mardi 25 mars 2008

Les identités meutrières

-"Depuis que j'ai quitté le Liban en 1976 pour m'installer en France, que de fois m'a-t-on demandé, avec les meilleures intentions du monde, si je me sentais "plutôt français" ou "plutôt libanais". Je réponds invariablement : "l'un et l'autre! ". Voilà comment commence cet essai.
C'est en participant à une chaine sur le net, que j'ai fait la connaissance de ce livre. Pour une fois, c'était une chaîne pas con du tout et figurez-vous que j'ai reçu gratos pas moins d'une dizaine de bouquins tous plus interessant les uns que les autres grâce à cette chaîne. J'aime bien laisser la providence faire ses choix et là j'ai été gâté.
L'identité est un thème qui me '"travaille" depuis fort longtemps et sur lequel je cogite quelquefois. Qui suis-je ? Humain c'est certain. Français ? Basque ? Chrétien ? Pantheiste ? Idéaliste ? Artiste ? Ecologiste ? Mais pourquoi pas un peu tout cela à des proportions variables ? L'auteur explique dés les premières pages que la majorité des problèmes et des guerres viennent du fait que l'on a pris la méchante habitude de de nous replier sur une seule identité. L'auteur qui est français, d'origine libanaise et chrétien ne pouvait pas mieux parler sur ce thème. Il essaie de démêler l'écheveau de ce sujet complexe qui touche souvent à ce qu'il y a de plus profond en nous. Je ne sais pas s'il y arrive, mais il arrive sans aucun doute à nous y intéresser.
J'ai retenu cette phrase du livre qui m'a parue importante : "C'est dans cet esprit que j'aurais envie de dire, "aux uns" d'abord : plus vous vous imprégnerez de la culture du pays d'accueil, plus vous pourrez l'imprégner de la vôtre" ; puis "aux autres" : "plus un immigré sentira sa culture d'origine respectée, plus il s'ouvrira à la culture du pays d'accueil."
Ici, en Pays-Basque, le livre peut être lu en pensant à nos préoccupations présentes. Qui sont les Basques ? Pourquoi réclament-t-ils leur indépendance ? Pourquoi la violence ? Mais aussi : pourquoi la négation, la disparition d'une langue et d'une culture ?
Si Amin Maalouf se définie à la fois "libanais" et "français", moi, je me demande : suis-je "basque" ou "français" ? Et bien, vous voyez, c'est une question à laquelle je suis incapable de répondre de façon expéditive.
Mais ce que je peux dire de façon expéditive, c'est vous conseiller de lire ce livre sans tarder. Vous ne serez pas déçu.

Pour aller plus loin

http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Identit%C3%A9s_meurtri%C3%A8res
http://pagesperso-orange.fr/calounet/presentation_auteurs/maalouf_presentation.htm
http://la-plume-francophone.over-blog.com/article-5560557-6.html

4 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est fait, na na nère!

Anonyme a dit…

Bonjour, j’ai parcouru une bonne partie de ce blog et il m’a inspiré quelques réflexions sur vos perceptions de l’écologie, du clivage droite / gauche, libéral /conservateur, des élections municipales, certains choix littéraires... C’est un texte un peu long pour être un commentaire, peu rigoureux, c’est à dire que je ne me suis pas replongé dans les bouquins pour étayer mes propos, il s’agit plus d’association d’idées, de souvenirs. Ne sachant pas ou le poster ni dénaturer l’esprit du blog, je vous donne mon adresse mail, et si vous me contactez je vous l’enverrai directement dans votre boîte mail. Vous pourrez y trouver parfois un terrain d’entente mais aussi une contradiction, sur fond de polémique soft. sophia.ourea@yahoo.fr

Lurbeltz a dit…

J'ai lu en diagonale. Je vais relire un peu plus tard à tête reposée et faire une petite réponse sur le blog. Pour une fois que quelqu'un répond de manière si complète hein !

Anonyme a dit…

Paroles: Morvan Lebesque. Musique: Tri Yann

Le breton est-il ma langue maternelle ?
Non ! Je suis né à Nantes où on n'le parle pas.
Suis-je même breton ???... Vraiment, je le crois...
Mais de pure race !!!... Qu'en sais-je et qu'importe ?
Séparatiste ? Autonomiste ? Régionaliste ?
Oui et non... Différent...
Mais alors, vous n'comprenez plus :
Qu'app'lons-nous être breton,
Et d'abord, pourquoi l'être ?

Français d'état civil, je suis nommé français,
J'assume à chaque instant ma situation de français.
Mon appartenance à la Bretagne
N'est en revanche qu'une qualité facultative
Que je peux parfaitement renier ou méconnaître...

Je l'ai d'ailleurs fait...
J'ai longtemps ignoré que j'étais breton...
Français sans problème,
Il me faut donc vivre la Bretagne en surplus
Et pour mieux dire en conscience...
Si je perds cette conscience,
La Bretagne cesse d'être en moi.
Si tous les bretons la perdent,
Elle cesse absolument d'être...

La Bretagne n'a pas de papiers,
Elle n'existe que si à chaque génération
Des hommes se reconnaissent bretons...

A cette heure, des enfants naissent en Bretagne...
Seront-ils bretons ? Nul ne le sait...
A chacun, l'âge venu, la découverte... ou l'ignorance !

Un texte de Morvan Lebesque ("Comment peut-on être Breton"), interprété par le Groupe Tri Yann, qui sur ce disque, chante aussi une chanson de Luc Romann "Marie la Bretonne".
A propos, nos amis les trois Jean viennent de signer la pétition du CRAC demandant l'abolition de la corrida. Je ne les en aime que plus.