Picasso le génie du mal
C'est comme cela que Marina Picasso parle de son grand-père. Elle qui n'entendait parler que de "génie", en parlant de Picasso, à tous les coins de rues.
Extraits :
"Pablito, mon frère inséparable, mort le jour même où notre grand-père était mis en terre à Vauvenargues. Mon père, le fragile géant, mort deux ans plus tard, désespérément Orphelin. Marie-Thérèse Walter, la muse inconsolable, pendue au plafond de son garage de Juan-les-Pins. Suicidée aussi Jacqueline, la compagne des derniers jours, morte d'une balle dans la tempe. Et, plus tard, Dora Maar, morte dans la misère au milieu des toiles de Picasso qu'elle refusait de vendre afin de garder pour elle seule la présence de l'homme qu'elle idolâtrait. J'aurais dû, moi aussi, faire partie de ces victimes. Si je suis encore là, je le dois à la rage de vivre et de lutter d'un grand-père dont je rêvais... Et qui n'était pas là."
Voilà quelques phrases d'un récit que Marina Picasso a consacré à son grand-père, Pablo Picasso. Et je vous jure que vous ne regarderez plus le peintre cubiste de la même manière après la lecture de ce livre.
Picasso y apparaît comme un monstre dévoreur de vies, celles de tous ceux qui l'ont entouré.
"Le soleil ne veut pas qu'on le dérange" "Monseigneur", "Grand Maître". Voilà comment Marina entendait parler de son grand-père, lorsqu'elle était enfant et que son père, Paulo, le fils de Picasso sonnait à la grille fermée de La Californie, la résidence du peintre. Elle n'avait pas le droit de l'appeler grand-père.
Quand je pense à Victor-Hugo. Il disait enfant : "Je veux être Chateaubriand ou rien". Il est devenu Victor Hugo, un génie de l'écriture, un député exceptionnel, un défenseur des droits de l'homme et de l'animal et... Un grand-père extraordinaire qui écrivit : "L'art d'être grand-père".
Après ce livre, on peut le dire sans ambage, Picasso était une raclure et un assassin. "J'aurais dû, moi aussi, faire partie de ses victimes" dit Marina.
Je pense surtout à Pablito, le frère de Marina et quand on lit ce livre, on ne peut pas s'empêcher de penser que Picasso a tué son petit fils.
Et puis il y a la corrida. Marina y consacre pas moins de sept pages en expliquant son dégoût : "j'étais pour le taureau, j'étais un toro bravo".
Mais cette violence, cette figure pathétique qu'est Picasso, on n'en parle peu car on aime bien ranger les choses dans une case une fois pour toutes. Et Picasso était un génie. Par syllogisme, il a peint la corrida donc la corrida, ça doit être beau. Il a été un grand peintre, donc c'était un grand homme. C'est comme ceux qui nous disent que le végétarisme c'est n'importe quoi parce qu'il paraîtrait que Hitler était végétarien... Ben tiens !
On a du mal à admettre à la fois l'oeuvre éclatante et l'homme handicapé de l'amour, inhumain.
On peut être un grand artiste, et un bien piètre humain. Apparemment, c'était le cas de Picasso.
C'est comme cela que Marina Picasso parle de son grand-père. Elle qui n'entendait parler que de "génie", en parlant de Picasso, à tous les coins de rues.
Extraits :
"Pablito, mon frère inséparable, mort le jour même où notre grand-père était mis en terre à Vauvenargues. Mon père, le fragile géant, mort deux ans plus tard, désespérément Orphelin. Marie-Thérèse Walter, la muse inconsolable, pendue au plafond de son garage de Juan-les-Pins. Suicidée aussi Jacqueline, la compagne des derniers jours, morte d'une balle dans la tempe. Et, plus tard, Dora Maar, morte dans la misère au milieu des toiles de Picasso qu'elle refusait de vendre afin de garder pour elle seule la présence de l'homme qu'elle idolâtrait. J'aurais dû, moi aussi, faire partie de ces victimes. Si je suis encore là, je le dois à la rage de vivre et de lutter d'un grand-père dont je rêvais... Et qui n'était pas là."
Voilà quelques phrases d'un récit que Marina Picasso a consacré à son grand-père, Pablo Picasso. Et je vous jure que vous ne regarderez plus le peintre cubiste de la même manière après la lecture de ce livre.
Picasso y apparaît comme un monstre dévoreur de vies, celles de tous ceux qui l'ont entouré.
"Le soleil ne veut pas qu'on le dérange" "Monseigneur", "Grand Maître". Voilà comment Marina entendait parler de son grand-père, lorsqu'elle était enfant et que son père, Paulo, le fils de Picasso sonnait à la grille fermée de La Californie, la résidence du peintre. Elle n'avait pas le droit de l'appeler grand-père.
Quand je pense à Victor-Hugo. Il disait enfant : "Je veux être Chateaubriand ou rien". Il est devenu Victor Hugo, un génie de l'écriture, un député exceptionnel, un défenseur des droits de l'homme et de l'animal et... Un grand-père extraordinaire qui écrivit : "L'art d'être grand-père".
Après ce livre, on peut le dire sans ambage, Picasso était une raclure et un assassin. "J'aurais dû, moi aussi, faire partie de ses victimes" dit Marina.
Je pense surtout à Pablito, le frère de Marina et quand on lit ce livre, on ne peut pas s'empêcher de penser que Picasso a tué son petit fils.
Et puis il y a la corrida. Marina y consacre pas moins de sept pages en expliquant son dégoût : "j'étais pour le taureau, j'étais un toro bravo".
Mais cette violence, cette figure pathétique qu'est Picasso, on n'en parle peu car on aime bien ranger les choses dans une case une fois pour toutes. Et Picasso était un génie. Par syllogisme, il a peint la corrida donc la corrida, ça doit être beau. Il a été un grand peintre, donc c'était un grand homme. C'est comme ceux qui nous disent que le végétarisme c'est n'importe quoi parce qu'il paraîtrait que Hitler était végétarien... Ben tiens !
On a du mal à admettre à la fois l'oeuvre éclatante et l'homme handicapé de l'amour, inhumain.
On peut être un grand artiste, et un bien piètre humain. Apparemment, c'était le cas de Picasso.
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