samedi 21 juillet 2007

Le service minimum

Je ne pense pas que ce que j’ai à dire est très original, cependant, j’avais envie de donner mon avis. Juste comme ça, parce que ce projet de "service minimum" m'inquiète.

Cette actualité prouve en tous les cas que la France est passée à droite, qu’elle a perdu espoir, qu’elle réfléchit dans l’urgence et dans la peur et qu’elle vote de même. Ce manque de confiance profite évidemment à ceux qui l’instrumentalisent, c’est-à-dire la droite et engendre les mesures les plus rétrogrades qui soient , c’est-à-dire, le « service minimum ».

Pour moi le « service minimum » c’est vouloir apprivoiser un tigre, et se dire que dorénavant, il devra être gentil comme un chat en peluche, qu’on doit pouvoir lui tirer la queue sans avoir peur de ses griffes.

La grêve, c’est les griffes et les crocs que l'on veut mettre en boîte, placer dans un zoo.

La grêve, pourtant, c’est une évidence, comme c’est une évidence qu’il y a des tigres, qu'ils ont des griffes et des crocs et qu’ils seront toujours sauvages, parce que c’est leur nature. Et on doit vivre avec eux, et avec cette évidence. Ou sinon, on élimine les tigres, les ours et les loups qui ont aussi des griffes.

Je crois qu’on ne gagnera rien, à long terme avec un « service minimum », notamment dans l’éducation nationale. Oui, peut-être, les parents seront rassurés, un temps, dans cette société du court terme. Mais si les enseignants n’arrivent pas à faire entendre leurs revendications, si leur grêve est court-circuitée par un « service minimum », il faudra longtemps en payer le tribut, notamment en matière de qualité de l'enseignement. Déjà les gouvernements successifs se moquent des revendications des enseignants. Le gouvernement actuel supprimera 17 000 postes( chiffres annoncés par Les Echos)… Qu’en sera-t-il demain lorsque le droit de grêve sera réduit à une peau de chagrin ?

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