Si Allan Kardec devint au XIXe siècle le « pape du spiritisme »,
Victor Hugo en fut l’un des plus célèbres adeptes. Sur cette bizarrerie
de « l’homme océan », il nous a paru intéressant de publier à nouveau
un article écrit il y a plus de vingt ans par Michel Rouzé, le
président-fondateur de l’AFIS1. Il semble que la réflexion sur le spiritisme de Victor Hugo n’ait pas beaucoup progressé depuis la publication de cet article…
Au mois d’août 1852, Victor Hugo, chassé de France par le coup d’Etat
de Louis-Napoléon Bonaparte, se réfugie d’abord en Belgique, puis à
Jersey, où il loue prés de Saint-Hélier, pour y vivre avec les siens,
Marine Terrace, une maison isolée dans une vallée sinistre où
s’engouffrent les tempêtes de la Manche. Dans son ouvrage Victor Hugo et le spiritisme, le docteur Jean de Mutigny décrit cette demeure prédestinée à abriter bientôt des scènes étranges : « Pour
tout paysage, la mer, les ruchers dantesques, un dolmen et un cimetière
voisin pour égayer le tout. D’ailleurs la plage, si l’on fait foi aux
habitants du pays, est hantée. On peut y voir, pendant les nuits de
pleine lune, un décapité qui erre inlassablement à la recherche du repos
éternel, il y a aussi la Dame blanche, jeune femme infanticide qui
apparaît de temps en temps sur les rochers, une Dame noire, ancienne
druidesse qui aurait immolé son père sur un dolmen au cours d’une
cérémonie et une certaine Dame grise, dont on ignore les antécédents ».
Par Michel Rouzé - SPS N° 256, mars 2003
Par Michel Rouzé - SPS N° 256, mars 2003
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