mardi 22 mai 2007

Mes frères les gorilles

C’est sympa, les gorilles. C’est beau. Sur la photo ci-dessus, c’est un gorille de montagne. Ils ont été « sauvés » par une femme nord-américaine, Dian Fossey. Une femme extraordinaire. Dans les années 60, des gorilles de montagne, il n’y en avait plus que 300. Aujourd’hui la population s’est stabilisée à 700 individus grâce à cette grande dame. Au Rwanda, Dian Fossey s’est battue contre les gouvernants, contre les autochtones, contre ses employeurs, contre le tourisme, contre les %&@§* en tout genre. J’imagine mal une femme comme elle débarquer aujourd’hui dans les Pyrénées pour sauver les ours. Elle se ferait insulter. On dirait que c’est une femme,une sorcière, on dirait qu’elle est étrangère, on dirait qu’elle nous emmerde.
Ici la situation est la même. Sauf que nos @=*%# qui tirent sur des espèces protégées n’ont aucune excuse. Ici on a des ignorants qui ont décidé qu’il fallait choisir entre l’homme et l’ours. Mais avec des décennies de retard sur cette pauvre Afrique, (qui a bien d’autres problèmes pourtant) nous autres pays pseudo-civilisé, on n’a pas tranché la question, et la survie des ours des Pyrénées fait encore débat. Une honte pour notre civilisation orgueilleuse.
Pour moi, débattre sur la question de l’ours, c’est comme se poser la question de savoir si les femmes peuvent avoir le droit de vote.
Il nous manque Dian Fossey pour bousculer ce petit monde.
Un copain me disait : « Mais tout de même, il y a un manque d’information, ils veulent réintroduire des ours sans concertation ». Non, y en a marre ! On va attendre quoi ? Qu’il n’y ait plus d’ours ? Attendre que les mentalités soient prêtes ? Débattre oui, mais pas avec des gens qui savent que de toutes manières, ils lutteront jusqu’au bout pour qu’il n’y ait plus d’ours dans les Pyrénées.
Dian Fossey a été assassinée, on ne sait pas par qui. Mais on sait pourquoi ! Parce qu’elle dérangeait les intérêts de quelques-uns, parce qu’elle était dans le vrai, mais un « vrai » non centré sur les seuls intérêts des hommes. Un « vrai » centré sur la vie, non réduit à une particule humaine comme si la vie avait une frontière. Vive l’internationale de la vie !
Il faut bouger les consciences et la survie de l’ours, c’est aujourd’hui.
Moi, Dian, j’aimerais lui dire merci et je voudrais lui demander de faire voler son esprit sur les crêtes et les forêts des Pyrénées.
Si vous voulez en savoir plus, il faut lire le livre « Treize ans chez les gorilles », rebaptisé « gorille dans la brume », suite au film avec Sigourney Weaver.

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