Françoise Dolto aurait eu 100 ans aujourd'hui. Et s'il y a une personne pour qui j'ai un respect énorme, c'est bien elle.
Depuis que je suis sorti de l'école, j'ai lu une dizaine de livres de cette grande dame de la psychanalyse. Avant que je ne découvre ses écrits, j'avais un poids énorme sur le dos, celui de la culpabilité, du manque de confiance en moi. J'étais ce qu'on appelle un "échec scolaire". Dolto, entre autres, m'a permis de me révéler à moi-même, de m'affirmer et depuis, je partage cet échec avec l'école. Et j'ose même dire aujourd'hui que c'est surtout elle, l'école, qui était en échec.
Quand j'entends les accusations qu'on jette à la figure de M'dame Dolto, j'éclate de rire. Françoise Dolto aurait participé " à la génération des enfants rois." (...) "elle était contre l'éducation" et autres propos délirants d'un certain Didier Pleux, probablement en manque de reconnaissance professionnelle.
Je conseille particulièrement "L'école avec Françoise Dolto" de Fabienne d'Ortoli et Michèle Amram. Il s'agit d'un livre qui retrace l'aventure d'un projet éducatif hors du commun, les écoles de la Neuvilles, parrainées par Françoise Dolto .
Et puis, il faut lire les trois volumes de "Lorsque l'enfant parait", "la cause des enfants" et "Tout est langage"...
Dans mes Pensements, j'ai cité Dolto sur un texte où je raconte justement mon parcours scolaire. Voilà ce qu’elle disait dans son livre : « La cause des enfants »
-"Les adultes résistent. Ils ont peur, peur de la vie qui est imprévisible. Ils pensent que tout doit être "programmé". Justement je crois que cet immobilisme vient de ce que l'humanité enfantine apporte la certitude de la mort pour les adultes, encore que ceux-ci peuvent refuser la mort en faisant confiance et en s'identifiant à cette vie qui monte. Au lieu de tout miser sur cette pépinière qui assure leur survie sur terre, ils l'empêchent de croître, sous prétexte que si on veut continuer à vivre comme nous vivons, on ne peut pas laisser les plus jeunes libres d'imaginer, libres de leurs initiatives."
Je n'ai qu'un mot, merci Madame.
Depuis que je suis sorti de l'école, j'ai lu une dizaine de livres de cette grande dame de la psychanalyse. Avant que je ne découvre ses écrits, j'avais un poids énorme sur le dos, celui de la culpabilité, du manque de confiance en moi. J'étais ce qu'on appelle un "échec scolaire". Dolto, entre autres, m'a permis de me révéler à moi-même, de m'affirmer et depuis, je partage cet échec avec l'école. Et j'ose même dire aujourd'hui que c'est surtout elle, l'école, qui était en échec.
Quand j'entends les accusations qu'on jette à la figure de M'dame Dolto, j'éclate de rire. Françoise Dolto aurait participé " à la génération des enfants rois." (...) "elle était contre l'éducation" et autres propos délirants d'un certain Didier Pleux, probablement en manque de reconnaissance professionnelle.
Je conseille particulièrement "L'école avec Françoise Dolto" de Fabienne d'Ortoli et Michèle Amram. Il s'agit d'un livre qui retrace l'aventure d'un projet éducatif hors du commun, les écoles de la Neuvilles, parrainées par Françoise Dolto .
Et puis, il faut lire les trois volumes de "Lorsque l'enfant parait", "la cause des enfants" et "Tout est langage"...
Dans mes Pensements, j'ai cité Dolto sur un texte où je raconte justement mon parcours scolaire. Voilà ce qu’elle disait dans son livre : « La cause des enfants »
-"Les adultes résistent. Ils ont peur, peur de la vie qui est imprévisible. Ils pensent que tout doit être "programmé". Justement je crois que cet immobilisme vient de ce que l'humanité enfantine apporte la certitude de la mort pour les adultes, encore que ceux-ci peuvent refuser la mort en faisant confiance et en s'identifiant à cette vie qui monte. Au lieu de tout miser sur cette pépinière qui assure leur survie sur terre, ils l'empêchent de croître, sous prétexte que si on veut continuer à vivre comme nous vivons, on ne peut pas laisser les plus jeunes libres d'imaginer, libres de leurs initiatives."
Je n'ai qu'un mot, merci Madame.
5 commentaires:
Ces temps-ci, sur France Inter, il y a toute une série d'émissions sur Françoise Dolto. Je conseille à tout ceux qui pensent qu'elle était permissive, laxiste ... d'écouter les intervenants qui démentent tout cela. Ils précisent juste que Françoise Dolto a (en quelques sortes donné la parole aux enfants), mais c'est pas pour autant qu'ils ont toujours raison !!! (heureusement). Le problème chez certains n'est pas Françoise Dolto, c'est l'interprétation qu'ils font des propos de la psychanalyste (avec par exemple des phrases sorties du contexte). Hier par exemple, ils expliquaient que lors d'une de ces émissions, elle avait dit à une maman qui s'inquiétait car sa fille mangeait peu depuis quelques temps, que ce n'était pas grave, qu'elle ne se laisserait pas mourir de faim de toutes façons. Et certains ont interprété ces propos en disant "ce n'est pas grave s'ils ne mangent pas" mais en les laissant se gaver de sucreries hors du temps des repas... Nous, quand notre fils ne veut pas manger, on lui dit que ce n'est pas grave. Cependant, s'il ne mange pas un peu du plat principal, il n'aura pas droit au dessert. Et de toutes façons, il ne se lèvera pas de table avant que nous ayons fini. Nous lui servons aussi toujours un peu de tout dans son assiette et il nous dit "ça je veux pas ça j'aime pas"; "eh bien c'est pas grave tu laisses". Et généralement, il goûte et mange car de toutes façons il sait qu'il n'aura rien d'autre.Pour terminer, ce n'est pas parce qu'on approuve FD, que l'on ne sévit jamais. Nous pour les punitions on a un "coin tout noir " dans la cuisine qui fait son effet en cas de caprice...
Ouaih t'as raison. Et pourtant on est imprégné des écrits de Dolto à la maison. Je crois que les gens qui parlent de Dolto en lui reprochant sa "permissivité" soit n'ont jamais lu Dolto, soit l'ont lu, comme ce Didier Pleux, mais ont besoin de descendre quelqu'un pour se faire mousser eux-mêmes comme je dis dans le post. C'est tout de même incroyable.
Comme par hasard, ce gars sort un livre, juste pour le centenaire intilulé "la génération Dolto"...
Un mec en manque de reconnaissance je vous dis !
Aucun rapport avec le sujet, mais là où je rigole (en façade, parce qu'en vrai, je vous envie), c'est de vous voir, mari et femme, discuter le bout de gras sur le même blog!
Fabienne est pas prête de sauter le pas... Elle trouve que le blogging, c'est de l'égotrip exhibitionniste...
;-(
En général j'évite les sujets perso, genre blog familial. Mon blog est un blog d'opinion. Si je m'étale sur la famille en général il y a une opinion pas très loin, ou un zeste de littérature.
Oui, on peut réfléchir tout haut sur le monde en parlant de soi.Et vice versa, d'ailleurs.
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