Homme ! libre penseur - te crois-tu seul pensant
Dans ce monde où la vie éclate en toute chose :
Des forces que tu tiens ta liberté dispose,
Mais de tous tes conseils l'univers est absent.
Respecte dans la bête un esprit agissant : ...
Chaque fleur est une âme à la Nature éclose ;
Un mystère d'amour dans le métal repose :
"Tout est sensible ! " - Et tout sur ton être est puissant !
Crains dans le mur aveugle un regard qui t'épie
A la matière même un verbe est attaché ...
Ne la fais pas servir à quelque usage impie !
Souvent dans l'être obscur habite un Dieu caché ;
Et comme un oeil naissant couvert par ses paupières,
Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres !
Gérard de NERVAL (1808-1855)
(Recueil : Odelettes)
Dans ce monde où la vie éclate en toute chose :
Des forces que tu tiens ta liberté dispose,
Mais de tous tes conseils l'univers est absent.
Respecte dans la bête un esprit agissant : ...
Chaque fleur est une âme à la Nature éclose ;
Un mystère d'amour dans le métal repose :
"Tout est sensible ! " - Et tout sur ton être est puissant !
Crains dans le mur aveugle un regard qui t'épie
A la matière même un verbe est attaché ...
Ne la fais pas servir à quelque usage impie !
Souvent dans l'être obscur habite un Dieu caché ;
Et comme un oeil naissant couvert par ses paupières,
Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres !
Gérard de NERVAL (1808-1855)
(Recueil : Odelettes)
2 commentaires:
T'as vu un peu, comme ils écrivent de belles choses, les Picards!
Quand j'étais gamine, mon père, originaire lui aussi du pays de Valois, a réussi longtemps à me faire croire que nous étions proches cousins du "gentil Gérard". Ca me fait tout drôle que tu publies quelque chose de lui.
Tu sais qu'il a écrit aussi de très belles choses en prose? "Voyage en Orient, par exemple).
Je suis tombé sur ce poème en lisant un recueil, tu sais le recueil de Pompidou.
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