jeudi 29 novembre 2012

Parfois je médite

Parfois, je médite. Et quand je médite, je sens mon corps, un peu comme une enveloppe. Je ne peux pas imaginer mieux. Comment dire... le vêtement que met l'âme pour être un être vivant. Pour être une entité quoi. Oui parce que dans un texte que j'ai écrit il y a quelques années, je me demandais si la mort, si après la mort, on était pas plus vivant que vivant aujourd'hui... Vous me suivez ? Je veux dire une entité qui vie, parce que je me dis que la mort n'est qu'un passage. Enfin, je veux dire que j'espère qu'elle n'est qu'un passage, et que la vie continue, qu'elle est pour toujours quelque-part... Enfin bon, quand je dis quelque part, c'est le quelque part d'ici... Parce que après la mort, le "quelque part" n'est probablement pas le même "quelque part" que maintenant. Bon hé ! Peut-être on est complètement dans l'illusion qu'on pourrait même discuter du "maintenant" et se dire que "maintenant" c'est pas vraiment "maintenant" mais je ne voudrais pas alourdir ce propos. 
Je reviens au début de mon pitch au sujet de la méditation. Quand je médite je vois que mon âme est prisonnière de ce corps. C'est un grand message d'espoir pour moi, car je me dis que l'âme, elle se perfectionne, elle prend l'expérience de la matière. C'est mon espoir. Je me dis quand dans le corps, l'âme est présente dans chaque molécule du corps, dans l'infiniment petit. Que dans cette infiniment petit, dans une autre dimension, quelque chose de moi retient la leçon de la matière, de cette réalité qui n'est finalement pas forcément d'ailleurs LA réalité ou pas toute la réalité. Tranquillement, mine de rien, mon âme qui occupe mon corps entier prend la leçon de l'univers. Peut-être ça, c'est parce que Dieu comme l'univers continue son extension et qu'il faut de nouvelles recrues pour enfanter les mondes qui sont crées à sa suite.  Je ne crois pas en l'âme, j'espère. On dit que l'espoir fait vivre, et c'est bien ce qu'il fait en moi.
Je vois que je viens de dire que l'âme serait prisonnière du corps. C'est pas tout à fait ça, du moins je pense que ce n'est pas tout à fait ce qu'il faut penser. certains spiritualiste voient le corps comme un temple. C'est joli. Ça voudrait dire qu'ils faudrait se prosterner sur tout. Et comme tout à un corps et une enveloppe dans ce monde, il faut se prosterner sur tout.
C'est mon côté panthéiste, mais je ne crois pas à une supériorité de l'Homme. Parfois, même souvent l'humanité me gonfle. Je voudrais qu'elle me lâche la grappe un moment. 
Quand je médite, l'humanité me lâche la grappe, ça me fait des vacances. Mais au fond c'est pas l'humanité qui me lâche la grappe... C'est tout ce qu'il y a de superfétatoire dans l'humanité. 
Quand je médite je suis un humain mais en plus, je suis tout l'univers. C'est la société qui me lâche la grappe. Je suis un être vivant. Un univers. Je continue la route au milieu des choses. Je me prépare. Enfin, j'espère.

samedi 10 novembre 2012

J'ai mal à ma langue !


C'est un vieux dessin que je sors des tiroirs, mais il me plait bien... Une façon aussi pour moi de revendiquer mon appartenance à cette langue magnifique qu'est l'Eüskara.

lundi 5 novembre 2012

Coucher de soleil

Ce soir, juste derrière chez moi. Un grand classique mais bon, c'est toujours aussi beau non ?

dimanche 4 novembre 2012

Ces chanceux que la France refuse d’extrader


La récente arrestation et extradition vers l’Espagne de la militante indépendantiste Basque de nationalité française Aurore Martin a déclenché une vague de protestation. Soudés autour de Manuel Valls, les socialistes, dont le breton Jean-Jacques Urvoas, redoublent de zèle pour soutenir la décision du ministre de l’Intérieur d’arrêter et d’extrader Aurore Martin en soulignant « l’impartialité de la justice française ». Or cette même justice est parfois beaucoup plus mesurée quand le profil des expulsables est un peu différent.

Florence Hartmann est un exemple de cette largesse d’esprit. Cette journaliste qui avait critiqué le TPI de La Haye jugeant les crimes de l’ex-Yougoslavie, était réclamée par le tribunal international. Or celle-ci a été défendue bec et ongles et gardée au chaud par Paris qui continue à refuser son extradition vers les Pays-Bas, alors même qu’elle y risque une peine ridicule.
Même mansuétude envers l’ingénieur iranien Majid Kakavand. Celui-ci était sous le coup d’un mandat d’arrêt international.  Son forfait: il aurait fait parvenir des composants électroniques produits par des sociétés américaines à l’armée iranienne entre décembre 2006 et avril 2008. Les Etats-Unis réclamaient son extradition pour le juger. En 2010, la France l’a remis à…. l’Iran qui l’a accueilli en héros.
Concernant les milieux islamistes, le jeu difficile des services de renseignements français donne parfois lieu à de biens curieuses situations :
Celle de Yashar Ali en est un exemple parfait. Prédicateur salafiste irakien, cet ancien imam de la mosquée d’Argenteuil bénéficie de l’asile politique et est « inexpulsable » vers son pays d’origine : l’Irak. Par contre, vu son degré d’apparente “dangerosité” il est constamment surveillé par la DCRI et est logé aux frais du contribuable à l’hôtel Henri IV de Rostrenen (22). Coût du gîte et du couvert : 1500 euros par mois depuis 8 ans.
Mais rassurons nous, il n’y a pas qu’en Bretagne que de tels citoyens sont assignés à résidence. Le fameux « imam extrémiste de Stains » est toujours assigné à résidence quelque part en France. Même chose pour un imam bengladais, des islamistes algériens (la dernière affaire date de juillet dernier), des génocidaires rwandais, des entrepreneurs russes en délicatesse avec l’administration Poutine, des escrocs, etc… Ces citoyens sont réclamés par leur pays respectifs mais, du fait de leur statut de réfugiés politiques, ils ne sont pas expulsés.
Dans cette galerie des horreurs, il convient de mentionner Jean-Claude « Baby Doc » Duvallier, fils du dictateur haïtien Papa Doc, ayant repris l’affaire paternelle après la mort de papounet. Baby Doc fut hébergé pendant 25 ans sur la côte d’Azur aux frais du la princesse. Bizarrement en 2011, le farceur a eu le mal du pays et ambitionna bêtement de se présenter à l’élection présidentielle haïtienne. Arrivé au pays, il fut arrêté à la sortie de son hôtel et est depuis assigné à résidence en Haïti.
Les anciens caciques du régime dictatorial de Ben Ali en Tunisie ont également su bénéficier de l’hospitalité du gouvernement français. Ainsi Saida Agrebi, une ancienne collaboratrice de l’épouse de Zine Ben Ali. Cette ancienne femme d’influence a été arrêtée à Paris en mars dernier. Mais désormais Paris refuse son extradition vers Tunis. Saida Agrebi a, depuis, été placée sous simple contrôle judiciaire et profite tranquillement du magot patiemment amassé dans l’ombre de « l’ancien grand ami de la France ».
Parfois l’Etat français sait également « externaliser » ses hôtes : le dictateur d’Anjouan (île séparatiste des Comores) a été accueilli pendant un moment par Paris avant d’être envoyé au Bénin mais… sous étroite protection de l’Etat Français.
Et que dire de Roman Polanski, inculpé pour pédophilie aux USA et soutenu par toute l’Intelligentsia française. Celui ci se vantait récemment de naviguer entre la Suisse et la France sachant pertinemment qu’aucun de ces deux pays ne l’expulseraient vers les Etats-Unis.
Et cette même étrange mansuétude empoisonne les relations entre Israël et la France depuis que le 4×4 de deux ressortissants français a écrasé une jeune israélienne dans une rue de Tel-Aviv en 2011. Malgré les demandes répétées de l’Etat Hébreu de les extrader pour être jugés de l’autre côté de la Méditerranée, les deux français sont maintenus en France, et ce même après l’intervention de.. Carla Bruni.
Aurore Martin sait désormais ce qui lui reste à faire : écrire à Valérie Trierweiler.

samedi 3 novembre 2012

Comme une fille...

Aux flics qui ont arrêté Aurore, à ceux qui font le ménage actuellement à Notre dame des landes. A l'obéissance, à la discipline, à Valls.

vendredi 2 novembre 2012

Casser l'utopie

Casser l’utopie, voilà ce qu’ils veulent. Ils ne veulent pas que l’on prouve que ce qu’ils nomment « utopie » peut exister. Il ne faut pas que des preuves concrètes viennent démontrer qu’on pourrait vivre autrement ; que les tentatives « utopiques » ne débouchent pas forcément sur des dictatures (Comme la propagande de leurs « historiens » nous l’assure depuis que les bolcheviques et staliniens ont transformé le rêve communiste en camp de concentration). Il ne faut pas que l’idée puisse se répandre dans les esprits que l’on pourrait faire autre chose que ce à quoi tous leurs rouages nous obligent.

Ils sont les gardiens cyniques et féroces d’une organisation sociale conçue pour que les grands faiseurs de fric en fassent toujours plus et que les pauvres en chient toujours plus. Ils n’ont pas « d’états d’âme » (comme ils disent dans leur jargon méprisant). Pas la peine de s’offusquer de leurs méfaits ; d’essayer de leur faire entendre « raison ». Ce ne sont pas des gens « raisonnables » bien que ce soit le déguisement qu’ils préfèrent. Ils ne veulent qu’avoir raison de ceux qui refusent de se plier à leurs décisions : par la matraque et les lacrymos, les flash-balls et les procès, les amendes et la prison, et autres vacheries moins officielles. Ils n’en sont pas encore aux tanks et aux missiles (ça ne fait pas « démocrate ») mais, s’il le faut, ils se souviendront que leurs ancêtres ont su faire tirer sur les dangereux utopistes d’hier, communards et spartakistes, makhnovistes et zapatistes, et autres« collectivistes ».

Ce qui les inquiète c’est que l’utopie reprend du poil de la bête. Confrontés à leurs impasses (Paye la banque et crève en silence) des gens de plus en plus nombreux, partout, se disent qu’ils peuvent essayer de s’en sortir, quitter la machinerie écrasante du tous contre tous ; agir ensemble pour sortir du labyrinthe piégé. Voilà ce qui leur fait peur. Ils savent que leur feuilleton du bonheur technocratique et marchand fait de moins en moins applaudir les spectateurs et que, sans cette adhésion du public, leur force est à la merci d’un renversement de perspective, comme cela s’est vu plus d’une fois dans l’histoire. Ils savent que leur force est faible malgré ses uniformes, ses carapaces, ses cons dévoués et toutes ses machines.

Voilà pourquoi ils mettent le paquet contre tout ce qui prouve, que la soumission à leurs règles n’est pas le seul comportement possible. Voilà ce qui est en jeu à Notre Dame des Landes comme à Marinaleda ou au Chiapas. A Notre Dame des Landes, les jeunes « squatters » au lieu de mendier à Pôle emploi ou de s’affliger de la prétendue crise du logement, ont démontré que si l’on veut on peut sortir de la dépendance au fric roi et aux rois du fric. Avec de très maigres moyens et une énergie phénoménale, ils ont rénové des maisons ; construit des cabanes de rêve (mieux que celles vendues en kit pour les parcs des riches) ; cultivé des jardins inventifs et produisant des légumes sains (sans « label » bruxellois) ; créé une boulangerie, une bergerie et, surtout, développé des relations solidaires et chaleureuses, à l’opposé du « chacun pour soi, écrase ton voisin» qui est la bible des « gagneurs » malheureux confondant bonheur et Bling-Bling.

Voilà pourquoi les majordomes du capitalisme, en livrée « socialiste », ont lancé leurs soudards et leurs bulldozers contre leur œuvre. Voilà pourquoi ils démolissent des maisons, des corps, des vies, des espoirs.  Parce qu’ils veulent démolir la preuve qu’un autre monde, une autre vie sont possibles. Mais leur hargne montre leur trouille. De plus en plus, cette société échappe à leur maitrise. L’utopie est leur chardon : Écrasée, étouffée, assassinée, elle renait toujours. Et toutes les bourses se recroquevillent en le constatant.

Gédicus (1er novembre 2012)