Voici le dernier bouquin que j'ai lu : tout simplement passionnant. Véritable réflexion de fond sur l'éducation et la pédagogie : comment faire en sorte de rendre l'enfant plus autonome, d'essayer de le responsabiliser davantage, d'écouter ses sentiments ...???
Il fait partie d'une série de livres des auteures Adele Faber et Elaine Mazlish. On a d'ailleurs déjà parlé de l'un de leurs bouquins sur ce blog « Jalousie et rivalites entre frères et soeurs ».
En fait, ces auteures partent toujours de cas concrets que l'on rencontre tous régulièrement en tant que parents et, au fil du bouquin, on intègre (si on y adhère évidemment) une philosophie de l'éducation bien différente de celle que l'on a l'habitude d'employer quotidiennement (moi la première). J'ai donc « testé » certaines actions qu'elles nous proposent de mettre en oeuvre. Voici quelques exemples :
− Pour le responsabiliser et faire en sorte qu'il prenne l'initiative de certaines tâches, au lieu de lui dire « c'est quoi ce bordel ici, range-moi ta chambre !!! », dire « je vois beaucoup de désordre par terre », et à cette remarque, mon fils m'a répliqué « On range?? Tu m'aides ?? ». On a donc rangé ensemble et pas besoin de se mettre en colère. L'un des conseils fondamentaux est (pour ce genre de cas) de décrire la situation Aussi, par exemple chez nous le verre de Jolan tombe fréquemment sur la table, et maintenant, au lieu de crier comme on le faisait avant, on dit « oh la la, il y a beaucoup de lait sur la table », et notre fils prend l'initiative d'aller chercher l'éponge (même qu'une fois on a eu besoin de rien dire il s'est levé tout seul !!!). On commence tout juste à appliquer ces principes et c'est clair que les progrès sont rapides et valorisants pour lui.
− En ce qui concerne les sentiments, nous sommes une société qui réprime tout cela (ce n'est pas bien de montrer...) Par exemple, quand notre fils avait un problème et qu'il se mettait à pleurer, on lui disait « mais non, ça va aller ». On niait donc ce qu'il pouvait ressentir, maintenant on essaie de dire « pour pleurer comme cela, tu dois être très malheureux, ou tu as dû te faire très mal... On tente donc de reconnaître ses sentiments et de lui dire « oui tu as le droit de te sentir lésé, frustré ou je ne sais quoi ». L'autre jour par exemple, la mamie de Jolan lui propose un gâteau mais, dès que Peio (son petit frère) voit le gâteau, il râle pour en avoir aussi. Alors, la grand-mère de Jolan coupe le gâteau et en donne un bout à chacun et là, Jolan a soudain été « envahi » par ses émotions et a commencer à pleurer à tel point qu'il ne pouvait plus parler. Au lieu de lui dire « Mais non Jolan c'est rien, il faut partager » (ce qui ne ferait qu'accentuer les sentiments négatifs qu'il a parfois envers son petit frère), je lui ai dit « tu t'es senti lésé, tu pensais avoir tout le gâteau et Peio en a eu un petit bout, voyons ce que l'on pourrait faire...je te propose de prendre un couteau très dangereux (Jolan a 4 ans) et d'en couper un morceau pour toi et un autre pour moi ». Il a sourit (trop content d'utiliser un « couteau dangereux ») et ça s'est arrêté là.
Bien sûr, je précise que parfois, on s'énerve aussi et que l'on ne réagit pas forcément toujours selon ces principes. Mais bon, personnellement, le fait d'avoir trouvé des conseils qui, au fond me semblent simples et logiques, et qui en plus fonctionnent m'a beaucoup soulagé et j'ai l'impression que mon petit garçon est plus « léger » et reconnaissant aussi. Par contre, bien sûr, je ne pense pas qu'il y ait de recette miracle et magique (sinon ça se saurait) et ne prétends (évidemment) pas ici donner des leçons aux autres sur la manière d'élever leurs enfants. Moi ça m'a aidé si ça peut aider quelqu'un d'autre tant mieux.
En plus, le livre est truffé de petites BD comme celle ci-dessus, comme ça même ceux qui ne savent pas lire peuvent comprendre.
Infos : Ateliers autour du livre « Jalousie et rivalités entre frère et soeurs » organisés par l'association Karkaila Xiberoa. Plus d'infos consulter le blog bientôt disponible : http://karkaila-xiberoa.blogspot.com
Il fait partie d'une série de livres des auteures Adele Faber et Elaine Mazlish. On a d'ailleurs déjà parlé de l'un de leurs bouquins sur ce blog « Jalousie et rivalites entre frères et soeurs ».
En fait, ces auteures partent toujours de cas concrets que l'on rencontre tous régulièrement en tant que parents et, au fil du bouquin, on intègre (si on y adhère évidemment) une philosophie de l'éducation bien différente de celle que l'on a l'habitude d'employer quotidiennement (moi la première). J'ai donc « testé » certaines actions qu'elles nous proposent de mettre en oeuvre. Voici quelques exemples :
− Pour le responsabiliser et faire en sorte qu'il prenne l'initiative de certaines tâches, au lieu de lui dire « c'est quoi ce bordel ici, range-moi ta chambre !!! », dire « je vois beaucoup de désordre par terre », et à cette remarque, mon fils m'a répliqué « On range?? Tu m'aides ?? ». On a donc rangé ensemble et pas besoin de se mettre en colère. L'un des conseils fondamentaux est (pour ce genre de cas) de décrire la situation Aussi, par exemple chez nous le verre de Jolan tombe fréquemment sur la table, et maintenant, au lieu de crier comme on le faisait avant, on dit « oh la la, il y a beaucoup de lait sur la table », et notre fils prend l'initiative d'aller chercher l'éponge (même qu'une fois on a eu besoin de rien dire il s'est levé tout seul !!!). On commence tout juste à appliquer ces principes et c'est clair que les progrès sont rapides et valorisants pour lui.
− En ce qui concerne les sentiments, nous sommes une société qui réprime tout cela (ce n'est pas bien de montrer...) Par exemple, quand notre fils avait un problème et qu'il se mettait à pleurer, on lui disait « mais non, ça va aller ». On niait donc ce qu'il pouvait ressentir, maintenant on essaie de dire « pour pleurer comme cela, tu dois être très malheureux, ou tu as dû te faire très mal... On tente donc de reconnaître ses sentiments et de lui dire « oui tu as le droit de te sentir lésé, frustré ou je ne sais quoi ». L'autre jour par exemple, la mamie de Jolan lui propose un gâteau mais, dès que Peio (son petit frère) voit le gâteau, il râle pour en avoir aussi. Alors, la grand-mère de Jolan coupe le gâteau et en donne un bout à chacun et là, Jolan a soudain été « envahi » par ses émotions et a commencer à pleurer à tel point qu'il ne pouvait plus parler. Au lieu de lui dire « Mais non Jolan c'est rien, il faut partager » (ce qui ne ferait qu'accentuer les sentiments négatifs qu'il a parfois envers son petit frère), je lui ai dit « tu t'es senti lésé, tu pensais avoir tout le gâteau et Peio en a eu un petit bout, voyons ce que l'on pourrait faire...je te propose de prendre un couteau très dangereux (Jolan a 4 ans) et d'en couper un morceau pour toi et un autre pour moi ». Il a sourit (trop content d'utiliser un « couteau dangereux ») et ça s'est arrêté là.
Bien sûr, je précise que parfois, on s'énerve aussi et que l'on ne réagit pas forcément toujours selon ces principes. Mais bon, personnellement, le fait d'avoir trouvé des conseils qui, au fond me semblent simples et logiques, et qui en plus fonctionnent m'a beaucoup soulagé et j'ai l'impression que mon petit garçon est plus « léger » et reconnaissant aussi. Par contre, bien sûr, je ne pense pas qu'il y ait de recette miracle et magique (sinon ça se saurait) et ne prétends (évidemment) pas ici donner des leçons aux autres sur la manière d'élever leurs enfants. Moi ça m'a aidé si ça peut aider quelqu'un d'autre tant mieux.
En plus, le livre est truffé de petites BD comme celle ci-dessus, comme ça même ceux qui ne savent pas lire peuvent comprendre.
Infos : Ateliers autour du livre « Jalousie et rivalités entre frère et soeurs » organisés par l'association Karkaila Xiberoa. Plus d'infos consulter le blog bientôt disponible : http://karkaila-xiberoa.blogspot.com
Gild@
8 commentaires:
Ouaih, c'est comme "Attention tu vqas tomber".
Ou " Kasu, le chien va te mordre!".
Euh ! Tu peux préciser ton exemple parce là je ne vois pas trop ce que tu veux dire !
en général une bonne rafale de phalanges a aussi un effet bénéfique, tout comme les paquerettes a 5 pétales...
j'en attendais pas moins de toi Pelotari !
Ben, quand tu dis à un enfant qu'il va tomber ou qu'il va se faire mordre et que cela n'arrive pas, comment veux-tu qu'ensuite il te fasse confiance?
Je pense à un truc sur ce sujet depuis longtemps pour mon blog, mais il y a tant et tant d'urgences!
Pour le reste, il est vrai que pelotari a vraiment une tête à claques! Ce que ça peut être tentant de lui en coller une!!!!!!!!!!!
C'est sympa de sa part de le faire remarquer.
Oui pardon, Jenofa, je suis con, le lisais pas où il faut...
On pourrait faire un bêtisier de toutes ces phrases débiles que l'on prononce sans réfléchir...
Genre "arrête d'égorger ta soeur, cinq minutes, il y a Druker à la télé"... Il faut dire : "Je sais que tu as envie de te défouler, mais moi, j'entends pas Druker... Pourrais-tu aller égorger ta soeur dans le jardin ?"
Au fait, ça n'a aucun rapport, mais vous avez vu que l'aveugle de "On va s'aimer" il est à l'UMP ? Comme disait Didier Porte, au moins pendant ce temps y chante pas... Comment ? Je suis hors sujet ?
Non mais pour revenir à ce texte de Gilda, moi ce qui m'étonne, c'est que si on parle différemment aux enfants, on parle différemment aux adultes et ça change toutes les relations. C'est des portes qui s'ouvrent dans nos relations.
Et on se rend compte que communiquer est un art pour apprendre à se connaitre et connaitre les autres. Tout un programme.
"les mots qu'on entend, c'est comme des parfums qu'on respire"-----
L'EMPATHIE !!!!
Un seul mot qui, a mon avis, solucionnerait beaucoup de choses, non seulement avec les enfants mais aussi avec les grands !!!
Et dans un monde un peu + empathique, il y aurait peut être un peu moins de guerre et un peu + de solidarité ...
Quel programme !!! (je sens que si ça continue je v me présenter contre Lurbeltz aux elections la prochaine fois ; )))
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