17/12/2011
ETXERAT
Nous vous appelons à vous joindre à nous en grand nombre à l’occasion de la manifestation nationale du 7 janvier à Bilbo, en faveur des prisonniers et réfugié(e)s politiques basques. Inscrivez-vous dès à présent pour les autobus* qui partiront du Pays Basque Nord afin de donner aussi le maximum d’écho et d’efficacité à nos revendications de justice et de démocratie pour Euskal Herria.
Le 7 janvier, nous devons relayer dans la rue, en masse, ces revendications légitimes et, pour commencer, celles qui ont été formulées par les prisonniers eux-mêmes, pour le court terme, et qui nécessitent une solution immédiate en raison de situations critiques et illégales, vu qu’elles découlent de mesures exceptionnelles appliquées tout spécialement au collectif des détenus politiques basques.
Pour nos enfants, frères, sœurs, compagnons, compagnes et amis prisonniers et prisonnières, il est en effet impératif, vital, dans un premier temps :
- d’être rapprochés et regroupés en Pays Basque ;
- de bénéficier, comme le veut la législation pénitentiaire, de libérations conditionnelles pour tous ceux qui sont libérables, y compris ceux qui ont été condamnés à perpétuité dans l’Etat français ;
- de ne plus être la cible de mesures et de lois d’exception qui prolongent illégalement leur incarcération. Plus de 70 sont actuellement dans ce cas (doctrine Parot) ;
- d’être libérés immédiatement dans le cas des prisonniers et prisonnières gravement malades.
Actuellement, et contrairement à la loi commune, nos prisonniers sont dispersés dans de multiples prisons du nord, de l’est, de l’ouest et du sud des Etats français ou espagnol, ainsi que dans d’autres pays d’Europe et du monde, éloignés à des milliers de kilomètres afin de briser leurs liens sociaux et familiaux. Plusieurs ont été déportés de par le monde, à des milliers de kilomètres aussi, par l’Etat français, à la demande de l’Etat espagnol, depuis 25 ans environ, dans le même but.
Des lois exceptionnelles et rétroactives prolongent les peines jusqu’à 30 ou 40 ans dans l’Etat espagnol, et le rejet des libérations conditionnelles dans l’Etat français, même au bout de 22 ans d’incarcération, les condamnent de fait à des peines de mort lente, comme le ressentent eux-mêmes tous les prisonniers victimes de cette injustice.
Les prisonniers et prisonnières basques gravement malades sont maintenus illégalement incarcérés (dans l’arbitraire le plus total puisque d’autres prisonniers, non basques, responsables de la guerre sale, ou des tortionnaires, sont, eux, très vite libérés sous prétexte de simple dépression, acquittés et décorés). Ceux qui sont moins gravement malades n’ont pas accès, en règle générale, au minimum de soins nécessaires.
Plusieurs sont victimes de la “torture blanche”, c’est-à-dire de l’isolement carcéral.
Certaines voix commencent à laisser entendre qu’il suffirait que nos prisonniers et prisonnières fassent preuve de repentir, qu’ils demandent pardon pour bénéficier de la législation commune et être libérés.
Cela est un nouveau prétexte qui ne serait imposé qu’à nos proches incarcérés et à sens unique. Aujourd’hui, alors que les armes se sont tues, seuls les Etats français et espagnol n’ont toujours pas renoncé, malgré la main tendue et l’opinion majoritaire au Pays Basque, à utiliser leur violence multiforme. Ces deux Etats ne reconnaissent toujours pas l’ensemble des victimes de ce conflit, y compris celles du terrorisme d’Etat mais aussi de la torture (plus de 10 000 cas rapportés), qui a contribué pour une très large part à remplir leurs geôles de prisonniers et de prisonnières politiques basques.
Rendons-nous ensemble et massivement à Bilbo grâce aux autobus affrétés à l’occasion de cette manifestation nationale, afin que soient respectés les droits de nos proches prisonniers et exilés.
* Pour s’inscrire, téléphoner au 06 11 36 21 53 ou envoyer un courriel à l’adresse : iehpreso7@gmail.com (en indiquant le lieu de départ et l’heure de retour souhaités, soit juste après la manifestation, soit plus tard). On peut s’inscrire aussi dans les bars Txoko Ona d’Azkaine, Kalostrape de Baiona, Kanttu d’Hendaia, Kalaka de Donibane Garazi, Tana de Ziburu, Ttiritta d’Uztaritze et Zinka de Maule.
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