dimanche 24 août 2008

solaire thermique & granulés de bois

Et voilà que mon système d'eau chaude par panneaux solaires thermiques montre des signes de faiblesse. Après 30 ans de bons et loyaux services, serait-il que nous dussions en changer ? Mais déjà on peut dire qu'ils auront fait leur temps, les bougres. Et en Soule, je pense bien que nous sommes les premiers (mes parents) à avoir eu ce réflexe écolo qui pourrait, qui devra, devenir monnaie courante en notre début de 21ème siècle.
Il faut noter tout de même que personne, chez les professionnels, n'a envie de réparer mon système actuel. Tous veulent m'installer un beau système tout neuf avec force électronique et puissance énorme (comme si j'avais besoin que mon eau chauffe jusqu'à 80°). Il y en a même qui ne se donnent même pas la peine d'ouvrir le système pour voir si c'est réparable. L'heure est au remplacement systématique. Et je pense à mes bonnes vieilles horloges comtoises que j'ai l'outrecuidance de garantir 10 années après restauration, alors qu'elles ont déjà plus de 150 ans à 200 ans dans leurs gencives de laiton (ça fait pas un peu vieux con tout ce que je dis là ?).
Dans 7 ans, prochain chantier : remplacer la chaudière au fioul qui fait péter mon empreinte écologique de manière honteuse. Nous avons l'intention de faire l'acquisition d'une chaudière à granulés de bois. L'investissement est onéreux, mais à terme, c'est le système le plus économique et le plus écologique.
En attendant, la première chose sera de refaire toutes les fenêtres, parce que ma maison a du vent dans son crâne, comme dirait l'inénarrable Boris Vian.

23 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est ton installation solaire qui présente des signes de faiblesse ou c'est le soleil?
Par moments, je me demande même s'il n'est pas mort. En tous cas, c'est ce que semble penser mon potager.

Lurbeltz a dit…

Ma pauvre ! Si tu voyais le mien !!!
C'est la faute à la pluie et à Peio !
RDV en mars prochain pour reprendre la main.
Ton potager, tu le retournes comment ?

Anonyme a dit…

Je le retourne une fois par an, à la fourche bêche.
Dis, pour en revenir au énergies renouvelables, économies d'énergie, etc, bien évidemment ça n'échappe pas à l'économie de marché et au consommer plus. En définitive, pour beaucoup de vendeurs et d'acheteurs, c'est un segment de marché pour les uns et un truc vachement tendance pour les autres.
J'en vois, autour de moi se débarrasser de leurs vieux appareils, en très bon état de marche pour acheter du basse-consommation ou trucmuche anti pollution qu'est nouveau et qui vient de sortir. Et comme il y a souvent des "améliorations", ils sont tout le temps en train de se débarrasser et de racheter. Au bout du compte, question bénéfice écologique----
La société de la conso et du gaspi est toujours gagnante. Celle du travail sacro-saint aussi. C'est ce qui me gêne pas mal dans la frange bobo de ceux qui se disent décroissants. Pour construire HQE, acheter le dernier trucmuche super écolo, etc, ils doivent gagner du fric, donc, bosser pas mal et hormis la perte de liberté perso que cela engendre, je ne suis pas certaine que la planète s'en porte mieux. Et si toi tu ne cours pas après les heures sup et que tu portes les mêmes habits tout le temps, avec un peu de nylon dedans parce que c'est quelqu'un qui te les a donnés, tu passes pour un naze parce que tu n'achètes pas tous les jours des fringues très chères, super solidaires, super recyclées, super coton bio, etc.
Voilà, tout le monde s'en fout peut-être, mais j'avais envie de le dire.

Lurbeltz a dit…

Oui c'est sur. Par exemple à Mauléon, avec leur "salon des énergies renouvelables", ils ont senti le vent. Pas le vent de dérèglement climatique, mais le vent du fric qu'on peut faire si on s'ouvre à ce marché.
Par contre, les quelques décroissants que je connais ne roulent pas sur l'or. Les bobos je crains qu'ils soient plutôt chez les Verts. D'ailleurs, moi j'ai bien peur d'être dans cette catégorie. Bon, bourgeois, pas trop, mais classe moyenne, quand même. Bohème, sur le dico, c'est quelqu'un qui vit en marge de la société... Tu vois toi, un bourgeois en marge de la société ?
Pour te donner raison, il n'y a qu'à voir l'investissement pour une chaudière à granulée, c'est-à-dire, aux alentours de 12000 euros. Comme il est marqué sur le journal "L'écologiste" : "le KWh produit par des granulés bois est de loin le moins cher en fonctionnement et le plus cher à l'installation".

Anonyme a dit…

Bobos chez les Verts, décroissants ailleurs.
Non, non, pas si simple, camarade Lurbeltz. Beaucoup plus complexe.
La première des urgences serait de définir très exactement chaque mot car si chacun les emploie dans un sens différent, impossible de se comprendre.
Perso, j'ai décru depuis toujours, sauf quand, la mort dans l'âme, j'ai passé le permis de me tuer sur route, à 28 ans, because hernie discale L4 L5, donc impossibilité de monter des côtes à vélo. Je peux plus décroître, là.Mais je peux continuer à choisir la simplicité, avec quelques compromis que je juge utile, comme cet ordinateur.

Lurbeltz a dit…

Oui, je crois que les questions et les réflexions sont bonnes chez les théoriciens de la décroissance. Evidemment, il faut décroitre. Mais le problème vient quand on commence à chercher les réponses, les adapter dans la société et agir dans le concret.
Concernant les décroissants, je parlais bien sur des décroissants que moi je connaissais.
Il y aurait beaucoup de choses à dire sur le mouvement de la décroissance. J'ai jamais réussi à trouver l'angle d'attaque pour donner mon point de vue.

Gilen a dit…

D'abord, avant toute chose, il faudrait définir ce qu'est exactement le mouvement de "décroissance" et sa philosophie.

Lurbeltz a dit…

Pour faire court : "Le concept de décroissance est utilisé pour contester l'idée selon laquelle la croissance économique initiée à la révolution industrielle pourrait être durable, en raison notamment de la raréfaction des ressources naturelles et des dommages sur l'environnement qu'elle engendre, climat et écosystème." voir sur les pages suivantes : http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9croissance_soutenable

Je ne voudrais m'étaler sur cette question ; sur le net les pages abondent. Il suffit de taper "décroissance".
Il est incontestable que nous devrons aller vers la décroissance.
Cependant, je reste sceptique en ce qui concerne le mouvement politique et associatif. Justement, politique ou associatif ? Si on regarde par exemple Gedeol à Oloron, ils ont plus une attitude de contre pouvoir et de mouvement associatif.
Si on regarde aussi les casseurs de pub, et le journal "La décroissance" on se rend compte que c'est plutôt un mouvement qui donne les bons et les mauvais points en regardant les autres agir. Pourquoi pas... S'il s'agit de contre-pouvoir clairement. Pourtant ils cultivent l'ambiguité.
Cela me fait penser à José Bové, le syndicaliste qui se présente aux élections présidentielles, qui est aussi co-fondateur d'Attac qui est une assoc... Je ne sais pas s'il n'y a pas éparpillement ! Et maintenant voilà qu'il rentrerait dans une liste écolo avec Dany Cohn Bendit, Corinne Lepage et Nicolas Hulot !
Moi j'ai choisi les Verts pour parler de développement soutenable à ceux qui se trouvent vraiment trop éloignés des théories et mises en pratique de la décroissance et parler de décroissance à ceux qui intellectuellement culturellement sont prêt à entrer dans la décroissance.

Gilen a dit…

Sur le concept, je suis d'accord avec la décroissance... Mais dans les faits ? Perso, j'essaye au quotidien d'avoir une attitude écologique, de réduire au maximum mon empreinte écologique... Mais que faire de plus ?? C'est pour ça que j'aimerais savoir au quotidien ce qu'est la décroissance !!

Anonyme a dit…

C'est un peu bordélique et ambiguë la décroissance ? Normal, il y a le feu. Chez Attac par exemple, il prennent le temps de se prendre la tête sur la critique que Castoriadis a fait de Marx et des incohérences entre Arenth et Gorth...
Nous on essaie en catastrophe de créer les alternatives au monde qui est en train de s'écrouler, et peut-être plus vite que prévu. On expérimente et donc on se goure parfois.
Une petite précision quand même. La décroissance est moins un mouvement politique qu'un apport constructif aux mouvements politiques et associatifs existants. Chez Attac, ça fait débat et je suppose chez les verts aussi.
Pour moi les Verts, Attac et d'autres seront bien plus cohérents et donc plus forts quand ils auront intégré la décroissance.

Marc Pleysier (de Gédéol entre autre)

Lurbeltz a dit…

Je suis content de te l'entendre dire (La décroissance est moins un mouvement politique qu'un apport constructif aux mouvements politiques et associatifs existants).
Et oui, c'est vrai, chacun sa place. Les Verts ont leur rôle, le mouvement pour la décroissance en a un autre ainsi que les assocs comme Attac ou les syndicats. N'empêche moi qui suis Vert par exemple, ce n'est pas toujours facile de supporter les attaques des tenants de la décroissance. Que cela soit dans Silence ou "La décroissance".
A chacun de gérer ses contradictions.
Au fait il y a un débat entre croissance et décroissance. Il y en a un autre entre développement soutenable et durable.C'est une autre histoire encore. Lipietz dans un de ses livres, je me rappelle expliquait bien la différence. Si je retrouve j'essaierai de faire un résumé. Mais bon, ça encore, c'est une histoire d'intello, une histoire de sémantique.
Dans mon idée, le developpement soutenable est un concept assez large dans lequel beaucoup de monde peut se retrouver (et se perdre me répondrait Marc). La décroissance s'adresse, me semble-t-il, aux élites, aux initiés, aux intellos et à ce qui ont la possibilité de passer à l'action ou de changer leur vie ou leur discours radicalement.

Anonyme a dit…

Ce qui est sur, c'est que quand nos ténors, Verts ou non, prêchent la décroissance avec leurs comptes en banque bien remplis, on a envie de rire! Bové avec sa maison de bobo, pour ne parler que de lui, ça le fait pas du tout.
Si décroissance il y a , elle doit passer, pour être crédible, tout simplement par le souci d'échapper à ---la richesse. Non?

Anonyme a dit…

Quand tu dis "La décroissance s'adresse à...", tu chosifies un peu ! La D n'est pas une nouvelle recette économique ou un nouveau mode vie.

La D est simplement une objection à la croissance, la dénonciation d'une incohérence, d'une impossibilité physique à laquelle nous heurtons de plus plus violemment.

La D volontaire ou imposée de tous ceux dont l'empreinte écologique et supérieure à une planète est une nécessité pour l'humanité. La D concerne donc en 1er lieu les plus riches. Libre à eux de prendre bien ou mal cette nécessité, de la prendre comme une attaque personnelle (ce n'en n'est pas une).

Quand à la possibilité de décroitre, elle s'offre à beaucoup de monde il me semble. Diviser sa facture électrique par 2 ou 3, c'est possible, même pour les pauvres. Pour avoir des toilettes sèche, il faut juste 4 m² de jardin pour le compostage. Pour participer à une AMAP, il faut juste un peu de temps à donner aux autres. Pour se libérer de la télé, il faut juste un peu de réflexion et d'échange.
Tous le monde peut le faire.

Mais pas grand monde en a envie.

Pour moi, face à l'urgence, toutes les excuses bidons doivent sauter : mon boulot pour payer ma bagnole, ma bagnole pour aller au boulot, mon crédit pour mon écran plasma, ce ouik je peux pas manifester par-ce-que j'ai une sortie VTT, je bosse dans une usine d'armement par-ce-qu'il faut bien bouffer, etc.

On a tous un cerveau et 24 heures par jour. On a tous le choix d'utiliser l'un et l'autre d'une manière ou d'une autre.

Anonyme a dit…

Sur ces principes, on ne peut qu'être d'accord.
Avec cette nuance, dans un monde juste pour les humains comme pour tout le reste du monde vivant, qu'on nomme la démarche décroissante ou quoi que ce soit d'autre, ben---, des riches, y'en aurait pas.
Le nom que l'on donne est une chose, la démarche en est une autre. Au 19 ème siècle, Henri-David Thoreau, pour ne citer que lui, était "décroissant", déjà. Non?
Et toutes les personnes qui depuis des temps immémoriaux, choisissent de vivre simplement mais pleinement,
sans courir après le fric, ceux qui choisissent des mi-temps, par exemple (je ne parle pas des malheureux à qui on les impose, et ils sont nombreux)ou des ingénieurs qui avaient ou on des postes qui leur ouvrent les bras dans l'industrie et préfèrent l'enseignement en fac, j'en connais.
Je veux dire par là, que décroissance est un mot qui est sorti il y a peu parce que l'on est allé trop loin dans le délire et que l'on ne peut que redescendre, de gré ou de force, mais que l'état d'esprit, la philosophie est certainement aussi vieille que l'humanité. Etre plutôt qu'avoir ou paraître, ça ne vient pas de sortir.

Gilen a dit…

La décroissance à quel prix ?

Je suis depuis quelques mois confronté à un dilemne.

Chez moi, toutes les ampoules sont à incandescence. Alors, ma question : faut il toutes les remplacer par des ampoules à faible consommation ?

D'un point de vu purement énergétique, la réponse est évidemment oui. Mais il se pose un gros problème : jeter des ampoules qui marchent encore (certe, à incandescence)... Et là, on entre de plein pied dans la société de consommation, "consommer puis jeter" sans se soucier si le produit peut encore servir...

Du coup, je me suis dit que je changerai au fur et à mesure qu'elles claqueraient... Mais elles tiennent !!! Aucune ne veut claquer !!! Alors voilà, ça fait 6 mois que je m'en veux en me disant que je n'ai pas la bonne atitude, qu'il faudrait toutes les changer... Mais 6 mois que je me dis que jeter des choses en état de marche, ce n'est pas bon non plus...

Anonyme a dit…

Exact, Gilen.
Je suis exactement sur la même longueur d'ondes.
Je suis contente que Lurbeltz nous donne l'occasion d'en parler parce qu'est une idée qui me préoccupe.
Je crois qu'il y a dans cette société une vraie fièvre acheteuse, une drogue, même chez ceux et celles qui cherchent à agir dans le bon sens pour permettre à l'être humain de survivre sur cette planète. En gros, ça pourrait se traduire par "tu ne fais pas le choix d'acheter le truc super écolo, donc, tu ne vaux pas tripette". La durée de vie des objets, le recyclage, la récupération, la bricole ne sont pas des valeurs en hausse, quoi que l'on puisse en dire.
Perso, je suis ulcérée de voir certaines personnes laisser tomber en ruines une vieille maison ancienne, belle et émouvante pour faire construire en neuf la baraque solaire, économique en ceci, économique en cela-----

Anonyme a dit…

economique sur le long terme c est cb d années?
si etre ecolo c est etre gavé de tunes a s acheter des conneries qui coute des millions , sans jamais bosser,moi aussi je veut etre ecolo

Anonyme a dit…

tiens ca me rappelle quelqu' un ca lol

Anonyme a dit…

Ce n'est pas un peu ça, qui est à craindre?

La croissance verte, le credo de Borloo pour booster l’économie

Le ministre de l’Ecologie veut élargir la liste des produits éligibles au bonus-malus.
Croissance verte ? Le concept n’est pas encore bien clair mais il se pourrait bien que ce soit l’expression de la rentrée, notamment celle du Conseil des ministres aujourd’hui. C’est en tout cas celle que promeut le ministère de l’Ecologie. En déplacement express à Cotonou, pour une rencontre avec ses homologues d’Afrique de l’Ouest (lire ci-dessous), Jean-Louis Borloo s’anime à évoquer ce nouveau ressort de croissance, rien moins que «la seule solution du pays».
http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/347746.FR.php

Lurbeltz a dit…

Oui, c'est exactement ce que nous disons depuis le début. Notamment ce que je disais à propos du salon des énergie renouvelable à Mauléon. Je me rappelle l'ouverture l'année dernière avec tous les élus souletins. Pas un mot sur la nature, pas un mot sur le dérèglement climatique. Non l'idée c'est de profiter du dérèglement climatique pour ouvrir de nouveaux marcher. Si ça suffisait pour redresser la barre !

Lurbeltz a dit…

Mince, je voulais dire : "de nouveaux marchés" évidemment ! ....

Etienne H. BOYER a dit…

Oui, j'ai l'impression que tu as raison sur ce point. On profite du dérèglement climatique pour s'engouffrer dans la brèche et faire du pognon. D'ailleurs, dans ce salon qui est pourtant une bonne initiative en soi (et qui serait formidable s'il intégrait une dimension écologique), ça ne parlait pratiquement pas de "dérèglement climatique", mais "d'économie d'énergie", et surtout "d'économie d'argent", tout court.
On tire sur la corde sensible pour appâter le chaland...

Concernant la décroissance, si le concept me parait assez essentiel pour l'avenir de la planète, il me semble à l'heure actuelle impossible à mettre en place (au niveau industriel, et global surtout).
Moi, tout seul dans mon coin, je peux faire des toilettes sèches, décider de ne plus aller contrôler des caoutchouc dont certains sont destinés à l'armement (entre autre), mais il ne s'agit que de la volonté d'un seul individu parmi des milliards sur terre.
Dans le milieu de l'entreprise, "un ouvrier tombe, un autre prend sa place!"
Sans compter que je ne pense pas que des pays comme la Chine ou l'Inde soient en phase de décroissance. Alors admettons que l'Europe décide de décroitre (pourquoi pas), tandis que les pays qui l'entourent eux, croissent de manière exponentielle... A votre avis, que va t-il arriver?
Je me vois bien aller voir mon boss Didier Chauffaille à l'usine et lui parler de décroissance... Déjà qu'il me prend certainement pour un sacré farfelu, alors là, ce serait le pompon!

J'aimerais bien -néanmoins- avoir des chiffres concrets sur l'impact de la décroissance (telle qu'elle existe actuellement) sur notre empreinte écologique... Y'a t-il -en Europe- des exemples de PME qui décroissent?

Anonyme a dit…

Et bien peut-être que le concept de décroissance ou de simplicité volontaire, appelons cela comme on le veut, ne peut justement avoir de sens dans la société telle que nous la connaissons, c'est à dire celle de la technique à tout crin et du travail salarié.
Lurbeltz, tu devrais nous ressortir le bouquin du neveu de Marx.