Le Conseil Général a acheté 70 places de corridas en juin dernier pour un montant de 3690 euros. Facture à l’appui, c’est ce que dénonce le Crac (Comité radicalement anti-corrida) en accusant le département de fournir ainsi une subvention déguisée à la temporada bayonnaise. Il faut dire que le procédé est déjà éprouvé au Conseil général, comme ce fut par exemple le cas pour l’achat massif de places lors du concert d’Anne Etchegoyen à l’Olympia de Paris en février 2009. Il s’agissait alors, pour le Conseil Général, de promouvoir l’image du Sud Ouest.
Cette fois, la somme est plus modeste. Il n’en reste pas moins qu’elle sort de la poche du contribuable, pour un objectif incertain. Il ne s’agit pas, à Bayonne, d’une tradition séculaire qui justifierait sa sauvegarde patrimoniale et le Conseil général n’est pas autorisé à subventionner les activités de cette nature. Reste donc l’habituel fourre-tout à subventions exceptionnelles, généralement associé à la promotion d’un territoire, comme ce fut déjà le cas lors du concert parisien de la chanteuse basque. On peut cependant douter du bien fondé marketing de cette image tauromachique, irrémédiablement altérée par la dictature espagnole et si peu ressemblante au contribuable moderne des Pyrénées-Atlantiques.
C’est là que le bât blesse et sans présumer de l’opinion de la Cour des comptes sur la question, le financement public des corridas reste le point faible de leurs promoteurs, parmi lesquels figure en bonne place le maire de Bayonne, Jean Grenet, président de la commission taurine à l’Assemblée Nationale. La mairie de Bayonne vient justement d’annoncer un déficit de 92.000 euros pour la temporada 2010. Les bayonnais devront payer une nouvelle fois pour n’être pas allé à la corrida.
En marge des discussions sur la souffrance animale, il est difficilement soutenable de demander aux contribuables de financer un spectacle qu’il est désormais admis de cantonner à la sphère privée. Signe de ce temps, Jean Grenet avait lui-même déclaré qu’il était « inacceptable » que le déficit des corridas soient supporté par les contribuables. C’était en janvier 2009 et la facture, particulièrement salée, s’élevait à 180.000 euros. Deux temporadas plus tard, le bilan reste donc à la moitié de cet « inacceptable ». Et même un peu plus, à l’heure où les Bayonnais reçoivent leurs taxes locales, en songeant que de l’argent public du département sert déjà à colmater la brèche.
Cette fois, la somme est plus modeste. Il n’en reste pas moins qu’elle sort de la poche du contribuable, pour un objectif incertain. Il ne s’agit pas, à Bayonne, d’une tradition séculaire qui justifierait sa sauvegarde patrimoniale et le Conseil général n’est pas autorisé à subventionner les activités de cette nature. Reste donc l’habituel fourre-tout à subventions exceptionnelles, généralement associé à la promotion d’un territoire, comme ce fut déjà le cas lors du concert parisien de la chanteuse basque. On peut cependant douter du bien fondé marketing de cette image tauromachique, irrémédiablement altérée par la dictature espagnole et si peu ressemblante au contribuable moderne des Pyrénées-Atlantiques.
C’est là que le bât blesse et sans présumer de l’opinion de la Cour des comptes sur la question, le financement public des corridas reste le point faible de leurs promoteurs, parmi lesquels figure en bonne place le maire de Bayonne, Jean Grenet, président de la commission taurine à l’Assemblée Nationale. La mairie de Bayonne vient justement d’annoncer un déficit de 92.000 euros pour la temporada 2010. Les bayonnais devront payer une nouvelle fois pour n’être pas allé à la corrida.
En marge des discussions sur la souffrance animale, il est difficilement soutenable de demander aux contribuables de financer un spectacle qu’il est désormais admis de cantonner à la sphère privée. Signe de ce temps, Jean Grenet avait lui-même déclaré qu’il était « inacceptable » que le déficit des corridas soient supporté par les contribuables. C’était en janvier 2009 et la facture, particulièrement salée, s’élevait à 180.000 euros. Deux temporadas plus tard, le bilan reste donc à la moitié de cet « inacceptable ». Et même un peu plus, à l’heure où les Bayonnais reçoivent leurs taxes locales, en songeant que de l’argent public du département sert déjà à colmater la brèche.
3 commentaires:
Non mais vous rigolez mais ça aurait pu être pire !!! Ils auraient pu acheter des places pour un concert de Michel Etcheverry au Zenith de Paris pour la promotion du territoire, ou subventionner le rallye des cimes...
Eh ! Si on allait occuper le parlement de Navarre ???? Je rêve d'essayer le siège de Président !
ceci est d autant plus regrettable que la corrida était magnifique.
Avec Cyclotor on s est régalé
@Lurbeltz : déjà, Anne Etchegoyen, c'est assez énorme comme ça!
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