mardi 22 novembre 2011

Instruments d'aliénation ?


Intéressant reportage qui montre comment la société technologique divise les habitants. Aujourd'hui, je suis convaincu que le portable est un instrument d'aliénation et de division. Tout ce qui finit par devenir obligatoire, pour les bienfaits d'un système qui est aujourd'hui à bout de souffle, devrait être regardé sous un oeil critique. Le travail, l'ordinateur, la voiture sont des "valeurs" aliénantes, surtout lorsque celles-ci commandent nos vies et les transforment pour le plus pur bonheur d'un système qui est à bout de souffle. D'ailleurs, il est assez curieux qu'on ne précise pas plus souvent que le travail, l'ordinateur, la voiture et pour un certain nombre d'entre nous, le téléphone portable sont ou deviennent obligatoires.  Si on parlait de travail obligatoire, si on précisait bien que l'achat d'une voiture était obligatoire, peut-être regarderions différemment le monde qui nous entoure non ?
Personnellement, aujourd'hui je suis opposé à toutes implantations nouvelles d'antennes de téléphonie mobile et de WIMAX parce-que je crois qu'on nous a rendu assez prisonnier au nom d'un "intérêt public" qui reste largement à prouver et au nom d'un projet de société auquel je n'adhère pas.
Le travail, l'ordinateur, la voiture, le portable sont-ils d'intérêt public ? Je conteste cette affirmation. Et je revendique le choix de décider de ce qui est une valeur d'intérêt public ou pas, dans un monde qui fait la preuve, quotidiennement, que certains choix de société nous emmènent tout droit à la catastrophe.

11 commentaires:

Etienne H. BOYER a dit…

Mais, et tout comme moi d'ailleurs, tu as un travail, deux voitures, deux ordinateurs, et Gilda a même un téléphone portable...

L'un dans l'autre, tu as raison, nous sommes aliénés par la société qui nous force a avoir tout ça pour vivre "dans la norme".
Mais je ne crois pas qu'on puisse faire autrement aujourd'hui, tels qu'on est partis. Nous n'avons pas/plus le choix. On peut toujours rêver en se disant : "demain sera un autre jour" et "si les gens se mettent à réfléchir à leur condition, peut-être qu'ils voteront pour un autre projet de société"...

Mais soyons réalistes (et surtout francs avec nous-mêmes), Laurent : QUEL AUTRE projet de société y a t-il? Qui en propose un à gauche? Les socialos (lol)? Les cocos (gros lol)? Les écolos (peuh!)?

Allons, soyons sérieux... Tous les candidats aux présidentielles (sans exception, de droite comme de gauche) s'inscrivent dans la continuité du système en place. Il n'y a aucune autre alternative sérieuse de proposée.

ça se saurait, sinon!

Lurbeltz a dit…

Il y a le vote, mais il y a l'action politique et citoyenne au quotidien. les indignés en sont un bel exemple. Et le programme des écolos d'EELV, pour moi, va dans le bon sens. Il y a nous aussi à Astobelarra quand on publie "Paroles d'écolos" ou les "Paroles du chef Seattle".
Une chose est sure, il faut se protéger la tête, garder l'esprit critique, car, autant les hommes du 19 ème siècles trouvaient l'esclavage, la colonisation et la peine de mort comme des pratiques normales, autant les humains de demain jugeront la société d'aujourd'hui.
Et évidemment, je ne suis pas du tout d'accord quand tu dis que nous n'avons plus le choix, ce qui signifie un renoncement. Et il est évident qu'on ne peut pas renoncer à un monde de justice, de paix, de fraternité... Surtout quand on a des enfants !
Tu connais la phrase "il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir" ? C'est ça que j'ai voulu dire. Etre enfermé dans un système, c'est une chose, mais ne pas voir qu'on est enfermé en est une autre. C'est aussi la fameuse histoire de la grenouille qui cuit à petit feu dans une marmite et qui ne s'en rend pas compte.
Pour sortir de la marmite, ne faut-il pas se rendre compte que l'eau risque de bouillir dans un moment ?
Pour sortir de l'enfermement ne faut-il pas se rendre compte qu'on est enfermé ? Ça me fait un peu penser au mythe de la caverne de Platon.Faut que je relise ça.

Etienne H. BOYER a dit…

En fait, je prenais les devants, rapport aux commentaires qui ne vont pas manquer d'affluer :D

Je suis d'accord qu'avec Astobelarra, je n'ai pas l'impression de ne rien faire pour mes idées, bien au contraire. Mais ça reste très localisé, voire anecdotique par rapport au boulot qu'il faudrait faire.

Par exemple, je me dis que "prendre d'assaut la bourse" est une idée qui devrait prendre comme une allumette dans la forêt des Landes après la canicule, avec toutes ces conneries de AAA dont on nous rabat les oreilles comme si c'était le saint Graal...

Mais non, même pas! Y'a personne en France pour trouver que c'est une idée qui pourrait enfin changer la face du monde! Pourtant, en Amérique, le mouvement existe!

A croire qu'on n'est pas encore assez malheureux ici, pour avoir envie de se prendre des coups de matraque...

Anonyme a dit…

Problème = rôle des médias. Je ne comprends toujours pas comment des journaleux peuvent à ce point servir la soupe à la libre pensée (à leur employeur ?). dernier exemple en date que j'ai en tête : BFMTV (la chane de désinformation en continu) au sujet des élections en Espagne, titre du journal : "Les indignés de la place de Madrid ont eu raison de la gauche, le PP remporte la majorité absolue" ! Comme si les indignés avaient voté pour le PP ! A ce niveau-là d'analyse, c'est sûr que les propositions qui suivent ne vont pas briller... bref...

Lurbeltz a dit…

Je pense que pour l'instant, personne ne veut renoncer à ce système. Voilà pourquoi on est dans l'alternance PS - UMP depuis des décennies et c'est comme ça dans tous les pays. C'est aussi pour cela que les indignés en France sont si peu nombreux. En Espagne ils sont plus nombreux et évidemment ce n'est pas eux qui ont voté PP, mais voilà... Dans toute l'Europe ceux qui votent, votent pour garder le système actuel. Et en Espagne PSOE ou PP, c'est comme chez nous.
S'il y avait un référendum sur le nucléaire, je me demande si les français ne voteraient en masse pour le maintien de la filière nucléaire !
C'est très désespérant tout cela !
Le peuple, le peuple, le peuple !

Etienne H. BOYER a dit…

Pour illustrer ce que je disais dans mon premier commentaire :

http://www.rue89.com/rue89-planete/2011/11/23/presidentielle-2012-eva-joly-candidate-suicide-et-vengeresse-deelv-226826

Comment prendre EELV au sérieux après un coup fumeux pareil? Ce camouflet est une parfaite illustration -au plan national- de ce qui c'est passé au Pays Basque lors des élections municipales!

Du coup, je ne sais plus du tout ce que je vais voter aux présidentielles. A chaud, je dirais que je ne vais même pas aller voter, car voter c'est accorder du crédit au système en place et à toutes ses compromissions!

Etienne H. BOYER a dit…

Si j'étais Eva Joly, je démissionnerais illico de ce panier de crabes. Je les laisserais se démerder entre eux.
Si elle reste après tout ça, ça veut dire qu'elle cautionne, ou que la soupe -fut elle amère- la nourrit quand même.

Lurbeltz a dit…

Ben oui, je comprends Eva Joly. Elle ne peut pas dire ce qu'elle pense. Tout ces arrangements auraient dû se faire après le 1er tour des présidentielles. Et puis les législatives auraient dû rester avant les présidentielles.
Mais moi, je suis comme Eva Joly, je n'ai pas vraiment envie de voter Hollande. Sachant que je risque de voter pour lui... Mais rien ne changera avec le PS au pouvoir.

Anonyme a dit…

A propos du travail, qui ne serait pas "obligatoire" (ou quasi), vous connaissez la théorie du passager clandestin ?!

Lurbeltz a dit…

Ah ! Non !

Etienne H. BOYER a dit…

"Un passager clandestin" est une personne qui profite du système sans avoir contribué à sa création.

Donc maintenant qu'on connait le sens "économique" de la théorie, j'aimerais que "Anonyme" développe son argumentation ;-)