Voilà un livre qui m'a fait plaisir, parce qu'il entre totalement en résonance avec mon être profond. C'est quelqu'un qui me l'a offert, connaissant mon côté écologiste, probablement. L'auteur ne parle que de la nature et des "vrais bonheurs" qu'elle s'échine à nous confier. J'ai la chance d'habiter un coin de campagne et une maison qui me permet de vraiment profiter de ces "vrais bonheurs". Ce livre m'a donné envie de retrouver mes grenouilles, mes chênes comme des vieux amis que l'on retrouve après une longue absence.
Ce bouquin aurait pu se décliner comme un dictionnaire de la nature. Chaque chapitre est consacré à un élément. Christian Signol nous fait partager le miracle de la vie, cette chance inouie de pouvoir dialoguer grâce à nos cinq sens avec tout ce qui nous entoure. Oui, je dis bien "dialoguer", car qu'est-ce qu'il y a de plus beau et de plus "parlant" que toucher le ciel de ses yeux, serrer un arbre contre soi, suivre le vol des grues ? On a beau être comme moi contaminé par la société matérialiste, il faut reconnaitre qu'au final, qu'avons-nous de plus précieux que l'eau, les arbres et le ciel ?
Après ce livre, on se sent plus vivant et fier d'être partie intégrante de ce grand tout magnifique.
J'aime bien cet extrait sur le voyage : " Aujourd'hui que je puis voyager, je ne voyage guère, car j'ai compris, comme l'écrivait Chateaubriand, que "l'homme n'a pas besoin de voyage, qui porte en lui l'immensité". C'est une pensée - une conviction - qui m'est chère. Je crois que le monde est en nous, qu'il ne vaut que par l'idée que l'on s'en fait, par l'écho qu'il éveille dans notre coeur, dans notre tête encombrée de nécessités dérisoires."
Je ne connaissais pas Christian Signol. Il fait partie de ces auteurs que l'on voit partout chez les bouquinistes dans les vide-greniers à l'instar de Troyat, Bazin et quelques autres. Parce qu'ils sont "populaires" on aurait tendance à les "zapper". Là encore, c'est peut-être une leçon de l'écrivain. Il y a des choses que l'on a devant les yeux et qu'on ne voit jamais. Il y a des évidences tellement évidentes que l'on passe à côté.
Présentation de l'éditeur
" J'ai toujours pensé que la beauté du monde était destinée à nous faire oublier la brièveté tragique de nos vies. Peut-être un cadeau de Dieu, s'il existe, comme je l'espère. Mais nous n'en sommes pas conscients, hélas ! Non seulement nous infligeons à la terre qui nous porte les pires blessures, mais nous ne savons plus voir à quel point elle est belle. Et pourtant le monde vit. Auprès de nous. Sans nous ou avec nous. Regardez-le ! Ecoutez-le ! Il est source de bonheur, du vrai bonheur, celui qui éblouit et qui rassure, car il vient de la nuit des temps. Il représente notre vérité profonde, notre histoire, notre mémoire... " L'eau, les arbres, la neige, les aubes, les soirs, les saisons... la splendeur du monde est infinie. A travers ces pages où se mêlent présent, passé, souvenirs d'enfance, impressions de toujours, Christian Signol nous entraîne dans un voyage où la sensation du bonheur et celle de l'éternité sont intimement liées.
2 commentaires:
Christian Signol est un fou de Giono et ce n'est pas moi qui lui donnerais tort.
De toutes façons, Giono ou pas, Signol est un enchanteur.
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