Il existe dans la plupart des pays un personnage mythique qui aux alentours de Noël vient souhaiter les voeux et annoncer le Nouvel An. Le Père Noël, Santa Claus, les Rois Mages et Saint Nicolas sont parmis les plus connus. Tous ces personnages viennent chargés de cadeaux pour les enfants et exercent chez ces derniers une attraction particulière. Les Basques aussi nous avons notre personnage de Noël : OLENTZERO.
Qui est donc Olentzero ? Comment le peuple l'a-t-il représenté ? Quelles sont les coutumes liées à ce personnage ?
Il a reçu des noms différents selon les endroits : Olentzaro, Orentzaro et Onentzaro, entre autres. Mais c'est le nom d'OLENTZERO qui a été adopté par la plupart.
ce nom sert non seulement à désigner notre personnage, mais aussi à identifier une époque de l'année : la période de Noël. Olentzero représente l'année qui est sur le point de s'achever.
A l'origine Olentzero a un rapport direct avec le feu. Il s'agit de la célébration du solstice d'hiver. Certaines interprétations et coutumes ont trait au feu et au brulage, par exemple le fait que l'on représente ce personnage comme un charbonnier, qu'il descende par la cheminée ou qu'il fume la pipe. Dans ces trois cas le feu est l'émément significatif, le feu rénovateur et purificateur, symbole de la force nouvelle.
Dans plusieurs villages basques cette période est représentée par un personnage dont la venue coincide avec le jour de Nöel : Olentzero.
Dans certains endroits il prend l'apparence d'un berger, dans d'autres celle d'un paysan, un bouquet d'ajonc et une faucille à la main, et d'ailleurs celle d'un charbonnier. Pour certains il s'agit du dernier Gentil qui est venu proclamer la naissance du Christ ; on lui a aussi attribué autant d'yeux que le nombre de jours d'une années plus un, c'est un homme à 366 yeux.
Ici il est représenté par une figure de paille et de chiffons que l'on promène sur les épaules la nuit de Noël en faisant du porte à porte ; là c'est une personne qui se déguise en Olentzero ; ailleurs on place la figure d'Olentzero prés de la cheminée, le béret sur la tête et une faucille à la main. La faucille, tout comme le feu, symbolise la force de la vie : elle sert à découper les vieilles branches pour laisser la place aux nouvelles pousses.
Il existe aussi une autre coutume qui a été très répandue, ou Olentzero est représenté par un tronc. La nuit de Noël, dans beaucoup de maisons basques on mettait au feu un grand tronc, Olentzero prenant alors la forme d'une bûche que l'on faisait brûler.
Cette bûche aura une force particulière : elle protègera les animaux (représentant les biens) et les habitants de la maison durant toute l'année nouvelle.
Tout comme le feu du solstice d'été, à savoir, celui de la Saint Jean, est un feu qui se fait dehors, sur la place, celui d'hiver est un feu de foyer. C'est ainsi que nos vieux disent : "Gabonetan plantxan, Sanjuanetan plazan" (Olentzero au foyer, Saint Jean sur la place). Aussi, dans certains villages on conserve encore l'habitude selon laquelle chaque membre de la famille doit brûler une bûche, en commençant par le plus âgé pour finir par le plus jeune, sans jamais oublier les absents en brûlant à leur place la buche qui leur correspond.
D'après Satrustegi, dans son livre Solsticio de invierno, Olentzero fut tout d'abord la représentation de la force de la nature qui se renouvelle chaque année.
La tradition chrétienne fit de ce personnage l'annonciateur du Christ en dépassant la signification qu'il avait à l'origine dans le peuple.
A partir des années soixante Olentzero est le personnage qui vient apporter les cadeaux aux enfants.
de toutes façon, Olentzero est devenu notre symbole et nous l'avons adapté à nos habitudes tout comme font les autres peuples.
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