Il passa devant un miroir et sursauta. Il ne se reconnut pas. Son visage était émacié et sombre. Ses cheveux et sa barbe avaient poussé. Il était crasseux. Il s’approcha. A la faible lumière de la fenêtre son visage apparut en clair-obscur comme dans une peinture de Rembrandt. « Qui est-tu ? » se demanda-t-il intérieurement. Il caressa sa barbe, sa peau, toucha son front et sentit l’os du crâne. Il visualisa le cerveau et imagina la formidable complexité qui le faisait penser et vivre. Et puis soudain la question lui vint de savoir qui était lui dans ce corps et qui prenait vraiment les décisions dans cette masse de chair, de sang et d’os. Suis-je ma pensée ? Qui suis-je dans ce corps si je ne suis pas que ce corps ? Comme dans une mise en abime, les images s’incrustaient les unes dans les autres et il commença à avoir le vertige.
Il s’adossa au mur comme s’il venait de recevoir un coup. Ses yeux s’ouvraient grand, à la fois sonné, à la fois réveillé par une stupeur inconnue.
Il posa la paume de sa main droite sur son avant bras pour sentir le sang circuler, la chaleur de la chair.
Il palpa les muscles en essayant de suivre le sillage des tendons.
Il bougea ses doigts et les regarda se déployer comme un oiseau qui rétracte et ouvre ses ailes.
Il sentit l’air, chargé de particules nouvelles entrer dans ses poumons et en picoter les alvéoles.
Il posa sa main contre son cœur, à l’affut des pulsations régulières. Qui était là tapis dans chacune de ses cellules et veillait sur cette matière, chaque seconde, même lorsque son esprit était ailleurs, même lorsqu’il dormait, même lorsqu’il était occupé à faire quelque chose qui n’avait rien à voir avec son corps ?
Il s’adossa au mur comme s’il venait de recevoir un coup. Ses yeux s’ouvraient grand, à la fois sonné, à la fois réveillé par une stupeur inconnue.
Il posa la paume de sa main droite sur son avant bras pour sentir le sang circuler, la chaleur de la chair.
Il palpa les muscles en essayant de suivre le sillage des tendons.
Il bougea ses doigts et les regarda se déployer comme un oiseau qui rétracte et ouvre ses ailes.
Il sentit l’air, chargé de particules nouvelles entrer dans ses poumons et en picoter les alvéoles.
Il posa sa main contre son cœur, à l’affut des pulsations régulières. Qui était là tapis dans chacune de ses cellules et veillait sur cette matière, chaque seconde, même lorsque son esprit était ailleurs, même lorsqu’il dormait, même lorsqu’il était occupé à faire quelque chose qui n’avait rien à voir avec son corps ?
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Ceci est un extrait-brouillon du roman que je suis en train d'écrire. Il y aura une vingtaine de chapitre et j'en suis au 15ème. J'ai choisi cet extrait car il ne met pas en péril l'intrigue. Il donne juste un parfum.
Pour l'instant, contrairement à mon pote Etienne, je n'ai pas souhaité en parler plus que ça. Etienne aussi est en cours d'écrire et parle pas mal de son roman sur ce blog.
Au départ, je n'étais pas sur d'arriver au bout de ce projet. Maintenant qu'il ne me reste que 4 ou 5 chapitres, je me suis dit que je pouvais peut-être commencer à en dire quelques mots… Tout en laissant peser un lourd mystère.
Je peux dire qu'il s'agira d'un conte écolo, un roman initiatique avec une intrigue d'ordre fantastique.
A suivre...
Pour l'instant, contrairement à mon pote Etienne, je n'ai pas souhaité en parler plus que ça. Etienne aussi est en cours d'écrire et parle pas mal de son roman sur ce blog.
Au départ, je n'étais pas sur d'arriver au bout de ce projet. Maintenant qu'il ne me reste que 4 ou 5 chapitres, je me suis dit que je pouvais peut-être commencer à en dire quelques mots… Tout en laissant peser un lourd mystère.
Je peux dire qu'il s'agira d'un conte écolo, un roman initiatique avec une intrigue d'ordre fantastique.
A suivre...
6 commentaires:
Coucou! Relis tes temps, mon cadet ;-)
"Reconnaitre" et "apparaître" à la troisième personne du singulier au passé simple, ça se termine en "ut".
Y'a pas mort d'homme : ce sont des fautes que je fais aussi de temps en temps, lorsque je ne suis pas concentré.
Pour vérifier en ligne quand tu as un doute : une seule adresse
http://www.leconjugueur.com/
OK, merci pour cette vigilance...
En même temps, je dois dire, je n'en suis pas à l'orthographe et à la conjugaison. Je sculpte encore la matière dans le gros.
J'avais demandé à Gilda de lire la première partie en lui disant : surtout, ne regarde pas les fautes de conjugaison, d'orthographe et tout ça, je n'en suis pas là. Juste ressentir ce qui se dégage et voir si l'intrigue tient le coup... Puis les incohérences."
Pour la conjugaison mon bon vieux Bescherelle de conjugaison est encore mon meilleur conseiller, mais je vais aller voir ce conjugueur.
Bon et sinon, qu'est-ce que tu penses de cet extrait ?
Ben comment dire... Difficile de juger en fait, tant l'extrait est court. Tu as fait dans le micro-teasing, là!
Mais bon, on va dire que sur les 28 lignes publiées, ça a l'air nettement moins "roman de gare" que le mien (litote)^^
En tout cas, et c'est ce que je vous disais hier, à Gilda et à toi : ce serait rigolo qu'on sorte nos deux livres en même temps...
Ce serait explosif!
Et si -par le plus grand des hasards- c'est Astobelarra qui les publie, on fera un pack ;-)
Ben disons que je pense toujours à Gilda. Quand elle lit un livre, si je l'ai déjà lu, il ne faut pas du tout en parler. Pas un mot. Elle ne lit même pas la 4 ème de couv. Alors je pense un peu à ces gens là qui ont besoin d'entrer dans le livre juste en ayant entendu une vague rumeur populaire.
En outre il y a quand même une intrigue policière. Ce n'est pas un policier. Mais quand même. Je pense moi aussi que les gens doivent entrer dans ce roman en ayant juste entendu une rumeur.
Par contre, mon livre est encore loin d'être terminé. Alors effectivement, ce serait pas mal que nous sortions les deux en même temps. Mais moi j'ai encore 4 - 5 chapitre à écrire... Plus la correction, la relecture !
Oué, je suis pas prêt pour demain non plus, hein? le dernier chapitre risque d'être coton à écrire, et puis après faut relire, corriger, rajouter ou supprimer des trucs...
Ensuite il faut passer le manuscrit à plusieurs personnes de confiance pour qu'elles le lisent et donnent leur avis... Sans compter que moi, je voudrais bien faire des illustrations (montages photo) pour ce livre, donc c'est pas gagné, hein?
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