mardi 28 août 2007

Le végétarisme, un truc qui a de l'avenir

Le végétarisme est une manière de s’alimenter qui a de l’avenir. Je rappelle qu’un végétarien ne mange ni viande, ni poisson, ni crustacé, ni mollusque. Pas de chair animale.
Le végétalien possède les mêmes caractéristiques, mais en plus il ne mange rien qui soit issu du monde animal, c’est-à-dire, le fromage, les œufs, le lait, par exemple.
Le vegan, lui, ne mange ni viande, ni poisson ni crustacé, ni lait, ni fromage, ni œuf, comme le végétalien et en plus il n’achète rien qui soit issu du monde animal, comme des chaussures en cuir, du rouge à lèvres avec de la graisse animale, de la fourrure etc…
Le végétarisme n’est pas un régime. C’est une pratique alimentaire liée à la culture, comme le fait d’ingérer de la viande est une pratique culturelle. Aujourd'hui, c'est aussi lié aux problèmes environnementaux et au fait qu'on ne pourra pas nourrir 9 milliards d'babitants sans modifier notre façon de nous alimenter.
Le meilleur argument en faveur du végétarisme, celui, en tous les cas qui m’a le plus touché est le suivant. Voici un extrait du livre d’André Méry « Les végétariens Raisons & sentiments » : « il faut en moyenne 7 unités énergétiques d’origine végétale (en calories, Kcalories, Joules, ou autres) pour produire 1 seule unité énergétique sous forme de viande, tous animaux confondus ». Je crois qu’il faut méditer cette phrase qui démontre très bien le gaspillage dont nous sommes tous responsables.
Il y a d’autres arguments tout aussi respectables dans le registre de la morale, de la spiritualité, de la santé et de l’environnement. Mais ils seraient trop long d’en faire état ici.
A noter, et je le dis ici de manière tout à fait péremptoire, ni la viande ni le poisson ne sont indispensables à notre alimentation, surtout dans nos pays où l’on a accès une alimentation variée. Ce qui est indispensable dans la viande ce sont les protéines. Et les protéines, on les trouve dans les végétaux. Le quinoa, par exemple, à lui seul, possède les quatre acides aminées indispensables à notre organisme. Les végétaliens doivent juste faire un peu plus attention en absorbant des gélules de vitamine B12 (on ingère de la vitamine B12, je crois, en mangeant du fromage).
J’essaie de manger moins de viande et de poisson. C’est moins cher et c’est aussi bon (si on se casse un peu la tête). Je me sens plus libre. Parce que je sais que ma liberté est liée à celle des êtres vivants et qu’en devenant végétarien je leur rends leur liberté. Comme je disais dans un texte, la liberté des autres me rend libre.
Les animaux, dans l’absolu, ne sont pas là pour nous nourrir. Ils n’existent pas pour nous, ils ont une existence, ils ont des bonheurs et des douleurs et une autonomie de vie qu’il conviendrait de respecter.
Je ne suis pas totalement végétarien à cause de … de mauvaises raisons ; manque de courage pour affronter l'entourage, manque de volonté pour affronter le contexte culturel etc...
Mais je suis convaincu que le végétarisme a de l'avenir, ou il n'y aura pas d'avenir.

Des livres :
André Méry « Les végétariens Raisons & sentiments ». La Plage éditeur
Christine Bourgoin « Proteines végétales – l’alternative nutritionnelle » Editions Dangles
Vincent Gerbe « Initiation au végétarisme ». » Editions Dangles
Dr Pierre Bressy « La pratique du végétarisme de la naissance à l’âge adulte » éditions Le courrier du livre.
Alliance végétarienne est une association qui édite un petit journal. Abonnement 15 euros par an. Adresse 11bis rue Gallier – 77390 Chaumes-en-Brie. http://www.vegetarisme.fr/

12 commentaires:

Etienne H. BOYER a dit…

Putain! tu m'as presque convaincu...
Et puis j'ai pensé à un bon filet de boeuf, et ouf! Les mauvaises idées ont disparu... Je me suis remis à saliver comme un ogre et à avoir envie de croquer dans une entrecôte, un magret, ou un saumon en papillotte...
Le végétarisme, c'est pas pour moi!J'assume complètement mon statut d'humain omnivore et viandar.
Tiens, pour la peine, je me fais un steak tartare à la première occase! Non paske merde!
;-)

Nicolas Loustalot a dit…

Peut être le meilleur exemple pour pointer du doigt l'écart contradictoire qui persiste chez beaucoup, entre le geste et la parole, la pensée et la pratique...

Et en terme de pratique, la bouffe, et la culture qui s'y attache, c'est sacré, et du coup pour certains, c'est "naturel", ça relève de la nécessité, de l'ordre des choses, même si scientifiquement il est prouvé que les végétariens se portent aussi bien sinon mieux que les carnivores...

Cet ordre des choses qui me fait penser aux mythes (dont celui du steack frite), aux rites (sacrifices d'animaux, offrandes...) aux religions et autres croyances diétético-alimentaires...

Cet ordre des choses qui renvoie aussi, au goût divin de la viande, à cette sensation presque métaphysique de mâcher, de mordre, de dépecer, ce bout de chair, ce reste de vie, cette vie qui nous "Mort"...

Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort parait il, reste à savoir si ce qu'on mange aujourd'hui dans nos assiettes de carnivore nous déguste pas à petit feu, à feu doux à grand coup de fièvre aphteuse, de boeuf aux hormones, de vaches folles, de grippe aviaire : "drôle" de retournement de l'ordre des choses...

Lurbeltz a dit…

Sur le végétarisme, il y aurait beaucoup à dire. Notamment ce que tu dis Nicolas au sujet de la fièvre aphteuse etc... Car l'omnivore, doit au minimum se préoccuper sérieusement de la provenance de la carne, traçabilité et transparence... Et il y a de quoi faire !
Etienne, je comprends ce que tu veux dire. Moi même j'ai cette "addiction", joli mot à la mode,et le steak ne me fait pas répulsion au gout. Les choses seraient plus faciles pour moi si cela me dégoutait comme chez de nombreux végétariens.
J'ai une autre dépendance, au chocolat (noir avec beaucoup de cacao), mais sur ce sujet je suis en train d'écrire un petit papier. Et puis les bonbons de mon enfance, les dragibus, les fraises Tagadas, les malabars.
Ce que j'aimerais, c'est qu'il y ait dans les restos, un menu végétarien. C'est-à-dire, laisser le choix.
J'aimerais aussi faire comprendre à ma belle mère que le végétarien ne mange pas de poisson... Mais j'essaie de ne pas trop emmerder le monde.

Etienne H. BOYER a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Etienne H. BOYER a dit…

Sans penser aux maladies véhiculées par les animaux, il y avait aussi l'arrêt cardiaque pour cause d'excès de cholestérol...
Et bon... Il y a à mon avis un paquet d'autres choses qui nous tuent plus rapidement. Dans le désordre et de manière non exhaustive : la clope, le travail (surtout), la voiture, les autres, la vie quoi...
Bah oui, la vie tue tous les jours!
;-)
Moi, quand je machouille un bout de steak de cheval, j'ai l'impression d'ingérer l'énergie qui me manque parfois pour affronter cette vie de tous les jours (ce qui ne veut pas dire que je bouffe du cheval tous les jours. C'est plutôt rare, même).
Les carottes au miel qui vont avec ne sont qu'un accompagnement et ne me suffisent pas. ça doit être dans la tête?
Comment imaginer que je puisse à l'avenir me passer de saucisson, de pieds de cochon, d'aiguillettes de canard, ou d'un simple poulet rôti (et encore, je préfère ne pas rentrer dans le débat du foie gras http://www.dailymotion.com/video/xhkfs_scandale-du-foie-gras )?
C'est bien simple : je ne peux pas!

Lurbeltz a dit…

Je pense que déjà sans rentrer dans le débat sur le végétarisme, il faut reconnaitre la nécessite vitale de manger moins de viande pour préserver l'environnement.
Si tous les pays du monde consommaient autant de viande que nous, nous irions à la catastrophe.
Je suis dans ce cas de figure.
Et puis comme je disais plus haut, dans les restos, les cantines scolaires, les établissement publics, hôpitaux etc, donner le choix.

Anonyme a dit…

Etienne, ce qu'il te faudrait, c'est une bonne guerre avec des tickets de rationnement.
Et toc!
Remarque, je me paye ta fiole, mais moi, sans camembert et sans vin rouge----
Ah la la, faut pas que j'y pense, je vais encore faire des cauchemars!

Etienne H. BOYER a dit…

Heh heh... Sais-tu Jenofa, que je serais capable, le cas échéant, de me contenter de chair humaine?
Paraît-il que le goût en est exquis, et se rapproche de celui du cochon...
Je me vois bien mordre la carotide de jeunes végétaliennes...

Au fait, Laurent, "les végans", ce sont les habitants de la planète Véga, dans Goldorak. Tu sais, ces vilains extraterrestres encapuchonnés qui viennent attaquer la terre lorsque la lune est rouge sang.

Lurbeltz a dit…

Etienne, espèce d'ignare. Confondre Véga et Végans. Bon je ne vais te jeter la pierre parce que je suis moi même plus prompt à citer Actarus que Kiekkegard, ou Hegel. Déjà bien content que je connaisse leurs noms à ces zouaves.
Bon on causait végétarisme sur ce blog sérieux et vous déconnez, ça va pas du tout et je vais distribuer les blames, bande de moules comment dirait Mr Mégot le professeur de sport du Petit Spirou.

Anonyme a dit…

En tant que végétarien on aimerait au moins avoir le choix de nos menus.

C'est pour cela que l'Association Végétarienne de France a lancé une campagne pour obtenir le choix d'un menu végétarien dans les collectivités.

Végétariens ou sympathisants vous pouvez signer la pétition en ligne à :
www.vegetarisme.fr/petition.html

Bonne journée sans viande à tous ! ;-))

Vephil

Anonyme a dit…

Etienne, je pense que là, nous sommes très près d'une modération des commentaires par Mooooooooonsieur Caudine.
Attends un peu--- laissons le faire. Après, on aura le plaisir de le traiter de facho ou de Stalinien. J'en rêve!!!!!!!!!!!!!!!
Ceci dit, anonyme (quel joli nom!),
je signe.

mimi2007 a dit…

j'ai trouvé ce blog sur le forum d'Alliance végétarienne, et ça fait plaisir! je suis devenue végé après avoir lu le livre de M. Mery il y a 6 ans, une vraie bible de l'égalité entre les êtres vivants. ca fait chaud au coeur de voir que je ne suis pas seule à trouver les idées et les infos de ce livre super importantes. Il faut dire que je me sens un peu seule en dordogne, où la chasse est le sport national et où les gens sont si fiers de leur foie gras. a croire que la cyrrhose est culturelle ici! merci pour ce petit moment de bonheur