dimanche 4 novembre 2007

Un jour sur terre








© Gaumont Distribution
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J'ai vu le film "Un jour sur terre" hier soir. Pendant tout le film, pas un humain en vue, ça fait des vacances. Un miracle de la vie. Mais pendant tout le film, il est présent en filigrane, ce satané bipède. Parce qu'il complique rudement les choses avec le réchauffement climatique et son idéologie de la croissance à tout va.
Ce film est extraordinaire et déchirant à la fois. Fantastique parce que les images sont à couper le souffle, parce que la vie est là, sous nos yeux, dans sa luxuriante beauté. C'est la magie du cinéma, car on pourra faire tous les voyages qu'on veut, jamais on ne verra cela. Mais on ne peut pas tout à fait se relâcher dans ce voyage, car durant tout le film on sait que tout cela est en danger et cette pensée me décape le ventre comme à la chaux vive.
Quiconque a en plein coeur cette hypothèse de James Lovelock, que la terre, Gaia, est un immense être vivant, quiconque a de l'empathie pour tout ce qui souffre sur cette planète, quiconque a le corps serré à la vue de ces ours blancs qui nagent jusqu'à l'épuisement, ces éléphants qui parcourent des milliers de kms à la recherche d'un point d'eau ne peut rester insensible. Après, on peut toujours regarder cela comme un spectacle, comme un beau reportage avec ses belles images. Mais à la fin du film, j'étais cependant fier d'être écologiste et membre des Verts. Oui le message du film est que demain il faudra changer notre regard sur la nature, modifier nos comportements de vie et arrêter de parler de croissance et de "pouvoir d'achat"
Ici, dans nos pyrénées, on pourrait commencer par regarder nos ours autrement. Parce qu'il est exotique de se préoccuper et de s'attendrir sur le sort de la baleine à bosse, de l'ours blanc et de l'éléphant d'Afrique. Mais on a fort à faire avec nos ours qui tombent depuis des décennies sous les balles, le poison, la bagnole et le reste.

5 commentaires:

Etienne H. BOYER a dit…

Nous on y va cet aprem. J'ai hâte!
J'ai vraiment besoin de retrouver la pèche (et la foi) verte en ce moment...

Lurbeltz a dit…

Ouaih ! Que dire... On est tellement peu, alors que ces idées sont aujourd'hui d'une extrême urgence. Alors que les Verts prévenaient ce qui allait arriver il y a 20 ans déjà. Je lis en ce moment "ces riches qui détruisent la planète". C'est édifiant. Si je n'avais pas encore la foi verte, je pense que ce livre me l'aurait donné immédiatement. Je te conseille la lecture de ce livre. Concrètement les Verts sont le seul parti politique à lier social et écologie à un niveau local et global. Les seuls aussi qui essaient de travailler dans le système pour faire avancer ces idées.Enfin bon, c'est mon avis.
Tu me diras comment vous avez trouvé ce film.

Etienne H. BOYER a dit…

Très beau. Avec la voix envoûtante d'Anggun, c'est un pure délice. La scène du guépard et de l'antilope est extraordinaire. On dirait qu'ils dansent... Une danse de mort, mais une danse quand même! J'ai trouvé celle avec le requin un peu trop longue. Le ralenti qui dure, qui dure...
Quand à la fin on te dit "qu'il n'y aura plus d'ours polaires en 2030 à cause du réchauffement climatique" (en faisant le rapprochement avec les baleines, et tout plein d'autres espèces...) si on continue comme ça, on se demande encore comment on a pu voter (pas moi ni toi, mais une majorité d'autres) pour quelqu'un qui cautionne un système qui est pour bonne part responsable de la situation (productivisme, capitalisme effréné...).
ça vaut aussi pour le plan local. Comment peut-on imaginer une "alliance" avec quelqu'un qui cautionne et agit dans le sens de ce système autodestructeur?

Anonyme a dit…

Etienne,calme toi.
Personne ne cautionne encore personne.
Y'a pas le feu au lac ni à la mare.

Etienne H. BOYER a dit…

Mais je suis d'un calme olympien Jenofa! Et je ne vois pas du tout ce que tu sous-entend! (mauvaise foi, quand tu nous tiens...)
;-)