Pour fêter mon futur dépôt de bilan, j'offre une invitation gratuite au salon de l'habitat auquel je participerai du 19 au 22 mars.
Vous pouvez récupérer l'invitation à mon atelier.
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Vent de panique chez les artisans ? En tous les cas, pour moi il souffle. Je n'ai pas l'habitude de me plaindre, mais depuis le mois d'octobre 2008, le travail ne rentre pas, ou au compte-goutte. Les clients mettent des plombes à venir chercher celui qui est terminé.
- A un client qui tardait à venir chercher le travail terminé depuis belle lurette, je l'appelle et il me répond : "Je vais vous envoyer une avance mais figurez-vous, je suis au chômage technique"... Oups !
- Je discutais il y a quelques jours avec un petit artisan qui installe des panneaux solaires et photovoltaïques... "Si ça continue, dans un an, je plie la boite".
- Un copain qui est ferronnier d'art est aussi particulièrement inquiet : "calme inquiétant, je fais beaucoup de devis mais mon taux de réussite est minime... Cette semaine, je vais finir tout ce qui est en cours de fabrication et s'il ne rentre rien entre temps, je n'ai plus de travail devant moi."
Et il n'a pas la chance lui, d'avoir hérité d'une maison à 35 ans.
Ça m'est déjà arrivé d'avoir des périodes comme ça, mais jamais aussi longues.
De plus, précision importante, je suis artisan... d'art. C'est-à-dire, à mi chemin entre l'artiste et l'artisan. Un peu bâtard le métier. Pas tout à fait dans le vent économique où l'artisanat "d'art" industriel made in ailleurs mène la danse, où le court terme est la règle dans notre société du jetable ; pas tout à fait non plus dans le monde de l'art où on peut coller des tarifs exorbitants.
Autre précision importante, comme mon pote ferronnier d'art et l'artisan qui installe du solaire... Je suis petit, tout petit, un microbe au vu des grosses bottes de l'artisanat d'art industriel. Une TTTTTTTPE (trèstrèstrèstrèstrèstrèstrès petite entreprise).
Mes clients, c'est la classe moyenne, 40 - 50 ans, ni riche ni pauvre mais apparemment, de plus en plus pauvre. La priorité aujourd'hui, ce n'est pas de faire restaurer sa comtoise, mais de payer le crédit de la maison, la bouffe, l'electricité etc... Je ne vais pas leur jeter la pierre, je vais plutôt essayer de la revendre à un lapideur.
Pendant ce temps, Le Triomphant se paye le luxe de tamponner son homologue anglais The victorious... Une armée entretenue à coup de milliard pour nous préparer une guerre alors que celle que nous vivons n'a pas besoin d'armes pour détruire, une guerre dont l'armée n'a même pas conscience dans sa caboche vide, une guerre qui est en train de faire des victimes en ce moment même, celle de l'économie triomphante, de la croissance et du productivisme. Non, ça, ça n'a aucun rapport, mais ça m'énerve tellement !
- A un client qui tardait à venir chercher le travail terminé depuis belle lurette, je l'appelle et il me répond : "Je vais vous envoyer une avance mais figurez-vous, je suis au chômage technique"... Oups !
- Je discutais il y a quelques jours avec un petit artisan qui installe des panneaux solaires et photovoltaïques... "Si ça continue, dans un an, je plie la boite".
- Un copain qui est ferronnier d'art est aussi particulièrement inquiet : "calme inquiétant, je fais beaucoup de devis mais mon taux de réussite est minime... Cette semaine, je vais finir tout ce qui est en cours de fabrication et s'il ne rentre rien entre temps, je n'ai plus de travail devant moi."
Et il n'a pas la chance lui, d'avoir hérité d'une maison à 35 ans.
Ça m'est déjà arrivé d'avoir des périodes comme ça, mais jamais aussi longues.
De plus, précision importante, je suis artisan... d'art. C'est-à-dire, à mi chemin entre l'artiste et l'artisan. Un peu bâtard le métier. Pas tout à fait dans le vent économique où l'artisanat "d'art" industriel made in ailleurs mène la danse, où le court terme est la règle dans notre société du jetable ; pas tout à fait non plus dans le monde de l'art où on peut coller des tarifs exorbitants.
Autre précision importante, comme mon pote ferronnier d'art et l'artisan qui installe du solaire... Je suis petit, tout petit, un microbe au vu des grosses bottes de l'artisanat d'art industriel. Une TTTTTTTPE (trèstrèstrèstrèstrèstrèstrès petite entreprise).
Mes clients, c'est la classe moyenne, 40 - 50 ans, ni riche ni pauvre mais apparemment, de plus en plus pauvre. La priorité aujourd'hui, ce n'est pas de faire restaurer sa comtoise, mais de payer le crédit de la maison, la bouffe, l'electricité etc... Je ne vais pas leur jeter la pierre, je vais plutôt essayer de la revendre à un lapideur.
Pendant ce temps, Le Triomphant se paye le luxe de tamponner son homologue anglais The victorious... Une armée entretenue à coup de milliard pour nous préparer une guerre alors que celle que nous vivons n'a pas besoin d'armes pour détruire, une guerre dont l'armée n'a même pas conscience dans sa caboche vide, une guerre qui est en train de faire des victimes en ce moment même, celle de l'économie triomphante, de la croissance et du productivisme. Non, ça, ça n'a aucun rapport, mais ça m'énerve tellement !
15 commentaires:
Ben ouais, comme tout le monde Lurbeltz, bienvenu dans la merde !!
Ben ouais, on est tous coupable, moi le premier !!! J'ai plein de plans et de projets pour chez moi que je comptais faire cette année... Mais j'ai tout repoussé, le boulot étant vraiment instable... C'est malheureux, mais c'est humain !!!Quand on a une maison à payer, que le boulot est menacé, on n'investit plus !!!
Et en + ce qui est honteux, c que le travail ne rentre et ne sort pas mais que les charges, elles continuent de pleuvoir tous les mois !!!
Alors qu'on m'explique comment un artisan qui n'a pas de revenus reguliers depuis un moment peut sortir 400 à 500 € par mois pour l'Etat !!! Qui sont les plus gros delinquants là dedans ???
Il faut préciser que 400 euros par mois (mes charges) c'est à regarder en rapport de mes bénéfices... Car je suppose que de nombreux artisans rêveraient d'avoir 400 euros comme charges sociales. Mais pour moi,410 euros, c'est énorme ! Surtout en ce moment.
Bon et qui veut aller au salon de l'habitat, j'ai une vingtaine d'invitations.
Au fait Gilen ! Tu parles de culpabilité ! Tu peux préciser ?
c un peu paradoxal ... C la panique economique chez tout le monde et lurbeltz offre des places pr le salon de lhabitat pr que vous puissiez encore + vous endetter !!! (ou baver denvie ça depend ...)
Ben oui, je pense que Sarko a raison finalement... il faut prendre des risques, il faut dépenser. Il faut avoir confiance en l'avenir et pour avoir confiance, il faut dépenser son argent. Logique non ?
laurent,
je suis trés sérieux
je me rapelle que a ordiarp pour la fete des gens de la mascarade était venu te voir pour peindre des figures 10*15 tu as refusé , parce que je te cite " c est pas assez inreressant" .
je suis venu te voir chez toi , ma copine a halluciné de voir la quantité de boulot que tu avait mais tu vivoté avec...
le jour ou tu voudras reelement te mettre au boulot tu feras des pecunes...
mais je t en suplie arete de geindre, tes parents t on donner une maison de 500 millions de francs sa laisse reveur meme laurent lechemia n as pas mieu de plus gildas est prof ou instit donc tu touches 2x fois que moi qui travaille et paye tes allocs donc par pitie considere mieu les choses de la crise car il me semble que tu n est pas trop touché pour le moment...et puis si vraiment tu y est reconsidere ton emploi vers d autres voies.
si tu publie pas c est pas grave prend le pour toi
Et si ces TPE se regroupaient, à partir de leur savoir faire et de faire tourner la parole durant une réunion dont il y aurait à cibler le plus immédiat, un marché, mais en même temps valoriser l'association des savoirs-faire.
A partir de là, le groupement ou l'association TPE des travaux d'art, de ferronerie, de plomberie - panneaux solaires- et de restauration élaborerait un projet (à rechercher dans la restauration d'oeuvre ou plus simplement dans l'aménagement de l'habitat) en le faisant savoir au Président du Conseil des Elus du Pays Basque pour pouvoir accéder, collectivement, a un marché public spécifique à trouver ou à provoquer. Les textes le permettent.
J'ai toujours été pour la Confédération ou autre fédération de la TPE, pas pour un trop machin, mais bien plus pour de l'action collective, sur du projet, pour de la réponse ensemble à un marché public du département, de l'intercommunalité...Il faut aller provoquer ces institutions et ne serait-ce qu'en panneau solaire (ER)posé ou proposé d'une manière particulière, artistique, tournant avec le soleil, avec un mécanisme comme une horloge...
A+
MB
Lurbeltz, un extrait d'article qui ne te consolera pas mais que je t'engage à lire en entier tant il m'a fait du bien:
"Les vaches sacrées de l'Europe"
....
Observons donc : lorsqu’un bateau coule, on sauve les femmes et les enfants d’abord. C’est logique. On sauve l’avenir de la société. Pour utiliser un langage d’économiste, on sauve les forces de reproduction avant les forces de production.
La crise actuelle nous permet donc d’identifier ce qui pour les dirigeants européens constitue le fondement de nos sociétés et doit donc être sauvé à tout prix. La réponse est claire : les banques et l’automobile.
Les banques, d’abord. Il fallait évidemment sauver le système bancaire. Sans lui, plus de crédit, plus de commerce, plus rien. Il faut aussi, encore et toujours, sauver l’automobile, symbole même de notre industrie, grande pourvoyeuse d’emplois, directement et indirectement au travers des sous-traitants. Ne pas désespérer Billancourt, la règle est toujours en vigueur de nos jours....
... A l’automne dernier, les dirigeants politiques ont fait le choix, conscient ou non, de privilégier les résidences secondaires au détriment des PMEs. Ils ont paré leurs vaches sacrées et sont allés les promener dans la rue, en clamant que la société était sauvée, et en détournant nos regards des mendiants en train de mourir de faim…
c'est à http://zincdeleurope.cafebabel.com/fr/post/2009/03/08/Les-vaches-sacrees-de-lEurope
MB, figure-toi qu'il y a deux ans, avec des collègues artisans d'art, on avait fait une petit assoc. Ça partait très, on parlait, on échangeait, on organisait des expos, on avait des projets pour promouvoir nos métiers... Et puis ça c'est cassé la gueule parce que des chéfaillons, il y en a partout.
Bon il faut savoir que les métiers de l'artisanat d'art nous ne fonctionnons pas du tout pareil que les métiers de l'artisanat tout court. En réalité, on est assez soucieux de notre différence. Il nous faudrait un pôle spécifique.
Mais oui, un regroupement... Mais déjà, il faudrait un regroupement des métiers d'art et ça, c'est pas gagné. Et puis beaucoup d'individualisme dans les PME.
Kolova, merci pour l'article je vais lire ça.
pelotari, je pourrais vivre dans un château, même à Versaille, ce n'est pas pour autant que mon entreprise irait mieux.
Pour les peintures, tu as raison, j'ai toujours refusé de travailler à la chaîne... Même si c'est de l'art dont il s'agit. On ne fonctionne pas tous pareil.
Pour le coup, je suis assez cohérent et je dis non à l'industrialisation de l'art.
Je parlais de culpabilité de tous car on est tous en train de se replier sur soit par peur !!! C'est mon cas quand je dis que j'ai différé tous mes projets.
Il y a encore 6 mois, je prévoyais d'installer des panneaux solaires, d'isoler la barraque de l'extérieur, de refaire l'intérieur, double vitrage etc. Mais je ne fais plus rien, trop d'incertitude sur l'avenir, sur mon avenir... C'est autant d'artisans que je ne ferais pas bosser, qui a leur tour ne ferons pas bosser d'autres personnes... On se mord la queue !!! Tant que la confiance ne sera pas revenue, rien ne pourra tourner...
Mais tu n'as pas à te sentir coupable... Tu peux pas, tu peux pas ! Par ailleurs, certains économistes disent qu'il ne s'agit pas d'une crise mais d'une mutation. Déjà, il y a 10 ans, je lisais Albert Jacquard qui disait ça dans ses livres. Il y a 10 ans déjà c'était la même chose. Il disait en gros qu'une crise, c'est un mauvaise passage et qu'après la crise, on retrouve l'état dans lequel nous étions auparavant. Sauf que là, il faut aller vers autre chose, car hier n'est plus valable non plus.
Marrant, c'est une idée qui ressort d'un livre que je viens de finir qui parle de la castration chez les enfants. En gros un enfant pour évoluer doit renoncer à certains plaisirs immédiats non durables pour d'autres plaisirs qui tient compte de son évolution et de son âge. Tout un programme et j'aurais l'occasion d'en reparler.
Ca, sur que certains, s'ils sont privés de 4X4 gros comme des tracteurs , de fusils dernier modèle qui tuent 12 sangliers à la fois et le chat de la voisine en prime et de Mac Kullock à bouton rouge super puissante et dernier cri ( de l'arbre qui tombe)---, pour être castrés, ils vont être castrés!
Vive la castration! C'est elle qui sauvera le monde!
J'avais pas réagi mais l'affiche décrit bien la situation actuelle pour beaucoup : 3 morceaux de bois comme maison pour se loger !!!
Tu l'as dit!
Vivre dans les arbres, c'est planant. Mais entre quatre planches---
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