles américaines sont utilisées par ou pour le bétail. Le professeur David Pimentel estimait que les céréales distribuées au seul bétail américain seraient suffisantes pour nourrir 800 millions d’humains.
L’élevage à lui seul consommerait 45 % de toute l’eau destinée à la production d’aliments. S’il faut 25 litres d’eau pour produire 100 grammes de blé, il en faut, selon les estimations, entre 15 000 et 25 000 pour obtenir 100 grammes de bœuf. Entre 500 et 1000 fois plus.
Au passage, un petit mot au sujet de l’église catholique très populaire par ici. Il se trouve qu’elle a joué un rôle important. Autrefois le taureau était vénéré, adulé à travers les siècles. Il fut désigné par l’église comme un monstre, comme le démon, le diable lui-même. Petit aparté, c’est la même chose qui est arrivé à l’ours. Nos ancêtres le vénéraient - notamment les basques - il était le roi des animaux en Europe, jusqu’à ce que l’église le détrône au profit du lion. Qui a dit que l’église n’était pour rien dans le délire productiviste dans lequel nous vivons et dans l’attitude hautaine que nous prenons vis à vis du monde animal ? Bon c’est une autre histoire et je referme ma parenthèse mensuelle consacrée à l’église catholique.
Ce livre en tous les cas, nous met le nez dans notre responsabilité. Peut-être pose-t-il la question de l’humanisme au final ? Ce qu’explique le livre, c’est que jusqu’à présent, depuis la seconde guerre mondiale, qu’ils soient de droite ou de gauche, pour nos hommes politiques, l’humaniste c’était l’homme pour l’homme, l’homocentrisme productiviste. D’ailleurs, Nicolino parle d’Edgard Pisani, ancien ministre de l’agriculture. Ça m’a intrigué ça. Pisani fait figure de sage, aujourd’hui, il a même été le parrain de Lurrama le salon agricole du Pays-Basque, en 2006… Pourtant, Nicolino décrit Pisani comme un chantre de l’usine à viande et un productiviste forcené. Alors, je m’interroge sur le choix des animateurs de Lurrama.
Personnellement, je suis persuadé que le vrai humanisme est celui qui se penchera sur le sort de ces milliards d’animaux qui sont liquidés années après années, pour satisfaire notre gloutonnerie et notre délire de supériorité. Au programme, je vois bien, abolition des élevages industriels et réduction significative de notre consommation de viande et de poisson. Alors, à ce moment-là, je pense que nous serons en bonne voie pour devenir enfin, des humains humanistes.

« Bidoche : l’industrie de la viande menace le monde » de fabrice Nicolino aux éditions LLL (Les Liens qui Libèrent) En vente chez Allande Etxart au magasin Herri Ekoizpen, place des allées à Mauléon


Le blog du livre : http://bidoche.wordpress.com

dimanche 3 janvier 2010

Bloga bloga

N'oubliez pas mardi 5 janvier à 20h30 l'émission Bloga bloga avec Etienne Boyer, Laurent Caudine et Allande Erreçaret. Un spécial (mal) bouffe avec notre invité Thomas Erguy, coordinateur de l'association BLE (Biharko Lurraren Elkartea)

A mardi dans « Bloga bloga » 95.5 – 103.7 – 88.8 Mhz
http://www.xiberokobotza.org/