samedi 31 décembre 2011

La croyance en "La voie rapide"


Extrait de la république des Pyrénées du 24 décembre 2011. « Côté désenclavement, Michel Etchebest croit en l'avenir de la voie rapide Charritte/Mauléon dont est en charge le conseil général" … Conclusion… « Une fois l'enquête 4 saisons terminée, on devrait voir apparaître des choses concrètes à partir d'avril/mai prochain ».


Pour mémoire, le projet de « voie rapide » devrait marcher sur les plates bandes de l'ancienne voie ferrée. Celle-là même que de nombreux habitants de la Soule ont réhabilité en zone de promenade, planté des arbres de part et d’autres. La nature a horreur du vide et des habitants de la Soule se sont naturellement appropriés cette ancienne voie ferrée. On y voit des personnes âgées se promener, des personnes handicapées, des enfants, des familles, des coureurs à pieds. Mais évidemment les élus n'aiment pas qu'on croit à d'autres choses qu’à leurs propres valeurs, et donc il faut  qu’ils bafouent les valeurs de la démocratie pour parvenir à leur fin.

Le journaliste dit de Michel Etchebest qu'il "croit en l'avenir de la voie rapide". Mais moi j'aurais envie de dire que les croyances de Michel Etchebest, ça ne devrait pas nous concerner. La démocratie, la politique devrait se moquer des croyances, elle devrait prendre le risque de bousculer les certitudes, elle devrait prendre le risque ou la chance du débat avec la plèbe ignorante et stupide que nous sommes. Au final elle ne sert qu’à élire ou réélire des notables. D'où Michel Etchebest tient-il sa « croyance » ? De Dieu, de ses électeurs ? L'électeur est-il venu lui demander la voie rapide ? Non ! Dieu peut-être ? Alors pour rappeler que l'élu n'est pas un messie mais un être humain de chair et d’os en lien avec ses administrés, ce serait bien que nous lancions un grand débat sur l'utilité réelle de cette "voie rapide", présenter cette « enquête 4 saisons » dans un débat contradictoire et puis pourquoi pas ensuite organiser un petit référendum. Parce-que moi, personnellement, crétin de base, plébéien ignorant et stupide, ça me plairait de savoir ce que les comparses souletin(e)s pensent de ce projet.

Je combats cette idéologie de l’enclavement, je combats cette ineptie de « voie rapide » étant donné que la rapidité n’a jamais fait jusqu’à présent que précipiter l’Homme dans le mur. Mais puisque Michel Etchebest et J.P Mirande ont décidé, il faudrait s'y plier ! Je combats ce genre de projet bidon, juste bon à dilapider le fric des contribuables et tenter de justifier le mandat bidon (également) de certains élus locaux. Mais je suis un sombre citoyen, tout juste bon à me déplacer de temps en temps, jusqu'à l'urne, pour y déposer mon imbécile suffrage.


vendredi 30 décembre 2011

"Un océano de silencio"

Traduction libre de "La llamada de Zilbeti" de María Soledad Gallego
"Un océano de silencio" - 25 août 2010
Je lis L’oiseau d’argile. Je découvre avec stupéfaction son plumage, sa taille, sa couleur. Sa force et sa fragilité. S’illumine le livre lorsque vous voyagez dans les pages de l’histoire de l’aigle pêcheur. Ses feuilles me guident, me conduisent jusqu’à Irati et Zilbeti, dans la vallée voisine de Erro, l’endroit où ils veulent exploiter une mine à ciel ouvert. S’agit-il d’une blague ? Qui voudrait extraire des minéraux et détruire les hêtres à côté d’Irati ? Qui voudrait frapper d’un coup de couteau les Ménines de Vélasquez ? Ou démolir le Musée Guggenheim ? Les forces perdues d’Irati, appelées, recherchées. Le site a déjà été envahi par les premières études. La réalité dépasse la fiction, Aiwa n’est pas une lointaine planète, c’est à la porte de notre maison. L’énergie de Zilbeti, concentrée dans les forêts, dans l’eau, dans la terre, dans le minéral, qui est son essence, et sa menace, s’ouvre en affichant sa puissance. Qu’est donc la magnésite ? Pourquoi la voulez-vous ? Notre industrie dévore les forêts et les paysages, comme une bande transporteuse. Irati, Zilbeti, lieux magiques où les fées vivent encore. La forêt, les hêtres vous appellent, vous alertent. Pour organiser leur défense. Pour moi, c’est le message que m’apporte l’oiseau d’argile.

mardi 27 décembre 2011

L'individu et la société

Introduction

- Il nous faut dépasser la double illusion de vouloir changer le monde sans nous changer nous-même, ou de nous changer nous-même sans changer le monde. Armen Tarpinian

- L'individu ne peut exister en dehors d'une organisation sociale, quelle qu'elle soit, qui assure sa conservation dès la naissance et tout au long de sa vie. Mais c'est « moi aussi « et non « Moi d'abord «.
Cela veut dire que la société doit s'occuper de mes besoins comme je dois renoncer à les faire prévaloir aux dépend des autres.
C'est dire aussi que mon évolution, comme celle de la société et de l'humanité dans son ensemble, dépend autant de transformations personnelles que de transformations sociales en constantes interactions.
La liberté individuelle qui prévaut dans les sociétés démocratiques doit s'accompagner de la responsabilité de chaque individu envers le bien commun, comme la cohésion de groupe dans les sociétés traditionnelles devraient laisser une place aux droits de l'individu.
De leur côté les individus sont coresponsables de l'état de la société où ils vivent, état qui dépend de la qualité de leur engagement dans la réflexion ou l'action, favorisant le bien-être collectif.
Assurer du mieux possible le lien social est d'une importance vitale et nous oblige à tenter de comprendre et d'instituer les conditions intérieures (motivantes) et extérieures qui permettent de l'entretenir et de l'améliorer, sachant qu'il y aura toujours à combattre les tendances individualistes qui tendent à l'affaiblir.
 
Maridjo Graner - Regards sur nos raisons et déraisons d'agir p. 108 - Ed. Chronique sociale

lundi 26 décembre 2011

Article sur les bohémiens...

Nicole Lougarot viens de terminer cet article sur les Bohémiens du Pays Basque au 19ème siècle, qui vous intéressera sans doutes. Il complète le livre paru en 2009 aux éditions Gatuzain. Voir le livre ici.
Vous pouvez télécharger l'intégralité de l'article au format pdf ici.

LES BOHEMIENS DE BASSE-NAVARRE ET SOULE (PAYS BASQUE) A TRAVERS LES ACTES D’ETAT CIVIL, LES REGISTRES PAROISSIAUX, OU DES DOCUMENTS ADMINISTRATIFS DU 19ème SIECLE

Cet article fait suite à la parution de mon livre « Bohémiens » aux éditions « Gatuzain » en 2009. Il a pour but d’essayer d’apporter un éclairage sur l’histoire des Bohémiens au Pays Basque, plus particulièrement au 19ème siècle en Basse-Navarre et en Soule : Depuis quand apparaissent-ils sur les actes d’état civil? Y étaient –ils toujours désignés comme Bohémiens? Quels étaient leurs métiers ? Vivaient-ils en communauté ? Habitaient-ils dans des maisons ou n’étaient –ils que de passage ? Peut-on les repérer à leurs noms de famille ou certains n’étaient-ils qualifiés de bohémiens qu’à cause de leur mode de vie ? Quels pouvaient être leurs rapports avec les locaux et avec les autorités ?
La zone étudiée est celle de l’ancien arrondissement de Mauléon, comprenant la Basse- Navarre et la Soule. Mes sources principales sont un recensement des Bohémiens effectué en 1860, demandé par le Préfet au Sous -Préfet de Mauléon, les registres de la prison de St Palais et du dépôt de mendicité de Bayonne, et les actes d’état civil. J’ai étudié deux communes de plus près, Irissarry ou le nombre de gens listés était assez important, mais aussi Menditte en Soule, ou 7 personnes étaient listées et dont on dit aujourd’hui encore qu’il s’agit d’un village de Bohémiens. (« Buhamiak Mendikotako »).

Depuis quand trouve t-on les Bohémiens sur les actes d’Etat civil ou les registres paroissiaux? Les premières mentions de Bohémiens que j’ai trouvées sont antérieures au 19ème siècle, sur des actes de baptêmes en Soule. A Chéraute, elles concernent un couple de Bohémiens et vagabonds qui ont un enfant en 1683, un autre couple dont le père est bohémien au service du Roi dans les armées et la mère bohémienne en 1689, et un dernier couple de Bohémiens en 1696. A Ordiarp, une Bohémienne fait baptiser son enfant en 1736, qu’elle a eu avec un Gotinois. A Alos en 1741 et 1747, un Tardésien et un Larraintar font baptiser leurs enfants qu’ils ont eus avec deux Bohémiennes. Enfin à Ossas en 1776, Pierre le « bohame » et Catherine aussi bohémienne font baptiser leur enfant illégitime.
Dans les 7 cas, les femmes ne sont désignées que par le prénom. Même cas de figure à Irissarry où en 1740, un acte annonce le décès de Marie la « boémiene » puis en 1741 le mariage de Gratianne surnommée Camucha avec un Basque.
Par contre à partir de l’établissement de l’état civil en France en 1792, les Bohémiens seront enregistrés sur les actes avec des noms de familles et des prénoms, comme le prévoit la loi pour tous les Français. Comment ces noms de familles leur ont-il été attribués ? Apparemment dans beaucoup de cas comme aux autochtones, en prenant soit le nom, en langue basque, d’un lieu expliquant ou ils habitent, ou celui d’un village ou d’un métier. Ces noms de famille n’étaient donc pas exclusivement attribués aux Bohémiens. Il a pu aussi se passer un phénomène connu pour les Tsiganes d’autres régions d’Europe, l’attribution du nom d’une personne du pays qui les logeait ou les protégeait.
Parmi les noms de famille les plus cités dans la liste de 1860 (voir en fin d’article), certains apparaissent dans l’état civil avant 1820, pour des familles de Bohémiens, tondeurs ou vanniers. Parmi les actes, j’ai aussi retrouvé des personnes qui faisaient partie des 475 Bohémiens (hommes, femmes, enfants) du Pays Basque de France raflés en 1802 et envoyés dans des dépôts de mendicité, aux travaux forcés ou à l’armée sur ordre du préfet. Les survivants avaient été libérés en 1805. Certains étaient donc revenus s’installer au Pays Basque.
...

mercredi 21 décembre 2011

Participez à la dynamique de l'agriculture biologique en Pays Basque !

Devenez membre associé de  B.L.E

L'association B.L.E, qui oeuvre à développer une agriculture biologique, autonome et économe en Pays Basque,  invite les habitant(e)s, consommateurs(trices) bios, personnes morales, à adhérer en tant que membre associé.

Qui sommes-nous ?

Biharko Lurraren Elkartea (BLE), “association pour l'agriculture de demain”, a été créée en 1993 dans le but de développer le mode d'agriculture biologique en Pays Basque.  Elle est composée de paysannes et paysans membres adhérents : bergers, éleveurs, maraichers, viticulteurs. L'adhésion à l'association est libre. Son travail est utile pour tous, les résultats qu'elle obtient sont à disposition de tout un chacun.

Ses actions sont avant tout techniques : expérimenter la bio, l'adapter aux terroirs et climats locaux, diffuser les savoir faire et former les agriculteurs, les enseignants, les agents de développement.

L'association réalise aussi un important travail de sensibilisation à l'intérêt de l'agriculture biologique. Elle porte une bio cohérente telle que voulue par les paysans et les consommateurs qui en sont à l'origine et la construisent collectivement, un mode d'agriculture :  à taille humaine,  adapté aux équilibres naturels  des terroirs,  qui promeut la diversité des espèces, des pratiques,  qui rapproche le plus possible les paysans et les consommateurs en local, dans des relations équitables et de confiance.

BLE en chiffres

L'association compte actuellement 300 membres adhérents. Son CA est composé de 17 administrateurs -trices (dont 14 paysan-nes bios). 5 animateurs techniques travaillent pour l'association.  Son budget est de 300 k€, dont 70% de subventions publiques. Ses comptes sont agréés par un Commissaire aux Comptes.
BLE est membre des fédérations Bio d'Aquitaine, Arrapitz et FNCIVAM.

Pourquoi être membre associé ?


L'accès privilégié à l'actualité de la bio locale par le bulletin BLEberri
Les membres reçoivent toute l'information sur  les techniques, les producteurs et produits bios, les salons, marchés et points de vente, les nouveautés,  les fermes ouvertes, les conférences etc.


Une meilleure indépendance de BLE

Très clairement, BLE a aujourd'hui besoin de mobiliser la participation  d'un nombre important d'habitants, de consommateurs, d'acteurs socio-économiques, afin d'assurer son équilibre budgétaire et de proposer des actions (expérimentation, innovations, formation, promotion, défense …) de manière indépendante.

Le soutien à un projet de société
 
Parce que nous pensons que notre projet bio vous concerne aussi pleinement et qu'il est digne de soutien. votre adhésion signifie  votre participation à cette dynamique collective d'avenir.   

Comment adhérer ?

Le montant de l'adhésion en tant que membre associé est fixé à 30 €. L'adhésion est valable un an. Ce qui différencie un membre associé d'un membre adhérent est qu'il ne vote pas en AG, ceci afin de préserver la nature paysanne de l'association. Par contre, les statuts de BLE prévoient la nomination obligatoire d'un membre associé au sein du Conseil d'Administration.

Pour adhérer, il vous suffit de compléter le bulletin d'adhésion ci joint et de l'envoyer, avec un chèque d'adhésion, au siège de l'association à Saint Palais. Un reçu peut vous être délivré.
Il est important de bien renseigner vos coordonnées : adresse et courrier électronique si vous en avez un.

A très bientôt !

L'équipe BLE


mardi 20 décembre 2011

Pour le retour de nos 686 otages et des exilé(e)

17/12/2011

ETXERAT

Nous vous appelons à vous joindre à nous en grand nombre à l’occasion de la manifestation nationale du 7 janvier à Bilbo, en faveur des prisonniers et réfugié(e)s politiques basques. Inscrivez-vous dès à présent pour les autobus* qui partiront du Pays Basque Nord afin de donner aussi le maximum d’écho et d’efficacité à nos revendications de justice et de démocratie pour Euskal Herria.
Le 7 janvier, nous devons relayer dans la rue, en masse, ces revendications légitimes et, pour commencer, celles qui ont été formulées par les prisonniers eux-mêmes, pour le court terme, et qui nécessitent une solution immédiate en raison de situations critiques et illégales, vu qu’elles découlent de mesures exceptionnelles appliquées tout spécialement au collectif des détenus politiques basques.
Pour nos enfants, frères, sœurs, compagnons, compagnes et amis prisonniers et prisonnières, il est en effet impératif, vital, dans un premier temps :
- d’être rapprochés et regroupés en Pays Basque ;
- de bénéficier, comme le veut la législation pénitentiaire, de libérations conditionnelles pour tous ceux qui sont libérables, y compris ceux qui ont été condamnés à perpétuité dans l’Etat français ;
- de ne plus être la cible de mesures et de lois d’exception qui prolongent illégalement leur incarcération. Plus de 70 sont actuellement dans ce cas (doctrine Parot) ;
- d’être libérés immédiatement dans le cas des prisonniers et prisonnières gravement malades.
Actuellement, et contrairement à la loi commune, nos prisonniers sont dispersés dans de multiples prisons du nord, de l’est, de l’ouest et du sud des Etats français ou espagnol, ainsi que dans d’autres pays d’Europe et du monde, éloignés à des milliers de kilomètres afin de briser leurs liens sociaux et familiaux. Plusieurs ont été déportés de par le monde, à des milliers de kilomètres aussi, par l’Etat français, à la demande de l’Etat espagnol, depuis 25 ans environ, dans le même but.
Des lois exceptionnelles et rétroactives prolongent les peines jusqu’à 30 ou 40 ans dans l’Etat espagnol, et le rejet des libérations conditionnelles dans l’Etat français, même au bout de 22 ans d’incarcération, les condamnent de fait à des peines de mort lente, comme le ressentent eux-mêmes tous les prisonniers victimes de cette injustice.
Les prisonniers et prisonnières basques gravement malades sont maintenus illégalement incarcérés (dans l’arbitraire le plus total puisque d’autres prisonniers, non basques, responsables de la guerre sale, ou des tortionnaires, sont, eux, très vite libérés sous prétexte de simple dépression, acquittés et décorés). Ceux qui sont moins gravement malades n’ont pas accès, en règle générale, au minimum de soins nécessaires.
Plusieurs sont victimes de la “torture blanche”, c’est-à-dire de l’isolement carcéral.
Certaines voix commencent à laisser entendre qu’il suffirait que nos prisonniers et prisonnières fassent preuve de repentir, qu’ils demandent pardon pour bénéficier de la législation commune et être libérés.
Cela est un nouveau prétexte qui ne serait imposé qu’à nos proches incarcérés et à sens unique. Aujourd’hui, alors que les armes se sont tues, seuls les Etats français et espagnol n’ont toujours pas renoncé, malgré la main tendue et l’opinion majoritaire au Pays Basque, à utiliser leur violence multiforme. Ces deux Etats ne reconnaissent toujours pas l’ensemble des victimes de ce conflit, y compris celles du terrorisme d’Etat mais aussi de la torture (plus de 10 000 cas rapportés), qui a contribué pour une très large part à remplir leurs geôles de prisonniers et de prisonnières politiques basques.
Rendons-nous ensemble et massivement à Bilbo grâce aux autobus affrétés à l’occasion de cette manifestation nationale, afin que soient respectés les droits de nos proches prisonniers et exilés.
* Pour s’inscrire, téléphoner au        06 11 36 21 53 ou envoyer un courriel à l’adresse : iehpreso7@gmail.com (en indiquant le lieu de départ et l’heure de retour souhaités, soit juste après la manifestation, soit plus tard). On peut s’inscrire aussi dans les bars Txoko Ona d’Azkaine, Kalostrape de Baiona, Kanttu d’Hendaia, Kalaka de Donibane Garazi, Tana de Ziburu, Ttiritta d’Uztaritze et Zinka de Maule.


vendredi 16 décembre 2011

Le silence des armes

" Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis. " (André Gide)

Faire la guerre, c'est quoi ? Détruire la vie, c'est quoi ? Détruire la vie, pour le papa de Jacques Fortier, c'est tuer, tout simplement. Tuer les hommes et les animaux, quand on croit que tuer peut être un loisir, quand on croit que tuer des hommes peut être une vocation.
Et ce qui est intéressant dans ce livre c'est l'humanisme élargi que j'ai tellement aimé lire chez Hugo dans l'ensemble de son oeuvre ou dans  Ana non, le roman d'Agustin Gomez-Arcos, lorsque Ana Paucha donne le bout de son gâteau à un chien famélique. Le vrai humanisme est un humanisme qui comprend que tout brille dans ce monde. "tout est sensible" Comme disait Gérard de Nerval lui même reprenant Pythagore.
Mais quand on est gosse, parfois, on est un peu con. Parfois quand on est adulte aussi d'ailleurs, mais là, Jacques est un peu con. Il est parti à la guerre pour faire le contraire de ce que son père voulait. Juste une minable saute d'orgueil, en somme mais qui va se révéler fatale. Ne jamais oublier qu'il faut chercher l'altérité, non pour être différent, mais pour se trouver soi-même. Non ? En tout cas, moi, ça pourrait être ma devise. Jacques veut être différent de son père et il devient le contraire, c'est-à-dire un assassin.
Jacques revient d'Algérie en permission de convalescence. Son père est mort en maudissant ce fils qui s'était engagé volontairement dans une guerre honteuse. Sa mère est morte aussi et la maison est vide. Cette belle maison que ses parents ont entretenu avec respect pour la lui transmettre. Il découvre cette belle maison vivante, terrienne et il découvre l'homme qu'il aurait dû être : un homme passionnément amoureux de la vie et de la paix.
Il comprend tout, mais la société veut continuer son chemin. Elle ne permet pas la rédemption. Rigide, elle ne lui permet pas de se retourner pour qu'il puisse atteindre  la lumière qu'il a laissé en arrière et qui néanmoins se rapproche de nouveau. Non la société vous pousse dans l'ombre, vous entraine toujours plus profond dans son sillage. Elle n'a pas le temps et laisse à la mort la cicatrisation.
Un livre bouleversant que je conseille à toutes et à tous.

mercredi 14 décembre 2011

Vivre autrement à la ferme ...

Pedronia, une ferme

Pedronia c’est le nom de l’endroit. 10 hectares de terres, en fer à cheval autour de la maison d’habitation et des bâtiments.
Anita depuis 2000 y vit avec un troupeau de 45 chèvres pyrénéennes, Belxu, Fotokopi, Ekia et les autres ; 2 vaches Nomade et Truite. Elle trait, chèvres et vaches, à la main, matin et soir et transforme chaque jour le lait en fromage. Les fourrages et le grain dont les animaux ont besoin, poussent sur les 10 ha. Les 2 cochons sont nourris avec le petit lait et en hiver deviennent pâtés, saucisses, jambons... Dans la cour se croisent poules, coq et parfois poussins, il reste souvent à trouver les oeufs. Les chats vaquent à leurs occupations de chats et Dana, la chienne, mal dressée, est une précieuse compagne.
Les fromages de cette ferme en agriculture biologique sont vendus sur le marché, les AMAP des petits bourgs environnants et les magasins bio de la côte basque.
Pedronia c’est une ferme, un endroit où vivent en complémentarité végétaux, animaux et humains. Un endroit où les choix, le fonctionnement technique et économique aussi, contribuent à cette ambiance fermière, celle où la vie est là, et donc la mort aussi parfois.
Être paysanne c’est apprendre chaque jour à écouter, sentir, toucher... C’est aussi faire en sorte que chacun des êtres vivants de la ferme, soit bien et participe à la vie de l’ensemble. Et puis c’est faire avec la pluie, le vent, le soleil.
J’ai choisi de devenir paysanne.
Avant cela j’étais formatrice pour adultes. Être formatrice c’est accompagner d’autres personnes dans l’acquisition de connaissances, le développement de compétences. C’est aussi une manière d’être qui invite l’autre à développer un autre regard sur soi et sur le monde, qui l’encourage à se former, à se transformer.
Je connais, depuis longtemps, mon intérêt pour les choses de la terre et mon goût pour la relation humaine. Mon parcours personnel, professionnel et aussi universitaire, est depuis de nombreuses années, orienté vers la création de cet espace de formation qu’est la ferme Pedronia.
anita chèvre
C’est avec bonheur, que je vis la naissance d’Orhantza, fruit de rencontres, et de ce souhait commun d’ouvrir à d’autres la possibilité de vivre cette proximité avec la terre.
C’est avec joie que la ferme vous accueille. Il est fort probable que quand l’un d’entre vous me demandera "les fromages tu les fais comment ?" , et qu’un autre dira "et comment ça s’est fait Orhantza ?", je répondrai à tous les deux "avec amour !!"


A bientôt. Anita

vendredi 9 décembre 2011

Souscription : "Doux comme un mouton"


Malgré le fait que les éditions associatives existent depuis 2007, le financement de nos livres continue à être difficile. Alors, nous lançons une fois de plus une souscription, avec un tarif intéressant jusqu'au 24 mars. Si vous voulez réserver d'ores et déjà notre prochain livre et en même temps soutenir cette entreprise associative, souscrivez, remplissez le bulletin ci-dessous ou télécharger le bon de souscription ici.
BON DE SOUSCRIPTION

Un amour fou né voici 25000 ans… Des OGM (Ovins Généti-quement Modifiés) conçus pour combattre l’ours, devenus incon-trôlables… Des fleurs magiques qui détournent un projet autoroutier… Un ado révolté… Un haricot baladeur… Une expulsion musclée…
« Doux comme un mouton »  nous entraîne dans un univers où l’humour le dispute au tragique, la fantaisie à la réalité, avec en toile de fond l’affirmation de la condition humaine sauvée  en bout du compte par l’amour et l’espoir


Au sortir de la guerre, Pierre Gastéréguy passe son enfance à Licq-Athérey, en Haute Soule dans le Pays Basque intérieur.
Sa carrière d’enseignant se déroule sur place, « au pays », quand tant de ses condisciples devaient s’expatrier.
Pas de rupture, à l’âge de la retraite, gardant pour horizon les cimes familières, les eaux bouillonnantes du gave, tous les verts de la création… et le contact maintenu avec la jeune génération au sein du club local de handball qui fédère les forces vives du canton.

Nom : ………………………………………………………….....
Prénom : …………………………………………………………
Adresse : ………………………………………………………… 
Courriel : …………………………………………………………

- Je commande …… livre(s) au tarif  de 11 € l’unité       ……… €
(Tarif valable jusqu’au 24 mars 2011, date de parution du livre, qui sera vendu en librairie au prix de 13 €)

- Expédition : Frais d'envoi 4 €  (par livre)                         ……… €

- Je récupère ma commande auprès d’un membre d’Astobelarra  (Gratuit)
 (RDV à convenir au 05.59.28.32.81 ou par mail )  


- Je récupère ma commande au magasin Xibero Bio  (Gratuit)
(64 bd Gambetta 64130 Mauléon-Licharre)
- Adhésion : J’adhère à l’association et verse 5 € ou plus ……… €

- TOTAL    ………
 

jeudi 8 décembre 2011

350 – Chine : Barbie persiste et signe


En juin dernier, suite au suicide sur son lieu de travail de Nianzhen Hu, ouvrière d’un fournisseur chinois de Mattel, nous lancions un Appel Urgent exhortant la multinationale à prendre ses responsabilités. Signé par plus de 7 000 personnes, cet Appel a permis l’ouverture d’un dialogue avec Mattel, mais les demandes d’indemnisation de la famille et d’amélioration des conditions de travail demeurent insatisfaites. La pression doit continuer ! Pour la campagne « C’est pas du jeu ! », la responsabilisation des industriels du jouet passe par l’instauration d’un dialogue avec l’ensemble des parties prenantes du secteur. Mattel est donc invité à venir écouter la voix des ouvrières chinoises lors d’une table ronde organisée en janvier 2012.  Soutenez cette initiative !
 Les ouvrières de Grand Plastic Cement Products fabriquent des jouets Mattel sans équipement de sécurité adéquat

Les faits

En Europe, plus de 7 200 consommateurs-trices et citoyen-ne-s désirant voir Mattel prendre ses  responsabilités, ont adressé, en juin 2011, un message de protestation aux PDG de Mattel International et de Mattel France. En réponse à cette interpellation, Mattel affirme que le suicide de Nianzhen Hu chez son fournisseur Sturdy Product -- Taiqiang serait un « événement isolé », sans lien avec son environnement professionnel. Or, cette conclusion va à l’encontre d’une enquête menée dans cette usine par notre  partenaire chinois la SACOM en août 2011. Cette enquête révèle de graves insuffisances dans le respect du droit du travail chinois, concernant notamment le niveau des salaires, la durée et la rémunération des heures supplémentaires ainsi que le travail des enfants. De son côté, le China Labour Watch, à l’origine de l’Appel Urgent lancé en juin 2011, vient de publier deux nouveaux rapports d’enquêtes réalisées chez deux autres fournisseurs de Mattel en Chine, Jida Toy et Dongguan Grand Plastic Cement Products. Les résultats de ces investigations confirment le nonrespect des droits des ouvrières1 chez plusieurs fournisseurs de Mattel.


mardi 6 décembre 2011

Même pas peur !



A- la France a peur !
B- peur de quoi ?
A- peur de ses propres couleurs
B- du bleu, blanc, rouge ?
A- Le bleu devient Marine, le blanc vire au noir et le rouge qui nous indique que le monde bouge !
B- en crypté la France a peur de vivre ?
A- En clair, a France a peur de perdre
B- Perdre quoi ? Elle a déjà tout perdu !
A- Perdre ses illusions... illusions selon lesquelles elle peut toujours l’emporter
B- Ce n’est pas une raison d’avoir peur... perdre ses illusions, ce n’est pas une perte
A- Tu veux rire, l’illusion c’est ce qui nous reste quand on a tout perdu !
B- C’est très français, rien rajouté à rien... ça fait tout de suite quelque chose
A- ceci étant dit elle n’a pas tout perdu
B- Pourquoi, il lui reste quoi ?
A- la peur... sans objet
B- Ce n’est pas ce que j’aurais dit au sujet de cette peur
A- Laquelle ?
B- ta question incline déjà à penser qu’il y en a plusieurs
A- Plusieurs qui n’en font qu’une
B- Peur des victimes et des coupables... des manipulés et des manipulateurs, les uns parce qu’ils font peur... les autres parce qu’ils ont peur ! Peur de tout... mais surtout peur de rien !
A- cela revient presque au même : la peur de soi-même qui se fait passer pour une peur pour soi-même.
B- oui, on a déjà vu ça... du passionnel qui se prétend rationnel !
A- Tout à fait, du coup l’illogique devient logique extrême... à droite de la droite
B- c’est le fond du problème : la peur de la peur... la pire de toutes... l’irrémédiable !
A- Diable ! Tu as mis le doigt dessus, je crois... la peur de la peur... en politique c’est le fond de commerce... c’est le nerf de la guerre !
B- Je le sais, on ne vote plus pour des valeurs ajoutées mais pour des malheurs épargnés...
A- c’est cela oui... Pas pour le bien, il ne faut pas rêver mais pour un moindre mal !
B- Et toutes les surenchères gravitent autour de cette peur bleue.... ce qui fait politiquement peur est politique ...utile puisqu’il ne nous parle que de ce qui est nuisible.
A- derrière tous ces psychodrames, il faut voir la peur de l’autre...
B- Depuis qu’on s’est aperçu que même le prochain... reste pour nous lointain... très lointain.
A- C’est pour justifier la peur, on prend tout ce qui nous tombe sous la main : une tête de turc
B- tu veux dire un bouc-émissaire ?
A- Non une tête de turc : un truc sur lequel on tape pour se relaxer... pour cesser d’avoir peur.
B- On se fait toujours peur... c’était pathétique... c’est devenu pathologique !
A- Et même ceux qui n’ont pas peur, finissent par avoir peur d’avoir peur ... et c’est mon cas.
B- Il y a un remède surréaliste pour ça !
A- Lequel ?
B- Se bander les yeux, sortir dans la rue et tirer dans le tas
A- C’est ce qu’a fait ce Norvégien... et il va se tirer d’affaire sous prétexte qu’il est malade mental !
B- C’est ce que font nos politiques pour exorciser leurs peurs et attiser les nôtres.
A- Tu exagères, y a pas mort d’hommes !
B- Pire, on incite chaque jour un peu plus les uns à tuer les autres pur survivre ou réussir !
A- Tu veux parler de la nature qui favorise les gros et défavorise les petits ?
B- Je veux parler des hommes qui nous font croire à une nature humaine
A- Elle est là... dans nos gênes... naturelle et humaine
B- Il y a l’Amour pour en venir à bout
A- L’Amour ? Tu me fais un peu peur
B- Tu as raison... parce que l’Amour n’a peur de rien ...



lundi 5 décembre 2011

Quelques réflexions sur le jouet,

    http://mixcite.rennes.free.fr/local/cache-vignettes/L421xH526/campagne-6e777.jpg



Olentzero, Père Noël,
 
Faisons un vrai cadeau !!
- Offrons des jouets, livres, sans tenir compte des stéréotypes;
- Offrons des jouets qui respectent les ouvrières et ouvriers du monde entier, développons à long terme d'autres relations entre hommes et femmes, et entre peuples du monde. Renforçons les valeurs de complémentarité, de solidarité, de justice, de respect, de liberté...
 
Une autre manière de vivre est possible !
D'autres relations sont possibles entre femmes et hommes !
 
Combattons la dangerosité des jouets en plastique
Nous appelons les parents à la plus grande prudence dans les achats de jouets. La responsabilité des matières plastiques, y compris celles dites alimentaires (phatates, bisphenol A), est admise dans les troubles hormonaux et l'hyperactivité. Les emballages alimentaires, la vaisselle, les couverts en plastique et les jouets, que les enfants portent si facilement à la bouche sont à éviter.
 
Combattons les Violations de droits a la chaîne
Entre 70% et 80% de nos jouets sont «made in China». En septembre 2011, en plein pic de production pour Noël, les ouvrières chinoises de Jida Toy ont travaillé 11 heures par jour, 6 jours sur 7, soit bien au delà de la limite légale autorisée. En août, elles n'avaient déjà eu qu'une seule journée de repos. Les délais de livraison beaucoup trop courts imposés par Mattel à son fournisseur contraignent les ouvrières a un rythme de production inhumain. La concurrence entre les usines chinoises ( Jida Toy, Dongguan …...), fragilise encore davantage la situation des ouvrières qui sont loin de percevoir un salaire décent. Les ouvrières sont également victimes de discriminations de genre. Nombre d'entre elles ont notamment confié aux enquêteurs subir différentes formes de harcèlement sexuel.
 
La liste des violations des droits de ces ouvrières et ouvriers est longue ( pétition à signer sur www.peuples-solidaires.org ), adressée à la fédération internationale des industries du jouet.
 
Combattons les stéréotypes
Le jouet participe à la construction de l'identité de l'enfant, c'est un objet d'éducation, de transmission de valeurs respectueuses des personnes humaines, de tous les êtres vivants...
Permettons-leur quelque soit leur genre, de jouer avec dînettes, voitures, maquillages, jeux de société coopératifs, jeux de construction. N'agissons plus sous la pression des publicités et du conformisme. Transmettons aux enfants une autre vision du monde, tenons compte de leur santé présente et à venir. Offrons des jouets écologiques-éthiques, achetons dans d'autres lieux que les supermarchés-multinationales .
Tous c'est qui est bio-écologique n'est pas éthique et tous c'est qui est éthique n'est pas bio-écologique.
 
Sites Internet :
A lire :
  •  Hezkidetzaren aldeko literatura ( Emakume, www.emakunde.euskadi.net ) 
  • Jolas ez sexisten bilduma ( Urtxintxa eskola ) 
  • Etxerako moduko gida ( Maria Jose Urruzola
Contact : emazteek-diote@wanadoo.fr eta karkaila elkartea

jeudi 1 décembre 2011

Doux comme un mouton


      Le prochain bouquin des éditions Astobelarra "Doux comme un mouton" paraitra le 24 mars, dans le cadre de la journée du livre qui se prépare à Mauléon. En même temps, c'est une nouvelle collection que nous allons inaugurer. Nous l'avons appelé Mozaïk car il est prévu que nous éditions dans cette collection des romans et des nouvelles de natures diverses. Si vous avez écrit des nouvelles, un roman, vous pouvez nous contacter, on regardera ça avec attention.
    Cette année 2012 sera chargée pour Astobelarra. Nous avons prévu de publier 4 livres. Un florilège de poèmes de Victor Hugo dans la collection Litté-Nature. Un roman écrit par Etienne Boyer "L'infection", dans la collection Mozaïk. Et enfin le retour de la revanche (sic) : "Pensements II" d'un certain Lurbeltz alias Laurent Caudine dans la collection "Humeurs & Témoignages". Nous aimerions aussi accompagner la sortie de ces livres et prolonger leur âme par des mini-spectacles, lectures theâtralisées ou musicalisées, sketchs. Tout cela est à l'état d'ébauche.
      On ne vous parle pas de tous les projets qui sont encore dans nos têtes, sur lesquels nous travaillons quotidiennement. On ne vous parle pas non plus de nos déceptions... Pourtant il faudra bien qu'on vous dise un mot, un jour, de Gallimard et de son refus de nous accorder le droit de publier "L'homme qui plantait des arbres" de Jean Giono.
      Mais pour revenir à "Doux comme un mouton", nous sommes très fiers d'accueillir Pierre Gastéréguy  et de publier ses nouvelles qui ne monqueront pas d'enchanter les lecteurs comme elles nous ont enchanté. Rendez-vous en mars pour la sortie du livre et dans quelques jours pour remplir la souscription qui vous permettra de commander votre livre en avant-première à un tarif intéressant.

mercredi 30 novembre 2011

Toilettes sèches

Ça y est, j'ai terminé mes toilettes sèches... Euh ! Vous allez me dire : "c'est ta vie privée ça mon gars"...C'est vrai que jusqu'à présent, je veux pas dire, mais vous ne trouviez rien dans mon blog, ou pas grand-chose, qui racontait les petits détails salaces de ma vie privée, mes fêtes de famille, l'anniversaire de mon phacochère, les photos de mes femmes en vacances sur la Côte d'Azur, etc... Plus sérieusement, le "petit coin" c'est à la fois l'endroit intime par excellence, mais c'est aussi le lieu où on pratique le geste le plus démentiel qui soit sur cette planète, faire caca dans de l'eau potable. J'avais toujours un pincement au coeur, jusqu'à présent, quand je faisais caca dans de l'eau potable eu égard à ces millions de gens qui souffrent de la soif. J'ai exactement le même sentiment lorsque je nettoie ma bagnole. J'attends qu'on invente le nettoyage à sec pour les bagnoles, ça existe bien pour les vêtements !
Au final, je suis drôlement content de ces toilettes. Nous avions quelques appréhensions... L'odeur notamment. Quelle galère sera-ce que de jeter régulièrement la bassine dans l'espace prévu ?
Et bien au final, il y a moins d'odeur que dans les toilettes classiques, c'est plus propre, j'ai l'impression, plus économique évidemment.
Est-ce qu'on peut généraliser ce système ? je ne sais pas. Par contre, on peut diversifier. Dans notre système économique, on a oublié qu'il était dangereux d'être enfermé dans un système, qu'il soit culturel, économique. La diversité est le cheval de bataille des écolos. Si on les avait écouté, on ne serait pas prisonnier du travail, de la bagnole, du pétrole, du nucléaire, du bipartisme, et donc également, des toilettes avec chasse d'eau.

QUELQUES LIENS

vendredi 25 novembre 2011

Viva Eva !

Si je ne suis plus membre d'EELV, ça n'a rien à voir avec un dégoût quelconque de ce parti, ni avec un écoeurement de ce qu'il se passe actuellement. Je sais bien que tous les partis sont confrontés aux mêmes soucis, notamment, pour EELV, trouver un équilibre entre real-politique, ligne d'horizon et gestion des individualités. Et sur ce dernier point, je pense que si ça a toujours été un peu le bordel chez les écolos, c'est que l'une des sources de l'énergie qui les habite est une énergie libertaire. Il faut se satisfaire lorsque des signes de la vie politique rappellent le fait que le système pyramidal est nuisible pour la société. Chez EELV, on a parfois du mal à se rallier aux chefs et suivre la ligne du mouvement. Je trouve ça assez sain. Et de voir Daniel Cohn Bendit faire la leçon à Eva Joly sur ce point, c'est assez comique, vu les libertés qu'il prend avec sa pensée d'électron libre.
Mais je voudrais afficher mon soutien à Eva Joly à cette heure où elle se trouve sommée de policer son discours, car je partage son sentiment actuel. S' il est évident que je voterai pour Eva au 1er tour, il sera très dur pour moi de Voter Hollande au second des élections présidentielles.
Pourquoi ?
Parce que je pense que le PS devrait comprendre aujourd'hui, que les grosses et nouvelles infrastructures, autoroutes, centrales nucléaires, LGV, aéroport sont à proscrire. 
Que la question sociale ne peut plus rien sans la pensée écolo.
Qu'il est inadmissible que Hollande cède de cette manière aux pressions d'Areva et qu'il ait voulu entourlouper le contrat avec les écolos.
Que j'en ai un peu assez qu'on présente Hollande (c'était flagrant surtout pendant les primaires) comme déjà au second tour, comme si le 1er tour était déjà fait, comme si nous n'avions pas retenu la leçon du 21 avril.
Que j'ai trouvé EELV un peu minable lorsqu'ils ont annoncé devant la France entière qu'il n'y aurait pas d'accord si le PS n'abandonnait pas l'EPR de Flamanville et l'Aéroport de Notre Dame des Landes (au risque de n'avoir aucun député aux prochaines élections législatives) et entendre le lendemain que finalement ils avaient signé l'accord qui ne contenait pas l'abandon de l'EPR et de l'aéroport. Faut pas nous prendre pour des cons ! Mais en attendant Viva Eva !

mardi 22 novembre 2011

Instruments d'aliénation ?


Intéressant reportage qui montre comment la société technologique divise les habitants. Aujourd'hui, je suis convaincu que le portable est un instrument d'aliénation et de division. Tout ce qui finit par devenir obligatoire, pour les bienfaits d'un système qui est aujourd'hui à bout de souffle, devrait être regardé sous un oeil critique. Le travail, l'ordinateur, la voiture sont des "valeurs" aliénantes, surtout lorsque celles-ci commandent nos vies et les transforment pour le plus pur bonheur d'un système qui est à bout de souffle. D'ailleurs, il est assez curieux qu'on ne précise pas plus souvent que le travail, l'ordinateur, la voiture et pour un certain nombre d'entre nous, le téléphone portable sont ou deviennent obligatoires.  Si on parlait de travail obligatoire, si on précisait bien que l'achat d'une voiture était obligatoire, peut-être regarderions différemment le monde qui nous entoure non ?
Personnellement, aujourd'hui je suis opposé à toutes implantations nouvelles d'antennes de téléphonie mobile et de WIMAX parce-que je crois qu'on nous a rendu assez prisonnier au nom d'un "intérêt public" qui reste largement à prouver et au nom d'un projet de société auquel je n'adhère pas.
Le travail, l'ordinateur, la voiture, le portable sont-ils d'intérêt public ? Je conteste cette affirmation. Et je revendique le choix de décider de ce qui est une valeur d'intérêt public ou pas, dans un monde qui fait la preuve, quotidiennement, que certains choix de société nous emmènent tout droit à la catastrophe.

dimanche 20 novembre 2011

Négawatt !

En matière d’énergie, toutes les prévisions restent fondées sur l’hypothèse que la croissance économique des années passées va continuer au cours du 21e siècle.
Comme si...
Comme si cette croissance pouvait perdurer à jamais dans le cadre limité de notre biosphère.
Comme si notre consommation d’énergie devait croitre indéfiniment, et la production correspondante indéfiniment suivre !
Pourtant, à l’évidence, ce n’est pas possible :
  • les réserves d’énergies fossiles sont dérisoires : quelques décennies de pétrole et de gaz au rythme de consommation actuel, un peu plus pour le charbon. C’est très peu au regard du temps nécessaire à la transformation de nos systèmes énergétiques ;
  • même les prévisions les plus “optimistes” du Conseil Mondial de l’Énergie évaluent au maximum à 8 % la part du nucléaire dans le bilan mondial en 2050. L’énergie nucléaire n’est donc une solution ni au problème de l’effet de serre, ni à l’épuisement des énergies fossiles. Quelle que soit sa contribution future, le problème des déchets et le risque d’un accident majeur constitueront toujours une menace considérable, et la prolifération des matières radioactives une entrave à la paix ;
  • la plupart des technologies promettant l’abondance énergétique (fusion, centrales solaires sur orbite, surgénérateurs...) ne verront au mieux le jour que dans un demi-siècle. Si tant est qu’elles puissent tenir leurs promesses, elles seront de toutes façons très coûteuses. L’humanité ne peut faire le pari d’attendre les bras croisés : nous devons agir dès aujourd’hui ;
  • le spectre de la pénurie dans les pays riches conduira de plus en plus à la guerre pour le contrôle des ressources d’énergie. Si rien ne change, toutes les stratégies énergétiques mondiales mèneront à la marginalisation définitive des pays les plus pauvres.
Mais sans énergie, pas de vie, pas de développement !
Or, aujourd'hui, sur notre planète, la surconsommation la plus débridée côtoie des pénuries criantes : un citoyen américain consomme à lui seul 8 tonnes d’équivalent-pétrole par an, alors qu’un habitant du Bangladesh doit vivre avec 40 fois moins.
La consommation d'électricité est encore plus inégale : 7800 kWh par an et par personne en France(1), contre … 42 kWh seulement en Ethiopie(2), soit 185 fois moins !
Et un tiers de la population mondiale reste tout simplement privée d’électricité.
Comment en est-on arrivé là ?

dimanche 13 novembre 2011

Pour quel soleil

D
Du
Du fond
Du fond d'où
De quel néant, dans quel vertige
A quelle heure, dans quel temps
Pour quel Dieu, pour quelle heure
Après quelle guerre, à quelle gare
Dans quel  trou noir, dans quel monde

Que faites-vous dans votre immensité
Dans quelle âme vous flottez
Pour quelle pluie vous vous mouillez
Pour quel soleil vous souriez

Pensez vous à moi, pensez-vous, déjà
Parlez-vous à qui, parlez vous tout court
Avez-vous pieds et mains
Avez-vous idées, croyez-vous
Sentez-vous, avez-vous, trouvez-vous

Dans un an dans une seconde
Dans un rien de temps
Je saurai tout, je saurai rien
Je serai là, où nulle part
Je serai bien
Je serai
Je
J



vendredi 11 novembre 2011

Titulurik gabe 2011


Je me rends compte que je ne vous ai jamais parlé de Gonzalo Etxebarria. Gonzalo est un grand peintre Basque. L'un des plus grands peintres basques contemporains, j'en suis sûr. Pour moi, c'est en tout cas le plus grand. Un artiste exceptionnel que j'ai la chance de connaître et dont l'oeuvre me fascine. J'ai la chance, également, d'avoir travaillé en sa compagnie et je peux dire qu'en plus de l'artiste exceptionnel, c'est un homme formidable.

Par conséquent, je vous invite à découvrir son blog. Ne manquez pas sa prochaine exposition et si allez faire un tour à Menditte vous pouvez visiter son atelier.

jeudi 10 novembre 2011

11/11/11 : La Nuit de l'Art Mystique à Ance !


Le Collectif du 11/11/11 présente
La Nuit de l'Art'Mystique
Cabaret(ous) Musiko'ThéraPoétique improvisé...


Le 11 Novembre à 21h11 à Ance en Barétous
Salle des fêtes : en face de l'église

Avec :

-Nicolas Loustalot [Mot'gicien[

-Sébastien Tillous [Moi'sonneur Batteur[
(http://www.myspace.com/lapagedesebti)

-Pascal Girardin [Harmonie'K et Flûte Libre[

-David Rojas [Lou Guit'artiste[

-Claudine Vidou [Mot'diseuse[

-Stéphane Bouillet [DJridoo...[
(http://www.biolodidje.com/a-propos/bouddidje.)

-Séb Vaucel [Slameur à l'âme son[

et d'autres invités surprises...

AUX ARMES PSYTOYENS !

Ici pas de hasart...Juste une évid'Ance...
En ce jour d'Armistice,
En ce jour rempli de 1...Repartir à 0...
Initier un nouveau cycle...
Déposer les (l)armes
Livrer pour mieux les délivrer quelques bouts de vie...
Debout farce à vous...
En quelques tours de Mot'gie...
Mot à Maux...
Ici pas de mise en scène
Juste des mots et des muses sans chaînes...
Tout s'impro-vise sans cible.

Avec au menu...
Des coups de coeur, Des coups de blues,
Des coups de gueule, des coups d'éclat,
Des coups de théâtre,
Des coups durs en coulisse,
Des coups de marteaux syllabiques pour enfoncer des portes
et les ouvrir sur d'autres ports...

De conflits denses en confid'ance...
Tout ça un peu décousu,
Des échos aux chaos...
Des "on est tous égo" aux aguets,
Des maux de l'âme aux mots d'amour...

Le tout autour d'une phrase Clef qui sera à la base du rituel ...
"les écrits brulent et les paroles s'enflamment"...

NB : La seconde partie de soirée sera l'occasion de joutes Motsicales boeuffées au feu du moment présent...

La soirée est en entrée et sortie libre et elle est ouverte à tous,

NB : il n'y aura pas de bar, donc n'hésitez pas à amener de quoi vous désaltérer si besoin.

NB : la salle des fêtes intimiste d'Ance possède une petite cheminée...qui réchauffera l'ambiance...(ça va envoyer du bois ! et n'hésitez pas à amener une petite buche si possible !)

A Vendredi !!!

Le Collectif du 11/11/11

mardi 8 novembre 2011

Les ikastola, écoles de riches ?

Je cède le clavier à une parente d'élève de l'Ikastola de Soule. Je suis d'accord à 100 % avec ce qui est écrit la-dessous. J'aurais l'occasion d'y revenir.

Par Marie Fleury
Je ne crois pas me tromper en affirmant que lorsque les premières ikastola furent créées, il y a plus de 40 ans maintenant, il était clair qu'elles devaient être accessibles à tous. C'est donc dans cet esprit que chaque ikastola avait mis en place une grille de cotisations mensuelles pour les parents, qui prenait en compte leurs revenus, tout en sachant que l'essentiel des ressources, à une époque où les ikastola devaient entièrement s'autofinancer provenait des manifestations organisées (repas, fêtes diverses, ventes de talo...). "Les ikastola ont assuré leur autofinancement en prenant garde à ne pas alourdir les charges des parents d'élèves, afin que les ikastola demeurent à la portée des classes populaires", peut-on d'ailleurs lire dans l'ouvrage collectif de Pierre Bidart et J.C Anscombre intitulé La nouvelle société basque, ruptures et changements.

La prise en charge du salaire de la plupart des enseignants par l'Education Nationale depuis une quinzaine d'années a donné un second souffle aux ikastola en permettant d'alléger considérablement les budgets. Pourtant, la philosophie selon laquelle chacun payait en fonction de ses moyens est fortement menacée de disparition voire a tout à fait disparu dans bon nombre d'ikastola. Et  l'ex grille de cotisations se voit remplacée par une cotisation unique, multipliée par le nombre d'enfants scolarisés, pesant ainsi de façon très inégale sur les différents budgets familiaux.

Mais quels sont les arguments des parents pour remettre en cause ce système de cotisations dégressif tenant compte des ressources des familles ?

"C'est plus simple ainsi", s'entend-on dire. Mais au nom de la simplicité, on pourrait aussi décider que les parents ne vendent plus de talo, n'organisent plus de repas car il suffirait après tout de financer toutes les charges des ikastola avec des cotisations mensuelles de 200 € ou plus par enfant, comme c'est souvent le cas dans les écoles alternatives non reconnues par l'Education Nationale.

Autre argument récurrent lancé par ceux qui ne veulent pas revenir sur un système de cotisations en fonction des salaires : sur quels revenus se base-t-on pour les paysans ? Car c'est bien connu, l'agriculture est un domaine où l'on peut s'enrichir considérablement, surtout au Pays Basque, tout en se soustrayant au système d'imposition. Même question pour ceux qui travaillent au noir, et ceux qui ont ..., qui font..., etc... car notre fiche d'imposition ne reflèterait pas nos réels revenus. Mais où est passée la confiance ? Comment travailler ensemble si on se pose des questions comme celles-ci, si on a peur d'être lésé ou floué par les autres ?

Et je ne parle pas des appels aux sacrifices, entendus ça et là : mettre ses enfants à l'ikastola est un choix, on n'a qu'à se priver d'autres choses. 

Enfin, d'autres ont trouvé la solution : ceux qui ne peuvent pas payer n'ont qu'à rien payer du tout, on ne les oblige pas. Merci pour la charité chrétienne. Ils se sentiront juste un peu coupables et redevables aux yeux des autres parents, mais pour ça, qu'ils se débrouillent avec leur conscience. Quant à ceux qui n'oseraient pas parler de leurs difficultés à payer, tant pis pour eux.

Il y a quand même un point où tout le monde s'accorde : l'ikastola devrait être gratuite pour tous. D'accord, mais en attendant ?