Florence
Hartmann est un exemple de cette largesse d’esprit. Cette journaliste
qui avait critiqué le TPI de La Haye jugeant les crimes de
l’ex-Yougoslavie, était réclamée par le tribunal international. Or
celle-ci a été défendue bec et ongles et gardée au chaud par Paris qui
continue à refuser son extradition vers les Pays-Bas, alors même qu’elle
y risque une peine ridicule.
Même
mansuétude envers l’ingénieur iranien Majid Kakavand. Celui-ci était
sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Son forfait: il aurait
fait parvenir des composants électroniques produits par des sociétés
américaines à l’armée iranienne entre décembre 2006 et avril 2008. Les
Etats-Unis réclamaient son extradition pour le juger. En 2010, la France
l’a remis à…. l’Iran qui l’a accueilli en héros.
Concernant
les milieux islamistes, le jeu difficile des services de renseignements
français donne parfois lieu à de biens curieuses situations :
Celle
de Yashar Ali en est un exemple parfait. Prédicateur salafiste irakien,
cet ancien imam de la mosquée d’Argenteuil bénéficie de l’asile
politique et est « inexpulsable » vers son pays d’origine : l’Irak. Par
contre, vu son degré d’apparente “dangerosité” il est constamment
surveillé par la DCRI et est logé aux frais du contribuable à l’hôtel
Henri IV de Rostrenen (22). Coût du gîte et du couvert : 1500 euros par
mois depuis 8 ans.
Mais
rassurons nous, il n’y a pas qu’en Bretagne que de tels citoyens sont
assignés à résidence. Le fameux « imam extrémiste de Stains » est
toujours assigné à résidence quelque part en France. Même chose pour un
imam bengladais, des islamistes algériens (la dernière affaire date de
juillet dernier), des génocidaires rwandais, des entrepreneurs russes en
délicatesse avec l’administration Poutine, des escrocs, etc… Ces
citoyens sont réclamés par leur pays respectifs mais, du fait de leur
statut de réfugiés politiques, ils ne sont pas expulsés.
Dans
cette galerie des horreurs, il convient de mentionner Jean-Claude
« Baby Doc » Duvallier, fils du dictateur haïtien Papa Doc, ayant repris
l’affaire paternelle après la mort de papounet. Baby Doc fut hébergé
pendant 25 ans sur la côte d’Azur aux frais du la princesse. Bizarrement
en 2011, le farceur a eu le mal du pays et ambitionna bêtement de se
présenter à l’élection présidentielle haïtienne. Arrivé au pays, il fut
arrêté à la sortie de son hôtel et est depuis assigné à résidence en
Haïti.
Les
anciens caciques du régime dictatorial de Ben Ali en Tunisie ont
également su bénéficier de l’hospitalité du gouvernement français. Ainsi
Saida Agrebi, une ancienne collaboratrice de l’épouse de Zine Ben Ali.
Cette ancienne femme d’influence a été arrêtée à Paris en mars dernier.
Mais désormais Paris refuse son extradition vers Tunis. Saida Agrebi a,
depuis, été placée sous simple contrôle judiciaire et profite
tranquillement du magot patiemment amassé dans l’ombre de « l’ancien
grand ami de la France ».
Parfois
l’Etat français sait également « externaliser » ses hôtes : le
dictateur d’Anjouan (île séparatiste des Comores) a été accueilli
pendant un moment par Paris avant d’être envoyé au Bénin mais… sous
étroite protection de l’Etat Français.
Et
que dire de Roman Polanski, inculpé pour pédophilie aux USA et soutenu
par toute l’Intelligentsia française. Celui ci se vantait récemment de
naviguer entre la Suisse et la France sachant pertinemment qu’aucun de
ces deux pays ne l’expulseraient vers les Etats-Unis.
Et
cette même étrange mansuétude empoisonne les relations entre Israël et
la France depuis que le 4×4 de deux ressortissants français a écrasé une
jeune israélienne dans une rue de Tel-Aviv en 2011. Malgré les demandes
répétées de l’Etat Hébreu de les extrader pour être jugés de l’autre
côté de la Méditerranée, les deux français sont maintenus en France, et
ce même après l’intervention de.. Carla Bruni.
Aurore Martin sait désormais ce qui lui reste à faire : écrire à Valérie Trierweiler.
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