Aujourd’hui, il y a un panneau devant l’entrée de la voie avec écrit à l’encre rouge : “Non à la nouvelle route ici”
Car aujourd’hui, un élu souletin à sonné le tocsin en criant “désenclavement”. ce mot là ne fait pas partie du vocabulaire populaire. Il est usité par une catégorie d’élus, entre la vallée d’Aspe, la Basse-Navarre, et la Soule. Ce mot-là, ce mollard et son idéologie connexe à même bousillé l’avenir d’une belle vallée et renversé 30 000 litres de potasse dans le gave d’Aspe, il y a quelques semaines. Ce mollard aussi, empêche les souletins, les bas-navarrais et les aspois de regarder les vrais problèmes, de se poser les vraies questions. Le thème du « désenclavement » est une diversion, une tromperie, un joujou d’élu.
Pauvres élus, ayez pitié, ils ne savent pas ce qu’ils font. Comme ils ne peuvent pas nous refaire, tous les dix ans, le coup des «600 emplois», ils nous font le coup du “désenclavement” comme de mauvais magiciens. Dans le chapeau, pas de lapin, mais du bitume, encore du bitume, toujours du bitume.
Pendant la guerre de 14-18, pour occuper les prisonniers, j’ai entendu dire qu’on leur faisait creuser des trous et les reboucher aussitôt. Le projet Mirande, la “voie Mirande” comme disent déjà certains, c’est un peu ça. Mirande est prisonnier d’une logique qui voudrait nous faire croire que la Soule serait «enclavée». Il faut bien que ces élus qui n’osent pas reconnaître leur impuissance et leur incapacité à changer vraiment le cours des choses se rabattent sur la chose la plus bête du monde en politique, la construction de route et de ronds points.
A noter qu’il y a une logique qui relie Lassalle, promoteur du tout routier au Somport, Lasserre en Basse-Navarre avec son projet de transnavarraise et Mirande grand laudateur du «désenclavement». Ils sont tous centristes de droite. Ils pensent tous que nous sommes “enclavés”, et ils voudraient tous nous convaincre de ce fait.
Dans le journal Sud-Ouest du 21 juin, je lis aussi que le sympathisant socialiste, Max Dalier, 1er adjoint de la ville de Mauléon aurait dit : “On n’a pas le droit de refuser cette desserte”. Ah ! Bon ? Mais c’est qui : “on” ? Les citoyens souverains qui l’ont mis en place ? Ou bien il veut parler des élus omnipotents, dont il fait partie, qui décident la plupart du temps, de toutes façons, de manière discrétionnaire, de notre avenir ?
Je me souviens de ce que m’avait dit Max Dalier, lorsque j’étais conseiller à Mauléon : «La démocratie participative, ça ne peut pas marcher, car les gens ne sont pas informés et ne possèdent pas les codes de la vie politique, ils n’ont pas les compétences».
Entendez bien, les gens, vous êtes des nuls, des incapables !
Voilà, pour dire qu’il va falloir batailler ferme contre ce projet.
Au fait, nom d’un chien, si on se réappropriait sérieusement la politique, si on se retrouvait pour discuter de notre avenir, dans les villages, dans les quartiers ? Peut-être qu’on désamorcerait ces idées fumeuses, plus proches du vide sidéral d’ailleurs, que de l’idéal politique.
A choisir, je me demande d’ailleurs si le vide sidéral n’aurait pas quelques avantages
13 commentaires:
Désenclavement, j'écris ton nom, je me souviens d'un zélu aspois à la voix bien portante, qui prométhée aux bergers l'arrivée de femmes, de vraies, débarquant par wagons entier dans le nouvel eldorado...Je me souviens de ses mots, de cette foire où ça gagne pas ça débarrasse, et vla qu'il nous faisait le coup du "deux pour le prix d'un", femmes offertes en pâture pour un tunnel du somport, l'offre alléchante avait un nom : E7. Et nos bergers se voyaient déjà descendre de temps à autre à la station des sens de l'aire autoroutière, à la recherche d'une fée nommée ELFe...
Quête sans frein du désenclavement du désir...mais rien n'était simple, non rien n'était aussi simple que sur les affiches et slogans érec-toros et nos bergers coups-rageux ne voyaient toujours pas le bambou du tunnel...
Décolorons : http://oloron.blogspot.com
A mon humble avis, l'enclavement, c'est comme le complexe d'infériorité : c'est tout dans la tête...
ça mériterait une bonne psychanalyse!
Oui exactement, tout porte à croire que ces promoteurs du "désenclavement" ont un problème pour accepter l'endroit où il vivent. Ils voudraient autre chose. C'est pour cela que dans un autre texte (il est en lien dans le message) je proposais à ces élus de quitter rapidement et définitivement la Soule pour aller, par exemple, dans l'Eure et Loire, que je connais un peu. L'Eure et Loire, c'est plat... Mais c'est plat, avec des routes droites, mais droite ! Et puis, c'est pas très loin de Paris. Imaginez le handicap... Nous on est à 1h de Bayonne, le trou du cul du monde. A Chartres, dans l'Eure et Loire, on est à 1 h de Paris, la capitale, le nombril du monde. Dans le texte, je m'engage même à payer le billet aux élus volontaires... Attendez ! Un billet "aller", seulement ! Faut pas rêver !
Bon, j'aime bien Max Dalier en tant qu'homme, et aussi pour ses compétences techniques.
Mais j'avoue que là, j'ai bien envie de le priver de desserte!
"Energie sexuelle"!C'était le cri de la jeunesse lancé à Jean Royer, maire de Tours, au début des années 70. Vous savez, Jean Royer, le vieux catho coincé qui voulait entuber la Loire sauvage.
euh... Je me vois mal gueuler "énergie sexuelle!" devant le QG du Conseil Général, ou même la mairie de Garindein... Déjà que je passe pour un fouteur de merde, là, ce serait le pompon! C'est un coup à finir interné à Saint Luc!
"Non à la voie rapide!" ça ma parait plus raisonnable et explicite, comme revendication.
Ce qui est difficile, en politique, c'est de rester zen... Sachant comment les élus se fichent de la population ou bien à certains moments, comment ils sont opportunistes, lorsqu'ils sentent le vent tourner. Je ne connais pas le maire de Tours, mais en tous les cas, parfois, il me vient des envies parfois de gueuler des trucs moi aussi, par dépit. Et comme tu dis Etienne, comme on passe déjà pour des fouteurs de merde, comme ça, sans faire grand chose !Alors !
Jean Royer, c'était pour répondre à Nicolas et abonder en son sens. Pour une fois depuis un certain temps pour ne pas dire un temps certain qu'un Nicolas ne me donne pas d'urticaire----
Oui, je voulais dire que les gens qui veulent à toute fin canaliser nos natures intérieures et la nature à l'extérieur de nous, les entuber, les aseptiser,les diriger, les uniformiser, y'en a ras la casquette!
Le territoire pour un zélu, c'est un peu comme une femme pour un macho... Objet à la fois de pouvoir, de reconnaissance, de projection du soi, de séduction, de protection et de contrôle (rôle des frontières et de l'identité), d'aménagement divers et variés (du rond point au tunnel, du régime minceur aux seins siliconés)...
Territoire-miroir renvoyant l'image de la puissance virile du zélu, capable de percer, de rocader, de désenclaver, de foncer droit tête baissée pour préparer l'avenir c'est à dire les élections.
Territoire phallique qu'il faut stimuler, caresser dans le sens du poil, embrasser et lécher d'une langue de bois, vendre tel un macro sur des panneaux 4/3, ou dans des appels d'offre sur les journaux...
Ce zélu toujours prêt lors des déchéances Poli-triques, à flatter les figurants de son territoire, à leur dire des mots doux, à déclarer sa flamme aux forces vives et l'espoir qu'ils incarnent pour l'avenir de son territoire...
Ben oui, Nicolas a tout dit.
Et très bien expliqué pourquoi c'est si dur de se fairte zélire quand on est vert(e)et perçu(e)comme un(e) exta-terrestre.
Oui, justement, Nicolas est un adepte de la décroissance je crois.Entre croissance et décroissance, il y a le développement soutenable. Pas "durable". Parce qu'effectivement un developpement qui dure, c'est finalement pareil que la croissance.
Et pour les Verts, sur le terrain, c'est déjà très dur, confronté à la réalité sociale, de faire admettre la nécessité de consommer autrement, de se développer autrement.
Alors Nicolas, j'aimerais tant que vous soyez indulgent face à ces Verts qui ont les mains dans le cambouis,dans la politique, version "vie de la cité".
On ne doit plus parler de croissance. Mais on ne peut pas parler de "décroissance". Le discours des Verts n'est déjà pas audible avec le developpement soutenable, face à l'urgence sociale d'une catégorie de citoyens, par exemple.
Déjà, parler simplement d'écologie est une gageure. On touche à un sujet qui n'est pas vécu, par les gens, comme une priorité vitale. Voilà pourquoi en tant que membre des Verts, je ne peux pas parler de décroissance.
Je pense que Nicolas, que c'est un sujet qui t'es cher etj'aimerais que tu nous donnes ton avis.
Mais au delà de ces querelles de sémantique, il faut lutter ensemble, notamment contre ce terme stupide de désenclavement.
Au fait, sur la pancarte, pourquoi "ici"?
La civilisation, ce sera quand on se fera du souci et qu'on sera en amour au delà de son seul pré carré.
C'est pas demain la veille qu'on sera civilisé!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je sais pas si c'est de l'indulgence, mais plutôt de la tendresse que je ressens à l'égard de certains élus, notamment ceux avec qui je travaille. Je les regarde comme je me regarde, dans le miroir des contradictions, de la complexité de l'agir local et du penser global...
Je les vois concentrés, acharnés, à gérer les problèmes de la cité, les uns après les autres, au coup par coup, tenter de répondre aux attentes de tel ou tel citoyen, essayer de ne pas faire trop de vagues, en rester à l’ordre du jour, assister à la réunion d'un syndicat d'assainissement, à l'assemblée générale des ainés ruraux, à la commission de recrutement des bébés pour la crèche, ou encore au conseil d'administration du Pays...
De casquettes en casquettes, de pressions en jeu d'influences, de stratégie en pirouette politicienne, de l'intérêt général à l'intérêt du général...Dans tout ce tohu bohu, les élus courent, discourent, oublient, s'oublient, et puisqu'il faut être efficace, et puisque les critères de réussite demeurent ingrats, ils s'appliquent avant tout à ne pas mourir, luttent pour la survie de ce et de ceux qu'il reste, pour le maintien de tel ou telle école, entreprise, commerce de proximité, service public...Toute la difficulté du politique étant aujourd'hui de se projeter, d'imaginer un après, un après eux, un après qui se construit dans l'ombre, dans l'humilité, et dans le sentiment de n'être qu'un passeur, qu'un maillon, un après qui se construit pour et surtout avec la participation du plus grand nombre...Un avenir qui est aussi et surtout le fruit de calcul à court terme, de drôles de jeu de rôles où demain n'existe pas et où hier se prostitue dans des musées du terroir, sensés exciter une identité locale qui s’est tue à trop vouloir se figer..
Sinon, je ne suis pas adepte de la décroissance même si ce mouvement d'idées m'interpelle, et m'invite tout comme la poésique, le Jazzbalalubat et le sens de l'improvisation, la voix de Benãt achiarry, les zapatistes, Edouard glissant et sa pensée de la créolisation, et bien d'autres curiosités, à croiser, lier, relier, rêver, sentir, embrasser, toucher, écouter, et penser les chemins qui mènent à d'autres mondes possibles...
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