Un petit extrait d'une nouvelle qui devrait faire partie d'un "Pensements II" qui pourrait sortir un de ces quatre.
Quel étrange destin avait bien pu réunir ces êtres, personne ne le saura jamais.
Un jour Marie et Yvan s’étaient retrouvés, un peu par hasard, sur la place près de la fontaine. Quoi que, lorsque l’on parle d’Yvan et de Marie, on ne puisse pas vraiment parler de hasard. On ne peut pas parler d’autre chose non plus car le mystère reste mystère. Sous les platanes, à quelques pas de l’hôtel de ville ils se sont assis sur la margelle d’une fontaine. Sans rien dire, avec une complicité évidente, lui remuait l’eau avec ses doigts, elle regardait l’eau et les doigts qui bougeait. Au fur et à mesure, en fixant les mouvements elle pouvait voir une scène insolite et abstraite. Celle d’un animal qui vient de naitre et découvre cette substance où l’on s’enfonce et où l’on voit son image. Et l’animal essaie de boire et ne trouve plus sa bouche car il ne sait plus par où il doit boire. l’animal aux cinq pattes, de temps en temps s’arrête, alors Marie s’imagine que l’animal reflechit. Et lorsqu’il sort les pattes, la substance finit de fondre pour tomber par terre. Comme cette pensée la faisait rire, Yvan riait également. Lorsqu’ils avaient fini de regarder l’étang ils regardaient le ciel ou les arbres dans lesquels on voyait passer un pigeon, une pie et quelques moineaux qui évoquaient à leur façon d’autres scènes insolites et abstraites. Parfois ils regardaient le ciel lorsque le crépuscule commençait à orner les choses et les gens de son ourlet de bleu marine et de gris. Aussi, quand des gens passaient Yvan et Marie s’imaginaient, par jeu, et aussi dans un exercice de physiognomonie qu’elle pourrait être la profession des passants. Tout ce petit monde communiquait a travers le même langage fait de printemps, de présent, de chaleur, de sourire.
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