samedi 19 juillet 2008

L’Appel

Mon regard se fond dans ce brouhaha, il cherche….observe….
Voilà ! Cette douleur lancinante qui monte en moi comme un bruit sourd et lourd.
Mon corps est là mais mon âme où est elle ? Suis-je vivante ? Les cris me ramènent vers la réalité, oui ! Je vis mais quel immense gouffre en moi.
Je me sens transparente, inexistante, comme un tableau noir qui aurait perdu ses craies de couleurs.
Pourtant je vis ! J’espère ! J’aspire à la tranquillité ; je rêve de m’enivrer de tendresse, de m’enflammer pour un corps, mais ce vide terrible…ce cœur devenu trop lourd de chagrin….pulvérisé par la vie.
J’attends !... l’appel viendra t-il jusqu’à moi, me touchera t-il en plein cœur ? Et cette voix qui me titille, qui me demande d’espérer, de toujours y croire, mais tout en moi sommeille.
La tigresse se réveillera-t-elle un jour ?
Hum ! Je me réveille et tous mes sens sont en alerte….Mon regard transperce la réalité….Personne….
Mon appel s’est encore perdu dans la clameur de la foule.
Mon cœur saigne, mes yeux sont vides, mes mains tremblent, mon corps est ravagé par la solitude mais je suis là planté sur mes deux pieds.
Je pense à la chaleur d’une main, la caresse d’un regard, la tendresse d’un sourire et je me dis que décidément non ! L’homme reste aveugle et sourd à mes appels. Il me reste la nature et ses éléments, qui eux m’apaisent, me réconfortent….
Alors je laisse le vent caresser mon visage ; il emmène avec lui la goutte de pluie qui doucement s’est mise à couler sur ma joue….mes yeux s’évadent à nouveau et avec eux l’espoir qu’un jour un regard croisera le mien et le retiendra ; cela voudra dire que mon appel à été entendu.
Ce n’est ni Hugo, ni Verlaine, c’est juste le cri sourd d’un appel .

Nefer 2008

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tres beau texte plein de profondeur. La solitude est une chose magnifique quand elle n'est pas subie mais choisie. Mais pour qu'elle puisse être choisie, il faut que le désir de la rencontre soit épanché. A ce moment là la solitude devient un refuge dans lequel on se glisse avec délice.
Les sentiments de ce texte sont beaux parce qu'ils sont universels