mercredi 10 août 2011

Un poème caché dans un balancier !


Je viens de terminer la restauration de cette comtoise. La photographie est moche, mais c’est juste pour que vous ayez un aperçu. Car ce n’est pas le propos de cet article. Figurez-vous que j’ai démonté le balancier (un balancier colossal en laiton et avec des pièces de cuivre qui sont ajoutées) pour remplacer la feuille miroir qui était collée sur la vitre et j’ai découvert un bout de carton à l’intérieur sur lequel il y avait marqué ceci :


Etre

Tu vis charmant caché sous la fenêtre

Cruel petit mutin à la mine éveillée

Dieu seul a droit sur tout ce qui respire

Ne pouvant rien crée il ne faut rien détruire

Beaux maraudeurs prenan garde il vous voit

Ce nid ce doux mystère que vous guettez d’en bas

C’est l’espoir du printemps c’est l’amour d’une mer

Enfant n’y touche pas

Le 4 janvier de l’an de grâce 1875





Je trouve ça attendrissant. Je n’ai pas réussi à bien retranscrire ce poème. Si vous voulez vous pouvez cliquer sur l’image pour l’agrandir et voir si vous arrivez à décrypter le poème mieux que moi. J’ai recopié comme j’ai lu avec les fautes d’orthographes.

Mais déjà, je m’arrêterais sur cette belle phrase : « Dieu seul a droit sur tout ce qui respire, ne pouvant rien crée il ne faut rien détruire ».Voilà une phrase qui a de quoi faire réfléchir !

Elle me fait penser à celle de Victor Hugo : Dieu qui fait les oiseaux ne fait pas le gibier.

Une petite pensée pour cet homme ou cette femme qui en 1875 a écrit ce petit poème, dans l’idée que quelqu’un le lirait. Et ce fut un certain mois août 2011.



4 commentaires:

Kolova a dit…

beaux maraudeurs prenant garde qu'il vous voit
ce nid, ce doux mystère...

Lurbeltz a dit…

Oui "nid, c'est évident ! Je corrige immédiatement !

Runs a dit…

Trop génial de trouver ça tant d'années après... Un vrai trésor enfoui, d'autant plus marrant qu'il tombe sur toi qui aime tant les mots...

Lurbeltz a dit…

Oui à plus forte raison quand on lit ce que raconte le poème !