Photo Bil Xokoa : http://batmantxo.over-blog.com/
Je ne vais pas vous la faire "Ah ! La pastorale 2009 est un bon cru". Pour savoir si c'est un bon cru, il eut fallu que j'y aille chaque année. Surtout que ce n'est que la troisième pastorale que je vois. La première que j’ai vue, celle de Garindein en 1996, causait de Sabina Arana Goiri. Un type éminemment, excessivement raciste et chrétien à peu près autant, qu'on devrait l'oublier. Si ce n'est que c'est lui qui a inventé l'ikurrina (drapeau basque), le terme abertzale, le nom d'Euskadi (c'est-à-dire que si on voulait l'oublier, c'est raté). Non, ce n'est pas lui qui a inventé l'irrintzina, lauburua, txalaparta, makila, zuzulua ni la marque Kukuxumuxu (ouf!). L’autre pastorale que j’ai vue, celle de Mauléon en 2004 avec Antso Handia racontait l'histoire d'un roi de Navarre vers l'an mil . La première, ça ne m'avait fait ni chaud ni froid ni tiède. La seconde m'avait intrigué sans plus. Mais Belagileen Trageria m'a fortement emballé. Est-ce que c'est la qualité de la pastorale ou est-ce que je suis mûr aujourd'hui pour apprécier la pastorale en général, comme on passe de l’enfance à l’âge adulte en appréciant le vin ? Ez da kit xuxen. Le thème m'intéressait particulièrement. Il parle d'un juge royal qui, en 1609, fit un procès à des sorcières du Labourd - ou présumées sorcières, on s'en fout, des femmes quoi - qui furent brûlées vives. Il parle des conditions de vie difficiles des basques à l'époque et surtout des femmes. Il met l'accent sur la connerie de ce juge royal, Pierre de Rosteguy, alias De Lancre et évidemment le rôle puant d' Henri IV. Pouvoir, justice, église réunites pour faire chier le monde.Oui et l'église dans tout ça ? Aaaaah église, église chérie, je t'adore, je te roulerais des pelles ! Mais des pelles mécaniques pour t'arracher la gueule.
Localement, l'église, elle s'en sort de justesse grâce à quelques curés qui ont pris le parti des sorgin. Mais l'église étant ce qu'elle était à l'époque - c'est-à-dire une ordure puante qui avait quand même réussi à éradiquer les pratiques païennes et tout ce qui va avec, c'est-à-dire un certain rapport avec la nature, avec la sexualité, un certain regard sur le monde - il ne fallait pas trop lui demander. Si localement elle n’a pas joué de rôle prépondérant, on peut dire que dans les hautes sphères elle a contribué au massacre. De toutes façons, elle préparait le lit du massacre depuis son interprétation abrasraccourciste des paroles d’un certain Jésus Christ. Comme le raconte Jean Louis Davant dans le livret de la Pastorale, l’inquisition ne les recherchait guère (belagileak). Son but « était de combattre l’hérésie intellectuelle, dogmatique, surtout chez les clercs et les penseurs, étant donné que le poisson pourrit par la tête ». Il y a l'évêque d’Echauz qui retourne sa veste mais une fois que le feu a tout brulé, lorsque la messe est dite en quelques sortes. Aujourd'hui l'église est calmée mais uniquement parce qu'elle n'a plus grand-chose à se mettre sous la dent et que ses adeptes fondent comme neige au soleil. Mais ce monde est le sien. C’est elle qui l’a fabriqué par dessus les décombres de l’ancien monde. Elle n’a plus qu’à piétiner le champ de ruines dont elle est à l’origine et ricaner comme une démente, emmerder les Africains avec son abstinence, son zizi rentré qu’elle n’a pas réussi à nous imposer mais qu’elle cherche encore à faufiler dans les zones propices, Son zizi rentré qu’elle promeut du haut de son trône mou.
Quand je pense, putain de moine, que la messe le dimanche matin, fait partie du programme de la pastorale !
Cher Lamin, Basa jaun, Basa Andere et Zezengorri, chère Mari, savez-vous qu'ici on continue à se foutre de votre gueule dans votre dos, dans lequel d’ailleurs est planté le poignard que l'on fait vibrionner avec jubilation entre vos vertèbres ? Les sorgin ne cherchaient-elles pas votre sillage ? Ne résistaient-elles pas à ce monde des biens-pensant des grands-pensant, des pensant pour les autres ? Les sorgin, ne sont-ce pas les derniers râles, la dernière respiration des croyances anciennes qui reçoivent leur coup de grâce sous le bucher des biens pensants ? Ez da kit xuxen.
Oui, c'est vrai, j'ai une putain de dent contre cette église qui me gonfle et nom de dieu que ça m'agace de la voir parader à la pastorale et tous les dimanches dans les enflures populaires, et puis aux enterrements, aux mariages, aux baptêmes, même pas aux divorces pour qu’on puisse au moins en rire. La mythologie basque attribue la disparition des lamin à la sonnerie des cloches, aux rogations, à l’édification des églises et des chapelles. La mythologie garde encore les souvenirs de l’évangélisation… Mais nous, avons-nous oublié ce que nous pensions, ce que nous vivions et ce que nous aurions pu penser et vivre aujourd’hui si l’église ne nous avait pas bourré le crâne ?
Tiens, j'aimerais jeter un oeil sur le texte de la pastorale Agosti Xaho qui a eu lieu à Ordiarp en 1988. Agosti Xaho né à Tardets et anti-clérical. Mais comment les souletins ont-ils pu rendre hommage à un type qui disait, en parlant de la religion : "Nous sommes les fils de Voltaire... Ecrasons l'infâme" ? Ah ! Ah ! Ez da kit xuxen !
QUELQUES LIENS :
20 commentaires:
Allez, encore un combat de plus pour Lürbeltz!
Au fait, cette langue basque que tu sembles revendiquer comme si tu étais un académicien de la première heure... à qui en doit-on la "survivance"? Ce clergé que tu méprises et qui a fait front à la vague "Laïcarde-soit-disant-républicaine" qui instaurait que la langue française était la seule langue de notre République : dis merci au clergé car ton blog se serait appelé "Terre Noire" et nous aurions lu beaucoup d'idées...noires.
J'ai plaisir à lire tes chroniques mais je trouve tes condamnations trop peu nuancées et tes accusations trop nombreuses : à force de tout dénoncer, tu perds sérieusement en crédibilité.
Je dis ça...mais je dis rien!
NB: Cette pastorale dont je pensais que tu ferais une analyse plus sérieuse m'a beaucoup plu. Personnellement, j'en ai vu une vingtaine et joué une seule : mon sentiment au sortir de ces journées n'est autre que la grande satisfaction de voir un "pays" qui se mobilise et qui fait la fête autour de la langue et de la culture souletines...En cela, une messe en basque ne me choque pas le moins du monde.
"Le clergé qui fait front à la vague ?"... Personnellement je fais le lien entre les anciennes croyances des basques et l'euskara. On ne peut pas défendre l'un, sans défendre l'autre. Alors que l'église n'a jamais fait que condamner les "faux dieux", au nom de la "vérité". Tu ne me diras pas le contraire.
Mais je le répète, j'ai adoré cette pastorale. Et j'aurais pu m'étendre sur cela. J'ai adoré les danses, les chants, l'ambiance et d'entendre cette langue que j'espère toujours apprendre. Mais j'ai voulu mettre le doigt sur autre chose plutôt que de sempiternelles louanges.
Justement parce que je ne suis pas spécialiste, je préfère laisser parler mes trippes. Et moi qui ait eu une éducation catholique, je cherche ce qui est vraiment moi en dépit du décervelage. Et ce qui est vraiment moi, s'éloigne des dogmes de l'église.
Là, Lurbeltz, l'a pas tort, Alain Bouchon.
Depuis Jules Ferry, sans l'Eglise---, ça fait un bail qu'il n'y aurait plus d'Euskara. Ce sont les curés qui enseignaient aux bambins le Basque contre vents et marées. Et ce sont les curés qui ont envoyé les meilleurs élèves au séminaire où ils pouvaient pratiquer l'Euskara, alors qu'ils ne le pouvaient pas à la fac. Dans les écoles catho, on n'a jamais connu la bûchette, cet instrument de torture mentale utilisé dans l'éducation nationale et qui a fait haïr leur langue maternelle à tant de gosses.
Certes, les curés en question ne le faisaient pas pour les mêmes raisons que nous, aujourd'hui, nous voulons voir vivre cette langue. Sans soute étaient-ils plutôt motivés par une envie de garder le peuple sous sa coupe et sous celle de la droite la plus conservatrice qui repoussait l'industrialisation du pays pour asseoir de + en + confortablement leur pouvoir.
Autrement dit, si aujourd'hui on a encore un tissu paysan à défendre et une langue également, ça ne nous fait pas plaisir ni à toi ni à moi, mais c'est grâce aux curés.
Petite madeleine proustienne perso : mon père était athée de chez athée. Un athée de chez athée, mais un athée quand-même. Il était de gauche à donf et écolo jusqu'à la moelle bien avant l'heure. Mais quand il arrivait dans ce pays pour les vacances, il aurait fait 50 km sur les genoux pour assister à une messe en Basque. Et il n'en sortait jamais sans une larme à l'oeil.
Sur, ça a laissé des traces en moi.
Et j'espère bien être enterrée à l'église avec encens et chants en Basque. Et j'espère même que d'ici là, il y aura à nouveau un chantre.
Tu devrais lire Annie Leclerc, en particulier lorsqu'elle parle des émotions profondément sauvages et mystiques mais sans Dieu que l'on peut ressentir sous la voûte d'une église.
Jenofa qui vole au secours de l'église !
Bon, mais je parle de l'église depuis 2000 ans pas depuis 70 dernières années. C'est ce que je dis dans le texte.
Mais si on fait le compte de ce qu'elle a fait depuis 2000 ans ! En matière de destruction hein ! L'évangélisation, c'est un truc terrible, même quand c'est gentil et respectueux des cultures, c'est plein d'un paternalisme dégueulasse. Si je regarde les sites internet des moines picputiens, pas un mot du désastre à Mangareva. Même l'abbé théocrate qui a détruit les habitants leur culture et l'écosystème de l'île était un homme formidable parait-il. Il aurait même participé à conserver la culture parce qu'il a tout noté sur des petits carnets !
Que c'est-il passé pour que les croyances anciennes aient disparu ? Vers l'an mil, quel était la vie des habitants des Pyrénées et comment vivaient-ils leur croyances , Voilà la question que je pose et j'aimerais qu'on en parle.
ceci à à voir aussi avec les relations conflictuelles que nous avons avec la nature sauvage, notamment en Soule.
Je ne vole pas au secours de l'Eglise.
Lurbeltz, ton commentaire à mon commentaire est aussi à l'emporte-pièce que ton article. Peut-être tout simplement aurais-tu du attendre quelques mois pour écrire cet article, afin que ta colère-soufflé puisse avoir le temps de retomber.
Parce que là, vraiment, on a la sensation que tu te montes la tête tout seul.
Les relations conflictuelles avec la nature, aujourd'hui, en Soule et ailleurs, va aussi les chercher du côté du matérialisme, du libéralisme, des subventions de Bruxelles, de la publicité et dans le fond de crasse qu'il y a dans le coeur et dans la tête de chaque humain, qu'il soit ou non attaché à une religion en particulier, monothéiste ou non, ou qu'il soit athée, ce qui peut être, hélas, pour certains une autre forme de religion.
Ce n'est ni l'Eglise, ni le Judaisme, ni Mahomet qui ont dit que pour réussir sa vie, il fallait avoir un tracteur plus gros et plus rouge que celui de son voisin.
Euh---, là, je suis certaine que pelotari va se sentir le besoin de faire un commentaire----
Salut Lurbeltz
Je dois confesser une large ignorance sur la pastorale dont tu parles, sur la langue basque, sur le rôle positif ou négatif de l'Eglise dans cette histoire. Quant aux croyances des habitants des Pyrénées, là je suis carrément nul. Mais tu titilles ma curiosité, et je vais me renseigner ; en attendant, je ne te répondrai pas sur le fond de ton article, mais sur ton dernier commentaire.
Tu fais le procès de l'Eglise sur 2000 ans. C'est ton droit, mais cela ne fera guère avancer les choses. Sur les 2000 dernières années, aucune confession, aucune communauté, aucun Etat, ne sont exempts de reproches. Tout le monde a torturé, pillé, massacré, pratiqué l'épuration, l'esclavage et autres délicieuses inventions humaines.
Par contre, là où je te trouve obscur, c'est lorsque tu fais le lien entre la pastorale et les rapports conflictuels que l'homme entretient actuellement avec la nature. Heu... tu pourrais développer ?
cher lurbeltz, la haine compréhensible de l'eglise et des guerres de religion on donné naissance à une doctrine philosophique dont l'un des penseurs n'est autre que voltaire que tu cites à la fin. cette doctrine s'appelle le liberalisme...
et pourrais tu taper aussi sur la religion musulmane, les femmes voilées, etc....? que ta laicité ne soit pas à double vitesse
j'essaie de répondre à Enzo et un peu à Jenofa. Je suis d'accord au sujet de ce que tu dis Jenofa à propos du libéralisme, du matérialisme, des subventions de bruxelles etc... Mais pourquoi ça m'empêcherait de faire un zoom sur l'église, flute ? Toi même en ce moment tu fais un zoom sur la corrida sur ton blog, untel fait un zoom sur les grenouille, un autre fait un zoom pour lutter contre le machisme, c'est complémentaire. Tu sais bien ce que je pense du libéralisme... Pas à moi !
Oui Enzo, ce que je voulais dire c'est que l'église qui a formaté nos esprits depuis longtemps nous a appris à détester la nature sauvage.Nos ancêtres avaient des croyances qui se rapprochaient des indiens d'Amérique du nord, des aborigènes etc... Avec des conceptions très différentes de la vie qui ont été mises à bas au profit d'un pseudo "vrai dieu", notamment ici au Pays-Basque. Et quand on lie la messe à la pastorale, bon ça me parait contradictoire. Mais évidemment, elle n'est pas la seule, les guerres de toutes sortes, la pauvreté, tout n'est pas à mettre sur le compte de l'église, mais je n'ai jamais dit ça.
En fait ce que je crois, c'est que les pratiques cultuelles de nos ancêtres ici ont disparu depuis tellement longtemps, que la place de l'église ne fait plus débat aujourd'hui. Les Lamin par exemple portent en eux des traces très diffuses, très incomplètes. Autrefois, les basques pensaient que les ours étaient leurs ancêtres, ils vouaient des cultes aux montagnes, aux sources, aux arbres. C'était un paradigme qui nous aurait permis de voir le monde autrement aujourd'hui.
Alors c'est sur que si on s'arrête sur les 100 dernières années, la plupart des chercheurs en Pays-Basque sont des curés et effectivement le jacobinisme républicain a fait plus de mal que l'église.
Quoi qu'il en soit, l'ethnocide continue et les uns et les autres se passent le relais pour démolir une culture.
Eh ! Anonyme! encore un qui me reproche de n'être pas exhaustif. Excusez-moi, ya pas marqué encyclopédie de l'indignation totale et définitive !
"Excusez-moi, y a pas marqué encyclopédie de l'indignation totale et définitive !"
Ah bon? J'avais cru pourtant...Perso, je t'aurais même conseillé une vie d'ermite (avec ce qu'il faut pour écrire...): tu m'as l'air fâché avec trop d'humains...
Eh oui ! C'est le principe de ce blog.Il est un peu spécialisé dans ça, lindignation. Mais curieusement, là je dis un truc sur l'église, et en même temps, on me dit de ne pas oublier le libéralisme, le matérialisme,, les subventions européennes, la religion musulmane, les femmes voilées et Jules Ferry. Comme disait Ruquier, j'exagère mais pas assez alors ?
Lurbeltz, je ne me sens pas le moins du monde formaté par l'église : je suis athée, je n'ai eu aucune éducation religieuse, et je suis d'une indifférence à l'égard des religions souvent voisine de l'ignorance.
A ma connaissance, l'église n'a jamais ouvertement prêché la haine de la nature sauvage. Ce à quoi elle s'oppose, et depuis des siècles, c'est au progrès scientifique, et au matérialisme sur lequel il s'appuie.
A ce sujet, je serai sans doute bien plus anticlérical que toi, en prônant la privation des connaissances scientifiques pour le collège épiscopal. Le Pape pourrait faire ses voyages à cheval comme au bon vieux temps, on pourrait priver le Vatican d'Internet, et pour leurs migraines les cardinaux pourraient revenir aux gants d'eau froide dans des pièces obscures. Je ne vois pas pourquoi des siècles de progrès scientifiques, que l'Eglise a généralement combattus, seraient désormais à son service. Nous verrions alors rapidement disparaître la dernière dictature d'Europe.
Ce que je méprise ici, c'est l'Eglise en tant qu'institution, et non la croyance chrétienne de millions de gens, qui sont sans doute formatés, mais qui se portent parfois mieux ainsi et qui ne sont pas à blâmer pour cela.
En revanche, je le répète, je suis un peu réservé sur le rôle que tu attribues à l'Eglise dans la perte du lien entre l'homme et la nature. Dans d'autres posts, tu t'attaques à ceux qui précisément cherchent à maintenir ce lien. Mais nous avons eu ce débat, à propos de Jean Lassalle...
Je pense (mais je n'ai aucune certitude) que les ancêtres des basques étaient très proches de la nature et avaient des valeurs très différentes de celles inculquées par l'église. c'est à peu prés la même chose pour tous les peuples de la terre. Les amérindiens, les aborigènes, les Maoris etc ne connaissaient pas le travail, ne connaissaient pas les notions de bien et de mal et en l'occurrence avaient des relations symbiotiques avec la nature. L'église est venue bouleverser ce schéma et le détruire. En interdisant les cultes liés aux sources, aux arbres, aux montagnes, en interdisant les cultes païens, le culte de l'ours, forcément elle nous a mis en tête que tout cela n'était que désordre et que "sauvage" était synonyme de "mauvais". Je n'ai aucune certitude, je n'arrive pas bien à exprimer ma pensée et pourtant j'ai cette conviction intérieure.
Quand tu dis que tu n'es pas formaté pat l'église, c'est faux, car c'est impossible, même si c'est inconscient. C'est comme si tu disais que la société dans laquelle tu vies n'avait aucune influence sur toi.
Evidemment il n'y a pas que l'église. C'est les hommes qui sont comme ça, ceux qui veulent donner des leçons, ceux qui recherchent la puissance, le pouvoir, et conquérir toujours plus de territoire, les ambitieux. C'est toute la vision occidentale qui a aujourd'hui investi la planète et c'est pour cela qu'aujourd'hui il n'y a plus qu'une civilisation dominatrice.
Mais pourquoi ne ferai-je pas un zoom ?
Ce que j'essaie de me demander c'est : qu'est-ce que nous serions devenus si les donneurs de leçons des religions dominantes n'avaient pas cherché à imposer leur foi ?
Je précise au passage, je ne suis pas athée. Agnostique, à la limite, mais plus proche d'un certain mysticisme que de l'athéisme. Ce qui m'intéresse c'est la spiritualité, la philosophie, la quête de sens.
Je précise aussi que le temps n'y fait rien. Je lis des bouquins de temps en temps et sans doute je ne devrais pas les lire mais des bouquins qui rappellent les abus de l'église, les génocides, les écocides, les ethnocides. Et il y a ceux qu'on oublie. J'ai fait un zoom sur un massacre qui a mis beaucoup de temps ici en Pays-Basque mais qui a quand même réussi, qu'on le veuille ou nom à défaire des pratiques et à dé-construire une autre réalité que la notre.
Lurbeltz, rassure-moi : quelqu'un déclare vouloir protéger l'ours et l'Isabelle des Pyrénées, s'il lui arrive d'aller à l'église, le dimanche, on doit le considérer comme une taupe et le renvoyer dans ses galeries?
Quand je zoome sur la corrida, je m'attaque à une soi-disant tradition qui ne date que de 1750 et ne touche qu'une toute petite partie de la planète.
Cela, pardonne-moi, me semble tout de même beaucoup moins présomptueux que prétendre expliquer en quelques lignes de blog les relations entre l'Homme et la nature depuis des millénaires autour d'une religion, et de + en partant de la Soule comme étant le gros bout de la lorgnette.
Au fait, tu sais, les sacrifices d'animaux, ce n'est pas seulement un truc des religions monothéistes.
Moi, j'ai été élevée entre une maman catholique de gauche et écolo bien avant la lettre, fille de deux communistes catholiques pratiquants, pacifistes, et un père athée et libertaire pacifiste, écologiste lui aussi bien avant la lettre et fils d'une royaliste et d'un communiste homme des bois. Tout cela est en moi et ne me pose aucun problème d'entente avec moi-même ni avec le reste du monde.
Le combat dans lequel tu t'engages là me semble, excuse-moi de te le dire, d'arrière-garde. Il y a encore des curés en Soule?
Ecoute franchement, tout à l'heure j'écoutais Jolan nous faire le spectacle à l'extérieur. Il était marrant, il parlait de la planète,de concours national, du ciel dans un genre de prose surréaliste. Et là je me dis que l'église je m'en fous. Elle me gonfle et j'essaie de m'extraire de sa gangue. Avec Jolan qui est un petit oiseau, un merveilleux poète, à lui seul il rend ringard la morbide et triste église. j'espère que je lui enseignerai quelque chose qui a avoir avec l'amour de la terre, avec la gaieté et l'espoir. Et surtout le rêve et le bonheur d'imaginer ce qu'est la vie et la mort.
En attendant ça m'a fait plaisir de lui en envoyer une dans les tibias.
Fin de commentaire.
Ben voilà§
Tu vois, y'a pas de problème.
C'est ça que je me tue à te dire.
C'est comme les gens qui ont toujours à la bouche l'expression "Le problème basque".
Je vois des vivants, moi, et un pays qui grouille de vie. De problème basque, je n'en vois pas.
Après, tu sais, les enfants sont des poètes. Comme disait Cocteau, "Il y a les poètes et puis il y a les grandes personnes".
Malheureusement, à leur écrasante majorité, les poètes deviennent un jour des grandes personnes----
Vivement la rentrée, que je retrouve mes poètes!
Je maintiens : je ne me sens pas formaté par l'Eglise. Mais je suis, comme tout le monde, formaté par la société. Quelles sont les valeurs véhiculées par l'Eglise ? Tu n'auras pas la même réponse selon la personne à qui tu la poses. Les valeurs de notre société sont multiples, contradictoires, en raison des divers courants historiques et culturels qui la composent. Ceux qui prétendent, par exemple, que la sensibilité au malheur de l'autre est une valeur chrétienne, non seulement ont parfois tort, car tous les chrétiens ne sont pas charitables, mais aussi une personne charitable n'est pas nécessairement chrétienne. Dans ma propre vie, je suis sensibilisé, en effet, à des valeurs dont l'Eglise réclame la paternité (et qui sont en contradiction totale avec les crimes de l'Eglise, que tu pointes à juste titre). Mais c'est une incidence, et une montre arrêtée indique l'heure exacte deux fois par jour. Je n'ai jamais eu le moindre rapport personnel avec les gens d'église, c'est en cela que je ne me sens pas formaté par l'Eglise.
Oui je précise parce que Gilda qui a lu le commentaire a compris que j'étais content d'en avoir envoyé une dans les tibias de Jolan. Non je parlais évidemment des tibias de l'église catholique. la prochaine fois je vise les dents ou ce qu'il en reste.
tout sa et méme pas un mot sur jésus (moi)
je suis déçu
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