lundi 30 mai 2011

Lantare sendagailü : Plantes médicinales

LE PROCHAIN OUVRAGE DES ÉDITIONS ASSOCIATIVES ASTOBELARRA / LE GRAND CHARDON : Parution et présentation à Mauléon le 25 juin 2011 dans le cadre de la journée de la langue basque...
En direct du salon du livre à Oloron...

Teaser Lantare Sendagailu, Astobelarra-Le... par ZolZtiZz

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samedi 28 mai 2011

L'ADSL à MONCAYOLLE cette année!

A priori, notre combat pour obtenir l'internet par la fibre optique ne devrait pas rester vain.

Aprés avoir participé à deux réunions de présentation du NRA-ZO par Mr Eric LEGER de France Télécom en janvier 2009 à Moncayolle et juillet 2009 à Larceveau, nous n'avons cessé de multiplier les démarches pour obtenir un accés pour tous au haut débit internet par le biais de la fibre optique.

En octobre 2010, l'on apprenait de France Télécom, sa volonté de neutraliser les plus gros multiplexeurs dans les communes en zone blanche de l'ADSL, par la mise en place de noeuds de raccordements entre début 2011 et fin 2013.

En janvier dernier, nous apprenions avec satisfaction, que notre commune serait l'une des toutes premières dans le département à bénéficier d'un nouveau répartiteur dénommé 64391YOL .

Enfin, dans un courrier reçu ce 19 avril 2011, nous recevons de Mr Gérard KREBS Directeur Régional de France Télécom à Bordeaux, confirmation:

- de la mise en service d'un DSLAM à proximité du sous-répartiteur dans la commune courant deuxième semestre 2011;

- que la collecte en sera assurée par de la fibre optique (et non le cuivre comme on aurait pû le craindre, car 3 fois moins onéreux, mais 5 fois moins performant);

- et qu'une étude sera menée pour les quelques cas de lignes multiplexées par du PCM2 afin de les rendre également éligibles.

***

Ecoutez, ça me fait tout chose, car je ne suis pas habitué à gagner des combats. J’ai même pris l’habitude de contester par principe ce que je trouve contestable sans forcément attendre une issue. C’est clair maintenant, le WIMAX est cuit. Rappelez-vous il y a quelques temps certaines personnalités du Conseil Général n’eurent aucune honte à fêter le millième abonné au WIMAX dans les Pyrénées Atlantiques, deux ans après sa mise en place. Le WIMAX a couté environ 9 millions d’euros au contribuable. Faites le calcul de ce que cela a représenté par abonné vous allez comprendre que le gaspillage est immense. Il n’y a pas de quoi être fiers. Mais ce n’est pas tout. Puisque que France Télécom a décidé de prendre les choses en main, cela veut dire que ces 9 millions d’euros auront été fichus en l’air et auront carrément été inutiles ! Petit à petit les gens vont naturellement délaisser le WIMAX car ses capacités ne peuvent pas rivaliser avec la fibre optique. C’est ce que nous autres, membres de l’Intercollectif 64 disions depuis le début.

Aussi en regardant dans le rétroviseur, j’ai en mémoire tous les mensonges du Conseil Général et de son technicien par exemple, M. Esterez qui soutenait avec un aplomb phénoménal, dans certains villages, que rajouter des nœuds de raccordement, lorsqu’il y avait un multiplexeur, c’était chose d’impossible. Un petit mensonge pour faire passer la pilule. Elle n’est pas passée partout heureusement. Monsieur Jean-Pierre Mirande qui n’a pas voulu nous écouter et qui a toujours refusé de nous recevoir prétextant qu’il n’avait rien à nous dire ou Dominique Bosq Président de la communauté des communes qui nous répondait qu’il faudrait attendre 20 ans parce que c’était trop cher, et infaisable ! Plus largement je pense à la pusillanimité de nos élus souletins. Pour moi, un élu c’est quelqu’un qui essaie d’éclairer un chemin, quelqu’un qui a de l’audace, qui réfléchit, qui est à l’écoute, qui a une vision de l’avenir. Ils ne sont pas nombreux à avoir quelque chose de cela apparemment. Ils n’ont pas été nombreux dans cette affaire à nous suivre et quand ils n’ont pas été silencieux, ils ont suivi avec allégeances les (leurs) maitres du monde, genre Bolloré, soucieux de placer sa camelote là où c’est un peu mou du genou. Ils ont suivi ceux qui en haut lieu ont décidé ce que serait notre avenir, c’est à dire un monde fabriqué pour les besoins de l’industrie nucléaire, pétrolière, de la bagnole, pour les besoins des technologies néfastes comme les OGM, les nanotechnologies, le WIMAX, la téléphonie mobile et plus généralement le tout sans fil.

Les ami(e)s je crois qu’il faut arrêter d’écouter Jean-Pierre Mirande et Dominique Bosq et se dire que les collusions d’intérêt entre la politique et l’industrie sont dangereuses pour notre santé et pour la démocratie. Il est temps de prendre nos affaires en main. Ces élus et beaucoup d’autres sont trop inféodés au modèle économique en place, ils nous préparent un mauvais avenir (chose que les Espagnol ont bien comprise).

Par contre, dans la lutte du collectif contre la prolifération des ondes électromagnétiques et pour le haut débit par la fibre optique pour tous, le combat n’est pas terminé. La 3G pour avoir le haut débit sur son téléphone mobile est en train de gagner du terrain. L’idéologie du tout sans fil avec les risques que cela comporte est en train de gagner du terrain, les antennes continuent de pousser prés des lotissements. Le « progrès » continuent de percer son trou dans nos cerveaux


vendredi 27 mai 2011

Cyber manif contre la corrida

Originalité avec cyber acteurs : vous pouvez paticiper à une manifestation ... de chez vous.

En même temps que la "vraie" manifestation, cette rubrique vous est ouverte pour manifester votre soutien.

Tout le temps de votre connection sur la page de la manifestation, vous serez considéré-e comme manifestant-e. Vous pourrez laisser vos messages de soutien et chatter avec les autres cyber manifestants.

Manifestation : NON au classement de la corrida au patrimoine immatériel français !‎

Vendredi 22 avril, nous apprenions la nouvelle : le ministère de la Culture avait décidé d’inscrire au patrimoine immatériel de la France la corrida, ce sadisme autorisé, cette torture jusqu’à la mort d’un herbivore, érigée en un spectacle sous perfusion des subventions publiques, donc de l’argent des contribuables.

Samedi 28 mai à 15 heures aura lieu, à l’initiative du CRAC Europe, Comité Radicalement Anti Corrida pour la protection de l’enfance, et à l’appel de quelque 150 associations, françaises et étrangères, un rassemblement à Paris, place du Palais-Royal.

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samedi 28 mai 2011, de 14 heures à 17 heures 30 et seulement dans cette fourchette horaire. Les clics seront comptabilisés et pourront être ajoutés au nombre de participants sur place.


Il vous est donc instamment demandé, si vous ne pouvez vraiment pas rejoindre le CRAC Europe et le collectif Non à la honte française!, de ne pas rater ce rendez-vous virtuel, pas plus que vous ne rateriez une manifestation sur place.

Organisé par : Organisé par le Collectif "Non à la honte française", à l'initiative du CRAC Europe, Comité Radicalement Anti Corrida pour la protection de l’enfance, et à l’appel de quelque 157 associations, françaises et étrangères.

Du 28/05/2011 à 14 h 00

Au 28/05/2011 à 17 h 30


Le collectif Non à la honte française!

lundi 23 mai 2011

La promenade des éloignés

Tous les ans, nous allons en famille au festival Mai en scène à Mauléon. On profite au maximum de tous les spectacles, puisque des troupes, des artistes de tous les horizons viennent chez nous jouer à domicile. Cette année, mention particulière à « La promenade des éloignés ». Il s’appelle Gorky. En chantant et en jonglant, cet artiste (qui vie du côté de Bagnolet en région parisienne) raconte l’histoire de ses amis éloignés. Avec un talent extraordinaire, il nous raconte l’histoire de ces hommes et de ces femmes trimbalés par la vie de centre de rétention en squats. Ces hommes et femmes ont plusieurs gros défauts comme une étiquette, une étoile jaune, une plaie rouge. Ils sont des étrangers et en plus ils sont pauvres. Coupable de ne pas avoir assez d’argent pour passer les frontières avec les égards, coupables de ne pas être de la bonne couleur, de la bonne nationalité et de ne pas avoir les petits bouts de papiers idoines.
Je peux vous dire que nous étions quelques-uns à avoir la chair de poule et les larmes aux yeux à la fin du spectacle. Ce n’était pas un spectacle engagé, c’était bien plus que ça. Avec de la poésie, de l’humour, Gorky dénonce cette inhumanité qui traite la marchandise comme des êtres vivants et les êtres vivants comme de la marchandise.

Un conseil si vous en avez la possibilité allez voir Gorki dans « la promenade des éloignés », vous ne le regretterez pas.

Bon sinon, de cette cuvée 2011 je retiendrai aussi l’atelier théâtre de Tokia qui jouait « Un air de famille » la pièce de Bacri et Jaoui et puis in extrémiste, un spectacle de cirque contemporain totalement déjanté.


http://www.lesitedegorky.com/


http://www.cimade.org

http://www.educationssansfrontieres.org

http://www.immigration.gouv.fr


***

Deux photographies d'Etienne Boyer


jeudi 19 mai 2011

Jean Pitrau : La révolte des montagnards

Qui connaît Jean Pitrau ? Depuis très longtemps j’entends son nom, comme une rumeur, un bruit de fond. Grâce à Aguxtin Errotabehere et à son livre « Jean Pitrau La révolte des montagnards », j’en sais un peu plus sur le personnage. Décédé le 17 juillet 1975, succombant à une crise cardiaque à l’âge de 47 ans, Jean Pitrau aurait eu 82 ans au mois d’août de cette année.

Jean Pitrau est née à Tardets. Il est paysan et il décide de partir au combat pour que les conditions de vie des montagnards soient prises en considération. En lisant ce livre, on se rend compte qu’il est fort d’une énergie incroyable de combattant et qu’il a une idée bien précise du combat qu’il veut mener. Dans le livre Guy Verlhac qui témoigne de son séjour en Soule compare un peu l’énergie et les motivations d’un Pitrau à celles d’un Pierre Rabhi aujourd’hui.

D’abord il faut dire qu’à cette époque dans les années soixante, ELB et la Confédération paysanne n’existent pas encore. La FNSEA est le seul syndicat. Et Pitrau ne se reconnaît pas dans cet organisme qui ne se préoccupe pas vraiment des problèmes des paysans de montagne et qui est dans une démarche totalement productiviste (ce qui est le cas encore aujourd’hui). Il crée l’ASAM (Association au service des agriculteurs Montagnards). Le but est d’aider les paysans, par de la formation, de la recherche technique, de l’entraide.

Pitrau se montre très critique envers les aménagements qui se mettent en place comme le complexe d’Iraty, la création du parc national des Pyrénées, les stations de ski avec le projet du Sousssouéou dans le Béarn et un projet de village vacances sur le plateau du Benou en vallée d’Ossau. Et Puis l’ASAM participe à la mobilisation pour défendre les paysans du Larzac menacés d’expropriation dans le but d’élargir le camp militaire.

En 1967, c’est le fameux tremblement de terre qui secoue la région d’Arette. L’ASAM est aux avant-postes pour aider les sinistrés. C’est à cette période qu’arrive de nombreux jeunes marqués par l’esprit 68, anti-militariste, pour prêter main forte aux paysans pour les travaux d’été. Je cite in extenso ce paragraphe ou l’auteur raconte la fois où le capitaine de gendarmerie de Tardets interroge Pitrau au sujet de tous ces volontaires « Maoïste » qui risquaient, selon lui, de semer le désordre dans la région. Pitrau répondit qu’il ferait regagner son foyer à chaque « Maoïste », qui serait remplacé par un fils de gendarme… Cassé le capitaine de gendarmerie ! On raconte que Pitrau avait une langue très ciselée et percutante. C’est durant cette période que José Bové ou Noël Mamère passeront dans le coin et certains que nous connaissons aujourd’hui vont s’installer définitivement ici en Soule.

Avec le recul, je pense qu’il faut être gonflé pour accueillir ici en Soule des militants de ce genre. On voit le choc qu’a été pour certains il y a 20 ans l’arrivée les « brigades internationales de l’écologie » et ses militants venus du monde entier pour lutter contre le tunnel du Somport en vallée d’Aspe.

Le livre raconte aussi le scepticisme de Pitrau et de ses amis lorsque la loi montagne voit le jour le 3 janvier 1972. L’inquiétude de voir l’accès à la montagne s’ouvrir aux intérêts privés, à l’aménagement touristique est grande. Pitrau défendra la coutume de Soule qui reconnaît une gestion collective des communaux et les droits d’usage qui leur appartiennent depuis le Moyen-âge.

Le dernier combat de Pitrau sera celui de l’école de son quartier. Car à cette époque il y a avait déjà le problème des fermetures.

Globalement quand on lit ce bouquin, on se dit que rien n’a fondamentalement changé 50 ans après et on constate les mêmes problèmes de paupérisation et de désertification. Les petits paysans continuent de disparaître au profit d’industriel de l’agriculture. J’en viens là à ma conclusion parce que je parlais de désertification et ce mot est très présent dans le livre accompagné de la vieille antienne qui explique que sans les hommes, sans les paysans, la Soule serait moche, elle serait un désert. Ce qui est du grand n’importe quoi, une fois de plus. Comme si sans nous la nature serait perdue. Dans le bouquin, à plusieurs reprises, l’auteur fait aussi le portrait d’un Jean Pitrau qui demande le remembrement des terres agricoles, qui réclame du soutien chimique pour éliminer les ronces et les orties et qui réclame des routes à corps et à cris. Il est normal pour l’époque que la modernité, la mécanisation, la chimie soient très attendus vu les conditions difficiles d’existence. Par contre l’auteur ne déforme-t-il pas la vision du paysan souletin, Jean Pitrau ? Notamment lorsqu’il dit dans la 4 ème de couverture, « «il aura contribué à la mise en place d’une politique d’aide sans laquelle vidées de leurs occupants, livrées à elles-mêmes, les montagnes seraient devenues un milieu aussi sauvage qu’hostile ». Le voilà bien l’idée que combat les éditions associatives Astobelarra / Le Grand Chardon. Sans l’homme, la nature n’existe pas, elle serait sauvage, donc évidemment hostile. Est-il à rapprocher d’un Pierre Rabbhi oui ou non ?

Quel regard sur la nature avait Pitrau précisément ? Des amis écolos qui l’ont connu doute disent que son raisonnement était beaucoup plus fin que celui qui lie les mots « sauvage » et « hostile ». C’est un peu ce qui nous a donné l’idée, à Astobelarra, de faire quelque chose un de ces jours, mener une petite enquête, peut-être sortir un petit recueil d’entretiens et de témoignages. Ce serait un beau projet non ?

Jean Pitrau « La révolte des montagnards » Agustin Errotabehere – Préface de José Bové. Elkar

Un article sur le Journal du Pays-Basque

dimanche 15 mai 2011

"Le fait de créer fait du bien là où ça fait mal"


Entretien avec Mixel ETXEKOPAR / Musicien

Sources : Le Journal du Pays-Basque

Pour le Souletin Mixel Etxekopar, le constat reste le même : l’euskara survit difficilement à la vie quotidienne. Pour lui, les initiatives populaires sont de loin les meilleurs fondements à la création en Pays Basque.

Que pensez-vous de la situation de la création en Pays Basque ?

Nous savons créer des outils pour mettre en œuvre la création. Je prends l’exemple de la Soule, parce que c’est sur ce territoire que j’agis, mais je crois qu’on ne peut pas attendre grand-chose des institutions. C’est pour ça que nous avons mis en place des initiatives comme Xiru ou le collectif Hebentik. Si nous sommes aidés ponctuellement par les institutions, ces projets restent quand même des initiatives populaires, nous avons vite compris que la Soule ne rentrait pas dans les critères institutionnels. Nous avions un centre culturel qui a déposé le bilan, malgré tous les efforts fournis pour survivre. Celui-ci soutenait les projets dans le sens de la création artistique. Avec l’apparition des scènes de proximité, à savoir les Scènes de pays, nous avons cru que cette situation changerait, mais en réalité, leur création n’a pas été suivie des faits pour la Soule. C’est pourquoi, une fois la déception passée, nous avons créé nos propres outils pour faire ce dont on avait besoin, et pas seulement envie, comme notre projet de film en souletin ou encore les lectures de pastorale.

Alors oui, sans les institutions nous avons une liberté de création plus grande, seulement, cette liberté, nous la payons.

Où est la place de l’euskara dans cet univers culturel ? Comment aborder cette langue dans la création ?

Tout d’abord, le fait de créer fait du bien là où ça fait mal. Et là où ça me fait mal à moi, c’est pour l’euskara. Pour sa perte de communication. C’est pour cette raison que créer en euskara fait du bien. Après, pour parler d’autres modes de diffusion, le bilingue ne me convainc pas, mais je n’ai pas de solution. C’est pour cela que je considère que toutes les initiatives sont bonnes pour diffuser la langue, même si ce n’est pas toujours la panacée. Nous-mêmes faisons souvent des spectacles qui ne sont pas traduits, mais cela n’empêche pas d’aller vers les autres en parallèle. Parce que le danger en attendant que les gens s’approchent d’une langue, c’est justement qu’ils ne le fassent pas. Et que fait-on à ce moment-là ? Aucune loi ne dit qu’il faut s’approcher. C’est à nous d’être porteurs de projets stimulants. Il n’y a qu’en éclaboussant un peu autour de nous que l’on peut faire des taches, même si ce sont parfois des taches de boue.

Cette façon de faire marche dans la réciprocité. C’est à tout le monde faire un pas vers l’autre.

Considérez-vous que la culture basque puisse être fondée sur un fonds culturel commun ? Et est-ce même judicieux de parler de culture basque ou d’art basque, et non pas de culture et d’art ?

La culture et l’art sont deux choses très différentes. Derrière le mot “culture” on peut mettre tout et n’importe quoi, c’est une notion qui n’a pas de fond. Par contre, l’art, c’est autre chose. Ce que je pense, moi, c’est que la vie est plus belle que l’art. Après, il y a peut-être des symboles, des émotions qui font de l’art un art basque. Par exemple, nous avons monté un projet, Ekialde, qui a tourné en Aragon et en Béarn. A ce moment-là, oui, je peux dire que j’ai ressenti un fonds émotionnel basque très puissant. Après, quand on parle de “mémoire”, de quoi s’agit-il réellement ? On ne peut pas le dater, je ne sais pas s’il y a un intérêt.

Les institutions ont-elles un intérêt malgré tout pour la promotion de l’art basque ?

Elles en ont, oui, on ne pourrait pas payer les compagnies, sinon. Toutes les initiatives sont bonnes, mais il ne faut pas oublier que les institutions sont là pour se nourrir, se faire mousser. Elles ne donneront jamais carte blanche à une initiative populaire. Même si, dernièrement, je suis davantage en accord avec l’ICB, ça reste du saupoudrage. C’est pour ça que de belles initiatives doivent naître spontanément. Face aux institutions, c’est un système D qui se met en place de jour en jour et qui se donne les possibilités de créer comme il l’entend.

vendredi 13 mai 2011

Demain, rencontre à Bayonne !

Un article qui est passé dans le journal Enbata du 5 mai 2011 pour annoncer la rencontre de demain à Bayonne. Venez nombreux !


« J’emploie ce terme vulgaire d’écolos – et non d’écologistes – pour rendre à ce mouvement son caractère populaire et spontané. » Bernard Charbonneau dans « Science dirigeante ou science dirigée ? » - 1989


Remettre l’humain dans la nature et la nature dans l’humain.


Qu’est-ce que l’écologie ? C’est la question que les éditions associatives Astobelarra / Le Grand Chardon proposeront à la réflexion le samedi 14 mai à 17 h à la librairie Elkar.

Aujourd’hui et de plus en plus, on parle d’écologie et des écologistes. Mais quid de l’écologie et des écologistes ?

En 2009 Astobelarra prenait l’initiative de lancer un appel. Nous proposions à qui voulait de nous écrire un texte qui parlerait de « la nature qui est en nous et celle qui est à l’extérieur de nous ». Nous avions déjà le titre : « Paroles d’écolos ». Ensuite nous sommes allés au contact d’individus que nous connaissions pour leurs engagements politiques, littéraires, associatifs. 40 auteurs ont répondu à notre appel. 40 réflexions libres autour des thèmes de la nature et de l’écologie. Le résultat est un livre de 300 pages paru en décembre 2010.

Paroles d’écolos est un livre ouvert, non-exhaustif. Pour nous, la pensée écolo doit rester populaire, elle doit s’ouvrir à la discussion et être toujours en mouvement, toujours prompte à l’amendement et la remise en cause. Dans ce livre, Fred Vargas, auteur de roman policier à succès ou Coline Serreau, cinéaste bien connue, côtoient Laurence Goyeneche, militante qui procure des soins aux animaux du côté d’Ustaritz ou Michel Vigneau agriculteur à la retraite à Buzy.

Bien entendu, à Astobelarra, nous ne sommes pas neutres. Depuis 2006 nous ne nous ménageons pas notre peine pour faire entendre notre vision de la nature. Pour nous, tous les problèmes actuels, qu’ils soient écologiques et même sociaux sont intrinsèquement liés aux relations que nous entretenons avec la nature. Et plus précisément la nature sauvage, celle qui essaie d’échapper à la main de fer que la civilisation humaine exerce sur tout ce qui ne va pas dans le sens de son ordre mondial. Cet ordre qui ne sait plus fixer les limites de son développement. Les luttes pour la vie et la liberté sont notre priorité.

Il y a quelques jours, nous avons répondu à l’appel du CRAC (Comité Radicalement Anti-Corrida) pour associer notre nom à cette revendication de ne pas inscrire la corrida sur la liste des biens immatériels du patrimoine français. Nous défendons l’ours, le gypaète et la grenouille verte. Nous voulons aussi lutter (au nom de cet idéal pour la vie et la liberté) contre une économie libérale destructrice responsable du gâchis généralisé dans lequel nous nous trouvons.

Le samedi 14 mai à 17 h à la librairie Elkar, nous prolongerons la discussion autour du livre, en présence d’André Cazetien, écrivain, maire de la ville de Mourenx pendant 18 ans, combattant « pour l’homme et pour l’ours », Jean-Yves Deyris sociologue de formation, militant de l’éducation populaire et de l’écologie politique et enfin Daniel Labeyrie, chroniqueur littéraire. Tous les trois, auteurs dans Paroles d’écolos, seront présents pour donner leur avis sur la question et le partager avec nous.


Pour Astobelarra / Le Grand Chardon

Laurent CAUDINE


« paroles d’écolos : A l’attention de l’équipage du vaisseau spatial terre » - 2010 – Editions Astobelarra / Le Grand Chardon


En savoir plus sur le livre : http://parolesdecolos.com/

Les éditions Astobelarra : http://astobelarra.over-blog.com/


jeudi 12 mai 2011

Il est terminé ! Ou presque !

Aucun rapport entre cette photo que je me suis amusé à trafiquer et le roman. Si ce n'est que je me suis mis un oeil vert, une fois de plus. D'abord parce que c'est ma couleur préféré, et que c'est la couleur qui domine ce roman dans lequel l'héroïne est la nature elle-même.

Je n'y crois pas, j'ai pratiquement terminé l'écriture de mon roman ! Je suis en train d'écrire l'épilogue ! Jusqu'à présent, je n'en n'avais pas trop parlé. C'est pas que ce soit "Top secret", mais je suis un éternel complexé. Quand j'écrivais des chroniques, c'était pour la galéjade. Je ne me suis jamais pris au sérieux. Attention, là c'est du sérieux, je ne plaisante plus ! Ah ! Ah !
Un jour, j'ai eu à lire un texte de ma composition au théâtre St Louis à Pau. L'organisateur me demande, je te présente comment ? Poète, conteur, écrivain, artiste, auteur ? Non faut pas déconner, j'en serais honoré mais je ne me sens pas à la (h)auteur de tout ça. Après Balzac, Victor-Hugo, Proust ? Je suis artisan d'art… Tu n'as qu'à dire "artisan d'art en écriture". Comme ça c'est un prolongement de mon modeste métier d'artisan. Enfin tout ça pour dire je n'ai pas trop parlé de ce projet dans ce blog, car je n'étais pas sur d'arriver au terme de cette aventure passionnante. Maintenant, c'est sur, j'ai écrit un roman et il sera publié un de ces quatre d'une manière ou d'une autre. Après, qu'est-ce que ça vaut, c'est une autre histoire qui ne regarde pas que moi.
Mais venons-en à ce roman. cela fait environ 2 ans que j'y travaille, que j'y pense en me rasant (Ah ! Ah !), en me douchant, en me coupant les ongles . Au départ, je me suis demandé si j'étais vraiment capable d'écrire un roman ! Car comme je disais, j'étais fortement intimidé et impressionné par tout ce qui avait été fait jusqu'à aujourd'hui. Et puis j'ai écrit 7 chapitres. Après avoir écrit 7 chapitres, je me suis dit que si j'en avais écrit 7 je pouvais en écrire 20. Et voilà le résultat ! 95 pages, 22 chapitres.
De quoi ça parle ? C'est un roman fantastique qui se déroule en Soule, sur fond d'écologie (ben tiens !) de mythologie basque, de spiritualité traité sur une trame fantastico-policière. Mais maintenant, il y a tout le travail de relecture et de correction. Au fait, le livre s'appellera probablement Matin vert.
La seule "fuite" au sujet de ce roman est un court extrait que j'avais proposé l'Année dernière… Lire ici
Ah ! Juste un problème, je ne crois pas que Camou-Cihigue se trouve en Haute Soule comme je l'ai écrit dans le résumé… C'est pas la Basse Soule non plus ! C'est entre les deux mais je ne sais pas comment ça s'appelle.

Le résumé :
Florian Asquette, Corinne sa compagne et Paul, leur enfant habitent dans la ville de Cognac en Charentes. Au mois d'aout 2020 Florian reçoit une lettre du notaire. La vieille tante Ana vient de mourir. Florian hérite donc d'une vieille maison dans le village de Camou-Cihigue au Pays-Basque. Tous les trois s'installent au mois d'aout dans la maison Ürrütxoco, « perdue » dans les collines de Haute Soule. Alors qu'ils viennent juste d'aménager, des évènements imprévus vont bouleverser leur quotidien… et bouleverseront du même coup la vie des habitants de la terre.

mardi 10 mai 2011

Je me soigne - Z.E.P



Je me soigne - Z.E.P. par Sim0n_

Quant à moi, je suis un lâche. J'ai décidé d'être Basque. C'est facile, j'habite au Pays-Basque. Enfin ! Ça devrait être facile. Je parle français, OK, ça m'a permis de découvrir Victor-Hugo, et plein d'auteurs et d'autrices. Mais je ne tire de cet acquis aucune fierté. Aujourd'hui, je ne suis plus rien, ni français ni basque, ni chrétien. En tant qu'individu, ça me fait pas mal individualiste, mais aussi très libertaire. Je suis un humain dans l'univers mais qui a conscience de ce qu'on détruit et de ce qu'on construit. Je ne me sens pas capable aujourd'hui de m'assoier sur l'héritage scabreux de la France et de la religion catholique. Je ne crois plus être vraiment français et catholique. Je ne refuse pas tout l'héritage, ce serait trop compliqué, mais je refuse de prendre tout en bloc, de manger le bébé en buvant l'eau du bain. Je ne supporte pas de savoir que la France et la religion catholique se soient construits sur la guerre, l'esclavage, la colonisation, l'arrogance. Quoi qu'il en soit, je suis déjà beaucoup trop la création de la France et de la religion catholique. Mais quoi qu'il en soit la France ne m'intéresse plus du point de vue de la nationalité et de l'identité. J'en suis assez bouffi d'elle. Maintenant, je veux devenir Basque et apprendre l'euskara et puis ensuite, européen, citoyen de la planète. Et puis la France deviendra une jolie région, au côté de l'occitanie, de la Corse, de la Bretagne...
Vous voyez, moi aussi, je me soigne.

samedi 7 mai 2011

Se soigner par les plantes sera-t-il bientôt interdit ?

UN ARTICLE DE BASTAMAG.NET
Par Sophie Chapelle (20 avril 2011)

Branle-bas de combat chez les industriels de la phytothérapie et des compléments alimentaires. Une directive européenne prévoit de limiter, dès le 30 avril, l’utilisation d’un grand nombre de plantes médicinales. Cette nouvelle législation va aussi pénaliser les petits acteurs du secteur de l’herboristerie et plus largement les médecines traditionnelles. Enquête.

Va t-on assister à l’interdiction prochaine des plantes médicinales dans l’Union européenne ? Aux origines de cette interrogation, une pétition lancée sur le Net par le « Collectif pour la défense de la médecine naturelle » qui dénonce l’application en France, à partir du 30 avril prochain, d’une directive européenne de 2004 qui rendrait illégale l’utilisation des plantes médicinales.

Industriels de la phytothérapie et des compléments alimentaires s’insurgent contre cette nouvelle législation européenne. La pétition, derrière laquelle on retrouve l’Alliance internationale pour la santé naturelle, un lobby anglais de défense des industriels des compléments alimentaires, a été relayée au niveau français par le collectif de défense pour la santé naturelle. Derrière ce collectif, un seul nom apparait, celui d’Augustin de Livois, consultant à FairValue Corporate and Public Affairs, un cabinet de lobbying à Bruxelles. Cette agence de conseil en communication « accompagne et conseille ses clients pour faire de l’Europe non plus un obstacle mais au contraire une chance et un levier pour leur développement ».
 Le recours à ce cabinet conseil pour défendre « la santé naturelle » montre une chose : la directive dérange. Mais qui exactement ?

Une directive qui dérange

La phytothérapie consiste à traiter les maladies par les plantes. Au menu : gélules, comprimés, ampoules, tisanes et autres boissons aux vertus « santé ». Ces produits, vendus en grande distribution, pharmacies ou parapharmacies, font l’objet d’enjeux industriels et commerciaux puissants. Pour les seuls compléments alimentaires, le chiffre d’affaires en France est estimé à 1,1 milliard d’euros.

La mise en œuvre de la nouvelle directive européenne pourrait faire chuter de 30% ce chiffre. Car si cette réglementation vise, en théorie, à simplifier l’enregistrement de la substance thérapeutique avant sa commercialisation, elle ne s’applique qu’aux plantes médicinales utilisées et reconnues depuis de très longues années. Et ferme donc la porte aux nouveaux produits de la phytothérapie.

Un régime « simplifié », vraiment ?

Toute commercialisation de plante médicinale suppose l’obtention d’une Autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée par le Comité des médicaments à base de plantes, dépendant de l’Agence européenne des médicaments. Avec cette nouvelle directive, le comité n’exigera plus de tests et d’essais cliniques sur la sécurité et l’efficacité des produits.

En revanche, le demandeur devra fournir des preuves d’une utilisation médicinale du produit – bibliographie scientifique ou rapports argumentés d’experts – pendant une période d’au moins 30 ans, dont au moins 15 ans dans l’Union européenne. Si ces éléments sur l’usage passé font apparaître l’efficacité et l’innocuité du produit, le Comité pourra conclure à un niveau satisfaisant de sécurité et l’autoriser à la commercialisation.

...

La suite dans le site de bastamag


lundi 2 mai 2011

Mais où va le travail ?

Vendredi 06 mars à Arudy, salle Espalungue, 20h30, entrée prix libre
Rencontre avec Elsa Fayner*

Soirée organisée par l'association PETAHUM, avec le soutien d'Alandar.

Concurrence forcenée entre individus, course à la rentabilité, techniques de management agressives, politique du chiffre, prime au mérite. On rationalise, on formate les comportements. Soyez consensuels, ne faîtes ni preuve de goût, ni d'engagement dans votre travail quotidien, la grille d'évaluation n'est pas faite pour ça ! Et si vous la refusez, c'est que vous avez quelque chose à cacher, vous faites partie des non- performants, des non-productifs. Tout cela sur fond de chômage, de précarité et d'accaparement toujours plus importante de la richesse produite par les actionnaires au détriment des salarié-e-s !

Mais où va le travail ? Loin des discours fallacieux sur la « valeur travail », l'association Petahum propose de s'interroger sur ce qui occupe et structure une grande partie de notre vie.

Dans ce système néolibéral, qui en plus d'être une politique économique à la recherche de toujours plus de profit pour une infime minorité, cherche à imposer un nouveau mode de gestion des individus basé sur celui de l'entreprise capitaliste, comment remettre l'humain au coeur de l'entreprise ?

Après une immersion dans le quotidien des travailleurs précaires et la publication d'un livre (« Et pourtant je me suis levée tôt »), Elsa Fayner s'est spécialisée dans le monde du travail : « Le travail se retrouve écartelé entre les chiffres, les conseils ergonomiques, le code du travail et les manuels de management. Ce qui fait le lien, l'humain, le corps, l'investissement personnel et qui fait que les entreprises perdurent, que l?économie fonctionne, est rarement abordé. C'est pourtant de cela dont les gens que je croise pour des interviews parlent. C'est également ce qui m'intéresse dans cette thématique. Comment chacun s'investit ou non dans son travail, l'image qu'il en a, la reconnaissance qu'il en retire, l'univers d'un métier, son évolution, les relations dans l'entreprise, les déceptions, les envies, les non-dits. Quel que soit le secteur. »

Dans le prolongement de son travail, la journaliste fait vivre le débat et la réflexion sur le monde du travail dans son blog (www.voila-le-travail.fr). Toujours dans ce souci d'échange et de construction d'alternatives, la journaliste partira à Arudy de son expérience pour susciter le débat, pour tenter de prendre du recul et de mieux comprendre les évolutions récentes du monde du travail.

Ce débat s'enrichira de la présence de tous, travailleurs, chômeurs, étudiants, retraités. La résistance à la destruction de nos emplois, la précarisation de notre travail, la reprise en main de nos outils de production comme la construction d'alternatives, passe par la compréhension de ce qui détruit notre sentiment collectif. Pour que nos valeurs ne soient pas broyées par le monde professionnel redonnons du sens à notre travail !


*Elsa Fayner : Journaliste pigiste depuis six ans. Elle a d?abord écrit sur le travail social (ASH), sur l?environnement (Géo) et sur diverses questions de société (Zurban, Epok, Fig mag, Glamour?). En 2008, publication de « Et pourtant, je me suis levée tôt? Une immersion dans le quotidien des travailleurs précaires ». Cette incursion derrière les murs de l?entreprise et les lectures qu'elle a pu faire par la suite sur le sujet lui donné envie de me spécialiser dans le monde du travail (pour Alternatives Internationales, Maxi, Jeune Afrique?).

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