Parfois, je médite. Et quand je médite, je sens mon corps, un peu comme une enveloppe. Je ne peux pas imaginer mieux. Comment dire... le vêtement que met l'âme pour être un être vivant. Pour être une entité quoi. Oui parce que dans un texte que j'ai écrit il y a quelques années, je me demandais si la mort, si après la mort, on était pas plus vivant que vivant aujourd'hui... Vous me suivez ? Je veux dire une entité qui vie, parce que je me dis que la mort n'est qu'un passage. Enfin, je veux dire que j'espère qu'elle n'est qu'un passage, et que la vie continue, qu'elle est pour toujours quelque-part... Enfin bon, quand je dis quelque part, c'est le quelque part d'ici... Parce que après la mort, le "quelque part" n'est probablement pas le même "quelque part" que maintenant. Bon hé ! Peut-être on est complètement dans l'illusion qu'on pourrait même discuter du "maintenant" et se dire que "maintenant" c'est pas vraiment "maintenant" mais je ne voudrais pas alourdir ce propos.
Je reviens au début de mon pitch au sujet de la méditation. Quand je médite je vois que mon âme est prisonnière de ce corps. C'est un grand message d'espoir pour moi, car je me dis que l'âme, elle se perfectionne, elle prend l'expérience de la matière. C'est mon espoir. Je me dis quand dans le corps, l'âme est présente dans chaque molécule du corps, dans l'infiniment petit. Que dans cette infiniment petit, dans une autre dimension, quelque chose de moi retient la leçon de la matière, de cette réalité qui n'est finalement pas forcément d'ailleurs LA réalité ou pas toute la réalité. Tranquillement, mine de rien, mon âme qui occupe mon corps entier prend la leçon de l'univers. Peut-être ça, c'est parce que Dieu comme l'univers continue son extension et qu'il faut de nouvelles recrues pour enfanter les mondes qui sont crées à sa suite. Je ne crois pas en l'âme, j'espère. On dit que l'espoir fait vivre, et c'est bien ce qu'il fait en moi.
Je vois que je viens de dire que l'âme serait prisonnière du corps. C'est pas tout à fait ça, du moins je pense que ce n'est pas tout à fait ce qu'il faut penser. certains spiritualiste voient le corps comme un temple. C'est joli. Ça voudrait dire qu'ils faudrait se prosterner sur tout. Et comme tout à un corps et une enveloppe dans ce monde, il faut se prosterner sur tout.
C'est mon côté panthéiste, mais je ne crois pas à une supériorité de l'Homme. Parfois, même souvent l'humanité me gonfle. Je voudrais qu'elle me lâche la grappe un moment.
Quand je médite, l'humanité me lâche la grappe, ça me fait des vacances. Mais au fond c'est pas l'humanité qui me lâche la grappe... C'est tout ce qu'il y a de superfétatoire dans l'humanité.
Quand je médite je suis un humain mais en plus, je suis tout l'univers. C'est la société qui me lâche la grappe. Je suis un être vivant. Un univers. Je continue la route au milieu des choses. Je me prépare. Enfin, j'espère.
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