lundi 24 décembre 2012

Les tables tournantes de Victor Hugo à Jersey. Vers une explication du mystère

Si Allan Kardec devint au XIXe siècle le « pape du spiritisme », Victor Hugo en fut l’un des plus célèbres adeptes. Sur cette bizarrerie de « l’homme océan », il nous a paru intéressant de publier à nouveau un article écrit il y a plus de vingt ans par Michel Rouzé, le président-fondateur de l’AFIS1. Il semble que la réflexion sur le spiritisme de Victor Hugo n’ait pas beaucoup progressé depuis la publication de cet article…
  Au mois d’août 1852, Victor Hugo, chassé de France par le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte, se réfugie d’abord en Belgique, puis à Jersey, où il loue prés de Saint-Hélier, pour y vivre avec les siens, Marine Terrace, une maison isolée dans une vallée sinistre où s’engouffrent les tempêtes de la Manche. Dans son ouvrage Victor Hugo et le spiritisme, le docteur Jean de Mutigny décrit cette demeure prédestinée à abriter bientôt des scènes étranges : « Pour tout paysage, la mer, les ruchers dantesques, un dolmen et un cimetière voisin pour égayer le tout. D’ailleurs la plage, si l’on fait foi aux habitants du pays, est hantée. On peut y voir, pendant les nuits de pleine lune, un décapité qui erre inlassablement à la recherche du repos éternel, il y a aussi la Dame blanche, jeune femme infanticide qui apparaît de temps en temps sur les rochers, une Dame noire, ancienne druidesse qui aurait immolé son père sur un dolmen au cours d’une cérémonie et une certaine Dame grise, dont on ignore les antécédents ».

Par Michel Rouzé - SPS N° 256, mars 2003
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