jeudi 31 janvier 2008

arrestations des 6 militants paysans.

Communiqué des Verts Pays Basque, suite aux arrestations des 6 militants paysans.

EUSKAL HERRIKO BERDEAK - LES VERTS DU PAYS BASQUE

Les Verts du Pays Basque dénoncent la répression qui s'abat aujourd'hui sur le mouvement paysan du Pays Basque.
On assiste ici à une escalade particulièrement grave et inquiétante.
La riposte policière opposée à la prise en charge - organisée, solidaire, et toujours non violente - de leur propre devenir par les agriculteurs de ce pays, soutenus en cela par une grande partie de la population a passé un palier, ce mercredi matin, avec l'arrestation de six personnes ayant participé à la manifestation de Saint-Palais.
Si les Verts n'ont pu que regretter les violences qui ont suivi cette réunion du comité technique de la SAFER, ils dénoncent la manière dont ce dossier de reprise d'exploitation de la "ferme KAKO" a été mené par certains responsables agricoles de ce département, face au travail du GFAM Lurra pour l'installation d'un jeune couple sur cette exploitation.
Enfin, Les Verts souhaitent qu'aucun élément de nature politique, et surtout pas les propos excessifs d'un président en visite à Pau, propos frôlant l'amalgame, ne viennent interférer dans la situation des six personnes interpellées.
Les VERTS demandent leur libération immédiate.

Euskal Herriko Berdeak - Les Verts du Pays Basque
Uhaldia 64 220 UHART-CIZE ' 05 59 37 03 62 FAX : 05 59 37 21 52
Courriel : verts.pb@free. fr

Photo Le Journal du Pays-Basque :
lejournal.euskalherria.com

mardi 29 janvier 2008

La neige

Photo : Christophe de Prada - Pirenifoto

On parlait de la neige, sur le blog de mon pote Etienne. Alors je me suis rappelé que j'avais écrit un poème, sur la belle blanche, d
ans une autre vie. J'ai été skieur, encore dans une autre vie. Je me souviens de la manière avec laquelle les skieurs regardaient la neige, comment ils marchaient dessus comme un truc utile pour le loisir con, destructeur et oublieux de la nature. Alors bien plus tard, en me rappelant de tout cela, j'ai repensé à cela et j'ai écrit ce poème.

La neige

Quand j'étais minot, je ne voyais qu'elle,
Blanche, manteau d'hiver sur mon coeur d'antan ;
Sa fraîcheur et son goût du mystère qu'elle
Nous glissait dans nos gorges en suspends.

Moiselle la vierge.
Moiselle miracle
Qui à travers nos fenêtres
Venait de loin nous transmettre
Son oracle.

Elle faisait des chemins, des accès vers le ciel.
Elle laissait au ciel œ qu'elle laissait à la terre ;
Des candeurs singulières aux lignes intemporelles,
Des pays majestueux dépourvus de frontière.

Belle immaculée.
Belle pucelle
Sur mon corps en exil
Se posait sur mes rêves fragiles
Et rebelles.


Drap nuptial majestant le ciel et la terre,
Tendant son doigt de brume déguisé,
Fiancé déjà dans les franges de l'éther,
Amoureux bannis des hommes bêtifiés.

Pure, tranquille.
Pure et silencieuse
Comme la mort.
Fraîche, magique et inodore
Berceuse.

Montagnes, forêts nappées de poudre sensible,
Marée bleue qui vous touche comme un baiser.
Vous évoquez pourtant des frasques irrémissibles,
Des iroquois, des plaines sauvages colonisées.

Madame ex-blanche.
Madame des pélicans
Jouasseux de l'enfance.
Pauvre madame de ta mésalliance
Quand

Dans des sommets, aussi, des hommes avertis
Te glissent comme on pisse sur mon dos.
Cherchant onanisme plus que chuchotis,
Visant moins la paix qu'un Eldorado.

Madame l'esclave.
Madame au fourneau
De ta villégiature,
Encerclée par ces marchands qui facturent
Ta peau.


Hiver 1992


dimanche 27 janvier 2008

3 ans !

Eh oui ! Mon petit, il a eu 3 ans vendredi. Ben mon vieux !
Il ne fait pas sa prière sur la photo, il est juste content de voir du monde autour de lui et de chanter "zorionak zuri" à la cantonade.
Et le cadet qui se prépare tranquillement dans le ventre de sa mère... Tranquillement, c'est une façon de parler, car le second il est pressé de se tirer à l'air libre. Patience garçon, il reste encore du temps !
Il faudra que je vous cause, un de ces quatre, de notre pédiatre, Mr Bouchet. ce type est incroyable de compétence. C'est bien simple, j'ai jamais vu un médecin comme lui. Toujours avec des conseils extraordinaires et toujours une écoute sans équivalent... Et je peux vous dire que j'en ai vu des médecins.
Dernièrement, nous lui demandions, à Mr Bouchet, comment faire à la naissance. Où est- qu'on fait dormir le bébé et etc... Il nous dit : "mettez les deux enfants dans la même chambre, à partir du moment où le cadet fait ses nuits."
Là, avec Gilda, on s'est regardé un peu ahuri... C'est la peine d'avoir une grande maison pour les entasser dans la même chambre tiens !
Mais Mr Bouchet on l'écoute les yeux fermés.

mercredi 23 janvier 2008

Non au service minimum

C'est curieux, mais les messages concernant la politique sont assez rares dans mon blog. je veux dire par là que je donne pas toujours mon point de vue sur certains sujets d'actualité. Il y a une raison simple, c'est que souvent, je n'ai pas grand-chose à dire d'original et je me contente donc de relayer certaines infos lorsqu'elles me semblent pertinente ou importantes.
cette fois-ci, j'avais juste envie de donner mon avis sur le "service minimum" qui est mis en place dans les écoles.
Je déteste l'idée de "service minimum", car le principe même de la grève c'est le blocage. C'est aussi une bonne méthode pour faire fi du dialogue social. Si on banalise le service minimum, bientôt on verra les grévistes dans leur coin, faire la grève, pendant que d'autres s'occuperont de (mal) suppléer. Evidemment, je trouve que c'est une atteinte au droit de grève et une infantilisation. car je ne crois pas que d'aucuns fassent la grêve pour le plaisir.
Je relaye par exemple Dominique Rousset, président de la FCPE 64 et qui dit : "les vrais problèmes de l'école ne sont pas les quelques jours de grèves perdus. L'attitude responsable serait d'éviter qu'il y ait des grèves plutôt que de se décharger sur les mairies. C'est une mesure de propagande de base."
Voir l'avis du syndicat Sud-Education

mardi 22 janvier 2008

Pétition pour l'interdiction des OGM

Depuis dix ans, les sondages montrent avec constance l'opposition de l'immense majorité des Français aux OGM. Le gouvernement vient d'annoncer son intention d'interdire un OGM
particulier, le maïs Monsanto 810. Mais dans le même temps, le gouvernement prépare un projet de loi afin d'autoriser le développement des OGM !
Ce projet de loi sera présenté le 5 février au Sénat, puis discuté à partir de fin mars à l'Assemblée nationale pour une adoption "avant fin juin" selon le ministre de l'Agriculture.

La revue L'Ecologiste a le donc plaisir de vous présenter une pétition qui permet au citoyen d'exprimer clairement, simplement et directement son refus des OGM. Voici le texte de cette pétition, lancée lundi 21 janvier :

Pour une agriculture et une alimentation de qualité, je demande que la loi sur les OGM affirme
  1. La culture d'OGM en plein champ est interdit
  2. L'utilisation d'OGM dans l'alimentation humaine ou animale est interdite.
  3. Le financement de la recherche publique aujourd'hui consacré aux OGM agricoles sera transféré à la recherche sur les techniques de l'agriculture biologique.*
Vous pouvez très facilement signer cette pétition en ligne et l'adresser aux députés et sénateurs de votre département sur :

http://www.ogm-jedisnon.org

dimanche 20 janvier 2008

Histoire de la révolution écologiste

Yves Frémion, écrivain et journaliste, est entré chez les Verts en 1987. Personnellement, quand j'étais gosse, je voyais son nom dans le journal de BD Fluide Glacial dans lequel il écrivait des chroniques.
Dans ce livre, il fait l'historique de l'écologie politique depuis ses débuts.
Il est bon de rappeler ce qu'est l'écologie politique. Selon l'auteur, "l'écologie politique peut être définie comme ce qui articule la défense de la nature et de l'environnement, la solidarité sociale, le combat démocratique pour une cityenneté pleine et entière, et enfin l'équité entre pays du Nord et du Sud."
Pour moi l'écologie politique c'est la prise en compte dans la gestion de la cité de notre capacité de destruction démultipliée depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Sachant que dans le mot nature, j'entends, les humains, les animaux, les végétaux, les montagnes, les mers, le ciel et l'eau etc...
Ce livre malheureusement n'interessera que les écologistes dont je suis. Ou alors quelqu'un de très très curieux qui ferait une étude sur le mouvement écologiste. Quoi qu'il en soit, on sent que tous les personnages qui traversent ce livre sont les premiers qui ont sonnés l'alarme, avec 20 à 30 ans d'avance. Mais aujourd'hui l'électeur s'en fout, et ne semble pas avoir encore bien mesuré la dimension du problème. Il préfère toujours penser que le parti vert est un complément inutile ou utile dans le paysage politique. Mais un gentil complément, rien de plus.
Je suis partagé à la lecture de ce livre. D'une part, le sentiment d'être partie prenante d'un mouvement historique visionnaire et d'autre part, d'être totalement incompris par un électorat qui vote toujours pour les mêmes.


Présentation de l'éditeur L'écologie a bouleversé le paysage politique en France, comme dans la plupart des pays du monde, et s'est installée comme un grand courant de pensée politique. Plusieurs de ses dirigeants ont été promus à de hautes fonctions de l'État, et l'ensemble de la classe politique à du prendre en compte ses idées nouvelles. Après l'avoir définie comme " ce qui articule la défense de l'environnement, la solidarité sociale, le combat démocratique et l'équité entre pays du Nord et du Sud " Yves Frémion nous livre l'histoire de l'écologie politique en France. Depuis les précurseurs, scientifiques ou penseurs (d'Élisée Reclus à Serge Moscovici, de Henry David 'Thoreau à Jacques Ellul, de Robert Hainard à Ivan Illich), jusqu'à la création des mouvements (Amis de la Terre, Survivre et Vivre, Génération écologie, les Verts) qui ont amené doucement depuis 1968 la révolution écologiste. Les grandes dates, les grands événements (Bugey, Larzac, Plogoff, Malville, fauchages d'OGM, luttes contre les marées noires...), tout en évoquant les premiers candidats aux élections (de Dumont à Voynet en passant par Lalonde, Waechter, Mamère, Cohn-Bendit, Lipietz...). Cette révolution écologiste est autant une rupture avec le libéralisme ambiant qu'avec la tradition du " mouvement ouvrier " qui l'a précédée, ce qui la rend difficile à classer sur le sempiternel axe gauche-droite,

Biographie de l'auteur
Yves Frémion, écrivain et journaliste, est entré chez les Verts en 1987. Il en est devenu rapidement député au Parlement européen puis conseiller régional. Il suit depuis 1968 les aventures complexes de l'écologie politique.

lundi 14 janvier 2008

J’habite Mitikile

Veuillez trouver ci-dessous un texte que j'ai écrit pour le journal Pays-Basque magazine en introduction d'un dossier sur la Soule. photo : Christophe de Prada - http://www.pirenifoto.info/
J’habite Moncayolle. Je suis artisan d’art. Je restaure les grandes horloges dont le cœur palpite ici, non loin du züzülü. Mon atelier occupe les granges d’une ancienne ferme. De mon atelier, j’aperçois les collines qui habitent mon quotidien... je suis souletin. Marie habite du côté de Tardets. Elle regarde tous les soirs Plus belle la vie sur France 2. Deux fois par an, elle aime aller avec sa sœur faire des courses à Ikea du côté de Bordeaux... elle est souletine. Madeleine est âgée. Quand elle sort, c’est pour aller devant sa maison, jeter un œil sur ses hortensias et sur la vigne vierge qui court sur la tonnelle. Au printemps, elle passe l’après-midi sur un banc de pierre, en espérant que son fils viendra la voir... elle est souletine. Jérôme passe ses journées de repos à jouer en réseau sur Internet et gère son avatar sur Second Life en construisant, en haut de la Madeleine, une tour virtuelle... il est souletin.
Le grand et le petit rhinolophe, le desman des Pyrénées, le renard, les sangliers, cette vieille berce, le blaireau et le grand chardon dont l’âne se délecte, le pigeon ramier qui pose ses pattes sur la cime d’un hêtre... ils sont souletins. Bien entendu, les canyons d’Olhado, d’Holzarte, les sommets d’Ori, d’Otxogorrigaña, le gave de Santa Grazi sont souletins. Le soleil qui se lève comme une idole détrônée et qui ouvre la route aux vivants, tous les matins depuis des millions d’années, à tout ce qui respire entre Larraine et Mitikile... Ekhia est souletin. Et n’en déplaise à cette association d’éleveurs du côté de Basabürüa, Hartza est souletin. Oui, l’ours, que certains disent slovène, reviendra comme reviennent les saisons, les myrtilles et les scolopendres, la loutre ou le terrible vent, Haize Beltza, qui vient frotter les angles têtus des vieilles fermes. L’église de Santa Grazi, le berger et son troupeau, les grottes des Arbailles, ainsi que la vieille ferme et ses murs en pierraille de calcaire et de marne, transmise de génération en génération. Oui, tout cela est souletin.
Voilà quelques exemples. Et toutes ces entités, les humaines et les autres, n’ont pas la même éducation, la même culture ni la même origine, car tout ne parle pas l’euskara, tout ne sait pas danser Aitzina Pika, surtout pas le grand rhinolophe. Leurs chemins ne se sont pas croisés, et si Jérôme a touché aux plumes du pigeon ramier, il marche sur les campanules, ignorant leur existence.
Pour la Soule de demain, comme une sculpture achevée, il faut l’imaginer en observant d’un bout à l’autre de la province, avec l’œil de la buse flottant dans l’air au-dessus des cimes et des villages. Avec cet œil, vous auriez vu, le 23 juin 2007, à la Madeleine, à Hitaborde, à Xardek, à Kutxalti, à Saint-Antoine, à Ahargo, du côté de Barkoxe, sur toutes ces hauteurs, des feux qui s’allument pour fêter le solstice d’été. Une réminiscence de vieux cultes païens. Vous auriez vu aussi, le 12 juillet 2007, à Etxebarre, petit village même pas “désenclavé”, des troubadours, des artistes, des chevelus, ceux d’Hebentik, qui décrètent que ce coin perdu est définitivement retrouvé (lire p. 00). C’est ce soir-là la capitale du monde. Vous auriez participé à une réunion d’information concernant Natura 2000, organisée par l’association Azia. À la fin de la réunion, vous auriez entendu dire dans la salle que “Natura 2000, c’est pas si mal”. Et puis vous auriez versé soixante-trois euros au groupement foncier agricole mutuel Lurra pour acheter collectivement la ferme Kako, à Ainharp, afin de conjurer cette fichue loi du marché qui broie le petit paysan comme l’artisan d’art.
Voilà quelques exemples. Quand on regarde tout cela, on se dit que la Soule de demain est celle qui refera de nouvelles constellations en embrassant la Terre qu’elle regardera même dans son infinie petitesse. Elle reparlera l’euskara sans complexe et sans crainte, saura résister aux autoroutes, fussent-elles celles de la pensée. Elle reprendra à sa charge le chantier de la démocratie en n’acceptant pas, par exemple, que l’etxe et ses terres soient dépecées, vendues au plus offrant, que les idées, comme la morale, soient toujours celles des autres. Elle verra se réconcilier la terre, le ciel et les hommes.
C’est un peu ce que je vois, ce que j’espère, ce que j’imagine tous les jours de mon atelier, lorsque que je pose mon regard loin sur ces montagnes et les collines, dans lesquelles se nichent le corps et l’âme immuables des vieilles fermes souletines.
Oui, il y a une force en Soule, qui laisse entrevoir ce qu’elle pourrait devenir demain... Il suffit de regarder avec l’œil de la buse flottant dans l’air au dessus des cimes et des villages.

vendredi 11 janvier 2008

Mobilisation générale

Ce matin, le GFAM Lurra et Fred Larragnaga ont déposé à la SAFER de Saint-Palais leurs dossiers comprenant les garanties financières requises par la SAFER. Le GFAM démontre une fois encore qu’il n’est pas possible que sa crédibilité puisse être mise en doute sur cette affaire, puisque, avant même de boucler sa campagne, le GFA dispose des fonds permettant l’achat des terres de Kako! : mais 600 parts sont encore à souscrire avant la fin du mois, nous comptons sur votre soutien aujourd’hui plus que nécessaire !
Comme le souligne Anne Godement, la crédibilité professionnelle de Fred et Jasmine n’est évidemment pas non plus à prouver, puisque depuis 2 ans, ils gèrent avec force l’exploitation Kako!
S’exprimant devant la presse locale convoquée à cet effet, les membres du GFAM Lurra ont souligné que que Fred et Jasmine sont les seuls candidats à une réelle installation agricole, l’installation de jeunes devant constituer une priorité pour la SAFER.
Ce sont pour ces raisons que nous ne permettrons pas qu’une autre décision que celle en faveur de cette candidature soit prise!

Le GFAM Lurra appelle donc à la mobilisation générale,
le jeudi 17 janvier à 9h30,
devant la SAFER à St-Palais.

Soyons très nombreux jeudi à soutenir Fred, Jasmine et le GFAM !

mardi 8 janvier 2008

Putain d'école !

Les enfants à l'école sont notés... Même sur l'art plastique, même sur la musique ;
Vous me direz on note tout, ou on note rien.
Et s'ils posent les fesses de traviole sur la cuvette des W.C, ils sont notés ? On note tout, ou on note rien.
Quant à moi, je garde une sévère rancune contre cette institution qui a cherché à m'humilier pendant des années et qui a cherché à me mettre en compétition avec les autres.
La société de compétition, la société du travailler plus pour gagner plus, la société de l'autre qu'il faut dépasser d'une tête pour rentrer dans le système, elle née à l'école, avec les notations et la rivalité scolaire.
Des enseignants ont bien essayé de lutter contre cette abjection, mais la chape de plomb est trop lourde, les habitudes trop ancrés dans les têtes.
Ceux qui freinent souvent, il parait que ce sont les parents. Les parents, en général sont tellement obsédés par la réussite de leurs enfants qu'ils deviennent stupides, trouillards, pleutres.
Des économistes cherchent à substituer au mot compétition, celui de coopération. Mais tant que dans les écoles, on continuera à noter les élèves, tant que l'on continuera à instiller la compétition dès l'enfance, on continuera à construire une société inégalitaire, une société de pleutre qui n'a pas confiance en "cette vie qui monte", comme disait Françoise Dolto.

QUELQUES LIENS
http://ecolesdifferentes.free.fr/
http://www.ecole-de-la-neuville.asso.fr/
http://www.freinet.org/
http://www.steiner-waldorf.org/

vendredi 4 janvier 2008

Guignol ! Guignol !


Ces derniers temps, mon petit Jolan, presque tous les soirs, a droit à son spectacle. C’est mon père qui m’a ramené de je ne sais où des marionnettes. Il y a un Guignol, un gendarme, une demoiselle que j’appelle Pimprenelle (en fait la femme de Guignol s’appelle Madelon) et puis une paysanne. Qu’est-ce qu’on s’éclate !
Ça m’a pris comme ça, et puis maintenant j’ai bien envie de fabriquer des marionnettes avec du papier mâché. J’ai trouvé quelques recettes sur le net et je vais bientôt m’y atteler.
Ci-dessous, vous allez trouver une chanson totalement nulle que j’ai écrite (en 10 mns, j’ai des excuses)… Mais qu’est-ce que je m’éclate.
Pour tout vous dire, je ne sais pas qui est le plus excité de moi, ou de Jolan, le soir, quand c’est le moment du spectacle.
En haut de l’escalier on met un drap qui recouvre la barrière de sécurité. Moi je suis derrière, en équilibre précaire. On éteint tout et j’annonce le spectacle avec une petite clochette après avoir envoyé une musique de circonstance. Le spectacle se termine avec le bisou à Pimprenelle, à Guignol, mais pas au gendarme à cause du bâton et de sa grosse voix. Et puis quelques larmes, parce qu’il faut bien que le spectacle se termine…
Ce qui est marrant, c’est que je fais des progrès tous les jours. Au début, je me plantais et par exemple, Pimprenelle prenait la voix du gendarme, Guignol prenait la voix de Pimprenelle. Il m’arrive de glisser de l’escalier, ce qui fait disparaître les acteurs de manière inopiné et avec fracas de la scène. Parfois, ben, j’ai plus d’imagination et je suis comme un couillon, avec des dialogues dignes du plus mauvais spectacle :
- « oh Pimprenelle, ça fait longtemps que tu as cette clochette sur la tête ?
Comment ? J’ai une clochette sur ma tête ?Aaaaaaaaaaaaaah ! Au secours, enlevez-moi ça !!!!!!!! C’est horrible ».
Je vous épargne la suite, mais qu’est-ce qu’on s’éclate !
Par la même occasion, je me suis interessé de plus près au vrai Guignol : « Laurent MOURGUET au XIXème crée GUIGNOL. Dès lors, ce sympathique personnage à la tête de bois prend partie des petites gens. Il clame l'injustice sociale, égratigne de sa verve intarissable les bourgeois comme les autorités régionales ou nationales. » Voilà qui ne peut que me faire aimer encore plus Guignol.

Quelques liens
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guignol
http://amisdeguignol.free.fr/

La chanson du spectacle

(Pimprenelle)Bonjour je m'appelle Primprenelle
Je suis la fille la plus belle
(Guignol)Et moi je suis le grand Guignol
Je chante du negro spiritual (ouap di dou ouap)

(Pimprenelle)Moi aussi j'aime bien la musique
le vélo, le polo et la gymnastique (uf ! uf ! uf !)
(Guignol) Et moi j'aime le nougat de papa
Et faire du cheval dans la pampa
(tagada ! tagada ! tagada !)

REFRAIN

- Ce qui est chouette c'est quand on va jouer au tennis à Mauléon
- Ce qui est chouette c'est quand on se fait un petit gueuleton
- Ce qui est chouette c'est qu'on se fiche du qu'en dira-t-on ! c'est ce que dit tonton !

(Pimprenelle)Oui je m 'appelle Pimprenelle
Je travaille du côté de Neuchatel
(Guignol)Et moi le grand le beau Guignol
J'aime pas trop tout ce qui va de traviole
(variante : faut pas trop se payer ma fiole)

(Pimprenelle)De temps en temps je fais du couscous
des nouilles, des frites et du pamplemousse
(Guignol) Moi j'aime bien acheter de la moquette
Avec Titi ma sœur qu’est ma cadette

mercredi 2 janvier 2008

Le pouvoir d'achat en question

C'est pas pour rien que je suis chez les verts. Il suffit de lire ce communiqué qui date du 12 décembre. En effet, ce terme de "pouvoir d'achat" est une horreur et ce communiqué ne pouvait pas expliquer cela de meilleure façon.

Communiqué de presse d’Anne Souyris du 12 décembre 2007

Le pouvoir d'achat en question :
une promesse socialement injuste et productiviste bien tenue

Il y a urgence. Oui, de plus en plus de personnes n'ont pas de quoi acheter le nécessaire à leur vie quotidienne. Oui, beaucoup de travailleurs ne peuvent plus louer un logement. C'est inadmissible dans un pays au PIB bien portant comme le nôtre.

Quant à l'accès à des produits de qualité, à une nourriture non cancérigène, des vêtements et du mobilier qui ne soient pas produits dans de mauvaises conditions de travail et environnementales, le compte n'y est pas, loin de là. Transportés trop souvent du bout du monde par avion, il entraînent un coût carbonne désastreux pour la planète.

Face à ces enjeux, la réponse du président de la république n'est pas à la hauteur. Que veut dire cette seule et unique réponse : augmenter le pouvoir d'achat des Français ?

Acheter plus, donc produire plus, donc polluer plus : est-ce vraiment l'objectif - le seul qui plus est - à atteindre lorsqu'on se targue d'inaugurer une vraie politique respectueuse de l'environnement?

Quelques semaines après le Grenelle de l'environnement, les Verts déplorent que le pouvoir d'achat soit la réponse centrale dans la commucation présidentielle et gouvernementale.

Axée sur le slogan du «travailler plus pour gagner plus», la politique du gouvernement est inadéquate d'un point de vue environnemental et socialement injuste.

Pour répondre de manière responsable, socialement juste et cohérente d'un point de vue environnemental, les Verts proposent que soient immédiatement supprimées les aides aux agrocarburants qui évincent les cultures et exercent une pression à la hausse sur les produits agricoles nécessaires à la fabrication de produits de première nécessité. Ils demandent également que la taxe carbone soit mise en place dans les meilleurs délais et que celle ci aide à la production et à l'agriculture respectueuses de l'environnement pour en réduire le prix public.

Les Verts demandent que les loyers soient encadrés afin de limiter leur augmentation entre les changements de bail.

Par ailleurs, les Verts rappellent que le slogan présidentiel oublie d'évoquer les minima sociaux, les petites retraites et les personnes handicapées souvent exclues du marché du travail. C'est aussi en relevant ces minima et en luttant mieux contre les discriminations à l'embauche que ces situations inadmissibles disparaîtront.

Enfin, la politique du gouvernement menée au cours de ces derniers mois a en effet favorisé le pouvoir d'achat… des plus riches. Les autres n'ont fait que s'appauvrir un peu plus. Ainsi, les franchises médicales portent elles plus atteinte aux revenus les plus modestes. En espérant que les franchises juridictionnelles ne reviendront plus à l'ordre du jour…

Anne Souyris
Porte parole nationale des Verts