Par Fabrice Nicolino
Commençons par le commencement : je tiens José Bové pour un
ami. Pas un ami de tous les jours, mais un ami, certes. On n’est pas
obligé d’être d’accord avec un ami. On peut même s’opposer à lui de
toutes sortes de manières. Moi, je ne partage pas les vues de José sur
la marche du monde. Il le sait. Je le redis. Ce qui ne m’a pas empêché
d’aller le trouver quand j’ai entendu parler des gaz de schiste, il y a
environ deux ans. Je savais que José ferait le considérable travail de
mettre au jour la question. Et qu’il entraînerait. Qu’il se battrait. Il
l’a fait, d’une splendide manière. On ne saura jamais ce qui se serait
passé sans lui. On sait ce qui est arrivé. Avec lui. Et tous les autres,
cela va sans dire.
Bon, le Loup. Il y en avait sans doute 20 000 en France il y a 250
ans. Il y en aurait autour de 200, après un retour époustouflant réussi
au début des années 90. José Bové a déclaré en Lozère, voici quelques
jours, que la présence du Loup était incompatible avec l’élevage. Son
argumentation (ici) est simple : «
Voulons-nous encore des paysans, voulons-nous encore des bergers ?
Nous, sur le Larzac, on a eu un loup il y a quelques années, eh bien on a
retrouvé quelque temps après son squelette sur un clapas, et c’est très bien comme cela ».
Je ne crois pas le caricaturer en ajoutant qu’il a une solution toute
prête pour faire face à la présence du Loup : le flingue. C’est ainsi
déjà, par une combinaison efficace du fusil et de la strychnine, que le
Loup a disparu de France à la fin des années 20 du siècle écoulé. Après
une présence sur le territoire de la France actuelle probablement bien
plus longue que l’homme lui-même. On pense que les Loups d’aujourd’hui
existent depuis environ 1,8 million d’années et que le mammifère d’où il
provient a pu naître voici 50 millions d’années.
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