Ici, le propriétaire des lieux trouva que tout cela faisait désordre. Il héla un professionnel du tronçonnage qui coupa les bras de l'arbre mort au combat de la vie. Il commença même à tronçonner la base avec la bonne intention de débiter l'horizontal vénérable, lorsque le propriétaire trouva que cet arbre ressemblait à un pont junglesque qui pourrait faire rêver n'importe quel enfant, n'importe quelle grenouille, n'importe quelle lierre commun. Il donna ordre au professionnel du tronçonnage d'arrêter là la besogne.



Il suffit de voir certains arbres qui se penchent pour chercher la lumière, comme une bouche qui cherche de l'air en sortant la tête de l'eau, pour comprendre ce qui relie un homme à un arbre, un arbre à la vie, la vie à la vie. La lutte est un truc de vivant
"Oh non, je ne suis point de ceux-là ! grands, prospères,
Fiers, puissants, ou cachés dans d'immondes repaires,
Je les fuis, et je crains leurs sentiers détestés ;
Et j'aimerais mieux être, ô fourmis des cités,
Tourbe, foule, hommes faux, coeurs morts, races déchues,
Un arbre dans les bois qu'une âme en vos cohues !"
Ainsi finit le poème de Victor-Hugo, quand on connait un peu Victor Hugo, assurément on comprend toute la profondeur de cette phrase : "Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent"
3 commentaires:
On n'est pas propriétaire, Lurbeltz, on est dépositaire. Et toc!
Moi, j'aime bien cette phrase de Jean l'Anselme : "Je ne suis jamais du côté du manche mais toujours du côté des cognés".
Bo moi je reprends les classiques :
"On n'hérite pas de la terre de nos ancêtres, on l'emprunte à nos enfants."
Hêtre ou ne pas être...
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