Le progrès, le progrès, le progrès ! On ne va pas contre le progrès. Il faut vivre avec son temps...
Vivre ou mourir ?
Victime du DDT, de l'amiante, du Pyralène, du plomb, du mercure, des radiations nucléaires ... Nature sacrifiée, Homme prisonnier de ses certitudes : "On n'arrête pas le progrès, m'sieurs dames !".
Ces derniers temps, j'avais envie de me pencher sur un thème précis. Le conditionnement de l'individu. Ce conditionnement qui fait que nous avons tous le nez dans le guidon, à telle enseigne que nous en perdons tout esprit critique et tout libre arbitre. Surtout lorsque à côté de ça, on nous demande de travailler plus et plus longtemps. Ce petit côté "arrêtez de réfléchir, on pense pour vous ! ". Comme si le travail obligatoire n'avait rien à voir avec le conditionnement qui nous tient assis, docile, obéissant.
Un exemple, la téléphonie mobile et le WIMAX (l'internet par les voies hertziennes). Lors d'une réunion, ces jours-ci, un conseiller municipal disait : "le téléphone mobile, c'est nécessaire". Je lui ai répondu que je pensais ça nous avait été "rendu" nécessaire. Comme la voiture, l'ordinateur et je dirais même le travail et les autoroutes. Vous n'avez pas remarqué comment aujourd'hui quelqu'un qui n'a pas de voiture, d'internet, de téléphone portable, de travail et d'autoroute pas très loin de chez lui, peine à vivre dans cette société ? On peut par conséquent dire que le progrès est obligatoire. Mais le pire, c'est que ce progrès n'a pas été réclamé démocratiquement. Il a été pensé par des industriels soucieux de produire toujours plus d'objets qui envahissent nos maisons, des patrons ambitieux plein d'idées pour faire du profit, relayés par des élus adeptes de l'intouchable croissance. Bourrage de crâne à tous les étages.
Dernièrement, la semaine d'action contre le WIMAX m'a éclairé sur le fonctionnement de la société. On voit bien que nous sommes tous immergés dans une culture que nous croyons la bonne puisque c'est la notre (c'est presque une lapalissade). A ce moment-là, le nez dans le guidon, ceux qui prônent autre chose, ceux qui dénoncent ce progrès obligatoire - seulement identifiable à la production de marchandises et à sa libre circulation - sont taxés d'obsurantistes.
Il faut du haut débit, vite ! Qu'importe si quelques hurluberlus "contre tout" posent des questions gênantes. Quid de la santé, quid des inégalités ? Quel haut débit ? Il faut aller au bout de l'idée de progrès sans réfléchir à d'éventuelles limites. Le nez dans le guidon. On voit pas à trois mètres, mais on fonce.
Non au progrès obligatoire.
Dans une vraie démocratie participative, nous devrions pouvoir choisir le progrès que nous voulons. Seulement, problème ! Il faudrait aussi veiller à mettre en place une vraie démocratie participative. Vous savez, ce truc où le citoyen n'est pas systématiquement pris pour un crétin tout juste bon à remplir sa condition de métro-boulot-dodo-électeur. Vous savez ce truc qui veut dire, en principe "souveraineté qui appartient au peuple". Actuellement, il y a loin de la coupe aux lèvres.
Levons la tête, nous ne sommes pas au tour de France. Chassons cette logique de compétition, de croissance dont on nous abreuve. Prenons le temps de regarder le paysage. S'il faut on s'arrête cinq minutes pour réfléchir. Et puis peut-être, on prendra le gout de la liberté et de la vie non manufacturable.
Vivre ou mourir ?
Victime du DDT, de l'amiante, du Pyralène, du plomb, du mercure, des radiations nucléaires ... Nature sacrifiée, Homme prisonnier de ses certitudes : "On n'arrête pas le progrès, m'sieurs dames !".
Ces derniers temps, j'avais envie de me pencher sur un thème précis. Le conditionnement de l'individu. Ce conditionnement qui fait que nous avons tous le nez dans le guidon, à telle enseigne que nous en perdons tout esprit critique et tout libre arbitre. Surtout lorsque à côté de ça, on nous demande de travailler plus et plus longtemps. Ce petit côté "arrêtez de réfléchir, on pense pour vous ! ". Comme si le travail obligatoire n'avait rien à voir avec le conditionnement qui nous tient assis, docile, obéissant.
Un exemple, la téléphonie mobile et le WIMAX (l'internet par les voies hertziennes). Lors d'une réunion, ces jours-ci, un conseiller municipal disait : "le téléphone mobile, c'est nécessaire". Je lui ai répondu que je pensais ça nous avait été "rendu" nécessaire. Comme la voiture, l'ordinateur et je dirais même le travail et les autoroutes. Vous n'avez pas remarqué comment aujourd'hui quelqu'un qui n'a pas de voiture, d'internet, de téléphone portable, de travail et d'autoroute pas très loin de chez lui, peine à vivre dans cette société ? On peut par conséquent dire que le progrès est obligatoire. Mais le pire, c'est que ce progrès n'a pas été réclamé démocratiquement. Il a été pensé par des industriels soucieux de produire toujours plus d'objets qui envahissent nos maisons, des patrons ambitieux plein d'idées pour faire du profit, relayés par des élus adeptes de l'intouchable croissance. Bourrage de crâne à tous les étages.
Dernièrement, la semaine d'action contre le WIMAX m'a éclairé sur le fonctionnement de la société. On voit bien que nous sommes tous immergés dans une culture que nous croyons la bonne puisque c'est la notre (c'est presque une lapalissade). A ce moment-là, le nez dans le guidon, ceux qui prônent autre chose, ceux qui dénoncent ce progrès obligatoire - seulement identifiable à la production de marchandises et à sa libre circulation - sont taxés d'obsurantistes.
Il faut du haut débit, vite ! Qu'importe si quelques hurluberlus "contre tout" posent des questions gênantes. Quid de la santé, quid des inégalités ? Quel haut débit ? Il faut aller au bout de l'idée de progrès sans réfléchir à d'éventuelles limites. Le nez dans le guidon. On voit pas à trois mètres, mais on fonce.
Non au progrès obligatoire.
Dans une vraie démocratie participative, nous devrions pouvoir choisir le progrès que nous voulons. Seulement, problème ! Il faudrait aussi veiller à mettre en place une vraie démocratie participative. Vous savez, ce truc où le citoyen n'est pas systématiquement pris pour un crétin tout juste bon à remplir sa condition de métro-boulot-dodo-électeur. Vous savez ce truc qui veut dire, en principe "souveraineté qui appartient au peuple". Actuellement, il y a loin de la coupe aux lèvres.
Levons la tête, nous ne sommes pas au tour de France. Chassons cette logique de compétition, de croissance dont on nous abreuve. Prenons le temps de regarder le paysage. S'il faut on s'arrête cinq minutes pour réfléchir. Et puis peut-être, on prendra le gout de la liberté et de la vie non manufacturable.
8 commentaires:
Je suis entièrement d'accord avec toi. Mais moi aussi je suis un doux rêveur... Donc ça ne compte pas!
Qu'en pensent des gens Comme Michel Etchebest, ou Pierre Pourillou? Qu'en pensent leurs ouvriers?
Pas la peine de se donner le mal de répondre : je connais déjà la réponse!
Ouaih ! Mais il faut pas se mettre une étiquette non plus ! Doux rêveur ! C'est une étiquette qui nous est collée par ceux que tu cites et bien d'autres. Rêveur, Pink Floyd, je l'ai trop entendu.
N'empêche leur ouvriers, il y en a peut-être qui vivent à Charritte de Bas et qui sont devenus de doux rêveurs aussi ... Comme quoi ça peut arriver à tout le monde !
Tu vois de quoi je cause ?
Zut je suis allé trop vite...
Anonyme, c'était moi !
ça doit être la gueule de bois, mais je vois pas la relation entre "leurs ouvriers" et "Charritte de Bas"... Tu vas m'expliquer?
Non je voulais dire qu'on trouve que certains sont des écolos un peu trop rêveur, notamment certains qui disaient il y a 30, que faudra peut-être penser à trier les déchets. Pi un jour, il tombe une cata écolo et on se dit que les écolos rêveurs, y avaient peut-être pas complètement tort. Et Charritte n'a pas la réputation d'être un nid d'écolo rêveur. ça ne les empêche pas aujourd'hui de poser le doigt sur un point que les écolos rêveurs posaient il y a 30 ans... Trop tôt, trop rêveurs ?
Je ne suis pas certain que les gens de Charritte de Bas qui militent contre l'implantation de la décharge dans leur village soient contre le progrès tel que tu le décris dans ton papier.
Je ne les accuse pas (comme certains) de donner dans le syndrome nimby (même si ça a dû être un peu ça au départ, et que ça a certainement évolué depuis) mais je pense qu'il ne faut pas tout mélanger.
Quant aux industriels (qui sont aussi nos élus, "bizarrement"), on sait tous parfaitement que chez eux, le soucis d'écologie passe bien après d'autres préoccupations. Et quand ils verdissent leurs propos, c'est juste pour être à la mode, car il est notoire qu'ils confondent "écologie" et "économie" (au sens profit-rentabilité, et pouvoir-renommée)...
Tu parlais des ouvriers de chez Etchebest ou Pourillou en disant que tu connaissais déjà leur réponse à propos du progrès.
Je voulais dire que certains de ces ouvriers vivent peut-être à Charritte ce qui les a peut-être amenés à reconsidérer leur point de vue sur le progrès. NOtamment, celui qui produit des tas de petits objets jetables et non recyclables qui vont se retrouver dans nos poubelles pour être incinérés ou enterrés.
Jusqu'à l'affaire du centre d'incinération à Charritte, je n'avais pas vu beaucoup d'écolos contre ce "progrès" à Charritte. Je ne crois pas que les habitants de Charritte auraient bougé si le projet avait eu lieu à Tardets par exemple. Mais tant mieux si les mentalités évoluent et si ce projet chez eux leur a fait prendre conscience de quelque chose.Et puis maintenant leur bataille est très positive.
Je disais que je connaissais la réponse des ouvriers d'Etchebest et de Pourillou, mais c'était plus rhétorique qu'autre chose.
Je sais très bien ce qu'ils diraient "grosso merdo" si on leur posait la question :
1) Mais on s'en fout!
2) tu travailles pour une filiale du Crédit Agricole, c'est pas mieux...
3) Michel (ou Pierre) nous paient à la fin du mois, c'est tout ce qui compte!
4) va chier, "piffloï" !
Enregistrer un commentaire