vendredi 17 septembre 2010

Le feu vert

Je cogitais ces derniers temps sur le rapport entre la nature et la liberté. Disons que je me faisais la réflexion qu'il était impossible de parler de nature sans parler de liberté et inversement bien sur. Bernard Charbonneau dans son livre, justement, évoque souvent le mot de nature associé à celui de liberté. Il parle de la liberté des hommes exprimant le fait que celle-ci serait menacée. Après la destruction de la nature, il faudra gérer ce qui reste avec autorité. Ecofascisme en vue ?
Ce livre a été édité alors que je n'avais que 10 ans, c'est-à-dire en 1980. Le parti Vert n'existait pas encore, et je ne suis pas sur que j'avais entendu le mot écologie à l'époque.
Ce livre a été réédité l'année dernière.
Aujourd'hui, quand on lit Le feu vert, on peut être étonné de voir comment il est plus que jamais d'actualité, notamment dans sa critique du développement. Car Bernard Charbonneau ne faisait pas dans la demie mesure. Le terme de développement durable n'existait pas encore, comme cache sexe (le gouvernement actuel ne se gène pas pour parler de développement durable et en même temps de croissance). Charbonneau nous rappelle donc que c'est le principe même du développement qui est à remettre en cause.
Pour la route, je voulais vous faire découvrir un extrait :
" Il faut stopper la machine folle avant qu'elle ne s'écrase sur un mur. Donc réveiller son conducteur s'il n'est pas déjà mort. cela ne se fera pas en un jour comme ces révolutions qui , prétendant tout changer en un tour de main, sont sans lendemain. Qu'importe que celle-ci dure cent ans ou mille ans si elle rend le temps à la terre, c'est sa direction qui compte. Faire baisser le taux de croissance pour rétablir l'équilibre, comme l'écrit C.Amery, cela peut commencer dès à présent dans le cabinet de l'industriel, du savant ou du penseur révolutionnaire, au garage, à la table et au jardin du Français moyen, dans le champ de la communauté ou à la réunion locale du syndicat. La route infinie commence à nos pieds."


Le feu vert - Bernard Charbonneau - Editions Parangon

1 commentaire:

jenofa a dit…

Le blème est que les écolos verts ou EE parlent aussi de développement du rable.
Seuls les lapins peuvent être d'accord.