Biodiversité agricole
L'association Kokopelli est condamnée à verser 12.000 € au grainetier Baumaux et 23.000 € à l'État et la Fédération nationale des professionnels des semences potagères et florales (FNPSP). Ce jugement bafoue la liberté de ressemer sa récolte et la biodiversité cultivée.
Kokopelli est une association qui a repris en 1999 la mission de protection de la biodiversité et de production et distribution de semences issues de l'agriculture biologique et biodynamique, mission assurée depuis 1992 par Terre de semences, et depuis des temps immémoriaux par... les paysans et les "amateurs".
Qui est en face ? Les semenciers. Là aussi la concentration économique a sévi et donné naissance à une force multinationale (5 sociétés contrôlent 75 % de la semence potagère, dont MONSANTO, LIMAGRAIN, SYNGENTA…) soucieuse de remplacer les variétés traditionnelles par des hybrides et par des OGM — non ressemables — rendant ainsi le marché complètement captif.
Que reproche-t-on à Kokopelli ? Concurrence déloyale et vente illégale de semences sous prétexte que certaines graines vendues ne sont pas inscrites au "Catalogue officiel des espèces et variétés".
Autant il est indispensable de veiller à la conformité de la "chose vendue" (comme n'importe quelle denrée ou service, dûment et justement surveillés par la Répression des fraudes), autant il apparaît scandaleux de sanctionner une association qui œuvre pour la perpétuation des variétés dites oubliées et la conservation de gènes qui pourraient s'avérer indispensables pour affronter les défis à venir.
Car c'est bien là que le bât blesse : le catalogue officiel a subi en un siècle une spectaculaire érosion génétique. Exemple de la tomate : sur les 401 variétés enregistrées en 2006, seulement 1 % sont d'anciennes variétés.
A l'heure où les conclusions du Grenelle précisent que "La France s'engage à stopper la perte de biodiversité à l'horizon 2010", la Commission Agriculture des Verts, comme le dit Pierre Rhabi, "[exige], en fait, tout simplement, le droit inconditionnel de transmettre la biodiversité et la fertilité aux générations futures. Du droit et du devoir des peuples à se nourrir eux-mêmes"
Les Verts
6 commentaires:
pourquoi quand c est transgenique on dit qu il faut reglementer, et quand c est du "soit disant" bio tt le monde crie au scandale?
si les graines ne sont pas controler je comprend tt a fait le fait que se soit proscrit
encore désolé....
Euh ! je ne suis pas certain que tu aies bien pigé le problème, et moi même je ne suis pas sur d'avoir pigé ton commentaire. Si tu peux essayer d'expliquer et de préciser ton idée.
Laurent, peux tu me rappeler qui permet à ces semenciers d'agir impunément, comme ils le font partout en amérique du nord et au Canada? C'est pas Bush, par hasard? et en France, c'est qui son homologue? Non, parce que là, j'ai un trou...
Bref, tout ça pour dire quoi, déjà? Ah oui...
Comment peut-on -lorsqu'on est Vert- imaginer rejoindre une liste de droite dans ces conditions?
Désolé, ça m'obsède!
lolo:
je pense etre clair en disant qu il faut reglementer tout types d agriculture (bio , transgenique etc).
si un produit est bio mais qu il n existe pas de tracabilité , je comprend pourquoi ils s opposent a la plantation de celle-ci.
c est tout.
Les OGM dans l'agriculture, il ne faut pas les règlementer, Jésus, il faut les interdire, non ? Si certains veulent jouer aux apprentis sorciers, il peuvent faire ça en milieu confiné.
Après, il faut règlementer l'agriculture bio et faire en sorte que n'importe qui ne puisse pas mettre une étiquette "bio" sur un produit qui n'a rien de bio, evidemment. Pour le bio il y a une marque, un label (AB)qui engage les producteurs du point de vue de la traçabilité, de la transparence avec un cahier des charges rigoureux en matière de qualité.
tout a fait d accord a condition de faire des reglementations sur le bio.
le bio est il tjs bio quand il est sur une terre pourvu d engrais et autres pesticides ?????
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