Après le téléphone portable, c’est au tour du wifi de susciter des interrogations en matière d’impacts sur la santé. Alors que les autorités sanitaires se veulent rassurantes, une association dénonce l’absence d’application du principe de précaution
Danger on the airwaves: is the wifi revolution a health time bomb?» C’est le titre d’un article du journal britannique The Independent publié le 25 avril. L’expert, Sir William Stewart, connu pour avoir incité à prendre des précautions lors de l’utilisation des téléphones portables, se déclare à présent inquiet de l’expansion du wifi. Selon le quotidien, le directeur de l’agence de protection de la santé britannique souhaite qu’une enquête officielle soit lancée sur les risques éventuels liés à cette nouvelle technologie. En Allemagne, des médecins ont dénoncé en 2006 l’absence d’évaluation du risque sanitaire avant la vente aux enchères de licences Wimax, une technologie hertzienne similaire au wifi dont la couverture est plus large.
C’est un fait, les appareils générant des ondes électromagnétiques se multiplient dans nos habitations et sur nos lieux de travail. «Nous luttons contre cette idéologie du sans fil, qui renforce les champs électromagnétiques auxquels nous sommes confrontés», explique Jeanine Le Calvez, présidente de Priartem, association originellement créée pour lutter contre la prolifération des antennes-relais de téléphonie mobile. «Les antennes wifi émettent moins que les antennes pour mobiles mais elles sont installées dans le champ domestique; nous les côtoyons donc de très près», ajoute-t-elle. L’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement (Afsset) constate aussi une inquiétude croissante des citoyens concernant les ondes électromagnétiques. «Nous souhaitons répondre aux interrogations et réalisons donc une veille scientifique dans ce domaine», indique Olivier Merckel, du département expertises en santé environnement-travail.
Ce que dénonce surtout Priartem, c’est le lancement du wifi sans étude d’impact sanitaire préalable. Ses membres se disent inquiets. «Il est irresponsable de développer une technologie et de découvrir 5 ou 10 ans après que c’est une catastrophe», estime Daniel Oberhausen, physicien membre de l’association et expert pour la Cour d’appel de Bordeaux concernant les champs électromagnétiques. Il incite ainsi le public à utiliser des technologies à fil chez soi et au travail, car selon lui, l’exposition aux champs électromagnétiques peut provoquer des symptômes comme des insomnies et des migraines. Toutefois, pour Olivier Merckel, il n’y a pas de preuve qu’une exposition à des ondes électromagnétiques, que ce soit de téléphone portable ou de wifi, ait un impact sur la santé. «L’absence d’effet avéré ne signifie pas qu’il n’y a pas de problème. Il faut rester vigilant et continuer les études», note-t-il cependant.
Priartem appelle donc à la réalisation d’une étude épidémiologique sur le wifi. «C’est aux scientifiques d’étudier les impacts potentiels sur la santé, et aux politiques d’appliquer le principe de précaution», estime Jeanine Le Calvez. De son côté, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a récemment publié une étude sur les niveaux de champs électromagnétiques produits par les équipements wifi. Réalisée par l’Ecole supérieure d’électricité (Supélec), elle montre que pour des conditions d’utilisation conformes à la réglementation, les valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques sont respectées pour tous les cas d’utilisation de matériels mesurés ou simulés dans le cadre de l’étude.
1 commentaire:
Bonjour,
Il serait bon de mentionner l'auteur de l'article et le nom du journal d'où vous l'avez copié/collé, car vous n'en êtes assurément pas l'auteur!
Merci
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