mardi 31 janvier 2012

" Ça sera ça ou rien ! "

Ci-dessus, Jean-Pierre Mirande qui a défendu le WIMAX jusqu'au bout et qui inaugure l'ADSL. On appelle ça le centrisme. Un coup babord, un coup tribord, tout dépend de la direction du vent.

"Ça sera ça ou rien"... Hu hu ! Il y a des phrases dans mon existence qui résonnent, parfois 20 ans après qu'elles aient été prononcées. "Ça sera ça ou rien", probablement je ne l'oublierai jamais. Un peu comme cette phrase prononcée par nos chers élus locaux, du temps du passage du gazoduc en Soule, et qui disaient : "il faut se donner les moyens de créer 600 emplois"... C'était dans les années 90. C'est descendu à 400 emplois, quelques années après, puis aujourd'hui, cette phrase - malgré le fait qu'elle continue de me hanter - a totalement disparu de la circulation. "Ça sera ça ou rien", c'est une phrase qui a été prononcée par Dominique Bosq (Président de la Communauté des communes Xiberoa) lors d'une réunion, il y quelques mois. Il parlait du WIMAX. Finalement, ça n'a pas été "rien", puisqu'il y a quelques semaines, l'ADSL a été inaugurée à Moncayolle et que le WIMAX est en train de se carapater. Mais maintenant qu'importe, nous avons l'adsl. Qu'importe ? Pas si simple, parce-que ces deux dernières années me tournent dans la tête. Les mensonges, les calomnies, les pleutreries, l'argent des contribuables qui s'échappe en fumée.
Une question... Pourquoi les élus ne continuent-ils pas de défendre le WIMAX ? Mystère ! Hu ! hu !

Je suis allé à la réunion débat au sujet de l'ours il y a quelques jours à Euskal Herriko Laborantza Ganbara. J'ai eu le plaisir d'entendre M. Zamponi, berger en vallée d'Aspe : "J'ai accepté l'ours comme lorsque on est berger, on accepte la tempête, la grêle, la neige, le vent". Merci M. Zamponi, du fond coeur. J'ai été un peu déçu par le fatalisme, voire l'indifférence scientifique d'un Jean-Michel Parde et totalement Consterné par le président de l'ADEB, Alain Iriart (Association de défense des éleveurs de Basabürüa). Je ne parlerai pas de ce dernier dont le discours était creux, on ne peut pas parler de quelque chose qui n'existe pas. Dans la salle j'ai entendu des propos écocidaires de petits humains qui se félicitaient de la disparition de l'ours dans les Pyrénées et qui se félicitaient d'avoir, dans la salle de leur mairie, la photo du dernier homme qui a tué un ours prés de chez eux. "Sa photo à la mairie se trouve à côté de l'autre. L'autre photo disparaitra probablement bientôt, mais celle-ci restera toujours".
Autant vous dire que je suis sorti de là avec des os transformés en molasse, de la chair transformée en un vulgaire sirop de supermarché.
Je pense à toi Hartza. Je suis triste. je suis Hartza, je suis un chien de Léo Ferré.


Nous aboyons avec des armes dans la gueule
Des armes blanches et noires comme des mots noirs et blancs
NOIRS COMME LA TERREUR QUE VOUS ASSUMEREZ
BLANCS COMME LA VIRGINITÉ QUE NOUS ASSUMONS
NOUS SOMMES DES CHIENS et les chiens, quand ils sentent la
compagnie,
II se dérangent, ils se décolliérisent
Et posent leur os comme on pose sa cigarette quand on a quelque
chose d’urgent à faire

Même et de préférence si l’urgence contient l’idée de vous foutre
sur la margoulette
Je n’écris pas comme de Gaulle ou comme Perse l
JE CAUSE et je GUEULE comme un chien

JE SUIS UN CHIEN

22 commentaires:

Etienne H. BOYER a dit…

La voie de Soule, "ce sera ça, ou ce sera rien!"

jenofa a dit…

La micro-centrale d'Holzarte, ils disaient que ça allait créer 10 emplois. Résultat: pas la queue d'un!

Lurbeltz a dit…

Quand ils disaient 600 emplois, il fallait entendre 6 sans emplois... Et puis quand ils parlaient de promesses, il fallait entendre pro-messes.
"Ça sera ça ou rien", il fallait entendre "Ça, ce rat Saourien ?" Mais là je comprends pas, parce que la Saouri, je ne sais pas où ça se trouve !

baltringue a dit…

J'ai assisté a cette conférence et j'en suis sorti avec cette question: A l'heure du bien être animal, qu'en est il du bien être de l'ours brun (l'ours pyrénéen étant mort ou parle d'ours brun...) que l'on arrache à sa zone de vie pour être "relocalisé" à plusieurs milliers de kilomètres de sa zone de vie ?
Fait on tout cela pour l'avenir de l'OURS ou simplement pour le "plaisir" de l'HOMME.
Il est indéniable que l'ours dans les pyrenes est mort par l'homme mais il n'a également aucun avenir sans l'homme... Et c'est là tout le paradoxe.

Lurbeltz a dit…

Il faut que dans nos têtes, déjà, on commence à laisser une place pour l'ours. Le reste viendra. Peut-être il faudra du temps. Mais je dirais, c'est obligatoire. Parce que si on renonce nous, ici, ça veut dire que les indiens peuvent renoncer avec leurs tigres, les chinois avec leur pandas, les rwandais avec leurs gorilles etc...

baltringue a dit…

Je suis d'accord avec vous dans la mesure où cela va dans l’intérêt général de l'homme et de l'animal. Je n'étais pas parti écouter cette conférence avec cet état d'esprit. Il est vrai par contre que la disparition de l'ours des Pyrénées est préjudiciable, mais les bien pensants et autres écologistes (qui ne sont pas toujours les mêmes...) auraient dû s'en occuper il y a 30 ans. Cette micro-espèce à maintenant malheureusement disparu à tout jamais. Je me pose maintenant la question suivante: Le jeu en vaut il la chandelle ? En ces périodes de restrictions budgétaires, la France peut elle se permettre d'octroyer un budget dont je n'ose connaitre le montant pour soutenir une introduction et un suivi d'ours slovène et payer en même temps les dégâts de l'ours.
Ne vaut il pas mieux tenter un clonage à partir des vestiges de cette race ??? On pourrait ainsi retrouver le véritable ours des Pyrénées

Etienne H. BOYER a dit…

Ou alors recréer la chaîne des Pyrénées dans un monde virtuel en 3D, et la peupler d'ours en code binaire.

"Baltringue", il me semble que la réintroduction de l'ours est financée à 60% par l'Europe, le reste par l'état et les associations concernées. (http://paysdelours.com/fr/adet/partenaires-adet/life-coex-2004-2008.html)

Je n'ai aucune idée de combien couterait la mise en œuvre du clonage d'ours, mais la R&D, c'est un gouffre financier. C'est de notoriété publique. Quant au succès et surtout à l'éthique d'une telle entreprise, je laisse aux participants de ce blog le soin d'y réfléchir...
Ma position sur ce point est claire : y'en a assez des apprentis sorciers!

baltringue a dit…

Cette réflexion sur le clonage n'avait qu'un but provocateur de ma part .
Mais peut être pas dénuée de sens. Jusqu'où sommes nous prêt à aller ???

baltringue a dit…

Et si on nous disait: "Ça sera ça ou rien !"

Lurbeltz a dit…

Moi il y a un truc qui m'a choqué dans cette table ronde et plus généralement dans cette histoire de réintroduction. Tout le monde met en cause l'administration et le manque de concertation. Mais il faut être honnête... Iriat de l'ADEB qui conspuait l'Europe, l'administration, le manque de concertation; au fond de lui, il s'en fout. C'est un alibi. Concertation ou pas il veut pas d'ours, qu'ils soient des Pyrénées, de Slovénie, de Montmartre, de Slipouilli les chaussettes, ou de Josa en Charente.
Quelque part aussi je pense qu'en dehors de l'administration il faudrait se sentir responsable ou comptable ici de la disparition de l'ours des Pyrénées. Dire que c'est l'admnistration qui a fait disparaitre l'ours, comme je l'ai entendu lors la table ronde, c'est se défausser de ses responsabilités.
Et au fond, c'est ça qui me choque le plus... L'absence d'affliction, de tristesse de la majorité des participants. Les réjouissances même de voir l'ours disparaitre.
Pareil pour Natura 2000. Alibi de la non concertation. Au fond je crois que les opposants à Natura 2000 souffrent de voir que des scientifiques ont été plus rapides qu'eux pour reconnaitre et se pencher sur le patrimoine biologique. J'ai l'impression que c'est juste une question de timing. OK pour conspuer l'administration... Mais alors qu'est-ce qu'on attend, nous, ici, pour nous pencher avec amour sur notre patrimoine naturel ? Qu'est-ce qui inquiète tellement les opposants à Natura 2000 ?
Vraiment il y aurait beaucoup de choses à dire sur cette table ronde. D'un point de vu anthropologique, sociologique, c'était très intéressant.

jenofa a dit…

Baltringue, les "autres écologistes" et les écologistes tout court ont commencé à s'en préoccuper et à agir il y a bien plus de trente ans.Si, si, je vous assure! Cela faisait moins de bruit, c'est tout. Maintenant, cela fait du bruit mais il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

jenofa a dit…

Au fait, tant que l'espèce n'a pas disparu de la région, il ne s'agit pas de réintroduction ni d'introduction mais de renforcement de population, l'Ours slovène et l'Ours des Pyrénées n'étant qu'une seule et même espèce, Ursus arctos.
Quant au coût, sur tous les sujets, on peut tenir le même discours : " Au lieu de mettre l'argent là, ne vaudrait-il pas mieux le mettre ici?"
Au bout du compte, il est toujours mis là où il ne faudrait pas, pour servir la destruction et le saccage.

baltringue a dit…

Excusez moi Jenofa pour "autres écologistes". Celà n'est pas péjoratif. Bien entendu la souche ursus arctos est bien la même mais je vous avouerai quand même qu'en tant que basque ( semblerait-il l'un des plus vieux peuples d'europe occidentale) je suis plus adapté à vivre sous nos contrées plutôt que sur la banquise avec les inuites qui sont également des humains. La souche pyrénéenne de l'ours pyrénéen avait ses spécificités acquises au long des siècles pour s'adapter à son milieu, donc j'assume le fait de dire que c'est une réintroduction d'ours dont il s'agit. A eux maintenant si on leur en laisse le temps (plusieurs centaines d'années pour s'adapter génétiquement à leur nouvel habitat, bien différent du leur...

Lurbeltz a dit…

Une chose est sure l'ours n'a pas réussi à s'adapter à l'homme, malgré les milliers d'années. Normal, cela fait des centaines d'années qu'on le pourchasse sans répit. C'est tout de même étonnant comment on est le nez dans le guidon et que nous ne sommes pas capable de voir plus loin qu'une génération...
C'est aussi rigolo de voir cette angle de vue. Parce que dans cette histoire, pourquoi ce serait subitement à l'ours brun de s'adapter aux caprices de monseigneur le bipède ?
L'heure arrive où c'est l'humain qui devra s'adapter à la nature et pas l'inverse.

jenofa a dit…

Bof! Nous, on envoie bien des Vautours fauves AOC Pays Basque un peu dans toute l'Europe.
Et moi, Picarde, j'ai vécu sans trop de souci en Pays Basque depuis 1973! (Si, quand-même; quel pays de pluie et de boue!).
Ne créons pas de problèmes là où il n'y en a pas.
Sur la question de ce qui coûte de l'argent qui ferait mieux etc, je viens de tomber pile sur un exemple de dernière minute offert par une relation de Facebook.

"On crie au scandale!!!! quelle honte!!! je viens d'entendre sur Fance 2 qu'on chauffe la pelouse du stade de France et les autres!!!!! à 70% pour ne pas qu'elle gèle pour le match de demain pendant que des SDF meurent de froid en France!!!!!!!!!!!!!! à faire tourner!!!!! ils osent nous demander de baisser nos chauffage pour ne pas avoir rupture d’électricité!!! non mais je rêve!! on vit où là?!!!!!!! "

J'ai bien peur que beaucoup de ceux qui trouvent que l'Ours, "ça coûte cher" (mais plus on a attendu, plus ça a coûté cher et plus on attendra----) soient en train de se réjouir à l'idée de pouvoir voir "le match" malgré le froid.
Misère!

baltringue a dit…

Bien entendu mes propos n'allaient pas dans le sens de l'adaptation à l'homme mais plutôt au milieu (qui comprend l'homme également). Je ne suis pas un spécialiste de l'ours mais plutôt un curieux (dans le sens noble j'espère). Il me semble tout de même que l'ours devait être présent dans toutes les zones à faibles densités humaines il y a des siècles. Peut être a t-il été chassé par l'homme jusqu'aux confins des Pyrénées ou peut être a t il également fuit les gens. La situation de l'ours aujourd'hui aurait tendance à me faire penser que l'ours,protégé et subventionné par les mêmes qui le faisait tuer il y a quelques années, a toutes les chance de survivre à la seule condition que l'homme soit le moins possible, étant donné que la cohabitation depuis des centaines d'années est impossible. On pourra me répondre: "certains y arrivent !!!" et ce sera vrai mais malheureusement la nature humaine est ainsi faite... Tout çà pour dire que je ne suis pas un pro ou un anti ours et que même entre gens qui partagent (à quelques nuances près) sensiblement le même point de vue, le débat sur l'ours est passionnant et passionné comme l'avait introduit EHLG.

Xavier Bouchet (MNE de Pau) a dit…

Mais faut arrêter, là!
L'ours Slovène est exactement *le même* que l'ours des Pyrénées. Il est *parfaitement adapté* au milieu pyrénéen, à tel point, et cela a étonné tout le monde, que les ours réintroduits ont marché "sur les traces" de ceux qui occupaient ces espaces autrefois (mêmes sentiers, parcours, comportements, etc.) comme si les ours disparus étaient revenus par magie!!!
Toutes ces tentatives de différencier les ours "issu du renforcement" et les prétendus "ours autochtones" sont parfaitement ridicules!
En bon français (je ne pas le basque): de la foutaise!
XB.

Lurbeltz a dit…

Baltringue, on peut tourner autour du pot, mais à un moment donné, il faudra qu'on accepte de vivre dans une nature où il y a des tempêtes, de la neige, de la pluie, des orages, des ours et des loups !
Il ne faut pas que l'homme soit le moins nombreux possible, il faut qu'il accepte la nature sauvage, c'est tout. C'est une idée très actuelle car elle court aussi partout dans le monde, avec les mêmes problèmes un peu partout. Les Pyrénées ne sont pas l'exception. Partout dans le monde la nature sauvage, libre recule devant les assauts du développement économique de l'exploitation honteuse de la terre, la destruction des habitats et par conséquent de ses habitants. Et je ne parle pas du dérèglement climatique !

baltringue a dit…

Mr BOUCHET excusez moi mais je ne partage pas votre point de vue. J'imagine qu'il y a bien longtemps qu'aucun ours n'a foulé les domaines de CORBIERES contrairement à maintenant. Pour les autres leur comportement est normal, ils évitent au maximum la présence humaine. Lurbeltz, je partage totalement votre vision de l'évolution, surtout quand j'entends ce matin le futur candidat aux élections américaines dire qu'il "créera une armée si puissante que personne n'osera la défier..." Comme dirait l'autre : "On a pas le cul sorti des ronces !!!" Le monde n'est pas prêt à changer... Et là on ne parle pas des générations futures mais de la notreet celle de nos enfants. Comme bien souvent on est dans l'urgence

jenofa a dit…

Baltringue, que ce soit Etienne, Laurent, Xavier ou moi, nous parlons ici à "visage découvert". Nous donnons nos noms, nous animons chacun un blog. Tout le monde peut se procurer nos coordonnées sans la moindre difficulté.
Votre discours est mesuré et respectueux, mais il n'en reste pas moins qu'il est extrêmement désagréable de dialoguer avec une ombre ou un courant d'air.

baltringue a dit…

Que je vous comprend !Mais je ne fais pas parti de cette génération qui a grandi avec internet et j'ai beaucoup de mal avec la divulgation de sa vie sur les réseaux sociaux auxquels je n'adhère pas. C'est pourquoi je me "cache". Vous donner mon nom ne changera rien au débat, n'étant influant dans aucun des milieux qui concerne cette discussion. D'ailleurs mon propos n'est pas de donner tort ou raison à qui que ce soit.
C'est la première fois que je viens sur ce blog (grâce à google) et c'est avec plaisir que je visiterai les vôtres (si je les trouve). On ne sait jamais,peut être si le sujet m’intéresse j'y glisserai un mot, quelques mots...

Xavier Bouchet (MNE de Pau) a dit…

Baltringue, je (re)tombe ici par hasard.
De quoi parlons-nous? De l'adaptation de grands mammifères (les ours) à leur milieu. (si j'ai bien compris???)
Donc à l'échelle de l'évolution de cette espèce, oui, bien sûr, il y avait bien des ours dans les Corbières comme pratiquement partout en Europe, où une même population d'ours se répartissait. Non seulement dans les hautes montagnes mais partout, même dans les forêts de plaines qui couvraient une grande partie du continent...
Donc, à l'échelle de l'évolution, c'est hier soir que cette grande population s'est trouvée fragmentée.
On ne peut tout mélanger. Le temps de nos vies, celui de l'évolution des espèces et les temps géologiques. Ce sont des échelles parfaitement incompatibles ;)