mercredi 12 mars 2008

La maline

Dans la salle à manger brune, que parfumait
Une odeur de vernis et de fruits, à mon aise
Je ramassais un plat de je ne sais quel met
Belge, et je m'épatais dans mon immense chaise.

En mangeant, j'écoutais l'horloge, - heureux et coi.
La cuisine s'ouvrit avec une bouffée,
Et la servante vint, je ne sais pas pourquoi,
Fichu moitié défait, malinement coiffée

Et, tout en promenant son petit doigt tremblant
Sur sa joue, un velours de pêche rose et blanc,
En faisant, de sa lèvre enfantine, une moue,

Elle arrangeait les plats, près de moi, pour m'aiser;
- Puis, comme ça, - bien sûr pour avoir un baiser,-
Tout bas:« Sens donc, j'ai pris une froid sur la joue... »

10 commentaires:

Anonyme a dit…

"Elle a mis su'l'mur, au d'sessus du berceau, une photo d'Arthur----Rimbaud"-----

Lurbeltz a dit…

Jenofa II le retour ! Elle revient et elle n'est pas contente. dans les salle à partir du 12 mars 2008. Ne la ratez pas !

Anonyme a dit…

Ouaih, bon, ce n'est pas si tonitruant que ça.
Je peux gérer mon blog, je peux laisser tout plein de sagemés sur les blogs des aminches, mais------je ne peux toujours rien recevoir ni envoyer de ma messagerie. Depuis samedi, ça fait long. Et il y en a encore au minimum pour trois jours! Quand tout va rentrer dans l'ordre, ça va donner! Je te rappelle cette phrase de Bertolt Brecht, que j'adore "On parle toujours du fleuve emportant tout sur son passage mais on ne dit jamais rien des rives qui l'enserrent".
Gare aux digues!

Lurbeltz a dit…

Bon, sinon... ce poème de Rimbaud ! hein !
Chanté par Ferré il a quelque chose de magique de fascinant.

Anonyme a dit…

J'aime énormément Ferré, mais Rimbaud n'a pas besoin de lui pour être fascinant.

Lurbeltz a dit…

Ben écoute, tout est une question de point de vue. Bien évidemment, Rimbaud n'a pas besoin de Ferré. Mais je dirais que Ferré dans sa chanson rajoute quelque chose. Rajouter, ça ne veut pas dire que le poème est mieux, ça veut dire que Ferré rajoute une dimension, il nous fait regarder, écouter le poème d'un autre angle.

Anonyme a dit…

te fâche pas.
Moi; la Maline et quelques autres interprétées par Ferré, je les écoute au moins une fois par semaine.
Ce qui me chagrine, c'est que je n'ai pas encore réussi à trouver le truc qui me permettrait de pédaler pour produire l'électricité nécessaire à faire marcher ma ch'tite chaîne.
Perso, le poème qui me touche le + chanté par Ferré (et d'autres, d'aileurs), c'est "Quand donc reviendrez-vous, Marie?". Peut-être parce que maman, quand j'étais toute petite, la chantonnait souvent dans sa cuisine. J'ai un peu le même rapport avec "Gatibeltza" de Hugo, chanté par Brassens. Maman et mon grand frère le chantaient ensemble quand nous allions marcher sur les chemins de campagne.

Ogun Ferraille a dit…

Houla, désolé de m'incruster dans la conversation. Je n'avais pas consulté ton blog depuis très longtemps, je suis retombé dessus (presque)par hasard. Du coup, ça fait une demi-heure que je suis dessus. Maintenant que j'ai bien repéré l'endroit, je reviendrai.Bonne continuation !
Et pour revenir à Rimbaud, je trouve que Stallone fait un peu rustaud dans le rôle (vanne antédiluvienne).

Lurbeltz a dit…

Eh ! Salut Pierre ! Comment va l'artiste souletinotoulousin ?
Pour Stallone, ouaih, c'est vrai c'est de la vieille vanne de chez mémé. Mais bon, c'est pas France Culture non plus !

Anonyme a dit…

C'est qui, Stallonne?