Je t'écris de la maison pour te donner des nouvelles du potager. je sais que là où tu es, tu dois être un peu dubitatif. Mais à ma décharge, les deux dernières années n'ont pas été très favorables. Il a beaucoup plu et la naissance de Peio... Bon je sais, je cherche des excuses. Je m'étais promis de tenir tout en état et depuis j'ai réduit le potager à sa portion congrue. La petite serre est en friche mais je ne comprends pas pourquoi la terre à cet endroit est devenue si dure. Je me demande si elle ne me punit pas, la coquine, d'avoir un nouveau gestionnaire qui n'est pas à la hauteur de ses ambitions. Ceci dit tu as sans doute remarqué qu'à cet endroit la menthe et la ciboulette se plaisent bien... Et les orties aussi !
Tu ne serais pas content mais j'ai laissé pousser un cornouiller entre le grand laurier et l'érable. A côté, j'ai libéré quelque peu le néflier des ronces et du lierre qui l'encerclaient. Eh bien, tu vas rire, ce néflier sauvage il a donné des nèfles cette année, alors que même le grand néflier devant la maison il n'a rien donné et qu'en ce mois de juillet il a déjà perdu toutes ses feuilles.
Aujourd'hui, il fait très chaud et ils ont annoncé des températures jusqu'à 39 °. Hier soir, juste avant un gros orage, j'ai réussi à planter quelques salades. Bon enfin, j'essaye de tenir le potager bon an mal an.
Le potager, c'est toi pour toujours. Les tomates qui poussent, dans le brillant de leur peau je vois ton reflet. Derrière mon dos ta présence tutélaire et friponne, je la sens. Tu as beau passer avec le petit vent du sud ou discret comme la libellule ou perché sur le pêcher comme l'ombre d'une coccinelle, je te vois. Comment va amañi ? Tu l'embrasses très fort de ma part et puis tonton Jean, papy François et tous les chiens et les chats de la maison Pastou et tous les autres que j'aime, ceux que vous avez aimés qui sont partis avec vous.
Je ne sais pas ce que tu vois... j'allais dire, de là-haut... Pourquoi, de là-haut ? Pourquoi pas du milieu, pourquoi pas d’en bas ? Si tu es là où je pense, je pense que tu as sondé le fond de ma pensée. Et le fond de ma pensée c'est que Dieu est en tout et pas seulement en haut, dieu est au milieu et le milieu est partout. D'ailleurs, je suis sûr de toucher Dieu quand je touche la terre, sauf celle qui a été salie par le round up et les pesticides. Je suis sûr de toucher Dieu quand, de cette terre que je touche, j'aperçois au fond le pic d'Orhy. Je sais que quand j’appuie ma paume sur la terre de mon potager, c'est en même temps toute la chaîne des Pyrénées que je touche jusqu'à la dernière étoile de la dernière galaxie et jusqu’au centre de cette terre dont je sens la chaleur du noyau jusqu’au fond du noyau de mes cellules. Je sais de même que là, je pourrais mourir dans l'instant, c'est comme si je mourrais dans 10 000 ans. Je sais que là, je crois en Dieu.
Je ne sais pas ce que tu vois... Mais je ne sais pas si tu vois d'ailleurs. De là-dedans, de là, de l'ailleurs, de l'ici, peut-être, tu sens les choses avec des sens nouveaux qui rendent peut-être ridicules nos cinq sens ? Un peu comme les cinq sens qui se réuniraient en un seul avec en plus ce que le mystère occulte à notre petite conscience
Je ne sais pas si tu vois, mais tu dois nous trouver bien drôles dans nos costumes de sédentaires, nos vieilles machines surnuméraires, nos abris sous cloches, nos mémoires avachies, nos petits couteaux qui coupent nos petits pains pour nos petits estomacs affamés.
Bon ! L’année prochaine, je promets de faire mieux. Petit à petit, je m’améliore et dans 10 000 ans notre potager il sera au top.
Tu ne serais pas content mais j'ai laissé pousser un cornouiller entre le grand laurier et l'érable. A côté, j'ai libéré quelque peu le néflier des ronces et du lierre qui l'encerclaient. Eh bien, tu vas rire, ce néflier sauvage il a donné des nèfles cette année, alors que même le grand néflier devant la maison il n'a rien donné et qu'en ce mois de juillet il a déjà perdu toutes ses feuilles.
Aujourd'hui, il fait très chaud et ils ont annoncé des températures jusqu'à 39 °. Hier soir, juste avant un gros orage, j'ai réussi à planter quelques salades. Bon enfin, j'essaye de tenir le potager bon an mal an.
Le potager, c'est toi pour toujours. Les tomates qui poussent, dans le brillant de leur peau je vois ton reflet. Derrière mon dos ta présence tutélaire et friponne, je la sens. Tu as beau passer avec le petit vent du sud ou discret comme la libellule ou perché sur le pêcher comme l'ombre d'une coccinelle, je te vois. Comment va amañi ? Tu l'embrasses très fort de ma part et puis tonton Jean, papy François et tous les chiens et les chats de la maison Pastou et tous les autres que j'aime, ceux que vous avez aimés qui sont partis avec vous.
Je ne sais pas ce que tu vois... j'allais dire, de là-haut... Pourquoi, de là-haut ? Pourquoi pas du milieu, pourquoi pas d’en bas ? Si tu es là où je pense, je pense que tu as sondé le fond de ma pensée. Et le fond de ma pensée c'est que Dieu est en tout et pas seulement en haut, dieu est au milieu et le milieu est partout. D'ailleurs, je suis sûr de toucher Dieu quand je touche la terre, sauf celle qui a été salie par le round up et les pesticides. Je suis sûr de toucher Dieu quand, de cette terre que je touche, j'aperçois au fond le pic d'Orhy. Je sais que quand j’appuie ma paume sur la terre de mon potager, c'est en même temps toute la chaîne des Pyrénées que je touche jusqu'à la dernière étoile de la dernière galaxie et jusqu’au centre de cette terre dont je sens la chaleur du noyau jusqu’au fond du noyau de mes cellules. Je sais de même que là, je pourrais mourir dans l'instant, c'est comme si je mourrais dans 10 000 ans. Je sais que là, je crois en Dieu.
Je ne sais pas ce que tu vois... Mais je ne sais pas si tu vois d'ailleurs. De là-dedans, de là, de l'ailleurs, de l'ici, peut-être, tu sens les choses avec des sens nouveaux qui rendent peut-être ridicules nos cinq sens ? Un peu comme les cinq sens qui se réuniraient en un seul avec en plus ce que le mystère occulte à notre petite conscience
Je ne sais pas si tu vois, mais tu dois nous trouver bien drôles dans nos costumes de sédentaires, nos vieilles machines surnuméraires, nos abris sous cloches, nos mémoires avachies, nos petits couteaux qui coupent nos petits pains pour nos petits estomacs affamés.
Bon ! L’année prochaine, je promets de faire mieux. Petit à petit, je m’améliore et dans 10 000 ans notre potager il sera au top.
A bientôt aitani et amañi
A bientôt ou à tout le temps
Je t’embrasse
Ton petit fils
août 2009
1 commentaire:
Moi j'ai planté des radis, ils ont donnés de très hautes plantes vertes avec rien dessous...
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