"La bonne mère écologique pour Cécile Duflot, c'est une femme qui allaite et qui lave elle-même ses couches (...) qui fait du brocoli bio." "Ces petits faits (...) tracent un modèle de mère et en même temps suscite un destin féminin qui me semble très régressif ". (propos de Elisabeth Badinter à l'antenne de France Inter jeudi 11 février)
Je rêve !!!!! Elisabeth Badinter est-elle aussi à l'ouest que cela, pour énoncer de telles sottises ? Est-elle si peu au fait des problèmes écologiques et surtout des positionnements des écolos de gauche ? Dont moi qui, en tant qu'homme, pourrait très bien m'attribuer le qualificatif de féministe.
Concernant l'histoire des couches lavables, dans ma famille, c'est moi qui les pré-lave. Après, il faut rappeler que maintenant, les couches lavables, c'est quand même la machine qui s'en charge. Mais je ne voudrais pas entrer là dans des détails complexes, juste signifier qu'apparemment Mme Badinter ne connait apparemment strictement rien en couches lavables. Cela dit, je ne nie pas le fait que c'est un investissement de temps supplémentaire, parce qu'il faut penser à beaucoup de choses auxquelles nous ne pensions pas lorsque nous jetions tout dans une seule poubelle. Mais faut-il prendre le problème sous cet angle ?
J'avoue n'avoir pas pu faire grand-chose en ce qui concerne l'allaitement faute des qualités requises, si ce n'est être présent physiquement et psychiquement pour accompagner le désir de ma compagne d'allaiter le plus longtemps possible et la seconder, sans l'influencer. Nous n'avons jamais eu de pression de quiconque, peut-être parce que nous sommes fort d'un libre arbitre, et que nous nous sentons capables de lutter à la fois pour que la nature soit respectée, mais aussi pour la justice sociale et contre les inégalités où qu'elles soient. Parmi les couples de parents qui donnent le biberon, peut-être, pourrait-on aussi poser la question de savoir lequel des deux, se lève la nuit pour préparer le biberon et le faire chauffer, qui va ensuite le laver, qui va choisir entre un biberon en verre et un biberon en plastique qui contiendrait du Bisphénol A et qui va acheter le lait en poudre. Encore une fois, sous quel angle poser le problème de l'égalité homme-femme ?
En attaquant Cécile Duflot et les écolos de gauche, Elisabeth Badinter a probablement fait l'erreur de sa carrière. Surtout, elle entre de facto dans la rhétorique du productivisme qui était de penser que Moulinex libèrerait la femme.
Tout concorde à dire qu'aujourd'hui nous avons fait d'énormes erreurs en croyant gagner du temps avec les machines, avec l’idéologie de la vitesse et de la compétition et autres raccourcis qui nous ont finalement plombés. C'était rapide par exemple de jeter tous les déchets dans une seule poubelle et de tout envoyer à la décharge nauséabonde où dans un incinérateur producteur de dioxine cancérigène. C'était facile aussi d'utiliser dans les chambres d'enfants des peintures qui contenaient du plomb. La société productiviste amène de nouvelles problématiques que Mme Badinter n'a pas l'air de prendre en compte.
Autre gravité consiste à faire une dichotomie entre nature et femme : "Or les couches jetables ont libéré les mères. C'est faire passer la nature avant la liberté des femmes". écrit-elle. Ce qui est exactement le raisonnement actuel qui voudrait que l'on place l'homme ou la femme à l'extérieur de la nature, c'est-à-dire, dans l'environnement (environnement, c'est-à-dire tout ce qui est autour de l'humain) comme s'il n'y avait aucun rapport entre les humains et la nature.
Le soir, Mme Badinter, dans cette journée spéciale Badinter sur France-inter, en réponse à ses propos du matin, s'en sort avec une pirouette en disant qu'elle exprime une réalité actuelle. Elle a raison notamment de rappeler qu'aujourd'hui les tâches ménagères reposent encore à 80% sur les femmes selon une étude de l'Ined, et le soin des bébés presque à 100%. En attendant, ce n'est pas imputable aux écolos de gauche, surtout pas aux Verts qui dénoncent cette situation depuis trente ans.
Le problème n'est pas dans le dégoût qu'il faudrait avoir dans les taches domestiques. Il n'y a aucun déshonneur à laver des couches, trier les déchets, laver la vaisselle, ou passer le balai, que nous soyons homme ou femme.
Au final, le problème aujourd'hui, est, encore et toujours celui des inégalités entre hommes et femmes. Mais cela doit-il nous exonérer de réfléchir aux problèmes écologiques dont l'urgence ne semble pas faire trembler le cil de Mme Badinter ?
Je rêve !!!!! Elisabeth Badinter est-elle aussi à l'ouest que cela, pour énoncer de telles sottises ? Est-elle si peu au fait des problèmes écologiques et surtout des positionnements des écolos de gauche ? Dont moi qui, en tant qu'homme, pourrait très bien m'attribuer le qualificatif de féministe.
Concernant l'histoire des couches lavables, dans ma famille, c'est moi qui les pré-lave. Après, il faut rappeler que maintenant, les couches lavables, c'est quand même la machine qui s'en charge. Mais je ne voudrais pas entrer là dans des détails complexes, juste signifier qu'apparemment Mme Badinter ne connait apparemment strictement rien en couches lavables. Cela dit, je ne nie pas le fait que c'est un investissement de temps supplémentaire, parce qu'il faut penser à beaucoup de choses auxquelles nous ne pensions pas lorsque nous jetions tout dans une seule poubelle. Mais faut-il prendre le problème sous cet angle ?
J'avoue n'avoir pas pu faire grand-chose en ce qui concerne l'allaitement faute des qualités requises, si ce n'est être présent physiquement et psychiquement pour accompagner le désir de ma compagne d'allaiter le plus longtemps possible et la seconder, sans l'influencer. Nous n'avons jamais eu de pression de quiconque, peut-être parce que nous sommes fort d'un libre arbitre, et que nous nous sentons capables de lutter à la fois pour que la nature soit respectée, mais aussi pour la justice sociale et contre les inégalités où qu'elles soient. Parmi les couples de parents qui donnent le biberon, peut-être, pourrait-on aussi poser la question de savoir lequel des deux, se lève la nuit pour préparer le biberon et le faire chauffer, qui va ensuite le laver, qui va choisir entre un biberon en verre et un biberon en plastique qui contiendrait du Bisphénol A et qui va acheter le lait en poudre. Encore une fois, sous quel angle poser le problème de l'égalité homme-femme ?
En attaquant Cécile Duflot et les écolos de gauche, Elisabeth Badinter a probablement fait l'erreur de sa carrière. Surtout, elle entre de facto dans la rhétorique du productivisme qui était de penser que Moulinex libèrerait la femme.
Tout concorde à dire qu'aujourd'hui nous avons fait d'énormes erreurs en croyant gagner du temps avec les machines, avec l’idéologie de la vitesse et de la compétition et autres raccourcis qui nous ont finalement plombés. C'était rapide par exemple de jeter tous les déchets dans une seule poubelle et de tout envoyer à la décharge nauséabonde où dans un incinérateur producteur de dioxine cancérigène. C'était facile aussi d'utiliser dans les chambres d'enfants des peintures qui contenaient du plomb. La société productiviste amène de nouvelles problématiques que Mme Badinter n'a pas l'air de prendre en compte.
Autre gravité consiste à faire une dichotomie entre nature et femme : "Or les couches jetables ont libéré les mères. C'est faire passer la nature avant la liberté des femmes". écrit-elle. Ce qui est exactement le raisonnement actuel qui voudrait que l'on place l'homme ou la femme à l'extérieur de la nature, c'est-à-dire, dans l'environnement (environnement, c'est-à-dire tout ce qui est autour de l'humain) comme s'il n'y avait aucun rapport entre les humains et la nature.
Le soir, Mme Badinter, dans cette journée spéciale Badinter sur France-inter, en réponse à ses propos du matin, s'en sort avec une pirouette en disant qu'elle exprime une réalité actuelle. Elle a raison notamment de rappeler qu'aujourd'hui les tâches ménagères reposent encore à 80% sur les femmes selon une étude de l'Ined, et le soin des bébés presque à 100%. En attendant, ce n'est pas imputable aux écolos de gauche, surtout pas aux Verts qui dénoncent cette situation depuis trente ans.
Le problème n'est pas dans le dégoût qu'il faudrait avoir dans les taches domestiques. Il n'y a aucun déshonneur à laver des couches, trier les déchets, laver la vaisselle, ou passer le balai, que nous soyons homme ou femme.
Au final, le problème aujourd'hui, est, encore et toujours celui des inégalités entre hommes et femmes. Mais cela doit-il nous exonérer de réfléchir aux problèmes écologiques dont l'urgence ne semble pas faire trembler le cil de Mme Badinter ?
12 commentaires:
Je fais la bouffe, la vaisselle, je nettoie le cul de mon fils...j'en peux plus! J'ai même plus le temps de regarder le foot à la TV! On va monter une Macho League pour défendre nos droits et kidnapper Badinter pour l'envoyer en stage à Sainte Engrâce!!!
Saint Engrâce tu es un peu dur !!!!
Il n'y a pas que vos majestés sur terre...!
Il s'agit de regarder autour de soi, au-delà de vos charmantes petites vies locales, de vos petits egos, de vos adorables états d'âmes d'hommes, à tel point que vous ne cessez de pleurnicher sur votre boulot "partagé" avec vos compagnes !!! relisez-vous, vous ne parlez que ça.
Allez dans nos banlieues et réfléchissez sur la situation des jeunes mères beurettes : vous ne menez vraiment pas le même combat. Les couches jetables: reste à savoir s'il s'agit de revenir aux années 70 et laver les couches ou s'il vaut mieux exiger des couches biodégradables...
CHRISTELLE
Biodégradable, c'est pas mal aussi. Faut en parler. Mais c'est plus cher. Plus cher que les couches lavables, plus cher que les couches jetables.
Par contre, je ne vois pas en quoi notre discours d'écolo s'opposerait aux jeunes beurettes des banlieues.Et c'est justement cela qui m'opposerait aux propos de Badinter.
Le rôle de Badinter est important. Elle est un peu aux femmes, ce qu'a été Dolto aux enfants probablement. Mais quand on ne connait pas un sujet, quand on y est pas sensible, il vaut mieux s'abstenir et se recentrer sur ce que l'on connait. Cécile Duflot fait de la politique et représente un parti politique, qui a, lui, une vision globale de la société (comme d'autres partis de gauche d'ailleurs).Et puis quand je lis aussi l'histoire du "brocoli bio"... excusez-moi, elle est ridicule ! Ensuite elle fait dire des propos à Cécile Duflot qu'elle n'a surement jamais tenu. On ne peut pas dire n'importe quoi tout de même !
c comme si on disait que les conserves évitaient de cuisiner. Enfin bon entre légumes frais et boîtes, le choix est vite fait !
c clair si on bouffe que des conserves, on doit avoir + de temps aussi !!!
Non, non, Badinter Ekisabeth n'est pas aux femmes ce qu'a été Dolto aux enfants!!!!!!!!!!!!!!
Très sincèrement désolée!!!!!!!!!!!
Françoise----, reviens!
je voulais dire Elisabet, pardon
Non je voulais dire que Dolto s'est vouée aux enfants en faisant fi de ce qu'on pouvait dire d'elle autour. Mais elle, Dolto, contrairement à Badinter spécialiste en féminisme ne s'est pas trompé de combat et n'est pas allé se perdre en des mauvaises accusations.
En fait j'ai pas eu le temps d'étayer mes arguments.
Mais sinon, je ne connais pas tellement bien Badinter, si ce n'est qu'elle est spécialisée en féminisme et comme souvent les "spécialisés", il vaut mieux qu'ils restent dans les spécialités.
Le féminisme, c'est comme l'écologie, comme la médecine, comme la culture, ça se conjugue au pluriel, les féminismes, etc-----
D'ailleurs, déjà la journée de la femme, c'est une appellation tronquée. Il y a des femmes, comme il y des enfants et des hommes.
Je suis féministe et j'en suis fière. Je ne me sens pas grand chose de commun avec E Badinter. Mais bon, c'est un produit qui se vend, Elisabeth Badinter, elle est sur le devant de la scène. Et tu en es un bon consommateur vu que tu fonces tête baissée alors que sans toi, je n'aurais même pas eu connaissance de sa provoc.
Ne mélange pas avec Françoise Dolto, qui elle avait cherché, trouvé, communiqué grâce à ce sixième sens qu'on appelle le génie.
J'espère que Sophie est là. Elle va aimer ma déclaration----
Non j'ai pas comparé avec Dolto, j'ai voulu faire une anti-comparaison plutôt.
Franchement, je ne vois pas comment on aurait pu éviter la promo de Badinter. Elle était partout, radio, télé, journaux. Ou alors faut arrêter de jeter un oeil et une oreille partout.
Après je réagis à des propos qui me choquent, rien de plus naturel. Pour quelles raisons tout à coup il faudrait rien dire au sujet des propos idiots de Badinter ? Et puis le fait de ne pas les entendre, ça ne les empêche pas d'exister les propos.
Je voulais rajouter une dernière chose. Dans Le Monde du 13 février, Badinter propose les couches biodégradable, comme Christelle dans les commentaires.
Je disais déjà que les couches biodégrables coutaient forcément plus cher à l'achat ! Mais ensuite, il faut un composteur pour les y mettre ! En ville, comment vont faire les "jeunes mères beurette" ? Et bien les couches biodégradable vont finir dans la poubelle normale qui va aller à l'incinération comme la couche jetable ! Bravo !
Non je pense qu'il faut essayer de ne pas dire n'importe quoi !
Juste pour faire plaisir à Lurbeltz ...
J'ai demandé à mon fils et à ma belle-fille, jeunes futurs parents ce qu'ils utiliseront comme couches .
A ma grande surprise, ils m'ont répondu : "Des couches lavables".
Je ne sais pas si j'irai souvent gardé le petitou ! LOL
Enregistrer un commentaire